Pour ceux qui ne sont pas allocataires, on ne boit que ce qu'on trouve, et ce n'est pas facile d'acheter les meilleures années.
Ce que j'ai bu, c'est le fruit d'opportunités, plus que d'une recherche systématique et je suis donc passé à côté de grandes années.
J'ai bu, en CC JFCD : 1989 - 1992 - 1994 - 1996 - 1997 - 1998 - 1999 - 2000 - 2002 - 2003 - 2004 - 2008.
Il me manque donc trois des cinq années exceptionnelles que cite Aladin.
C'est la vie.

Aimant le style Coche Dury, je ne crois pas que j'ai jugé beaucoup d'années faibles, car quand on boit un CC, on ne boude son plaisir.

Pour ce qui concerne le 2003, je l'ai bu une fois chez Patrick Pignol, juste après avoir bu l'éblouissant Montrachet DRC 2005, et le pauvre CC en a bien souffert même s'il était grand.
Je l'ai bu une autre fois à l'Astrance et il était exceptionnel.
Le troisième, je l'ai bu à Tokyo avec mon ami Tomo et je l'ai trouvé géant, surtout en l'associant avec du boeuf de Kobé dans un accord dément.

Donc je confirme, j'adore le 2003

Habitant dans une campagne profonde, il y a un décalage de plusieurs minutes entre la rédaction et la parution, d'où cette valse hésitaion entre les messages
je représente mes excuses à LPV

Quelqu'un a gouté le 2007 ? si oui merci pour vos commentaires

Bonjour, J'aimerais ouvrir l'une des 2 ce soir ? Une idée ? Merci. Nic

2006 ; plus prêt à boire , sans hésitation ....

Super, merci pour l'info Arnaud, j'allais partir avec le 2007.... je carafe ?

J'ai du mal à titre perso avec le carafage des Pinots ! L'idéal serait peut être quand même 1 heure ......
Bonne dégustation .

Merci Arnaud.

Domaine Jean-François Coche-Dury Volnay 1er cru 2006

Bonjour, bouteille ouverte dans ce millésime (au lieu de 2007) suite aux conseils d'Arnaud, carafée 1 heure environ. Quelle beau vin ! Juste parfait, robe nette, peu évoluée, légèrement transparente, nez de grillé, de petits fruits rouges et noirs, pas de défauts, un nez magnifique typé Pinot noir. En bouche à nouveau un équilibre impeccable. C'est plein de fruit, de fraicheur et avec une belle trame acide et une très belle longueur. Il y à surement un beau potentiel de garde mais c'est déjà parfait maintenant.

... Il s'agit bien du 2006 que j'ai dégusté hier... je garde le 2007 pour une prochaine fois. Désolé pour la confusion et merci pour les réactions.....

C'est au final un très beau vin , mais au prix de beaucoup d'efforts ; très gros tri de la vendange à la cuverie pour cause d'etat sanitaire très moyen .

Bue ce midi chez un ami restaurateur... L'occaz en or d'enfin déguster un grand Meursault de ce producteur mythique. J'en étais tout excité

Meursault 1er Cru Genévrières 2003, Jean-François Coche-Dury

Une petite photo juste pour l'illustration


Apparence or assez soutenu, très limpide, pas une trace de dépôt au fond de la bouteille. Eclat brillant spéctaculaire.

Nez très expressif dès l'ouverture de la bouteille, avant même la mise en carafe. Aux premiers instants, complexité extrême, presque impossible de définir le nez. Avec le recul, cela évoque : de forts arômes de beurre fondu et d'anis étoilé, de fruit blanc style poire, de pain chaud, de boulangerie et un léger côté minéral caillouteux qui disparaitra rapidement. Au fil de l'aération, du pain grillé apparaitra et des touches florales que j'associe à la violette. Au fur et à mesure du repas, le nez gagne en intensité jusqu'à atteindre une puissance telle qu'elle submerge les narines d'un exquis bouquet .

En bouche l'attaque revèle une bonne trame vivace très serrée. Ensuite, le milieu de bouche libère un gras qui s'intensifiera au fil du repas pour atteindre une intensité exceptionnelle, en tout cas inconnue pour moi. Au bout d'1h30 d'aération, l'équilibre est sur le fil du rasoir, le gras atteint presque le niveau limite par rapport à l'acidité du vin. On frôle l'excès, un poil plus de gras et ça aurait été trop. Mais la ligne jaune ne sera finalement jamais franchie et le vin ne deviendra jamais "écoeurant". La texture est enveloppante, presque huileuse. Les arômes en bouche rappellent la poire, le citron et certaines épices comme la canelle voire le poivre. La finale est très longue et relevée sur des arômes qui évoquent une infusion, peut être de verveine. La précision est énorme.

Un vin placé au sommet sur mon échelle de qualité mais pas avec tant d'avance que ça, surtout si on ramène au prix où doit se vendre cette bouteille. Pour moi, je n'ai jamais connu autant de gras dans un blanc des Côtes de Beaune, mais c'était presque au détriment de l'équilibre (je dis bien "presque")). J'ai récemment dégusté un Puligny 1er Cru de chez Jadot ( lapassionduvin.com ) qui était un peu inférieur mais loin d'être ridicule. C'est là que l'on prend conscience que le mythe Coche-Dury s'est certainement construit sur la régularité de qualité, presque indépendamment du millésime. Enfin, j'imagine, vu qu'à ce jour c'est la seule et unique fois que je goûte un vin de ce producteur...

Amicalement,
Gwenaël

2003 n'est pas un millésime de référence , dans aucun domaine , et bien au delà des frontières de la Bourgogne ......

Est-ce que ça expliquerai ce gras vraiment très très marqué, à la limite du "trop" ? Est-ce une caractéristique du millésime ?
ou est-ce la marque de la maison ?

Le gras c'est la marque du millesime , et certainement pas le style du domaine .

ça promet car quand je vois le niveau de ce vin, je me demande bien ce que ça peut donner sur un gros millésime...

gwnrouge écrivait:

---

> ça promet car quand je vois le niveau de ce vin,
> je me demande bien ce que ça peut donner sur un
> gros millésime...

Une tuerie !
J'avais bu les Rougeots sur ce millésime et j'en garde un excellent souvenir , un vin très gourmand et expressif mais c'est sûr que niveau complexité et intensité on est loin d'un 2005

amicalement
Charles

Coche Dury Puligny Les Enseignères, 2007 :

Bue Vendredi soir / 13 ° / 1h de carafe

Homard Breton (Au grill /sel poivre / pointe d'huile d'olive) et Risotto aux truffes (What else?)
Bue après un Hermitage blanc de Faurie 2006 (superbe) sur des ravioles aux truffes

Je ne ferais bien qu'une seule remarque : oouuuaaahhh! Mais ce ne serait pas sympa

Je ne pourrais pas être très analytique, tant l'émotion domine la dégustation.
Lorsque je mets mon nez dedans, je suis parcouru de frissons.
Je comprend ce que JFCD veut dire lorsqu'il dit qu' : "il faut tout pour faire un grand vin".

Et là, dans sa jeunesse, tout est là, puissance, gras, acidité, arômes... Avec une intensité folle.
La tension est impressionante, la trame acide structure l'édifice qui, c'est sûr, est construit pour durer.

Je n'ai pas la chance de connaitre cette cuvée à son apogée, mais si la finalité d'un vin est le plaisir,
je peux vous garantir qu'il est déja là, et concentré!
Je pense que 2 ou 3h de carafe auraient été préférables, car à ce stade la puissance est phénoménale !
Si l'accord est excellent, le homard et son champignon doivent jouer des coudes pour se faire de la place.

Je ne vais pas me lancer dans une liste de superlatifs, exceptionnel me semble bien résumer ce que j'avais (snif) dans le verre...
Juste un bémol a signaler : restez très vigilants, ce vin fait partie des bouteilles qui peuvent rendre égoïste

A peine rentré des vignes où le travail d'évasivage est conséquent et exigeant à cette période, Jean-François Coche Dury nous accueille pour poursuivre, dans le cas du grand chanceux que je suis, la découverte du millésime 2009.
Le nez du Puligny Les Enseignères est très fin, floral. Sa bouche est ciselé, d'un équilibre tout en gourmandise, faite de tension et de matière élancée.
On gagne en volume sur le Meursault Chaumes, au nez discret mais à la bouche remarquablement construite, sur un beau volume parfaitement étiré par une acidité bien intégrée.
Le Meursault Narvaux présente un nez magnifique, totalement ouvert, sur des notes de fleurs blanches et de guimauve d'une grande pureté.
La bouche est d'une absolue gourmandise, pleine et ronde sans jamais verser dans la lourdeur. Je me fais violence pour rester discipliné et recracher ce petit délice.
Le Meursault Chevalières révèle un nez où apparaissent quelques notes minérales et grillées. La bouche est plus concentrée que ses deux prédécesseurs, plus stricte et tendue également. Le vin reste néanmoins délicieusement agréable, avec un potentiel certain.

L'Auxey Duresses 2010 présente une belle robe violine peu extraite. Son nez est un petit bijou de pinot croquant, sur la fraise des bois tirant sur la myrtille. Ah di djiou, ce que ça sent bon ! La bouche est tendre et droite, offrant un parfait compromis gourmand bien structuré autour de tanins gras. La finale est belle et fraiche.
J'aime décidément beaucoup cette cuvée au domaine.

Bilan :
Si les vins m'ont semblé s'être un petit peu refermés depuis ma dégustation de cet hiver, force est de constater que le domaine a parfaitement su éviter l'écueil du côté solaire du millésime 2009.
Les vins sont d'une belle structure pleine, sans aucune mollesse et d'une grande évidence, à l'aromatique à la fois florale et minérale.
Des vins qui devraient apporter beaucoup de plaisir hédoniste !

Oliv

[size=x-small]Crédit photos
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www.larvf.com/,vins-...
www.larousse.fr/ency...[/size]

Domaine Jean-François Coche-Dury, Corton Charlemagne, 1992

La robe est sur un beau doré brillant, sans aucun début d'assombrissement.
Le nez est puissant, complexe et compliqué, évoluant de notes de tabac blond vers le beurre rance, le gras de jambon puis des notes métalliques.
L'aération et le réchauffement révèle des notes de peaux d'orange.
La bouche est... phénoménale de puissance et de jeunesse !
Le vin s'installe sur la langue via une belle matière ample et une acidité totalement fondue, il impacte littéralement le palais !
Il fonctionne par vagues successives et se relance en bouche dans un maelström incroyable de puissance parfaitement contenue.
La vinosité, la tension sont d'une présence phénoménale, le vin possédant une capacité à se maintenir en bouche et la finale à se prolonger assez sidérante.

Un vin monumental !

Quelle chance de boire ce vin d'anthologie. Dans quel cadre as-tu bu ce vin ?

Tu énerves là oliv ... Moi qui suis fou de Coche, ça m'énerve.. Quand je vois ce que donnait le Corton de Bonneau du Martray en 92, je n'imagine même pas !!

Arnaud

Domaine Jean-François Coche-Dury, Volnay Premier Cru, 1996

La robe est évoluée, claire sur l'extérieur du disque et dont le grenat tire sur des notes marrons.
Le nez est assez discret, sur des notes plus épicées que fruitées, laissant l'impression d'un vin entre deux âges.
Si l'attaque possède un joli volume sans grande réserve de puissance, l'acidité s'impose toutefois à compter du milieu de bouche et fait perdre en tendresse.
La présence d'un poulet de bresse à table permet au vin de se rééquilibrer un peu.
Je pense néanmoins qu'il est temps de boire ce vin.

Domaine Jean-François Coche-Dury, Monthelie Côte de Beaune, 2003

La robe est profonde, sur un beau grenat brillant, sans aucun début d'évolution.
Le nez est splendide de gourmandise, sur des fines notes de fraises des bois et une petite pointe d'épices douces.
La bouche attaque sur un côté suave et charnu très charmeur, le vin possède un beau volume et un équilibre très gourmand apporté par une belle colonne vertébrale acide.
Le vin répond remarquablement à la chair tendre au délicieux goût de noisette de la volaille de Bresse.
La finale voit le retour de quelques tanins encore un peu saillants mais sait rester salivante et fraiche.

Beaucoup de gourmandise et de plaisir sur cette bouteille !

Bravo à Raphaël Coche d'avoir su éviter les aromatiques cuites/confites et les bouches asséchantes si courantes sur ce millésime.

Chapeau bas, quelle série !

Phil

Impressionnant Oliv,ça laisse rêveur de pouvoir gouter de tels vins.

Hallucinant!

Al

Domaine Jean-François Coche-Dury Meursault Premier Cru Caillerets 2000 :
Marion m'avait dit : "je veux des quenelles de brochet"; également: "un soufflé au citron en dessert";
OK ! puis, avec une foi de récente convertie, elle a ajouté plutôt crânement : "et j'exige un Meursault de JFCD".
Que faire? comme il ne doit pas être dit que l'éducation conduit à la frustration, je choisis cette bouteille du domaine Jean-François Coche Dury, Meursault Premier Cru, Caillerets 2000 :
la robe, du Meursault, est jaune claire, paille;
le nez se donne facilement sur des arômes de fleurs blanches, puis citron, une note grillée aussi et miellée,
la bouche est enchanteresse, aussi, équilibrée, à la fois ronde et vive, fraiche avec un aspect presque croquant,
c'est très long, persistant harmonieusement avec un petit rebond légèrement citronné, une vivacité qui redonne soif.
Très grand plaisir.
à bientôt,
Yoann L.

Si à chaque fois que ma femme me demandait un meursault de coche, je disais oui, je serais ruiné.. Là j'ai pas trop de souci, j'en ai tellement peu qu'elle me demande pas ça..

Arnaud

loiselyyoann écrivait:

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> Que faire? comme il ne doit pas être dit que l'éducation conduit à la frustration

Très beau principe Yoann.
Puis-je te suggérer d'attendre un tout petit peu avant de lui faire goûter Romanée-Conti et Musigny Roumier ?

Jean-Paul