Nico
pas sûr que Claude D mette du fût neuf sur un Gevrey village voire même un premier cru. Il me l'a dit mais trop occupé à me régaler et a admirer le sublime Cellier des Dimes je ne me souviens plus. Je lui poserais la question

R

Nico;

Parfois, ça veut dire parfois. Quand le vigneron est obligé de changer de fournisseur, et qu'il n'a pas anticipé et n'a pas réussi à faire des essais en aveugle...ça n'arrive pas souvent, mais ça arrive!

Cette partie de la vinification est beaucoup moins mathématique et quantitative que l'on pense...à voir le stress de certains quand le vin est en phase ingrate.

Franck, la plupart des "grands" en bourgogne travaillent en futs neufs....par exemple je lis pas beaucoup de gens se plaindre du bois neufs dans les vins de la DRC ou de Claude Dugat.

Evite donc d'être dogmatique, il s'agit bien de juger dans le verre l'équilibre entre vin et bois, pas besoin d'aller au delà

whogshrog43 écrivait:

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> Pour le bois, la question se pose dans le
> verre....le reste on s'en fout un peu non ?
>
> Sur les vins d'esmonin sur les villages 08 et 09
> bus récemment effectivement on sent de l'élevage
> (le café, la torréfaction...) mais il y devant une
> telle densité de fruit que franchement l'élevage
> est au service du vin et pas le contraire. En tout
> cas à chaque fois je me suis dis "oui c'est élevé
> mais il y du VIN pour l'assumer'...
>
>
Voilà, difficile de mieux décrire ma pensée, à ce stade, les tonalités vanille, caramel ne me plaisent pas MAIS, elles sont légères, ne cachent pas le fruit et assouplissent le vin. Je pense que cet élevage servira le vin après vieillissement.

Merci Nico pour tes précisions dont j'ignorais l'existence. Quant au soit disant dogme, relis mon dernier post page 20, je peux pas te dire mieux.

Rachid, franchement chez C. dugat les futs sont flambants quand même...et il me semblait avoir abordé la question l'année dernière, dans mon esprit eraflage (çà j'en suis sur çà m'avait troué" quand il me l'a dit alors que je croyais que les notes végétales était de la rafle) et futs neufs.

Tu lui poseras la question mais il me semblait qu'il nous ait dit qu'il utilisait le bois neuf pas pour donner de l'aromatique au vin mais pour lui donner de "l'éclat" (je cite).

@Kontar: et il y a ceux pour structurer leur vin qui axent leurs actions sur le raisin...

Franck, je suis 1000% d'accord avec toi! J'apportais cette modeste réflexion car c'est un vrai casse tête pour les vignerons. Mais le fruit prime pour moi.

Question d'équilibre. Comme dans la vie où notre époque manque singulièrement d'équilibre entre ceux qui ont tout et ceux qui devraient avoir le minimum. C'est une bataille de tous les jours pour moi. Trop accompagner les vins avec un boisé luxueux est limite indécent et inutile.

relativiser un discours anti-bois qui prend de l'ampleur. Et comme souvent, lorsque l'on constate des dérives, on a tendance à partir dans l'excès inverse.

où avez vous vu une croisade anti-bois dans le monde du vin? au contraire, de plus en plus de vignerons utilisent le bois à bon escient et si il y a un retour en arriere c'est dans l'utilisation du type de boisé marquant les vins avec ces vanillés ou toastés intenses, mais pas dans l'utilisation même du bois il me semble

Exact Enzo!

Même si je considère que Chanson a choisi la voix du bois/vanillé sur ses 2009. C'est très bien fait d'ailleurs. Bravo à eux.

D'accord avec toi Laurent. D'aucun ne voudrait abandonner ce contenant mais plutôt leur influence "néfaste".

Je ressens les choses comme Franck. Le bois fait évidemment partie de l'élevage des bourgognes. Après il y a ceux qui font ça bien et d'autres moins bien (en tout cas pour mon goût et visiblement celui des Normands )
Mon critère personnel quand je goûte un vin (jeune ou pas) : est ce que la première impression qui me vient c'est le bois ou non ? Personnellement, sur les vins de Mugnier, de Roumier, de Bruno Clavelier, de Joseph Voillot, du Clos des Lambrays, de Mugneret-Gibourg, de Lafarge, parmi ceux que j'ai en cave, jamais cette idée ne m'est venu en premier… En second parfois, je ne dis pas, mais jamais au premier nez.
Sur les Clos de Tart relativement récents par contre c'est inévitablement la première idée qui me vient quand je mets le nez sur le verre. Et selon mon expérience, ce type de boisé ne se fond jamais tout à fait parfaitement…
Je suis d'accord aussi pour dire que c'est dommage de mettre en avant des parcelles au caractère différent pour masquer ensuite ces caractères derrière un boisé trop marqué. En ce sens, et contrairement à certains ici, je considère ce type de boisé comme un défaut du vin, au même titre que des bretts par exemple.
Et je parle pas des blancs, c'est encore pire…

Philippe

Je tiens quand même à redire que je n'avais pas de bois au nez, seulement en fin de bouche.

la bouche est pas loin du nez.

amadeusmaldoror écrivait:

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> la bouche est pas loin du nez.

Surtout la fin de bouche et l'arrière du nez...

J'interviens avec un peu de retard pour vous dire que le bois ne m'a jamais dérangé mais que l'excès de bois ne m'a jamais arrangé.

"Un morceau de bois a beau séjourner dans l'eau, il ne deviendra jamais un caïman."

Jacques Martin a dit tout le monde a gagné!

Jésus aussi... Je comprends tout le monde, surtout qu'il suffit d'aller voir mon post sur le Clos saint Jacques 2006...Sans doute que cela se fondera avec le temps, mais à ce stade, c'est une bagatelle pour un massacre.

Alors, moi aussi j'ai tout vendu. Je suis rancunier devant les gens qui me chient dans les bottes et les vins qui me C...E dans la bouche.

Un peu primaire, mais on peut être superficiel par profondeur.

Où est donc ton post sur ce vin qui amène ton courroux ?

oulà! pas de courroux, un peu de second degré, c'est tout! Je suis amour.

Le post est dans cette rubrique. Le voici:

Le nez est réduit sur le gruyère hard discount qui a passé sa date de péremption.
La bouche est du même acabit avec une finale sur le caramel au beurre que mémé a conservé de ses années de guerre.
Style à l'antipode de ce que j'aime dans le pinot noir, que je n'avais d'ailleurs pas identifié à l'aveugle, tellement il semble, pour l'instant, avoir été lavé, délavé, par l'élevage.

Bouteille à oublier. Mes amis ne sont pas inquiets sur le futur de cette bouteille, moi si...

AHAHAHAH ><

J'apprécie beaucoup ton ton. Imagé comme je l'aime. Tu devrais poster plus souvent comme cela! Je suis aussi amour, je te donne mon numéro Je rigole!

Juste pour le fun, lors d'une dégustation de Grands Crus 1997, à l'aveugle, nous avons tous pris un Dom Laurent Clos de Beze pour un Rousseau tellement celui-ci était élégant et charmeur, et cette bouteille est sortie dans les 3 vins de la soirée avec des Leroy et Maume, devant Rousseau, et Claude Dugat. Avec le temps l’élevage s’intègre souvent si la matière est la. D'ailleurs sur Clos de Beze et Chambertin Rousseau sont aussi 100% fûts neufs par exemple, et quels vins après quelques années!

Didier

je réitère ma question qui n'a pas eu de réponse
les vins de SE en 2002 étaient de robe beaucoup plus légère que les 2004 par exemple, digne d'un jeune bordeaux
il y a eu semble t'il un changement dans la vinif
2003 est il concerné ? et chez dom laurent puisqu'on en parle ?

Oui, mais...trois choses

1) Quand l'élevage domine le vin, mais qu'on sent un fond dans le fond.
2) Quand on sent l'élevage qui n'est pas intégré et que la finale est marquée.
3) Quand l'élevage enlève toute trace de raisin...génocide de la vigne.

Les deux premiers restent éduqués, le troisième marche sur le raisin qui est aux abois 100% fut neuf.

la seule question aussi qu'il faut se poser est de savoir pour quand les vins sont aussi faits pour être bus.
si le producteur a la volonté de les faire boire dans les 5 ans, un tel élevage est ridicule ou destiné à une clientèle "particulière", s'il est destiné à une garde de 15/20 ans on ne saura que dans le temps s'il a raison ou pas
beaucoup de bordeaux des années 80/90 étaient très boisés et ça s'est fondu très souvent (pas tous...) et après reste à savoir si l'élevage marquera ou pas l'aromatique et c'est sur ce point ou ça me dérange le plus car c'est très souvent le cas quand même
je possède 2 gevrey VV 2008 que je vais attendre patiemment jusque 2018 mais ce qui est clair c'est qu'en attendant je n'achète rien d'autre de ce domaine sans gouter...

Je trouve tout de même un peu paradoxal que certains affirment haut et fort la prédominance de la bouche sur le nez à la dégustation, et se braquent au moindre arôme de vanille ou de café qui pointe à l'horizon. L'excès de bois, c'est essentiellement en bouche que ça se remarque, dans la qualité des tannins. Ceux qui vouent aux gémonies les meilleurs crus de Guigal feraient bien de s'en souvenir, car avec le soyeux de texture obtenu, il est vraiment difficile d'affirmer, sur la seule base d'une aromatique effectivement boisée en jeunesse, que l'élevage est trop marqué.

Luc

Et paf!

A vous écouter discourir, je crois comprendre qu'un très bon vin rouge est souvent boisé, puis le temps faisant son oeuvre, il devient un très grand vin rouge un petit moins boisé.

En effet adama, moi je garde surtout en mémoire ce que nombre de vignerons disent : un vin doit être bon tout au long de sa vie.

En ce sens, et contrairement à certains ici, je considère ce type de boisé comme un défaut du vin, au même titre que des bretts par exemple.

on en a déjà discuté ailleurs mais les bretts, c'est un défaut, une déviation oenologique et ceux qui aiment les déviations oenologiques, n'aiment pas le vin. Alors que dire qu'un vin est plus ou moins boisé, c'est faire part de son goût et chacun a le droit d'aimer les vins boisés ou pas boisés du tout.

Ceux qui vouent aux gémonies les meilleurs crus de Guigal feraient bien de s'en souvenir, car avec le soyeux de texture obtenu, il est vraiment difficile d'affirmer, sur la seule base d'une aromatique effectivement boisée en jeunesse, que l'élevage est trop marqué.

mais c'est encore une fois qu'une question de goût ça Luc, tu ne peux reprocher à quelqu'un de ne pas aimer l'aromatique boisée prédominante (même si la bouche est plus importante), quand bien même on puisse aussi reconnaitre une jolie bouche. Chez guigal, j'ai eu aussi des bouches marquées, parfois trop beurrées aussi, et le trop enrobé de tannins, cela peut vite aussi devenir ecoeurant.

Laurent
on peut aussi prendre le "pari" qu'un boisé qui nous semble très (trop?) présent s'estompe avec le mûrissement en cave,non? J'ai plusieurs exemples en tête.
Avec les lalala cela m'est arrivé et je n'ai pas regretté d'avoir attendu. Les Côtes Rôties de cette trilogie comptent parmi les plus belles bouteilles que j'ai pu boire. Le pari est désormais très coûteux et partant nécessairement plus risqué mais je le prends encore de loin en loin!

mais c'est encore une fois qu'une question de goût ça Luc, tu ne peux reprocher à quelqu'un de ne pas aimer l'aromatique boisée prédominante (même si la bouche est plus importante), quand bien même on puisse aussi reconnaitre une jolie bouche. Chez guigal, j'ai eu aussi des bouches marquées, parfois trop beurrées aussi, et le trop enrobé de tannins, cela peut vite aussi devenir ecoeurant.

Je ne reproche rien à personne, je fais simplement remarquer une certaine incohérence dans le propos, en particulier quand on parle de l'aromatique de vins jeunes conçus pour être bus entre dix et vingt ans d'âge.

Luc

enzo d'aviolo écrivait:

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> les bretts,
> c'est un défaut, une déviation oenologique et ceux
> qui aiment les déviations oenologiques, n'aiment
> pas le vin.

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