Château Margaux 1989

Lors d'une horizontale de 1989 organisée ce week-end nous avons eu en parallèle, Palmer et Margaux. Si on sent que Palmer est plus grand et plus puissant, le Château Margaux est dans un style beaucoup plus fin et racé, c'est un vin qui est à boire et qui donne un plaisir fou, contrairement au Palmer qui est encore sur la puissance et la richesse. Margaux 1989 est un vin superbe avec la classe habituelle du château.

Cordialement.

Château Margaux 1937 :

Robe de couleur brique.
Nez sur des notes de caramel, de bonbon au lait, aux coté d'arôme tertiaires.
En bouche le vin à encore des choses à raconter, il n'est pas mort, mais il parait pas très loin de la fin tout de même, avec une date de consommation "un peu" dépassée. La matière en bouche est en demie corps, longiligne, et ce qui étonne c'est cette acidité assez importante, qui domine un petit peu le vin.
Il faut l'avouer le plaisir que procure le vin n'est pas immense, mais c'est toujours intéressant de voir ce que peu donner un vin de 78 ans.

J'ajoute la photo pour les connaisseurs, qui pourront peut être donner des détails concernant la mise en bouteille de ce vin.

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1937 est généralement une année de hasard. C'est à dire qu'on peut avoir des vins sublimes et des vins fatigués, voire en réel déclin.

Le Château Margaux 1937 a un nez convenable et une jolie couleur grenat qui ne trahit pas son âge. Mais le vin semble engoncé dans un habit de poussière. En bouche, c’est du savon et de la poussière qui masquent le message. Mais, par un de ces caprices irrationnels, sur la deuxième préparation des cuisses de grenouille, comme s’il avait compris mon enthousiasme, le vin s’est mis à devenir brillant, un vrai et beau Margaux.
Puis, estimant son effort suffisant, malgré le délicieux pied de porc, il retourne dans ses saveurs de grenier. Mon ami confirmera : poussiéreux, mais une lueur, l’espace d’un instant. Il est certain que le résultat eût été tout autre avec quatre heures d’oxygène de plus, tant cet adjuvant fait des miracles.

Château Margaux 1937. J’en ai bu plusieurs de la réserve du restaurant Laurent. Une bouteille est éliminée par Patrick Lair et celle qui nous est servie est certainement le meilleur Margaux 1937 que j’aie bu ici. Ouvert sur l’instant il est gracile, délicat, avec des accents de groseilles blanches et un souvenir très proustien de retour d’écurie.

Nota : les mises Calvet ont existé et sont tout-à-fait normales.

Château Margaux 1995

Bu ce midi
A l'aube de sa vie ce Margaux de 20 ans est encore sur des arômes juveniles. Le premier nez fruité laisse percer quelques effluves de poivron...
La bouche est fraiche, encore un peu stricte mais parfaitement abordable.
Accessible aujourd'hui mais surement meilleur dans 5 à 10 ans.
Benji

Bonjour,

Château Margaux 1979

Bouteille dégustée le jour de Noël.
Robe entre rubis et tuilée, au nez, le vin est d'une grande classe !
A la première gorgée, le vin dégage des arômes de fruits mûrs, je ne le trouve pas d'une grande complexité, mais il est très raffiné.
La bouteille a été terminée le lendemain avec toujours autant de plaisir.

Entretien
Corinne Mentzelopoulos et sa fille Alexandra gèrent le prestigieux domaine acheté par le patriarche trop tôt disparu.

www.parismatch.com/A...

Nécrologie
Paul Pontalier, le directeur de Château Margaux, est décédé d'un cancer. Il aurait eu 60 ans cette année.

www.jancisrobinson.c...
www.decanter.com/win...
www.thewinedoctor.co...
vinous.com/articles/...

Je m'y attendais pas à celle-là... on avait eu avec lui un excellent contact il y a quelques années.

Une grande perte pour le domaine et les amis de Château Margaux tant cet homme l'incarnait avec passion et élégance. C'était un véritable poète lorsqu'il parlait de ses vins, mais aussi un grand technicien, connaissant le moindre m² de son vignoble.

Son fils qui est le représentant de Margaux en Asie depuis plusieurs années marchera peut-être dans les pas de son père ?

Tristesse d'apprendre le décès de cet homme charmant et élégant, toujours positif et de bonne humeur.

Je l'ai rencontré de nombreuses fois et je me souviens d'une visite impromptue où il m'a invité à déjeuner en me faisant goûter à l'aveugle Margaux 89 et 90 pour voir si nous avions le même penchant.
En fait nous ne l'avions pas mais ça nous était égal.

Condoléances à sa famille et à Corinne Mentzelopoulos pour cette perte inattendue et cruelle.

J'ai un souvenir de M. Paul Pontalier .

Lors de la sortie de Pavillon Rouge 1993 j'avais acheté une caisse primeur .
Je savais que ce n'était pas une grande année mais j'espérais boire ces bouteilles plus rapidement dans l'attente d'autres Bordeaux

Mais bouteille après bouteille ce n'était que déception .
A tel point que , furieux de l'indigence de ce vin (qui entre parenthèses à contribué à me détourner des Bordeaux ! ) j'ai fait un colis des 4 ou 5 bouteilles restantes et je les ai renvoyées à Château Margaux accompagnées d'une lettre expliquant que je ne demandais ni remboursement , ni échange , mais que le domaine pouvait garder des bouteilles que j'aurais eu honte de servir à qui que ce soit .

2 ou 3 semaines plus tard , alors que j'avais presque oublié cette histoire , j'ai eu la surprise de recevoir un appel téléphonique direct de M. Paul Pontalier sur mon lieu de travail .
Avec la plus exquise courtoisie , et alors que je n'étais qu'un tout petit client anonyme , il s'est excusé et m'a proposé d'echanger les bouteilles contre un nombre équivalent de bouteilles d'autes millésimes ce que je ne pouvais qu'accepter .

Respect Monsieur Pontalier

Les hommages de Thibault Pontalier et de Corinne Mentzelopoulos.

www.jancisrobinson.c...

J'aurais donc fini par laisser ce CR...

Château Margaux 1978

Aucune prise de note, de mémoire après une soirée peut être un peu trop arrosée ou Pape Clément 2002 a laissé un excellent souvenir.

"Bouteille de famille" qui n'a connu qu'un propriétaire avant moi, redressée trois jours avant, ouverte la veille au soir en vue d'un souper avec mon Oncle, le bouchon imbibé aux 3/4 a peiné à venir. Je l'extirpe malgré tout en évitant un cruel émiettage de liège dans le flacon.

ça sent très très mauvais, l'écurie pour rester poli, et ma petite cave est embaumée par ces effluves chevalines... Mais je me conforme à la méthode Audouze qui me paraît excellente, je me sers un petit verre et épaule le bestiau. Puis je vais dormir tranquillement.

24 heures plus tard, ces odeurs ont disparu, mais ce n'est pas non plus le paradis

Robe : Evoluée, fortement tuilée et très sombre

Nez : Pruneaux, cuirs, champignons, le tout trop "mûr" et opulent. Pas l'extase pour moi, mon Oncle apprécie.

Bouche : Dans la même veine, assez suave malgré tout, avec ce goût d'un vin qui me paraît trop fait et à ouvert bien trop tard

Amicalement

Olivier

Ces années là sont plutôt sombres à Margaux avec pas mal de grands millésimes ratés comme 70 notamment.

Si je ne m'abuse, la méthode "Audouze", c'est simplement ouvrir 4-5 heures avant, mais sans bouger la bouteille. Autrement dit, ne pas se servir ne serait ce qu'un fond de verre. A confirmer par l'intéressé?

Oui. La méthode Audouze préconise un débouchage sans servir le moindre verre.
Ce vin je l'avais beaucoup aimé il y a quelques années (3/4 de mémoire).
Mais JAMAIS je ne l'aurais aéré la veille pour le lendemain.
Si je devais le refaire, alors je partirais sur ouvrir 3/4 heures avant dégustation et ne toucherai à rien.
A mon sens, mais je ne suis pas spécialiste des vins âgés que je n'apprécie guère les arômes de pruneaux, de champignons marqués sont signe d'une oxygénation excessive.

Alex

Pour info complémentaire, j'ai retrouvé ces retours de dégustation de Luc et Thierry grâce au moteur de recherche.

lapassionduvin.com/p...

Après il n'y que de grandes bouteilles, pas de grands vins alors on peut aussi s'interroger sur la régularité de Château Margaux particulièrement à cette époque houleuse historique pour le château ainsi que sur les conditions de conservation.

Alex

Frisette écrivait:

---

> Si je ne m'abuse, la méthode "Audouze", c'est
> simplement ouvrir 4-5 heures avant, mais sans
> bouger la bouteille. Autrement dit, ne pas se
> servir ne serait ce qu'un fond de verre. A
> confirmer par l'intéressé?

Tout à fait, mais j'avais déjà appliqué cette méthode sur plusieurs de ces bouteilles, même millésime. D'abord 5 heures, que j'avais jugé insuffisant pour le premier cas. J'ai donc augmenté au fur et à mesure le nombre d'heures d'ouverture ( sans épauler ) sans aucun soucis jusqu'ici afin de laisser très lentement le vin revenir à la vie. Mais cette bouteille avait vraiment un gros défaut au débouché et j'ai donc décidé de lui donner un coup de main en l'épaulant très ( trop ? ) largement. Sans doute cela a été mon erreur, mais c'est le jeu.

Amicalement

Olivier

1978 est un vin grandiose à Margaux qui n'a pas besoin d'être ouvert à l'avance pour autant que les bouteilles soient nettes. il garde une fraicheur fantastique, on pourrait le confondre avec un vin du début 2000

christr écrivait:

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> 1978 est un vin grandiose à Margaux qui n'a pas
> besoin d'être ouvert à l'avance pour autant que
> les bouteilles soient nettes. il garde une
> fraicheur fantastique, on pourrait le confondre
> avec un vin du début 2000

Je relate ce que j'avais dans mon verre, et c'était loin d'être grandiose et frais. Par contre ne pas l'aérer du tout comme vous le préconisez pour un vin de près de 40 ans serait à mon sens incompréhensible, trop l'aérer comme je l'ai fait sans doute une bêtise que j'assume.

Cordialement

Olivier

Une bouteille n'est pas l'autre et la vôtre était manifestement fatiguée. Et l'aération, trop courte ou trop longue n'a pas grand chose à voir là dedans...
Comme noté plus haut, le seul Margaux 1978 que j'ai eu la chance de déguster était effectivement grand et, si je me souviens bien, n'avait pas bénéficié d'une aération prolongée.

Luc

Pour avoir bu Margaux 1978 il y a deux semaines, il avait été carafé 30 minutes pour une dégustation à l’aveugle et était au top de sa forme dès ouverture de la bouteille.
Ayant bu le 1986 deux fois cette année et étant un peu plus tannique et « brut » à l’ouverture, il méritait un peu plus d'aération ce qui lui a fait du bien. Sur la première bouteille qui avait voyagé la veille de l’ouverture, il fut meilleur le lendemain. La seconde fut ouverte et goutée vers 16h en préparation du diner et a continué à s’ouvrir dans le verre.
1983 bu début 2015 n’avait pas bénéficié d’une grande aération et s’est ouvert dans le verre pour devenir très grand.
Tout ça pour confirmer les propos de Luc, une bouteille n’est pas l’autre et gouter un peu à l’avance pour décider de reboucher/carafer/épauler/ne rien faire … reste ma meilleure méthode connue jusqu’à présent.

@+,

Jerkke

Un repas, mes amis ...

Château Margaux 1986

Bu à l'aveugle sur un filet de boeuf.
La robe parait encore très jeune alors que mon ami avait proposé un Bordeaux à maturité.
Le nez reste un peu fermé mais le coté boite à cigare et tabac blond m'évoque la rive gauche.
On ne perçoit encore pas d'arômes de Bordeaux anciens.
En bouche les tannins restent un poil astringent mais la matière est magnifique.
Ce vin a visiblement encore besoin d'aération.
Je vois un vin de type St Estèphe, Pauillac ou St Julien et pour l'année je suis prêt à miser sur 1996.
Flop, le vin a 10 ans de plus et c'est l'appellation Margaux avec le château himself.
C'est notre premier château Margaux et j'avoue être un peu dérouté par la puissance alors que je l'aurais imaginé tout en dentelle.

Fort heureusement, nous ne sommes pratiquement plus que 3 sur cette bouteille ce qui nous laissera le temps de mieux la découvrir après un léger rafraîchissement ainsi qu'une aération prolongée.
Le nez va gagner en complexité et la bouche devient plus suave surtout sur le 3ème verre.
La longueur est magistrale.
Nous finirons la bouteille après avoir goûté la Grange des pères qui suivait et ça ne l'a pas du tout écrasé.
Je pense que si nous avions été à 10 sur la bouteille, nous serions sans doute passés à coté à moins de l'avoir carafée.
En prenant le temps de le voir évoluer nous avons pu mesurer tout le potentiel de ce vin qui à mon avis peut encore supporter une garde conséquente.

Chateau Lynch Bages 1995 :

nez : fruits rouges - cassis - cèdre - réglisse - caramel - note végétale
bouche : le fruit est très présent, notes de fruits rouges, longueur moyenne
il est encore sur la jeunesse, on sent qu'il en a encore sous le pied

Chateau Margaux 1983 :

Nez : très exotique, épicé
bouche : une acidité en fin de bouche, très fermé, bouteille défectueuse

bref plutôt deçu pour le Margaux

bref plutôt deçu pour le Margaux

Tu m'étonnes !!!??!

il était buvable mais à mon sens il a eu un problème de conservation8-)

le propriétaire était clairement déçu, vu le prix de la bouteille... maintenant c'est la vie

Kanon,

La dernière bouteille de Margaux 1983 dégustée était fabuleuse. 1983 et un millésime très réussi à Margaux. Je vous souhaite de pouvoir y re gouter

Belle journée
Alice

Kanon écrivait:

> le propriétaire était clairement déçu, vu le
> prix de la bouteille... maintenant c'est la vie

Le métier qui rentre!

Je confirme que le Château Margaux 1983 me laisse le souvenir d'un vin éblouissant.
Le 1982 est très grand, lui aussi.

CR:Château Margaux Pavillon Blanc 2010
Un nez de poire, de pêche, de vanille, bourgeon de cassis et pierre à fusil.
En bouche, c'est rond, riche, un peu boisé avec une petite touche d'alcool sur la finale. Très bien