Merci pour le compte-rendu de dégustation de ce mythe qu'est Rayas 1978.

Cordialement.

Gilles

Pignan 2004

Vin aéré 14 heures, bu étiquette découverte.



Robe d’un rouge soutenu, avec des reflets prune, légèrement trouble.
Le nez est bien ouvert, dominé par la confiture de fraise et de séduisantes notes d’oranges amères. On perçoit aussi des épices orientales, des notes de garrigue, d’écorce d’orange… très beau.
L’attaque en bouche est légèrement dominée par l’alcool, elle reste néanmoins soyeuse, très gourmande également, sur la fraise, le chocolat, l’orange, le tout soutenu par une acidité très présente. Au final, un vin à l’aromatique évidente et sapide qui lui confère une grosse buvabilité, mais en revanche avec une matière un poil déséquilibrée et un léger manque de profondeur, avec une composante alcool/acidité qui prend un peu trop le dessus en bouche à mon goût pour être totalement conquis, comme je l’avais été à la même époque l’an dernier avec une bouteille de Pignan 2003 excellente. Très belle longueur en bouche. A noter que le vin n’a que peu évolué entre le fond de verre goûté lors de l’ouverture de la bouteille, et son service à table environ 14 heures plus tard. Très Bien.

Bouteille dégustée à l'aveugle lors d'un repas entre amis.

Servi en parallèle du CDP Clos du Mont Olivet 2004 pour accompagner le plat, l'oreiller de la belle Aurore......

Nez splendide, enchanteur dont il est difficile de se détacher.
Complexe, gourmand, précis.
Arômes de prune, prune à eau de vie, pruneau, cerise à eau de vie, côté menthol, thé vert, feuilles de cassis pour le côté végétal.
A l'aération, de nouveaux arômes apparaissent comme la cerise, le poivre, les épices, l'orange sanguine.
Côté pin, résineux, olives.
Fraise des bois/ fraise écrasé à l'aération.
Côté fumé, tabac blond et cigare englobe l'ensemble avec une classe incroyable.

Le mélange épices/poivre/tabac/résineux/pin est juste somptueux.
La bouche est une tuerie
À étage
Onctuosité et finesse pour une entrée complexe, fine et gourmande.
Le vin se déroule en bouche et vient titiller entièrement la bouche.
C'est salivant, gourmand, acidulé.
Le trio tension/ côté acidulé/matière mûre et gourmande n'est pas sans me rappeler des vieux ( grands ) Bordeaux . Avec le côté rhodanien en plus.
La matière est à la fois fine et avec beaucoup de perspective, presque en 3 d.
Toutes les papilles sont en alerte.
Le poivre, les épices, le tabac et les aiguilles de pin tapissent la bouche.
Ça prend toujours plus d'ampleur mais sans jamais tomber dans la puissance.

Et cette fin de bouche sublime ou le vin descend dans la gorge et vient la tapisser avec du poivre/épices, du tabac et des aiguilles de pin.
Seul ce vin m'a procuré cette sensation......

Gi GAN TESQUE

Paco81 écrivait:

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>
> Et cette fin de bouche sublime ou le vin descend
> dans la gorge et vient la tapisser avec du
> poivre/épices, du tabac et des aiguilles de pin.
> Seul ce vin m'a procuré cette sensation......
>
> Gi GAN TESQUE

Très sensuel comme CR presque orgasmique...

Merci pour ce CR qui érotise les papilles

Paco81 écrivait:

---

> Bouteille dégustée à l'aveugle lors d'un repas
> entre amis.
>
> Servi en parallèle du CDP Clos du Mont Olivet
> 2004 pour accompagner le plat, l'oreiller de la
> belle Aurore......
>
>
Paco81,
2 questions :
- quelle préparation pour ce rayas 99 ?
- qu'a donné le Mont Olivet ?
merci
Mat.

Et surtout: l'oreiller de la belle Aurore était fabrication maison?
Parce que c'est un travail de dingue!

jlj

jean-luc javaux écrivait:

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Et surtout: l'oreiller de la belle Aurore était fabrication maison? Parce que c'est un travail de dingue!
jlj

C'est clair!!!: C'est vraiment un plat que j'aimerais croiser un jour dans ma vie!!! [size=x-small](et s'il faut mettre un Rayas sur la table, on le fera!!!! )[/size]

Salut,

Pour commencer, nous étions réunis pour un repas consacré à l'oreiller de la belle Aurore, qu'aucun convive présent n'avait jusqu'alors dégusté.
Cette pièce de charcuterie haute couture ( 15 viandes de mémoire ) avait été préparé par un le charcutier de notre hôte. Je n'ai pas le nom mais pourrait l'obtenir si ça intéresse quelqu'un.
Chaque convive devait apporter une bouteille.
Notre hôte, génèreusement, ouvrit le Rayas, qu'il ouvrit 36 heures avant de mémoire.
Il nous avoua avoir appelé M. Reynaud qui lui conseilla 48 heures mais il était trop tard pour appliquer ce conseil à la lettre.
Vous l'avez vu avec le CR, le Rayas fit l'unanimité et fait désormais parti de notre Panthéon vinique.

Le clos du Mont Olivet apporté par un convive avec pour seul instruction d'apporter un vin sur la puissance, se révéla être un excellent camarade de jeu du Rayas, si jeux m'exprimer ainsi.
On dégusta le Rayas, un verre, puis le Mont Olivet pour revenir et finir sur le Rayas.
Je n'ai pas pris de note pour le Mont Olivet mais de mémoire.......
Le Rayas fut plus sur la finesse. Le mont Olivet nous dévoila une puissance maîtrisée, fut vraiment à point avec un jus gourmand, précis sans être trop mûre.
Très bel équilibre. Le nez était joli et complexe également. Jolie finale. Certes, rien à voir avec Rayas.
L'enchaînement des deux vins fut vraiment intéressant, mettant en parallèle la différence de terroirs.
Le mont Olivet fut plus un sparring partner qu'un adversaire au Rayas.
Même si le Rayas fut divin, je garde un excellent souvenir du Clos du Mont Olivet.
Cette soirée fut parfaite et restera dans mes souvenirs très longtemps.....

Etait il ouvert avec le bouchon posé en travers dessus ou carafé?
Meci pour la precision de la reponse.

Pour l'oreiller de la Belle Aurore c'est un plat que le Clos des Gourmets propose tous les ans vers fin Novembre pendant une semaine sur Paris 7. Avis aux amateurs.

Didier

A Lyon , l'excellent traiteur-charcutier Reynon propose également une version de l'oreiller de la belle aurore en fin d'année pour les fêtes .

Bonjour,

L'oreiller de la belle Aurore fut acheté chez Gilles Vérot à Paris.
Pour la préparation du Rayas, ouverture le vendredi matin, carafage du samedi matin au samedi soir puis remis en bouteille le samedi soir pour le service.
Voilà

C'est pas un peu compliqué comme protocole d'ouverture ? Quel est le raisonnement derrière une ouverture de 24h, puis un carafage de 12h, puis une remise en bouteille ?

Pierre

Comme indiqué plus haut, ce n'est pas moi qui ai ouvert ni préparé cette bouteille.
J'ai juste répondu à la demande qui m'était faite.
De plus, je sais que notre hôte a eu M. Reynaud au téléphone. Je ne sais pas ce qu'il lui a conseillé.
Enfin, la seule chose que je sais, c'est que le vin fut tout simplement divin et c'est, je pense, ce qui compte le plus.

pas faux mais ayant discuté quelques fois avec M. Reynaud du sujet, je suis surpris de ce procédé d'ouverture et j'aurai voulu comprendre le raisonnement. Après, la vérité est celle qui sort du verre et peu importe la manière.

C'est pas un peu compliqué comme protocole d'ouverture ?

C'est compliqué et loin d'être indispensable...

Luc

La Belle Epoque, restaurant sis dans le joli village de Châteaufort (78) propose également un Oreiller de la Belle Aurore.
D'ailleurs, je vais bientôt tester !

Château Rayas (Châteauneuf-du-Pape) 1988

Niveau dans la bouteille très élevé, touchant presque le bouchon.
Bouchon assez sec, ouverture normale.

Odeur de bouchon qui m'inquiète.
En bouche, on est sur un fruit rouge généreux, et sur les premières gorgées, l'effet bouchon ne pollue pas le goût.
Mais petit à petit, le bouchon devient présent, sans toutefois détruire le goût.
En fait il y a des accents de truffe noire et on a l'impression d'un Rayas qui aurait été coupé avec du Vega Sicilia Unico, car il a des accents beaucoup plus sudistes que ce que doit donner Rayas.
Au bout du compte déception même si le fruit rouge était bien exprimé.
Ce CR pourrait être rangé aussi dans : "j'en ai marre du bouchon" !

Pour info, c'est Emmanuel Reynaud qui lui a conseillé cette façon de faire.....

Je n'en doute pas.
Le 1999 que nous avons dégusté il y a peu et donc le CR se trouve deux pages plus haut était lui aussi magnifique.
La préparation avait cependant été un peu plus "classique", ou moins complexe, avec une ouverture quelques heures avant dégustation.
la plupart des Rayas que je bois ne subissent aucune préparation préalable, et se présentent très bien dès l'ouverture.
Je pense donc qu'il ne faut pas trop se prendre la tête avec ça.

Luc

Il n'y a effectivement pas de règle ,l'essentiel étant le plaisir, mais j'ai eu quelques déconvenues avec des Rayas ouverts seulement quelques heures avant la dégustation.
Je préfère les ouvrir dorénavant au moins 24 heures avant la dégustation sans les carafer et j'ai des vins plus expressifs.
Il s'agit uniquement d'une expérience personnelle.

Cordialement.

Gilles

Bonjour,
J'étais à cette dégustation autour de l'Oreiller de la belle Aurore et de ce Rayas, et je confirme l'immense qualité de cette bouteille. Avant tout, je dois dire que ce flacon fait partie des plus grands vins que j'ai bu de ma vie. Dès que mon nez a été au dessus du verre, j'ai su que j'étais face à l'excellence, à l'exceptionnel, et la suite est venue confirmer cela. C'est impressionnant comme le vin s'est imposé avec évidence.
Concernant la préparation de la bouteille, il ne faut sans doute pas trop se prendre la tête en effet: le vin a été ouvert très en avance par notre hôte, et il semble évident que cette oxygénation lui a été hautement bénéfique. Que dire de plus...
Peut être qu'une demi journée épaulée aurait été aussi bien... ou moins bien...
On ne le saura jamais, alors autant rester simplement sur l'immense plaisir que ce vin a apporté ce soir là...

Quelqu'un sait si le millésime 2009 est finalement sorti au domaine? A l'export ça semble être le cas, mais en France...?

le vin circule ;-), au compte goutte,avec une petite inflation tarifaire...

diminat écrivait:

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> le vin circule ;-), au compte goutte,avec une
> petite inflation tarifaire...

Inflation quasi négligeable, je dirais même

De passage hier au domaine afin de récupérer mes 2009,
Mr Reynaud toujours aussi sympathique et disponible.(c'est si rare de nos jours qu'un vigneron de son calibre reçoive de la sorte ,qu'il est important de le préciser!!!)
Concernant les tarifs:

Rayas 09: 115 euros
Pignan 09:70 euros
Fonsalette 09: 49 euros
Pialade 11: 16,50 euros

Salutations vineuses,
Patrice.

Ah oui, tout de même...

Luc

Si seulement il vendait plus de pialade... Quel rapport Q/P en général.... Ceci dit je n'ai pas encore gouté 2011 en Pialade..

Arnaud

115 € Rayas en première main ? Mieux vaut aller séduire le caviste de Luc !

115 euros un des 10 plus grand vins Français, conservé tip top au domaine depuis sa mise en bouteille il y a 4/5 ans, quel scandale !!!