Charles,

Tout à fait.
Ai-je dit le contraire ?

Anthony semblait un peu sceptique sur ce 86 en faisant le parallèle avec le millésime 75, le domaine lui, pense que ce 86 a beaucoup de potentiel et qu'il est peut-être juducieux de l'attendre encore ....

Amitiés,
M@nuel.

La derniere bu en decembre me fait penser comme toi: grand dans 10-15 ans. Mais certains disaient la meme chose des 1975 ...

Anthony,

Il me paraît osé de faire un parallèle entre les millésime 86 et 75 de Margaux!

1) 75 a été considéré comme un grand millésime parcequ'il succèdait à de de tristes années 72, 73, 74 et marquait la sortie de la "crise des bordeaux"

2) 86 est un vrai très grand millésime!

3) Margaux a changé de propriétaire en 77, la qualité de l'élaboration des 86 n'a rien à voir avec celle du 75!

M@nuel ,

Je perçois nettement la densité du Château Margaux 1986 , moins son potentiel de raffinement , ce que je recherche avant tout .
Je suis on ne peut plus partie prenante car mon fils cadet est né en 1986 !

Charlesv,

Le raffinement, n'était pas le sujet d'inquiètude d'Anthony.
C'était de savoir si Margaux 86 s'ouvrirait complètement un jour ou pas.

Pour ce qui est du raffinement, je suis comme toi, j'y suis très sensible, et je pense même être assez critique quand un vin avec un certain statut n'a pas ce petit plus de finesse.
Pour moi, le grand vin c'est tout un ensemble, un équilibre entre les diverses composantes. Le raffinement c'est très bien mais il faut autre chose aussi. De même si un vin n'est que concentration et densité, il manquera la finesse, la distinction. Voilà pourquoi le qualificatif "grand vin" ne doit pas être employé à tort et à travers.

Amitiés,
M@nuel.

M@nuel ,

Tout à fait d'accord avec toi .
Pour préciser mon point de vue en reprenant l'exemple de Château Margaux 1985 et 1986 : 1985 possède au plus au point finesse , distinction et complexité sans la corpulence et la densité de 1986 . Aujourd'hui je me précipite sur 1985 car je suis particulièrement sensible à ses qualités .
De plus un tiens vaut mieux que deux tu l'auras !
Si comme je l'imagine 1986 finit par s'ouvrir complètement , je pense qu'il restera un poil austère .
L'idéal est de réunir dans un même vin densité et délicatesse : une profondeur aérienne . Nous avons là , le grand vin tel que nous l'entendons tous les deux .
Je prends deux exemples : Cheval Blanc 1998 et Clos de Tart 2001 .

Bertrand, je ne parlais pas forcement de Margaux 75 vs 86, mais des Medocs 75 et 86 en general.

Ce qui m'interpelle toujours, c'est pourquoi, 31 ans apres, le millesime 75 a encore et toujours une * signifiant millesime exceptionnel dans une grande partie des tableaux de millesimes.

Ce qui m'interpelle toujours, c'est pourquoi, 31 ans apres, le millesime 75 a encore et toujours une * signifiant millesime exceptionnel dans une grande partie des tableaux de millesimes.

Voir ce que j'ai mis en 1) 75 a été considéré comme un grand millésime parcequ'il succèdait à de de tristes années 72, 73, 74 et marquait la sortie de la "crise des bordeaux", la grosse différence, c'est que 86 venait après 82 et 85 et qu'il a été coté au dessous de sa valeur ... car, au départ, un millésime n'est pas jugé à Bordeaux en fonction de sa qualité, mais d'abord à l'aune de son prix de vente, pas franchement corrélé avec ses mérites!

Château Margaux 1996 : 17/20+ -11/3/06
Belle race médocaine pour ce vin encore sur la réserve (cassis, cèdre, herbes aromatiques, …), avec une jolie pointe subtilement truffée. Attendre que la matière se complexifie et se délie …

Bertrand : j'ai mis herbes aromatiques (comme Parker), pour ne pas être ambigu avec "herbacé", qui pourait sous-entendre un manque de maturité ...
 

Confirmation de mon impression de decembre, Château Margaux 1986 est bel est bien entre dans une phase d'hibernation. La classe se sent, mais a ce stade, c'est l'acidite de la bouche qui donne le la. Les tannins sont irresistibles, mais ce vin manque de gout et de profondeur a ce stade.

Maintenant que mon frere a passe ses 18 et ses 20 ans, je lui ai dit de mettre les autres bouteilles au frais jusqu'en 2016 ! Et les dernieres pour 2026 ...

Margaux 2003 Margaux - Bordeaux

Bouquet admirablement expressif, principalement floral, fruit mûr avec un petit côté vanillé. Léger réglisse au second nez. Structure puissante, mais gardant toujours ce côté aérien propre au style de Château Margaux grâce à la finesse de ses tannins. Belle persistance dont la finale semble, à ce stade, quelque peu dissociée par le retour du bois. Patience.. Ce Château Margaux sera un très grand vin dans quelques décennies. Probablement la bouteille la moins atypique de la soirée, dans le sens qu'elle exprime bien son terroir d'origine, ce qui est loin d'être le cas avec d'autres crus dégustés vu les conditions très particulières de ce millésime. 92/100 aujourd'hui.

Alain

Bonsoir,

hier, mercredi, grâce à l'amitié d'un colistier discret, merci à Aurélien, j'ai pu visiter château Margaux avec 8 personnes de mon choix. Nous avons été accueilli par Tina, qui est orginaire du "nord de la Norvège" comme elle dit, et qui nous a conduit pendant une heure dans le ventre du château.

La conversation a commencé sous les meilleurs auspices, puisqu'elle s'est étonnée que j'aie pu rencontrer Aurélien grâce à un échange de château Margaux contre de grand vins de la vallée du Rhône. Elle ne pensait pas que des vins de la région rhodanienne puissent arriver au niveau du château bordelais. Nous en avons profité pour discuter aussi Bourgogne. Comme quoi, tout n'est pas si "fermé" dans ce cœur du Médoc. Devant la grille passe Corinne Mentzelopoulos qui rentre son chien.

La promenade dans le château n'a pas fait l'objet d'un questionnement technique très poussé, mais plutôt d'une discussion à bâtons rompus qui n'avait parfois qu'un lointain rapport avec le vin, ou avec l'endroit du château où nous étions.
En fait c'est plutôt "l'ambiance", les odeurs, les bruits (on prépare le château à la vendange des rouges, les blancs étant rentrés), l'atmosphère que nous recherchions. Ce qui m'a frappé, par rapport à Lafite ou Mouton (mais que je ne connais que par des photos), c'est la toute relative "rusticité" de l'ensemble. Foin de chais en rond, pas de grand-messe Moutonnesque. (J'ai des photos, mais ne sais pas les mettre dans le texte).
Les cuves sont en bois (elles étaient remplies d'eau et en préparation), les chais, car il y en a plusieurs sont rectilignes, bruts, avec un éclairage basique. Mais il s'en dégage des fragrances de vin de qualité, de bois neuf qui donne envie de goûter ce qu'il y a en bouteille.
Derrière une porte blindée et une grille, les bouteilles des anciens millésimes, dont les trois derners flacons de 1848, pris en photo, histoire de faire un fond d'écran !!
Nous avons parlé aux ouvriers qui "soignaient" le 2005 en barrique. Simple et sympa. Nous mettons nos nez dans des barriques vides venant de différents tonneliers (tous français) et ne pouvons que constater les différences de senteurs qu'exhalent ces tonneaux. Leur influence est compréhensible (phénomène déjà remarqué à Lynch-Bages avec des tonneaux d'orgine française et américaine).

De retour dans la pièce d'accueil, Tina nous offre de déguster le Margaux 2002.
Verres Riedel, température parfaite. Le vin est d'un beau pourpre soutenu, au nez légèrement torréfié, pas de vanille envahissante, encore du fruit, cassis, avec une structure vive et racée en bouche. Pas de tanins agressifs (vers 16 heures sans avoir rien à manger, cela se sentirait immédiatement), mais une structure encore un peu sévère et austère. Beau vin.
Tina pendant ce temps a récupéré deux fond de bouteille laissé un peu auparavant par M. Pontalier, le régisseur, qui a dégusté avec des invités.

Les deux verres qu'elle rapporte contiennent Margaux 2000 et Margaux 2005.
Le choc. Il était passionnant de goûter ainsi les trois millésimes côte à côte.

Le  2005, que du fruit (normal), senteur de raisin comme après la vendange, un peu de cassis, pas de senteurs vanillées. En bouche du velours, un taffetas long, fruité et soyeux qui n'en finit pas. Aucun tannin agressif, ça glisse, enrobe les papilles. Immense, comme son prix… C'est la première fois que je bois un grand cru si jeune. Expérience passionnante.

Le 2000 est du même calibre, plus évolué (normal) avec donc un nez plus fumé, un peu épicé, mais encore superbement fruité. Même sensation en bouche de velours, de soyeux et il fait la queue de paon, comme son cadet. Remarquable.

Encore merci Aurélien, et on reviendra Tina !!

Hervé

Quelqu'un a-t-il déjà goûté le Pavillon Rouge du Château Margaux en 2003?

Pavillon Rouge 2003

Dégusté à coté de Lagrange et talbot 2003,

La robe est pourpre, plus évoluée que celle de Lagrange.
Nez exubérant mais fin sur des notes florales, de fruits rouges bien mûrs et d'épices.
En bouche, superbe matière veloutée - acidité assez faible et tannins plus marqués que chez Talbot - Belle finale, assez puissante et corsée. Un vin parfaitement équlibré qui demande à se fondre un peu. Apogée : 5 à 15 ans.

Très belle bouteille également !

Rapport qté/prix moyen.

Pas vu bcp de commentaires à propos de Margaux 90 (à moins que je n'ai lu les posts en diagonale...)

Je m'interresse au bon vin depuis 5 ans que j'ai mis à profit pour me constituer une belle cave mais qui demande encore à vieillir un peu. En attendant je "pioche" dans celle de mon père pour les grandes occasions. Et je l'ai décidé à ouvrir une bouteille ce millesime pour noël !!

Quelqu'un peut il me donner ses impressions ? Est ce une bonne idée de l'ouvrir cette année ou bien le laisseriez vous patienter en cave quelques temps ?

Anthony

Pas vu bcp de commentaires à propos de Margaux 90 (à moins que je n'ai lu les posts en diagonale...)

En tapant Margaux 90 (toutes les dates, phrase exacte), le moteur de recherche retourne dix-huit avis ... mitigés.

Château Margaux 2000 : vers 19/20 - 18/11/06
Premier contact, pour moi du moins, avec le « monstre ». Nez indéniablement racé, associant des senteurs multiples : santal, cèdre, cassis, graphite, réglisse, fleurs, vanille, café vert. La bouche est un fuseau munificent, à la fois autoritaire et suave (richesse, très légère sucrosité). Plus apprêté que le Bonnes-Mares 2001 de Roumier certes (moins « naturel « et goûteux), mais avec un très belle chair, fine, puissante et stable, semblant inoxydable. Attendre …

Bertrand, petit rappel :
Margaux – Château Margaux 1990 : juin 2006
LG19 – PP19
- Palette intense et racée, encore cryptique, compacte, toute en maturité, noire (burlat, cassis, truffe), profonde et minérale qui nécessite plusieurs heures de carafe avant de daigner se développer.
- Par son ampleur, sa stature de cathédrale, sa puissance, sa jeunesse, sa minéralité, sa race aromatique et sa longueur, il incarne la grandeur d’un jeune colosse qui n’en est encore qu’à l’aube d’une glorieuse carrière. Le fruit (cassis, cerise) et les fleurs (violette confite) sont omniprésents. Certains le trouvent frais ou cristallin, d’autres le jugent plutôt imposant et bâti sur la maturité. Mais ces qualificatifs divergents ne sont finalement que peccadilles mesurées à l’aune de son évidente noblesse.

doc,

J'ai bu plusieurs fois Margaux 1990 (la dernière fois en juin 2006 :)o), toujours grand. A mon sens, il conjugue à la perfection la générosité du millésime et la race de son origine.

Charles,

Bu une bouteille de Margaux 90 de bien moindre qualité (provenance : GD, je l'ai dit !)

Margaux – Château Margaux 1979
LG16,5 – JP?? - PP16,5
- Nez classique de poivron mûr, de graphite et de lard fumé.
- Bouche très droite, équilibrée, d’une bonne densité, encore très jeune et fraîche, sans aucune trace de sécheresse tannique. Une certaine simplicité gustative (rafle, fraise, poivron).

Château Margaux 1991

Ma 3ème et dernière bouteille de ce grand vin, peut-être la meilleure! Vraiment très réussi! Quel nez et quelle finesse dans sa structure et dans ses tanins,du grand art, une friandise!! Vous allez me dire que j'éxagère, sur ce petit millésime.... Eh bien je ne crois pas, il m'a rappelé l'excellent Palmer 83 de par ses arômes floraux et délicatements épicés, ses notes de cuir fin et de cèdre, même si il n'a pas l'ampleur et la longueur de ce dernier. (pas si loin que ça tout de même)

Très bon!

On ne peut pas dire que ce soit un petit millésime, si ce n'est dans la quantité de bouteilles. Les bonnes maisons ont marqué les pieds qui n'ont pas gelé et n'ont vendangé que ceux-ci pour leur premier vin.

Eric

J'ai plusieurs fois eu de très bonnes bts 1991 (et 1992 aussi!)

Ceci dit, il y a une theorie interessante au sujet des 1991 ... 1990 grand millesime, en qualite et quantite et 1991 miserable. Demande de distillation 12 mois apres les vendanges du millesime 1990 (donc en plein 91) pour le volume invendu ou hors quota, integration du 90 dans les vins du millesime 91 et envoi du 91 pour distillation.

Comme je l'ai dit, ce n'est qu'une theorie, mais que j'ai entendue quelques fois et qui derait sens au vu de la qualite de certains 1991.

Château Margaux 1985 : 15/20 - 7/4/07
Nez racé mais un peu fané évoquant Pauillac : cassis, minéral, havane, épices, vieux cuir, champignon. Bouche un peu avachie, qui fait plus vieille que son âge, austère, avec de plus un poil de verdeur. Pas vraiment satisfaisant à ce niveau de cru !

Pavillon blanc du Château Margaux 2002 : 14,5/20 – 22/4/07
Un vin charnu, un brin chaleureux, sur des goûts d’agrumes et d’herbes. Je ne suis pas très sensible à ce type d’expression un peu simplette et chaude.

Un beau Pavillon blanc 2005, qui ne rivalise toutefois pas avec le superbe Haut-Brion blanc 2005.

toujours est-il que l'accueil pour les amateurs est pour le moins froid
j'y suis allé en 2001 et ai été reçu très froidement alors que j'avais pris rendez-vous plusieurs mois à l'avance visite en juillet je précise
reçu par madame mentzelopoulos courtoise et polie, une visite rapide (fallait suivre pas le temps de tout voir) en 25 minutes le tout était fait (dégustation comprise !!!!)
dégustation d'une bouteille de 97 qui trainait sur l'évier depuis un certain temps pas vraiment un bon souvenir (en plus le vin(td))
surtout qu'un ami y est allé en temps que pro et a été reçu comme un prince (pas les mêmes intérêts !!!)
la visite le lendemain à lafite n'avait rien à voir
juste un tout petit coup de gueule pas très glorieux pour ce très grand cru !!!

Bonjour,
Hier soir, sur un pavé de boeuf Rossini :
La grande déception de la soirée !

Château Margaux 1983
Carafé 2h.
La robe est sombre avec des notes tuilées
au nez, des arômes de mûres et de fruits confits se dégagent
en bouche, l'attaque est un peu sêche mais plutôt bonne, par contre après, c'est franchement désagréable avec pour moi un goût de pétrole (?) et d'encre.

12/20

Indigne d'un vin de ce pédigré !

François

Très étonnant, et certainement pas représentatif de la qualité de ce vin dans ce millésime.

Luc

Indigne d'un vin de ce pédigré !

Assurément une bouteille malheureuse, Margaux est un des meilleurs représentants de ce millésime sinistré par les attaques de pourriture de l'été dont je me suis toujours étonné qu'il ait pu avoir bonne presse du coté de l'appellation Margaux!

Peut-être, surtout lorsque je regarde les commentaires de Praker (96/100), qui parle de parfois un goût de bouchon, pour moi, ce n'est pas du bouchon mais bien du pétrole et de l'encre. "il peut s'avérer époustouflant", oui mais pas dans le bon sens du terme.
Bref, après un Lafite 83 bu il y a 3 ans qui m'avait déçu, nouvelle décéption sur ce millésime. Dorénavant, je passerai mon chemin sur les 83.