Margaux – Château Margaux – 1986

Bouteille bue lors d’une dégustation mémorable sur les années en 6 relatée ICI.

Jean-Loup
Bouteille ouverte pendant une bonne heure puis carafée juste avant service.
La robe est sombre et dénote encore quelques reflets de jeunesse.
Très intense et aristocratique, d’une superbe élégance, le nez allie arômes de havane et de bois précieux.
La bouche frappe par son extrême finesse, sa race et ses arômes de fruité secondaire. Tout en longueur, on en vient juste à regretter un certain manque de corpulence. Mais c'est peut-être dû en partie à son passage derrière la monstrueuse Mouline. Il gagne toutefois en rondeur sur du bœuf au wok, aux poivrons pimentés.
Très Bien ++ seul, Excellent sur le plat

Vivien
La robe est dense, rubis profond, très peu évoluée. Le nez est très très classieux, de petits fruits poudrés, une essence de bois précieux, une grande élégance. C’est à la fois intense et délicat, de très grande finesse. On ressent un caractère de réserve voire d’austérité luxueuse, qui se méfie mais qui demande une grande spiritualité pour se laisser découvrir et dès lors, on y retrouve la caverne d’Ali Baba et un vrai trésor !!! La bouche est d’une intensité profonde, d’une délicatesse et d’une justesse absolument royales, mais sans superflus, c’est rempli de dignité, d’autorité, mais sans orgueil, la précision est d’une franchise absolue, le vin est intensément terrien, avec une très fine note de paprika intense et formidable, pas de celle que l’on retrouve sur un joli Bordeaux mais de celle que l’on ne trouve que dans l’âme des plus grands seigneurs du Médoc. L’acidité est salivante, magnifique, elle rend le vin vibrant dans son austérité luxueuse et dans sa jeunesse étincelante. Ce vin bien que bien moins charismatique que le précédent possède un supplément d’âme qui me fait vibrer et m’apporte une grande émotion. La rétro est d’une complexité pharaonique. C’est sûrement le plus grand Bordeaux qu’il m’ait jamais été permis de déguster.
Excellent ++(+) / Très grand vin

Julien
Bien plus austère derrière la Turque.
Le nez fait encore très jeune avec des fruits noirs, du cèdre, cassis, bois précieux, juste quelques feuilles mortes et un côté terrien aussi.
Beaucoup de pureté et aucun élevage perceptible.
Bouche fraiche, aux tanins encore saillants même s'ils sont d'excellente qualité.
Grande longueur pour ce vin excellent encore très jeune mais qui manque de gourmandise et d'évidence derrière la Turque.
Ca reste Excellent et ne boudons pas notre plaisir (on deviendrait difficile après tout ça!).

Paul
Robe sombre avec pratiquement aucune trace d’évolution ; nez sur les fruits noirs, un peu boisé, fumé, quelques notes type sous-bois humide ; en bouche, grosse et belle matière, jeune, avec des tanins présents mais forts civilisés ; on est cependant à ce stade davantage sur l’austérité que sur la gourmandise ; c’est très bon mais ne me semble pas au-dessus de certains autres Bordeaux rive gauche 1986 dégustés récemment avec Jean-Loup et qui n’avaient pourtant pas le titre de 1er GCC. A redéguster dans 15 ans ?

Florent
Robe peu évoluée.
Nez assez austère, qui a tout du classicisme bordelais : tabac, havane, fruits noirs, de la profondeur, de la classe.
La bouche est dans la lignée du nez. Je note une très grande droiture, de la fraîcheur et de la tension. C'est fondu au niveau des tanins, mais ça peut vieillir encore un paquet d'années. Le touché de bouche est assez délicat. Il manque peut être un poil de gourmandise pour être complètement emporté.
Très Bien / Excellent

Eric
La robe est encore jeune. Le nez fait très médocain, avec ses notes de cèdre et de Havane. Il y aussi du cassis, et un peu de sous-bois. La bouche trace droit avec une grande vigueur et une belle sensation de fraîcheur. La matière est dense, fruitée, polie par le temps. L'ensemble est harmonieux, très réussi, mais le vin aurait clairement gagné à être servi avant la Turque, car il paraît pour le moins austère. Il n'empêche que ce Château Margaux 1986 semble beaucoup plus jeune et harmonieux que celui que j'ai bu l'été dernier en Belgique. Mais cela peut être aussi une question de contexte.

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

Château Margaux 1966 - Margaux

Rarement un vin ne m'a inspiré ce sentiment de plénitude et de sérénité, d'évidence aussi. Les mots semblent impuissants à traduire la profonde émotion qui a saisi tous les convives en le dégustant. Le flacon ouvert deux heures avant le déjeuner a présenté dès les premières minutes un visage à se damner (et une robe vermeille) : une puissante kyrielle olfactive de fruits rouges, de cuir, de tabac précède une entrée en bouche à l'équilibre et à la complexité magistraux, séveuse, toute de gourmandise et de suavité revêtue (tannins fondus), les notes fumées s'amplifiant jusqu'à une fort belle finale. Bien que de niveau mi-épaule, ce flacon acheté chez "mon" caviste a largement dépassé mes attentes et surmonté l'inquiétude née de la lecture des commentaires circonspects sur la période Ginestet.

Visite au Château Margaux ( mis en ligne il y a 12 mois )



didier

Château Margaux 2001

Première rencontre avec un 1er GCC bordelais, dans un cadre assez ubuesque, au restaurant .. en Chine.
Aucune idée de comment la bouteille avait pu être préparée ou non.

Nez très agréable sur le cuir, le moka, le cacao et les fruits noirs à maturité
En bouche, le vin se révèle vraiment très bon, j'y retrouve les éléments perçus au nez, avec des arômes assez suaves de grains de café et de cassis.
La texture est assez soyeuse, beaucoup plus évoluée que ce que j'aurais pensé pour un 2001 ...

Au final, une bien belle bouteille, une légèretouche d'émotion. Qu'en aurait-il été si le vin n'avait pas été bu à l'aveugle ? Peut-être n'aurais-je pas eu la même perception mais j'ai trouvé le vin supérieur aux bordeaux que j'ai pu boire de ce millésime ( Lynch Bages, Montrose Cos D'estournel et Pontet Canet notamment)

Matthieu

Château Margaux 1996
cr tiré de Catherine et les garçons jouent au saute-mouton de Bordeaux.

Ce qui ressort au nez, c'est vraiment la classe, l'élégance folle, une impression d'harmonie souveraine ; les mots semblent s'échouer face à tant de transparence, de présence dont on ne peut plus rien dire, sinon écouter. Plus de mots, c'est le vin qui devient langage : un bouquet merveilleux où le fruit, la violette, le santal ne sont autres que l'émotion qui les porte, qui les célèbre, qui s'y incarne parfaitement.
En bouche, c'est la finesse et le grain des tannins lissant le coulant si soyeux, qui vous touche ; l'extraordinaire qualité de parfums, leur volume aérien, leur souplesse, leur subtilité vous élèvent du fond de leur profondeur. Seule une très légère amertume en finale demanderait à se fondre, mais cela fait cinq jours que le vin est ouvert, même protégé ! Assurément, un vin d'exception, épanoui aujourd'hui (20 ans...), mais si jeune, à peine sur un début d'arômes tertiaires.

Daniel

Bordeaux
Château Margaux dévoile une nouvelle bouteille juste pour le millésime 2015.

On dirait Mouton 2000...


www.liberation.fr/fu...

On dirait Mouton 2000...

... ou Angélus 2012 !

to écrit: On dirait Mouton 2000...

... ou Angélus 2012 !

...ou Smith Haut Laffite 2015!

... ou Lafite Rothschild 2019 !

Un All Black est en noir car il porte le deuil des adversaires qu'il va battre
Une bouteille de Grand cru à Bordeaux est en noir car elle porte le deuil de tous les amateurs de vin qui ne peuvent plus se la payer et doivent se contenter de voir des gosses de millionnaires se les siffler à la paille.

990 euros la bouteille...!

le manque d'imagination des marketing people, auteurs de cet accoutrement, est affligeant !

de la vulgarité alors que le vin est un chef d'oeuvre d'élégance, de raffinement et de finesse

pathétique ...

la robe du verre vin à droite fait très pinot noir en tout cas.

Je doute qu'ils aient ouvert une bouteille pour la photo. Elle est parfaitement anonyme et sans doute autre chose que la bouteille représentée.
Un peu a la façon des pubs de yaourt. C'est tout, sauf du yaourt qui est utilisé a l'écran, souvent du plâtre ou du talc mélangé a de l'eau !!

En étant un peu mauvaise langue, mais c'est la première impression qui m'est venue, je trouve que ca fait un peu "se faire du fric sur le dos d'un mort".

faire cette même bouteille au prix du contenant habituel, voire moins cher, mais en quantité plus limitée pour garder le côté exceptionnel. m'aurait fait réagir plus positivement.

Car ce ne seront vraiment pas les vrais amateurs qui vont faire l'acquisition de ce genre de bouteille....

On va dire que l'intention était bonne.

@+

Jerkke.

En tout cas ,
je trouve que c'est une belle surprise pour ceux qui ont réserver en primeur (avec l'intention de les boires un jour même (très, trop) lointain . ..)

Oui outre le côté déjà vu des bouteilles bordelaises noires à gravures dorée citées plus haut (donc on retiendra le manque d'innovation et de créativité...) ce côté funéraille ressort effectivement, d'accord avec JERKE..., un beau marbre noir avec une épitaphe dorée. Pas du meilleur goût.
et ne parlons pas des notes de chêne...

Comme quoi les goûts et les couleurs... ;-))

Alex.

Quand on voit la tête de la bouteille, on peut craindre le pire pour la caisse bois.
Des petites poignées sur le côté peut être
Je n'ai pas de Château Margaux mais si j'avais cassé ma tirelire pour une 2015, j'aurais préféré l'étiquette habituelle

Château Margaux 1986

Moi: La on change de stratosphère, la robe est dense, profonde, des reflets orangés , signe d’un âge certains, au nez , des fruits noirs et rouges, du graphite aussi, une concentration, en bouche on retrouve cette densité mais tout en finesse, en élégance, c’est profond et très long, on est monté tout en haut de l’échelle , je cite au hasard Latour 1986, ok pour l’année mais pas le bon château, on monte très, très haut, parait très jeune aussi, y a pas à dire ils savent y faire les bougres. Dans mon Panthéon avec Palmer 1983.

François: Margaux 1986 est vraiment superbe, dans la finesse et l'équilibre. Exceptionnel

Vivien: La robe est hyper dense, opaque, avec un disque tuilé. Le nez est hyper concentré avec un fruité extrêmement pur, intense et profond, absolument magnifique. Pou pou pou, what’s that ??? La bouche elle aussi est d’immense densité, d’énorme profondeur, ça vient délicatement titiller tous les récepteurs sensoriels, la digestibilité est immense, on se surprend même à perdre sa concentration et à se laisser totalement pervertir par le plaisir procuré… Un vin de très grande classe, de noblesse et devrais-je même dire de royauté certaine, avec un toucher de bouche incroyable, où la finesse et l’élégance sont au sommet de l’art. Un vin à la digestibilité maximale, avec un fruité savoureux de précision presque absolue, une salinité parfaitement intégrée et une immense longueur. Très grand vin. Il ne fait aucun doute que c’est un premier cru classé de la rive gauche d’un certain âge, mais pas d’un très grand âge. Un monumental vin de Bordeaux que je place au panthéon des plus grands jamais dégustés dans le Bordelais. En réfléchissant et en se reconcentrant, sachant que le généreux donateur n’a finalement pas apporté Haut-Brion et que la texture ne s’apparente pas à un vin de Pauillac, la déduction est presque évidente : c’est Château Margaux…


Emmanuel: Le Margaux 86 très jeune encore, un archetype du grand bordeaux éternel.

En savoir plus sur www.lapassionduvin.c...

Stéphane

Bu lors de cette soirée

Château Margaux 1983
Un nez intense dominé par des arômes de sous bois, boîte à cigare, bois précieux, terre, cassis, épices asiatiques, griottes noires. Il ya un côté petit fruits rouges et presque floral. C'est complexe mais c'est surtout l'intensité aromatique et la profondeur du vin qui impressionnent. Le vin est aussi changeant avec parfois un côté cuir qui apparaît, d'autres fois, c'est plus un arôme de terre. Magnifique !
Bouche moyennement puissante, fraîche avec une structure tannique sensible mais d'une grande finesse qui donne vraiment une texture élégante. L'intensité aromatique est énorme et envahit toute la bouche avec un côté acidulé merveilleux qui donne du peps au côté soyeux. La longueur est vraiment impressionnante.
Grand vin.

Bu lors du VDEWS 2018

Château Margaux 2004 (France)



Oliv
Robe pourpre assez légère, avec une petite évolution claire sur l'extérieur du disque.
Nez froid et austère, sur un côté légèrement viscéral et phénolé qui tire sur le poivronneux.
Attaque de bouche tranchante, sur une acidité haute mais dont la fraîcheur confine à la maigreur par manque de volume pour relancer une matière faiblarde.
Les tanins sont correctement intégrés mais l'acidité et des goûts à l'ancienne, avec une pointe animale, n'apportent que peu de plaisir.
Finale ferme et sévère, mordante d'acidité et avec une certaine amertume qui signe le manque de maturité selon moi.
Pas de plaisir possible.

Thomas
Enfin, je n'ai pas envie de développer sur le fait que toutes les bouteilles du français présentaient un caractère phénolé plus qu'appuyé, finalement le seul vin pas net de cette dégustation. Cela se passe, vraiment, de commentaires.

Château Margaux 1995

L'épaulage de 3h ne fut pas de trop.

Un nez au début encore très fruité, diffus, puis qui va évoluer avec bcp de puissance vers le cuir et la fleur séchée.

La bouche est très fine mine de rien, on a pas une matière tonitruante, mais le jus est là, et emplit bien la bouche avec une acidité encore tout en filigrane qui offre un bel équilibre. L'ensemble est encore très fruité, c'est étonnant pour un vin à l'aune de ses 25ans. Les tannins sont fondus et parfaitement intégrés, sensation de noblesse, de race. Mais le principal attrait de ce vin réside dans sa finale et sa longueur, tout bonnement impressionnante et intense.

Excellent.

Château Margaux 1969

On n’a pas tous les jours 50 ans...Et comme je suis avec un ami d’enfance du même âge, les conditions sont idéales pour déboucher un vin mythique...

L’extraction du bouchon est souvent problématique. N’ayant pas de bilame sous main, l’extraction s’est fait en plusieurs parties comme le bouchon qui s’est délité au fur et à mesure... mais tout est sorti sans problème et sans chute dans la bouteille, pas vraiment le temps de la laisser se reposer.

La robe est trouble, la bouteille a été un peu gigotée.

Arômes de terre de champignons, léger fruit qui se dégage après aération dans le verre.

En bouche le vin est encore vivant, très fluide, très soyeux ça glisse tout seul. Une légère pointe sucrée apparaît en fond de bouche...
le côté poussière s’estompe peu à peu et le fruit apparaît. Un petiot côté framboise sans l’acidité mais plutôt acidulé (acidité plutôt tempérée et un peu sucrée)

Pas mal du tout pour un vin de 50 ans !

Mais je suis largement mieux conservé que lui ^^

Bienvenue au club JC , ravi de te relire

Didier

Château Margaux 1978

Raffinement et constance : ouvert sans préparation préalable et dégusté tout au long du repas (2 h), ce vin n'en aura pas souffert. Contrairement à beaucoup de bouteilles anciennes qui demandent des égards particuliers, celui-ci ne requiert que la précaution commune à tout vin, i.e une température de service et des contenants adéquats. Au nez, la kyrielle de cuir, de cigare, de sous-bois.
En bouche, une grande harmonie sans que l'ampleur soit sacrifiée. Bouche truffée, mentholée qu'une finale de belle persistance vient agréablement souligner. A mes yeux, il s'agit d'un vin tellement évident dans sa présentation que l'on oublie quelque peu le niveau de ce qu'il propose (très élevé).

CHÂTEAU MARGAUX 1975

Bouteille bue à l'occasion d'un déjeuner en famille ce 15 aout sur une épaule d'agneau au four / purée et ratatouille maison avec les légumes du jardin (ça change tout).
Mon père qui a allègrement dépassé les 80 ans n'achète plus de vins de garde depuis une quinzaine d'années.
Les repas de famille donnent l'occasion de puiser dans les stocks et de découvrir ou redécouvrir quelques trésors anciens.
J'ai carte blanche pour le choix des bouteilles et mon choix se portera sur ce CHATEAU MARGAUX 1975 plutôt que sur LAFITE 1992 ou LATOUR 1993 qui pourront supporter quelques mois ou années.
Bouteille redressée et ouverte 3 heures avant le repas et simplement largement épaulée .
Le bouchon en excellent état est sorti sans difficultés.
Comme d'habitude pas grand chose à dire sur le vin à l'ouverture si ce n'est qu'il présente une couleur largement brunissante et qu'il se goute sans défaut majeur à ce stade.
Au moment du service la couleur semble s’être renforcée,
Le nez part sur des notes légères de cuir, de vieux boisé, avec des épices douces et surtout de tabac et de cigare frais comme je n'ai jamais ressenti sur des Bordeaux.
La bouche loin d'être déclinante évoluera bien tout au long du repas montre une belle fraicheur avec encore des notes fruitées rouges, et du menthol ou eucalyptus pendant une période.
Les tanins se sont qu’un lointain souvenir. Le vin est doux, et léger sans grande complexité ni longueur.
L'agneau lui va bien et la ratatouille avec des tomates bien mûres et du poivron rouge un peu sucré ne contrariera pas le vin.
Un vin d'un autre âge qui a encore quelque chose à dire .
Comme je le disais aux copains par SMS c'est correct et agréable sans plus.
Excusez la mauvaise qualité de la photo du vin dans le verre (éclairage inadapté)

Salut Didier, 75 on est en plein dans la période "âge sombre" de Château Margaux non ? Ca peut expliquer en partie la faiblesse du vin au-delà de son âge respectable.

Marc

Salut Marc
C'est pas impossible.
Si on met à part une certaine classe et de la finesse c'est un vin assez banal
Mon père a préféré BADON THUNEVIN 2001 bu aujourd'hui

En dehors de la qualité insuffisante de ce Margaux 75, quel plaisir d'avoir un père qui a été grand amateur de belles bouteilles et de pouvoir encore les boire, à son âge, en sa compagnie.
Santé!

jlj