Lors de ma visite bourguignonne en février mon guide m'a souligné que le Clos des Lambrays n'est pas un monopole, il semble qu'une très petite partie du cru, peut-être bien positionnée près du village (l'appellation en tout fait 8,4 ha) appartienne à un autre propriétaire.

Cette rubrique devrait donc s'appeler "Domaine des Lambrays" !

Je poste sur le sujet aujourd'hui car j'ai cru apercevoir hier sur un rayon, l'"autre" Clos des Lambrays...

... la fatigue sans doute.... grosse dégustation vendredi... je n'ai pas retenu le nom de l'exploitant... peut-etre bien Taupenot-Merme... j'y retourne voir promis !

Si vous en savez plus, je suis preneur d'informations. Allez, je suis prêt à me sacrifier pour une dégustation comparative...

Benji

Cette minuscule parcelle (quelques rangs) appartient au domaine Taupenot Merme.

Merci Oliv ! Quelqu'un a goûté?

Il est probable que Taupenot n'ait même pas de quoi faire un fut du clos des Lambrays.
Selon certaines sources (mauvaises langues?), c'est donc plus une attitude douteuse qui consiste à garder cette parcelle trop minuscule juste pour faire monter les prix et ennuyer le domaine du Clos des Lambrays en lui ôtant le monopole. (Je ne me prononce pas, mais j'aimerais savoir comment ils peuvent faire une mise en bouteille avec une si petite parcelle : de visu, c'était vraiment minuscule... Un petit fut? Des rajouts? Je serais ravi si quelqu'un pouvait me rassurer.)

Je n'ai jamais gouté, il faut dire que ce Clos des Lambrays par Taupenot, en plus d'être plutôt moins réputé, est aussi... bien plus cher (rareté oblige) que l'illustre Clos des Lambrays du domaine des Lambrays... Mais comme c'est une idée reçue que j'ai là, je serais ravi de lire un compte-rendu intransigeant pour la confirmer ou pour m'en débarrasser!

Le Domaine Taupenot Merme possède une ouvrée du Clos des Lambrays. Donc de quoi faire environ 1 pièce (300 bouteilles) par an.

Eric

A propos de la parcelle de M. Taupenot, un rapide calcul :

- Grand Cru : 35hl/ha au max.
- Une ouvrée : entre 3 et 5 ares. 5,9? voir plus loin.

En prenant au plus large la production peut atteindre 1,85 hectolitres. (35*5/100) Mais c'est peut-être encore moins.

- Une pièce : 228 l.
- 300 bouteilles : 225 l.

Edit : Bon, j'ai fais un petit tour sur google map où l'on devine assez bien la limite; et il semblerait qu'on puisse approcher 5,9 ares pour cette parcelle (mesure approximative sur l'écran), ce qui, avec les rendements poussés au maximum, permettrait presque d'approcher les fameuses 300 bouteilles (35*5,9=206 soit 274 bouteilles), du moins les années où tout est parfait, et en ne faisant goûter à personne (même pas pas un verre pour le vigneron!)... Mais ça ne constitue toujours pas un fut plein.

Bref si des personnes plus avisées que moi pouvaient vérifier mon calcul amateur, ce ne serait pas un mal. Et dans le cas où je ne me serais pas trompé, alors je me demande ce qu'ils mettent pour "compléter" leurs 300 bouteilles lorsqu'ils se retrouvent "un peu juste".

Bonjour,

Vin carafé 1/2 avant. Servi à 15°C.

Couleur rouge burlat, vive, brillante.
Nez où l'on trouve aussi la cerise, un peu d'épices et une soupçon d'herbe fraîchement coupée apportant de la vivacité.
Bouche où l'on retrouve la cerise griotte, avec un peu d'acidité. L'ensemble est sphérique, légèrement tannique et astringent mais possède beaucoup de matière. Un milieu de bouche qui montre une puissance complètement retenue, ne s'exprimant pas encore.
Finale longue, très longue sur cette cerise légèrement acidulée.
Les éléments ne sont pas encore tous en place, mais la matière et la structure laissent présager une très longue vie.

Très beau vin… surtout en devenir. Normal quoi.

Hervé

Ce weekend, j'ai voulu gouter le Clos des Lambrays 2001, millésime que je ne connaissais pas encore. Après l'avoir légèrement rafraichi pour éviter l'erreur de température ambiante trop élevée, je dois dire que j'ai étais surpris par son accessibilité. La robe n'est pas foncée. Un vin d'une finesse incroyable typique de ce cru mêlant les épices et des arômes fruités avec les premières traces d'évolution. Une belle bouteille excellente à boire maintenant. On aimerait juste un petit peu plus de densité, mais le parfum, la finesse et l'élan en final, comme dans beaucoup de bons Bourgognes est ce qui est le plus enivrant.

Bonjour

Bouteille ouverte par mégarde (je pensais prendre une 1994 qui était à côté et j'étais au téléphone ... bref).
Agréablement surpris, ça se boit déjà très bien, je pensais trouver ce vin fermé.

Robe rouge cerise
Nez assez discret, cerise mais c'est tout ce que j'y ai trouvé.
En bouche, vin déjà expressif, harmonieux mais acide qui est effectivement d'une très grande longueur. Grosse matière.

A oublier 15 ans

Vincent

Paix à son âme.
Condoléances, Cow2.

M@nuel.

Si le Domaine est réputé pour son Grand Cru, il produit d’autres vins tel que du Morey-St-Denis village, du Morey-St-Denis 1er Cru “Les Loups” (assemblage des jeunes vignes du Clos avec la parcelle 1er Cru « Le Village »), mais aussi deux Puligny-Montrachet 1er Cru ( Clos du Cailleret et les Folatières).

Je voyage en Bourgogne, nous avons rencontré par hasard Thierry Brouin (le régisseur du domaine) qui nous a gentillement fait visiter le domaine alors que nous étions un dimanche.

Nous débutons par les 2 blancs 2007 (en cours de collage) :
Puligny-Montrachet 1er Cru les Folatières et 1er Cru Clos du Cailleret
Alors que les Folatières sont du type « pulignien », vif, agrumes, minéral avec un fond beurré, les Caillerets sont plus « chassagnien » avec des notes de fleur blanche, de pêche blanche et une finale qui tourne vers l’exotisme. En bouche, ils sont tous les deux droits, vifs avec une belle structure acide et de beaux arômes qui durent longtemps, longtemps, longtemps ….
Je tombe immédiatement sous le charme du Clos des Caillerets.

Quelques rouges sur fût (échantillons assemblés par Thierry Brouin le jour même) :
Morey-Saint-Denis Village (50% de fût neuf) : même si ce n’est « qu’un » village, il est assez puissant avec une belle matière, des notes de petits fruits rouges et des tanins déjà souples.

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Loups : des notes de fruits rouges et noirs un peu confiturés, des tanins assez présents mais qui commencent à se velouter pour terminer sur arômes beurrés avec une touche de banane cuite.

Clos des Lambrays 2007 (assemblage de 4 fûts) : un beau nez fin et velouté où les fruits rouges et noirs dominent (fraise des bois, framboise et myrtille). En bouche le bois est déjà intégré, il est souple, fin mais avec beaucoup de matière, une longueur incroyable et arômes de petits fruits à la fois frais et gorgés de soleil.

Et enfin le Clos des Lambrays 2006 en bouteille (depuis mars) :
toujours beaucoup de finesse et d’élégance, des notes de petits fruits dominées par la myrtille et enfin une note de fleur de vigne qui apporte du velours. En bouche, c’est que du bonheur ! Des tanins fondus, la fraîcheur des fruits avec une belle matière toute en retenue, une longueur incroyable pour terminer sur une note beurrée et veloutée. Mais ce qui est le plus marquant dans ce vin, c’est son toucher de bouche. On se retrouve bercé dans un cocon à la fois doux et frais.

Domaine des Lambrays
Clos des Lambrays
1994
J'ai souhaité comparer le comportement du vin carafé et aéré en bouteille.

A l'ouverture : Nez ferme aux fruits rouges vifs, austère avant l'agitation mais plus ample après.
La bouche, déjà jolie, a besoin d'air et parrait un peu molle pour un G.C.

A table : On aime le fruité magnifiquement subtil de la rétro; on aime aussi beaucoup la longueur. On adore la minéralité au toucher et la qualité des tannins serrés mais fins, encore très jeunes. On apprécie qu'il soit déjà si abordable à 14 ans.
On aime moins : un caractère un peu timide pour un Grand Cru. Le millésime ne semble pas faire de miracle. Il est probable que le vin a manqué d'aération (à peine plus d'une heure de carafe/oxygénation lente pour les deux échantillons)

Je note simplement que nous n'avons pas trouvé de différence flagrante entre les deux echantillons : la moitié de la bouteille laissée dans le flacon d'origine n'était pas moins ouverte que l'échantillon carafé plus brutalement; et l'échantillon carafé ne semblait pas avoir été traumatisé non plus!
Cette expérience visait à me faire une idée par l'usage après la discussion que nous avions eue sur le carafage du Bourgogne.

Bonjour,
Grosse déception récemment avec un clos 2005, si quelqu'un a eu l'occasion de le gouter ces derniers temps, je serai intéressé de son avis :
Un nez aux accents kirchées plutôt discret sur une fond de fruit noir compoté ou à l'aération arrive de la griotte, des notes de champignon, de viande. La bouche attaque large, c'est dense, charpenté avec de beaux tanins soyeux et amples mais le milieu de bouche se dissocie pour finir par une finale souple qui perd son équilibre. Clairement le vin présente presque des accents sudistes, et la typicité du pinot s'est perdu en cours de route. L'ensemble provenant à l'évidence d'un joli travail n'est pas en place. On penche tous pour 2005. Bien-Très bien. A l'ouverture de la bouteille c'est la déception !
Amicalement, Matthieu

Batlemat

Voir un peu plus haut mon message du 1er juin.

Hervé

Hervé,

J'ai acheté le 2005 après avoir lu ta note de dégustation

Cordialement,
Thierry

Les 2005 en Bourgogne ne sont plus à toucher depuis déjà quelques mois. Ils se referment et se durcissent en bouche. Laissons les se reposer un long moment !

David.

Bonjour Hervé,
J'ai lu ta note et justement je souhaitais compléter les avis !
Le vin à l'ouverture ressemble à ta description et m'a plutôt conquis, surtout sur la persistance et l'équilibre entre une matière bien mûre d'une part, une joli vivacité qui donnait élan et prestance à la finale !
Mais le soir patatras (6H en bouteille épaulée ouverte), le vin s'est dissocié et a perdu sa magie ! A l'instar d'IVV, cela donerrait 17 apm, 15 le soir !
David, un Echezeaux 2005 DRC qui a connu le même traitement s'est nettement mieux comporté !
Amicalement, Matthieu

Mais le soir patatras (6H en bouteille épaulée ouverte), le vin s'est dissocié et a perdu sa magie !

L'as-tu goûté 24 ou 48 heures après ?

Notre Hôte l'a regouté le lendemain sans noter de différence notables !La question que je me pose c'est : un vin qui se dissocie en jeunesse peut-il se re-composer au vieillissement ?
Amicalement, Matthieu

Salut Matthieu,

Je ne sais pas ce que tu entends exactement par "dissocie" mais j'ai eu maintes fois l'expérience qu'un vin jeune excellent à l'ouverture perdait son charme et son fruit après quelques heures d'aération, avec l'élevage et les tanins qui prennent le dessus; après une aération plus longue (24-48h), le vin retrouve ses qualités voire est meilleur.

C'est pourquoi d'ailleurs je ne carafe plus les jeunes vins quelques heures. Soit j'ouvre et je bois dans l'heure, soit j'aère au moins 12 heures à l'épaule.

Poue le Clos des Lambrays 2005, je ne sais que dire. J'espère seulement que cela ne préjuge pas de l'avenir car j'ai quelques bouteilles en cave.

Moi aussi, j'espère que tu as raison !
D'habitude je procède comme toi pour les vins jeunes, 24H en oxygénation lente... Mais Mr Noblet, resp cave DRC nous a indique ques les Echezeaux DRC qui allaient être dégustées en même temps devait être ouvertes en début apm pour le soir, nous avons donc procédé identiquement pour toutes les bouteilles !!!

Merci pour ta réponse Matthieu

CR:Le vin est dégusté à l'aveugle après les 1er cru Lavaut Saint-Jacques 2001 du domaine Confuront-Cotetidot, 1er cru Chambolle-Musigny 2001 du domaine Geantet-Pansiot et 1er cru Clos des Porrets Saint-Georges 2001 du domaine Henri Gouges.

Domaine des Lambrays – Clos des Lambrays Grand Cru 2001 17/20
La robe est la plus claire des 4 vins dégustés ce soir.
Le nez dénote une extrême finesse sur un beau fruité et de légers épices.
Je note même un trait végétal « noble ».
En bouche tout est parfait : l’élégance, la structure, des touches à la fois fruitées et florales, des tanins ronds et une très belle suavité.
Evidemment, équilibre parfait et très grande longueur.
Les diverses composantes sont, aujourd’hui, plus intégrées que dans le pourtant déjà très beau Lavaut Saint-Jacques de Confuron-Cotetidot !
Un vin très gourmand auquel il est difficile de résister mais tout est présent pour freiner les impatients qui peuvent attendre tranquillement tant l’ensemble est garant d’une belle évolution.

Olivier

quelqu'un a-t-il une idée du 2000? comment est-il en ce moment?

Le 2000 est très très bien en ce moment !!!

j'ai une possibilité d'achat à 60euros, c'est correct? par rapport au prix actuel?

Le prix est tout à fait correct.
Le 2001 acheté au domaine était à ce prix-là.

Olivier

merci, je vais en prendre une pour gouter et faire un petit commentaire sur le forum

Si je peux ajouter un commentaire au CR d'Olivier sur le Clos des Lambrays 2001, je trouve que ce vin n'est pas encore prêt. Après 4 heures passé en carafe, le nez ne s'exprimait et ne se développait pas beaucoup, signe que le vin est encore un peu en dedans.
J'attendrai au moins 2 ans avant de le goûter de nouveau.

Lorsque je lis la plupart des cr sur ce cru, je constate souvent la même réflexion :
il faut l'attendre !
J'essaye chaque année d'acheter quelques bouteilles de ce domaine(sauf le 2001 que je cherche) mais je commence seulement à ouvrir mes 1998.
L'année passée, je me suis risqué sur un 1999, carafé 6h, ce vin était délicieux mais je pense que quelques années supplémentaires ne lui feront pas de mal(tu)
Ne buvons-nous pas trop tôt nos grands crus ?
Salutations vineuses,

Christophe