Je n'avais pas posté mon commentaire suite à ma dégustation du 22 déc (pour cause de départ en vacances!!), voici les quelques notes que j'ai relevé :

Nous avons fêté dignement le retour d'un grand ami de l'étranger par un bon diner et l'ouverture de belles bouteilles dont notamment Château Margaux 1986 :
(puis Chateau Mission Haut Brion 1986 et cuvée Louise Pommery 1985)

Bouteille ouverte et carafée à 17h.
Nous passons à table vers 21h. Le vin est servi sur de l'agneau.
Assez expressif au nez, le bouquet est complexe et très élégant ! des fruits noirs et rouges, un léger boisé, des épices. J'aime beaucoup mais ce n'est pas non plus l'explosion à laquelle je m'attendais.
En bouche le vin est très massif, assez boisé, j'ai rarement vu une telle puissance. Le vin est élégant et agréable mais les tannins encore peu fondus...
Belle longueur.
Nous nous regardons stupéfait les quatre convives : ce vin a été ouvert beaucoup trop jeune !!!
Nous tombons tous d'accord, nous pensons qu'il est criminel d'ouvrir d'autres flacons avant au moins 10 ans !

Nous avons largement préféré la Mission Haut Brion 86 qui a suivi même si aucune comparaison n'est possible entre ces deux vins...

Charlie

Finalement Charlieyeu nos commentaires sont assez proches !

Quelques différences :

Je te rejoind sur le nez qui était tout en délicatesse mais moi j'aime beaucoup car il était très complexe.
J'avais trouvé le boisé très plaisant et très bien intégré, j'avais vraiment apprécié.

La différence notable est que tu as trouvé les tannins peu fondus. J'attendais comme toi une énorme puissance en bouche et j'ai plutôt trouver les tannins fondus et fins !
Comme quoi les perceptions !!!!

Je te rejoind sur un point : il a encore de sacrés "restes" ! j'avais dit " un monstre en devenir ? "
Peut être, peut être pas !

Pour avoir bu un Cheval Blanc 1986 quelques jours après, je ressens la différence : les tannins du margaux n'étaient pas fondus (en comparaison au CB )
J'apprend, j'apprend !!

Si quelqu'un déguste un margaux 1986 : le carafage peut être très long : il tiendra ! j'attend une autre dégustation avec interet !

Seb

Voici un commentaire sur Margaux 1986 bu en 04

Le Château Margaux 1986 est une bombe. Quelle puissance ! Un vin de couleur dense opaque tant les tannins sont concentrés. Un nez qui dès l'ouverture avait une insolente présence comme une tirade de Cyrano de Bergerac, et en bouche une affirmation merveilleuse, faite surtout de puissance mais aussi de densité. Si sa trame était celle d'une cotte de maille, elle rendrait invulnérable.
A coté la Romanée de Bouchard 1986 à la couleur délicieusement rose rouge faisait gaminet. Mais le gamin avait de la ressource car son odeur était l'exacte reproduction du plat de topinambour (pavé de turbot sauvage "vapeur" caviar et raifort, gâteau de topinambour et foie gras aux premières truffes). Il chantait sur chaque composante du plat.
On avait donc le seigneur Margaux d'une insolente jeunesse qui bousculait tout sur son passage et la Romanée qui collait au plat pour briller avec lui. Patinage artistique en solo pour le Margaux et patinage en couple pour la Romanée et le plat. Grâce à cette confrontation d'un soir, chacun des deux vins, si différents, nous a fait rêver. Notons que le plat était diablement savoureux.

Château Margaux 1986

Vos impressions sur le nez rejoignent les miennes !!

" A l’ouverture le nez jailli ; conquérant ! Sûr de lui " est ressemblant dans le fond à " Un nez qui dès l'ouverture avait une insolente présence comme une tirade de Cyrano de Bergerac, ". Je voulais souligner le fait que malgré la puissance du nez il est très complexe et nécessite un peu de " recherche olfactive "...... J'apprécie beaucoup les nez puissants mais complexe car l'on peu être puissant mais monocorde ! un nez puissant sur uniquement la griotte manque un peu de charme .

Vos notes remontent à 2004, je pense que la trame du Margaux a commencé à s'assagir. Il délivre maintenant un très beau message de finesse de constitution et de puissance de structure qui me font penser à Chabal qui fait du tricot !!!

Peut-il encore se bonnifier ? probablement que oui, les tanins n'étant pas fondu ( comme pour CB 1986 bu 1 semaine plus tard ) et le vin encore jeune.
Combien de temps doit-il être attendu ? je n'ai pas assez de connaissance pour pouvoir encore juger le devenir d'un vin et son potentiel sur 20 ans ! Mais en relisant certaines critiques sur le net, cette bouteille pourrait être à son apogée dans 25 ans !

Une bien belle cinquantenaire, elle ferait !

Cordialement
Sébastien

Pour Margaux 1986, comme pour d'autres grands vins, je ne vois pas de limite.
Car des vins comme Margaux 1900, 1928, 1947 sont de véritables bonheurs.
Donc, pas d'apogée pour moi et plutôt du "no limit".

François,

J'ai trouvé "interressant" d'ouvrir le 86 aujourd'hui pour gouter mais "criminel" de boire ce vin si jeune (malgré 7h de carafe).
Moi qui aime les vins à leur apogée, j'ai trouvé ce vin tellement massif et puissant que je ne pense pas ouvrir la prochaine avant au moins 5 ou 10 ans... (en quelque sorte j'ai été un peu déçu d'avoir ouvert ce flacon si tôt ).

Donc quand tu dit, "no limit" ou "pas d'apogée", et que tu compares le 86 au 47 (que je n'ai pas gouté), rassure moi, c'est prêt à boire ou faut t-il encore l'attendre 30 ans de plus ?

Merci beaucoup pour ton avis,
Charly

nous avons bu Margaux 1986 au ZWTG en janvier 2008 ... même perception ...

Margaux 1999 par contre se boit déjà très bien, mais il faut aussi prévoir une longue aération pour qu'il se révèle ... équilibre parfait, texture sublime !

Bonjour,

En effet.

Margaux 1986 était loin d'être prêt et nous faisait penser à ces 1975 qui ont mis un temps incroyable à devenir aimables (voire très aimables), avec néanmoins des raisins d'un plus haut niveau.

Margaux 1999 était somptueux... Pourtant quelque peu décevant le soir de sa dégustation, tout en étant bon.
Le lendemain lorsque nous avons entrepris de re-goûter les bouteilles dont il restait 1/3 - 1/2 du contenu ce vin c'était transcendé.

Cordialement,
dfried

Bonjour,

je suis en possession d'une quinzaine de Château Margaux 1988. Je l'ai goutté à noël 2010 et à noël 2011. Entre temps, je trouve qu'il a évolué, qu'il s'est un peu fermé. Serait-il sur la pente descendante ? Pensez-vous qu'il peut encore se garder 5/10 ans ? Si j'en crois le site de ladite maison, il commencerait à s'ouvrir (note de 2009)...

Merci d'avance pour vos réponses

Arf, avec une quinzaine de bouteilles, un repas entre amis devrait confirmer ou non tes doutes.

-D

Julien

Dégusté hier soir à l'aveugle un Château Margaux 1978.

En premier, nous partons sur un grand Bordeaux, en revanche, on identifie un vin très jeune, peut-être 2001,

Effectivement la jeunesse de ce vin, la fraicheur aromatique, la couleur encore soutenue sur le rouge foncé non tuilé a surpris. Quand on me dit qu'il s'agit d'un vin de 1978, je prends comparaison avec ... un château Margaux bu en début d'année, mais qui paraissait plus aboutit, moins monolitique, avec quand même une grande jeunesse.

Une superbe bouteille à boire sur plusieurs décénies

Suite et fin du périple bordelais. Nous clôturons nos visites par le très populaire château Margaux. Le RDV a été pris par mail quelques mois plus tôt (et indiquait la dégustation du "Pavillon Rouge").

L'accueuil est pro, nous sommes reçus par petits groupes. La guide nous présente les différentes installations, maîtrise le sujet et se montre dispo. Le petit plus est l'atelier de tonnellerie du château. Dommage que nous sommes vendredi et que de ce fait, le tonnellier soit en congé.

La visite mérite vraiment le déplacement pour avoir la chance de découvrir un Château mythique. A noter justement la politique d'accueuil favorisant les visites de ce premier GCC.

Dégustation du Pavillon Rouge 2008:
C'est très fin, presque aérien sur les arômes de cerises noires, de rose. Les tanins sont fondus. Un vin très élégant.

En bonus la dégustation du Château Margaux 2008:
Quand j'ai vu la guide arriver avec la bouteille, j'ai été surpris. Lorsque j'ai vu l'autre guide faire les yeux noirs à la première, j'ai bien senti que l'incident diplomatique n'était pas loin!
Un nez superbe dans lequel nous retrouvons des fruits noirs, des épices, des fleurs et des notes empyreumatiques discrètes. La bouche y est fidèle tout en présentant un équilibre d'une belle finesse, les tanins sont admirablement fondus. Le nectar présente une longueur incroyable tout en conservant l'élégance du fruit.

Soirée en petit comité pour LPV Vaucluse : l’un est resté à Donetsk taquiner l’ukrainienne à l’insu de son plein gré, l’autre est en stage à Tain l’Hermitage, le troisième accueille sa douce et ses marmots de retour de vacances, enfin Patrick fait héroïquement face à la meute des festivaliers !
Nous nous retrouvons donc à quatre autour de quelques vins de ma cave (j’ai retiré un rouge compte tenu des deux dernières défections) :

Champagne – Jacquesson – Cuvée 734
Bordeaux – Pavillon Blanc du Château Margaux – 2008
Terrasses du Larzac – Les Vignes oubliées – 2010
Pessac-Léognan – Ch. Latour Martillac – 2006
Jura – Cuvée Tradition – Domaine Macle – 2006
Trabener Würzgarten – „Rickelsberg“ – Weingut Trossen – 2007

Ces vins sont servis à l’aveugle au cours d’un repas très agréable :
Apéritif : lamelles de jambon ibérique, tartines de rillettes de canard ou de tapenade noire
Terrine de poisson
Tranches de gigot d’agneau, tapenade, chèvre, le totu cuit au four, servi avec un flan de courgettes à la menthe
Comté 12 mois, comté 24 mois, ossau-iraty, parmesan
Tarte chocolat-noix, tarte poire-coco-amande


Bordeaux – Pavillon Blanc du Château Margaux – 2008
Débouché-rebouché 24h avant le repas, non sans avoir prélevé une délicieuse petite larme (pour le strict progrès de la science, needless to say). Carafé 2 heures avant, et servi à l’aveugle, à 14-15°.
Robe assez « pleine », bien dorée, brillante, reflets verts.
Nez immédiatement expressif, marqué par les fruits jaunes, un boisé bien intégré disent certains, une fraîcheur herbacée, le tout est appétissant, d’une élégance de bon aloi (voire BCBG).
Attaque tout en douceur, le vin s’étale complaisamment dans la bouche, qui l’accueille joyeusement et en redemande tant il est tout à la fois caressant et excitant (le vin). Le fruité (fruits blancs presque mûrs, agrumes) est en train de commencer à s’appuyer sur une structure de vin plus mûr, certains (pas moi) relèvent une note boisée sans qu’elle soit gênante. Tout n’est pas complètement en place mais le plaisir est grand néanmoins. Très belle longueur, le vin évolue longtemps en bouche.
Nous sommes donc à l’aveugle : rondeur et boisé font plutôt penser au chardonnay, j’entends même au chenin ! grosse surprise lorsque je montre la bouteille.
C’est tellement bon que l’on en oublie presque notre entrée, c’est dommage car l’accord sur cette terrine de poisson plutôt salée se révélera excellent.
Tout en ayant conscience d’avoir commis un infanticide, je suis heureux de cette expérience (et je crois ne pas être le seul !)… mais la 2e bouteille en ma possession va sagement attendre au fond de ma cave !

Château Margaux 1998
Servi à l'aveugle sur un canard au four. au premier nez, les gens partent sur un grand vin de la taille d'un Cos, mais par sur un premier cru. le nez est une splendeur de finesse et d'élégance, la couleur est d'un jeunesse insolante, la bouche est soyeuse, il lui manque cependant une longueur en bouche que l'on est en droit d'attendre sur Margaux surtout sur une très bonne année.

Très belle bouteille

Château Margaux 2002
Carafé deux heures. Robe sombre, plutôt trouble. Nez pur et élégant de fruits noirs, de chêne, notes florales.
Belle matière en bouche, ou le vin surprend par son ampleur; il est puissant et d’une concentration étonnante pour ce millésime.
Sa dégustation se termine par une longue finale. Une belle réussite et, de par son prix légèrement réduit, une bonne année pour découvrir l’univers de Margaux.

Avez vous rencontré pavillon rouge 05? Est-ce bon est approchable? Je l' ignorais mais
j' ai lu le cr de raymond et florent.

Pol,

Pavillon Rouge 2005: Bu il y a quelques années, l' impression d'un grand, vraiment un GRAND vin.
Peut être le meilleur Margaux bu de ma vie.

Cordialement

Jo

Merci jo, c' est vraiment cool.
J' en parlais à mon caviste qui me disait la même chose que toi mais sur 96, alors la 100taine d' euros n' est peut-être pas si excessive-conne que celà?
Peux tu me dire c' était quand et comment le flacon avait été préparé? Désolé si je te saoule!

Herzlich!!

oenopol écrivait:
, alors la 100taine d' euros n' est peut-être pas si excessive-conne que celà?
> Peux tu me dire c' était quand et comment le > flacon avait été préparé?

J' ai payé 45 € dans le temps, ce prix est merité.
Je me souviens que je l' ai bu en 2 jours. Premier jour très beau, 2ème jour (bu en companie) vraiment fantastique. Elegance, longueur, complexité...
J' ai lu quelqu' un (peut etre Parker, je ne sais plus) qui disait que Pavillon dans 2005 survôle le premier vin d' autres années..
Alors peut être pour 100 € ça vaut le coup... ( de toute façon je ne vends pas mes 3 bouteilles qui me restent à ce prix)

Cordialement

Jo

Allez un ptit effort:)
Merci en tout cas, et parles nous des futures sacrifiées stp.

Salut à tous,

bue hier soir une bouteille de Château Margaux 1967

Bouteille ouverte 3H avant. Une petite inquiétude à l'ouverture : le bouchon est complètement imbibé et s'effrite complètement, mais avec un peu de patience et des outils de précisions je finis par en venir à bout honorablement. Le 1er nez présente un côté terreux et un peu de bouchon, mais ça disparaîtra à l'aération.

La robe est évoluée, mais pas autant que je m'y attendais. Elle est brillante et encore sombre en son centre. Le nez est subtil, bien mûr, sur les fruits cuits (pruneaux, cerise), du sous-bois, du cuir, des champignons, c'est agréable.
En bouche, c'est très suave, glycériné, ça tapisse le palais tout en douceur. Plus de tanins, ça reste relativement puissant et un peu de fraîcheur en finale est bienvenue. La finale légèrement épicée de longueur moyenne laisse néanmoins une belle persistance en bouche.
D'abord bu pour lui-même, il a ensuite accompagné une assiette de charcuterie de lozère et pommes de terre au four.

En conclusion : une belle bouteille évoluée, pas un monstre de puissance et de complexité, mais plutôt un registre noble et élégant.

"Je préfère le vin d'ici à l'eau de là..."
Cédric

Donc le week-end dernier, j' ai bu et noté après une nuit de carafe un Pavillon Rouge 2005 du
château margaux (je me soigne dfried!).

Une robe pourpre profond, pas de vraies traces d' évolution.

Le nez est un peu simple mais je sent un vrai potentiel. Beaucoup d' élégance (honnêtemment pas influencé par l' étiquette
ou l' appellation), coulis de framboise, kirsh et un arôme des plus agréable dans ce vin bien mûr, la ronce ou queue de cerise. J' ai
(re)senti une légère sensation iodée? Pour cette dérnière, à vérifier! Le boisé s' éfface au service du fruit, il se fait charmeur (moka), un nez de futur plaisir!

Vraiment un toucher de bouche remarquable. Des tanins nombreux, grain fin et sensation de densité, caressant et crémeux. Pas d' esbroufe aucune,
une retenue (un peu fermée la aussi) conjuguée à de belles rondeurs. Beaucoup de fruit, bien mûr. En final, les tanins ressortent un peu à moins que
ce soit le boisé pas tout à fait fondu, belle longueur. A ATTENDRE SANS AUCUNE CRAINTE, FUTUR TRES BEAU MARGAUX

Je regrette les euros dépensés car bu trop tôt.

Pour moi le WE dernier c'était Château Margaux 1986 , avec une robe noir d'encre , un nez superbe de grand Pauillac sur le cèdre , les épices , dans l'esprit des grands 88 . La bouche est relativement souple , dense , mais déroutante .....d'un côté une certaine souplesse style rive droite , et de l'autre un côté "masculin" , ferme , avec une finale qui manque encore un poil de compléxité et une très légère pointe de rusticité .....
Grand vin , introuvable à l'aveugle : la souplesse et l'élégance de Margaux , mais la pointe de fermeté des 86 , qui sont loin , loin d'être au bout , mais qui n'auront peut être jamais la complexité des 88 .

Hier, chez des amis, le repas se terminait par un Château Margaux 1978.
Je ne pensais pas le commenter, la soirée était consacrée à la rencontre et non au vin.
Mais cette bouteille était superbe, j'en parle donc quand même.

Le meilleur Château Margaux 1978 que j'avais bu jusqu'à présent était celui ouvert pour les 30 ans de mon gendre, du même millésime.
lapassionduvin.com/p...

J'ai été très surpris de trouver hier un vin qui me renvoyait si parfaitement à ce grand souvenir. J'ai bu des Margaux 1978 "plus ridés".
La bouteille, ouverte la veille, offrait un vin encore très riche en fruits. Le cassis se manifestait d'emblée et persistait dans la finale, d'une rare élégance et d'une superbe longueur. Ce 1978 donnait une impression de fraîcheur et même de jeunesse. Equilibré, il était harmonieux.
Il semblait avoir encore un beau potentiel de garde.

Je suis maintenant amoureux des Rhône et des Bourgogne, mais je souligne qu'un grand Bordeaux de plus de 25 ans, c'est vraiment exceptionnel

Séance d'oenologie avec mon club jeudi soir, sur le thème de l'AOC Margaux
Je vous retranscris ici quelques notes:

Château Margaux 2002

Servi à 15°, carafé 3h.
La robe est sombre, la frange est translucide et le disque présente un bel éclat.
Le nez est très complexe. Avec des arômes de mûre, de cuir, d'eucalyptus, des notes torréfiées, des notes de zan, de boite à cigares, de poivron mûr et avec une touche de cèdre très élégante. Ce qui ressort, c'est le sentiment d'une fraicheur au nez. C'est bluffant.
La bouche est fantastique, elle monte en intensité pour finir sur une finale pleine d'énergie d'une vingtaine de secondes voire plus, mais marquée actuellement par des tannins présents mais très serrés
Un vin magnifique, peut-être pas encore prêt à boire mais qui a un potentiel énorme.Alors certes, on l'a dégusté étiquette découverte. Ce n'était pas le vin qui donne le plus de plaisir immédiat, mais il a une classe et un volume évidents qui le mettent un peu au-dessus de tous les autres vins ce soir.
Vin le mieux noté par l'assemblée et auquel j'attribue un beau 18/20

Vincent

Pavillon Rouge 1995

Ouvert sans équivoque : ce doit un second cru sur-payé actuellement par des chinois buveur de rêve en bouteille....

Et bien non : achetée à l'époque glorieuse des FAV en hyper, ce vin est loin d'être au bout : le fruit s'estompe mais reste majoritaire, une matière aux tannins fins enrobe la bouche et s'allie parfaitement aux lasagnes maisons, pourtant épicés.
Je penche pour une apogée d'ici 5/10 ans, pas avant (?).

Bu pour lui même ce jour, il procure un plaisir certains aux amateurs (moi, modestie où es-tu ?) comme aux béotiens (mon pote t****, qui dit simplement : ah c'est bon ça !) voire aux femmes, ce qui est dommageable vu la contenance de la bouteille limitée à 75 cls.

Ce vin vaut bien 30 euros, le reste c'est de l'histoire de fous. Cela explique peut être que mes amis et moi n'ayons plus de bordeaux en cave..sauf du didier michaud, mais ça compte pas.

Château Margaux 1900

Bu à l'aveugle à une table de quinze amateurs.
Pratiquement tous ceux qui se sont exprimé ont proposé Pétrus.
Et pour Pétrus, la plupart ont proposé 1961.
Mon ami Tomo a proposé Pétrus 1998 et j'ai proposé Pétrus 1990.

Quand on a su la réponse, quelle surprise !!!
Un vigneron présent a dit : ce vin est tellement jeune que si ce n'est pas margaux 1900, il faudrait donner une médaille au vigneron qui a pu fabriquer un vin jeune aussi phénoménal.

Force est de dire que ce vin est hors du commun. C'est du 100/100 Parker, de façon évidente, mais c'est plus que cela. Equilibre, émotion, longueur, profondeur, tout y est. Et effectivement, je me suis trompé sur l'âge, mais ce n'est pas la première fois que des vins sublimes du passé bluffent tout le monde.

ce qui a conduit à Pétrus, c'est cette sensation de truffe, d'une rare précision.
Une belle leçon et un vin splendide.

Bonsoir François,

C'est sidérant en effet.
Cela me rappelle lorsqu'un ami et moi nous battions pour trouver l'année d'un vin dégusté à l'aveugle. C'était alors en 2005 et mon ami pariait sur un 2001 alors que je penchais pour 1998... il s'agissait en fait d'un Vega Sicilia Unico 1970.
Si proportionnellement l'écart d'erreur reste le même que dans le cas du Margaux 1900, il n'en reste pas moins impressionnant de constater qu'un vin (du jus de raisin fermenté tout de même!) puisse traverser les âges à ce point.

Une question d'ailleurs: est-ce que le bouchon a été remplacé, et combien de fois?

Merci et salutations!
Vince2

Je n'ai pas ouvert ce vin, puisque c'était un vin mystère, et on ne m'a pas montré le bouchon.

de telles surprises arrivent assez souvent. Le vin est beaucoup plus résistant qu'on ne croit, à condition que le bouchon joue bien son rôle.

La première fois que j'ai "approché" ce vin c'était en 1995, je pensais que j'avais affaire à un vin d'une vingtaine d'années maximum:S

Salutations vineuses,

Christophe