Celà expliquerait aussi ma "préférence" pour le 2007 par rapport aux 2003, 2004, 2005, 2006. Donc le fruit de Sala plus flatteur que le côté fermé-alcooleux de Charlopin...

Ca pourrait être une explication qui tient la route. Merci pour cette info, même si de toute façon me concernant, je ne suis pas prêt de racheter du château Pommard, un rapport Q/P très mauvais.

Julien

Nota : j'ai dit qu'il me semblait sur le déclin, mais n'étant pas Master of Wine mon avis ne vaut que ce qu'il vaut (si je l'étais aussi, ceci dit ... )
Et ce jugement ne tient que sur une bouteille, la dernière dégustée. Nonobstant sur toutes les autres je n'ai absolument pas eu l'impression de boire un monstre tannique, juste un jus assez puissant, avec la maturité typique d'un 2005, et un élevage marqué. J'imagine aisément que les amateurs de pinots en dentelle n'y trouveraient pas leur compte ...

Eric

J'imagine aisément que les amateurs de pinots en dentelle n'y trouveraient pas leur compte ...

Certes mais ils ne se dirigent pas vers Pommard ces amateurs-là !

Dégusté à l'aveugle lors d' une bien belle soirée .

Vin mystère servi en carafe. On découvre assez facilement le pinot. Les arômes sont subtils, de violette, une pointe de graphite. En bouche, c'est nerveux, énergique, très belle longueur. J'aime ce caractère ! Je pars sur un GC nuiton, surprise, c'est un Villages de la côte de Beaune. Très belle matière, mais rien de rustique ni de rustaud. Un vin dont on parle beaucoup sur LPV mais peu de CR's. Bravo Emmanuel Sala !

Olivier

PS : quitte à m'être planté, je ne suis pas seul à trouver un caractère nuiton à ce vin.

Seb21 : Le 2008 pourrait passer pour une très belle côte de nuits sans hésitation et la puissance du 2009 permet d'imaginer une garde magique.

mgtusi : La parcelle la plus âgée mériterait de faire l’objet d’une cuvée indépendante (à la dégustation, on se croirait en Côtes de Nuits et plus particulièrement sur un GC de Vosne ; l’échezeaux goûté la veille chez Jérôme Castagnier présentait le même volume de bouche et la même délicatesse).

Château de Pommard 2009

Servi à l'aveugle je reconnais tout de suite un bourgogne encore très jeune.
La robe est sombre, le nez sur la cerise, quelques épices, la violette; c'est profond. En bouche on trouve une très belle matière sans aucun creux du début à la fin, et un très beau fruit. Le vin distingué mais avec une certaine virilité, je trouve qu'il y a un beau velouté. Je pensais à un Gevrey ou un Vosne mais raté c'est un Pommard, qui ne présente aucune rusticité.

Je n'ai pas ressenti le coté solaire et chaud de 2009, que j'ai pu rencontrer notamment sur certain Beaune 1er cru, et se vin me fait penser que les 2009 bien réalisé ont une belle vie devant eux.

Grand vin du Chateau de Pommard, 2004

Offert par mes hôtes, bien agréablement surpris par ce vin ; des arômes bien présents secondaires, sous-bois très dominant, en bouche pas une très grande concentration mais assez; sans aucune impression de verdeur, avec des tanins très "civilisés", presque fondus. En somme un bien bon vin !!

( ps : noter qu'il a été bu après un verre de rouge -un montagne saint émilion- que je ne sais apprécier ; l'effet séquence a probablement joué en faveur du vin suivant, ce pommard).

C'est pour faire plaisir à mgutsi ce post!

Moi-même j'avais un très mauvais souvenir des dégustations sur place, au château de pommard, il y a 3 à 5 ans maintenant (là je sortais de chez voillot et autre vaudoisey creusefond ).

Mais là c'était bien bon, sans débordement de superlatifs non plus.

C'est Charlopin qui a fait ce 2004, je n'en suis pas surpris qu'on n'y retrouve pas de notes végétales...

Luc

Pourquoi ?

Michel,
Bourgogne 2004, non?

Mon pourquoi s'adressait à Luc :

C'est Charlopin qui a fait ce 2004, je n'en suis pas surpris qu'on n'y retrouve pas de notes végétales...

Michel;

Déjà entendu

Charlopin "il n'y a que du bois dans le vin"...
Charlopin "vin hyper maquillé, tendance maquerelle et bonbon anglais"
J'ai déjà vérifié les deux au domaine éponyme ou au château de Pommard, mais j'en ai bu que quelques-unes, je reste prudent. Et puis, je ne veux pas parler à la place de Luc.

Moi, je dirais plutôt Charlopin "vin mûr". Parfois même un peu trop mûr pour les amateurs de géranium...

Luc

Je ne pense pas que le géranium dans certains 2004 (maintenant on sait que c'est loin d'être une généralité) soit dû à une sous-maturité, mais bel et bien à une contamination (l'hypothèse coccinelle asiatique est avancée).

D'ailleurs ce 2004, je lui a trouvé du géranium mais absolument pas gênant ; il n'a pas la patte (caricaturale) Charlopin. Je n'en dirai pas autant du 2006...

Luc
je ne suis pas si sûr que Charlopin ait fait des miracles en 2004. Ce n'est pas et de loin ce que je préfère mais des vignerons aussi talentueux que les frères Joblot, Claude Dugat, Emmanuel Rouget, JF Coche, Christophe Roumier et j'en passe ont à peine réussi à sauver les meubles. Cela étant certains vins sans être des merveilles surprennent plutôt agréablement avec un peu plus de bouteille.

R

Rachid;

Y avait de la coccinelle dans les meubles?

"Ce n'est pas et de loin ce que je préfère mais des vignerons aussi talentueux que les frères Joblot, Claude Dugat, Emmanuel Rouget, JF Coche, Christophe Roumier et j'en passe ont à peine réussi à sauver les meubles."

Michel, il y a quand même quelques voix pour dire que les vins coccinelle en 2004 sont surtout des vins "verts". Pour Charlopin, je n'ai goûté que deux fois mais c'était au minimum bon à chaque fois certes dans un style "vin mûr".

Ceci dit, est ce qu'il avait aussi en charge la conduite de la vigne au Château de Pommard? Il ne s'occupait peut être que des vinif.

Marc

Ceci dit, est ce qu'il avait aussi en charge la conduite de la vigne au Château de Pommard? Il ne s'occupait peut être que des vinif.

Je ne sais pas, je vais me rancarder.

Hélas oui mais le meuble se patinant ça passe, sur le fruit c'était framboise moisie, imbuvable y compris chez Claude Dugat, quand tu goûtes 09 ou 10 ce n'est pas un monde qui sépare ces vins mais bien plus que ça!!

R

Hélas oui mais le meuble se patinant ça passe, sur le fruit c'était framboise moisie, imbuvable y compris chez Claude Dugat,

C'est donc bien une contamination ; l'autre hypothèse étant qu'il est vi(t)nifié comme un manche.

Michel
l'hypothèse de la contamination me parait plus que probable car hormis ce 2004 depuis que je bois des bourgognes, ça fait quelques années seulement, jamais eu de tels faux goûts, même dans des daubes de supermarket. Par ailleurs j'aurais du mal à penser que des mecs comme Coche, Dugat, Roumier ou Alain Meunier (JJ Confuron) bossent comme des cochons et récoltent vert, non? Il y a des exceptions et à la limite ce sont celles-là que je ne sais pas expliquer!

R

On avait parlé de cette hypothèse coccinelle à Sylvain Pitiot lors d'un passage au Clos de Tart, ça l'avait bien fait rire.
Son explication de la faiblesse du millésime (y compris au Clos de Tart) tenait en quelques mots : c'est pas mûr !

Luc

L'un des arguments des partisans de la sous-maturité est que 2004 et 2011 ne sont pas les seuls millésimes avec une pression de coccinelle. Alors pourquoi seraient-ils les seuls touchés? De toute façon, il sera difficile de connaître la vérité...

Marc

Luc, Marc
que le pinot noir ne soit pas tous les ans récolté à une "top" maturité je veux bien l'entendre cela ne me dérange évidemment pas puisque ce me semble une évidence. Mais ces faux goûts? Souvenir chez plusieurs vignerons plutôt très estimés de goût de framboise franchement moisie sur des vins jeunes.
Jamais eu ça en près de 30 ans de pratique assez régulière comme buveur et plus de 20 ans comme acheteur.

Marc tu as sans doute raison , nous n'aurons pas le fin mot de l'histoire mais les vignerons l'ont-ils? 2004 arrive après une année hors norme mais malgré tout je persiste à dire que ces goûts épouvantables je ne les avaient jamais eus.

L'un des arguments des partisans de la sous-maturité est que 2004 et 2011 ne sont pas les seuls millésimes avec une pression de coccinelle. Alors pourquoi seraient-ils les seuls touchés? De toute façon, il sera difficile de connaître la vérité...

pour en avoir parlé avec le domaine Amiot S, ils différencient bien 04 et 11, mais voient une même tentative de remède, beaucoup de tri, en 04 à cause des déjections et 11 de la sous maturité

Son explication de la faiblesse du millésime (y compris au Clos de Tart) tenait en quelques mots : c'est pas mûr !

Et pourtant certains ont produit des bons à très bons vins !

Clos de Tart est tout de même le terroir le plus solaire de Bourgogne qui a besoin de maturité pour pouvoir s'exprimer. Alors quand ce n'est pas mûr à la vendange ça ne vole pas haut... Et pourtant j'adore ce vin!

Château de Pommard Saint Aubin 1er cru 2009 rouge

Cette bouteille a été dégustée dimanche midi en excellente compagnie (d'amis et de vins).
La robe est noire et profonde.
Le nez est très causant sur les fruits rouges frais.

Belle matière en bouche, malheureusement, le boisé ressort un peu trop pour que le plaisir soit sans faille.

Un joli vin qui pète le fruit dans une appellation où les blancs sont plus courants.

A attendre un peu, le bois trop perceptible aujourd'hui va se fondre.

Visite au Château de Pommard 12 mai 2013

Pour la quatrième année consécutive, nous retrouvons Emmanuel Sala au Château de Pommard pour goûter une (trop) grande partie de sa production qui inclut maintenant de nombreux vins de négoce.
Nous démarrons par quelques blancs 2011 en fût ; c'est un magnifique auxey-duresses village non sulfité qui ouvre le bal, présentant un superbe jus très prometteur (je me suis même senti l'âme d'un pro-nature avec ce vin si proche du raisin). Viennent ensuite un savigny très pur dans un registre d'arômes minéraux, puis un chassagne village puis premier cru. Le ladoix cette année est un peu moins flamboyant que l'an dernier.
Nous descendons goûter les parcellaires du château en 2012 et là, c'est la (ma) grande surprise : les vins sont exceptionnellement concentrés offrant une maturité de raisin très proche de 2009. Ma parcelle préférée reste 75 rangs pour son merveilleux équilibre mais c'est bien sûr la vieille dame du domaine, Simone, qui reste la plus impressionnante en volume de chair.
Emmanuel nous simule le grand vin 2012 en assemblant les 8 cuvées parcellaires et la magie opère à nouveau : le résultat est très nettement supérieur à la somme des individualités.
Nous remontons goûter quelques négoces 2011 en rouge, avec une magnifique mise en avant des appellations dites secondaires (superbe monthélie tout en chair, joli maranges en finesse) mais également le classique de Beaune (très joli volnay villages, volumineux gevrey). Toute cette production permet au château de proposer aux clients une alternative plus accessible financièrement que le Grand Vin de pommard.
Les pommards 2011 du château sont de très bon niveau, que je situe au dessus des 2007, voire des 2010.

Nous finissons cette dégustation par les derniers millésimes embouteillés : le 2007, qui ne m'a jamais beaucoup emballé et cette année ça ne changera pas, le 2008 qui est à mon avis le meilleur millésime en bouteille d'Emmanuel, avec un énorme corps mais une aromatique d'une grande finesse, un très beau 2009 encore un peu versatile, le 2010 un peu trop jeune pour se faire une opinion claire à mon avis, bien que la matière et le toucher soient déjà aujourd'hui très plaisants.

Voilà, j'ai pas mal abrégé cette visite car nous avons énormément dégusté, discuté avec mêmes quelques désaccords pour certaines d'entre elles mais les échanges sont restées passionnants et passionnés, comme d'habitude avec un homme aussi entier et sincère qu'Emmanuel Sala dont je salue une nouvelle fois l'accueil.
Même si le mode de visite traditionnelle est désagréable pour les passionnés, le vin et l'esprit qui en émane seraient eux au goût de la plupart des LPViens.