agitateur écrivait:
> Yep,
>
> 1) Le vin est une solution hydroalcoolique, et pas de l'eau. Son comportement n'a donc pas rand chose à voir avec l'eau pure.
J'en suis parfaitement conscient, mais n'ai pas trouvé (car pas passé plus de temps que jugé nécessaire) les coef de dilatation de ce type de mélange, leurs variations avec la température, usw... mais si on me les donne, je me ferai une joie de revoir mes calculs, surtout s'ils s'écartent significativement des environ 10
-4 de l'eau pure, et montrent que le comportement « n'a donc pas rand chose à voir avec l'eau pure ». Quant à me replonger dans la thermodynamique phénoménologique de cette chère Mme Cohen-Addad, je reconnais avoir choisi la mort dans l'âme de laisser reposer cours et bouquins au sous-sol, justement pas bien loin de mes quilles.
> 2) Sur une bordeaux tradition 75 cl, le volume de 75 cl est obtenu à 20°C à 55mm (ou 63 mm, selon les bouteilles). Si la mise n'est pas faite à
> 20°C, le niveau doit être corrigé en fonction de la température ambiante.
> 3) En cave à 10°C, le niveau passe à 59mm, et inversement monte à 51mm à 30°C. (il y a des cas plus défavorable avec des bouteilles un peu plus
> légère que la tradition)
> 4) Un bouchon standard fait 44mm, parfois 49 (les longs)
> 5) une bague classique CETIE à diamètre de bouchage de 18.5 mm au rayon d'entrée, et de 20mm à 45mm de l'embouchure (pour donner une idée de la conicité de la chose)
>
> Question 1:calculez le volume du dégarni avec un bouchon de 44mm, à la température de 10°C, et à 25°C (et oui, c'est conique, c'est pas facile
> )
Sans les fameux coef. de dilatation de ce mélange qui n'ai rien à voir avec l'eau pure, ça va être difficile de faire le moindre calcul. Cela étant, le rapport des volumes liquide/gaz est plutôt élevé, donc je veux bien croire aux observations ci-dessus. Je veux même bien tout croire :-), ma vie et mon honneur n'en dépendent pas.
> 6) le pouvoir de compression / dilatation des gaz est bien entendu largement supérieur à celui des liquides.
Je ne vois pas le rapport, mais en effet.
> 7) De toute façon, il est illusoire de penser qu'un bouchon est imperméable aux échanges gazeux à plus ou moins moyen / long terme (on parle ici
> de bouchage de vin tranquille, dont la compression du bouchon n'a rien à voir avec celle d'un effervescent) . La question 1 est donc inutile
> Il y a bien contraction dilatation de manière significative.
Tout à fait, c'est précisément ce que j'ai écrit, quant à la perméabilité.
> 8) La dissolution d'oxygène dans le vin dépend de la température: de 8 mg/l maximum sur un vin très froid (quelques degrés) à 2 ou 3 mg/l maxi sur un
> vin à 25°C. Par contre, sa capacité de consommation de l'O2 dissout est hyper variable selon sa composition, en fonction des "anti
> oxydant" qui y sont, du type d'oxygénation (lente ou rapide, répétée ou pas, etc...) et de l'avidité plus ou moins forte de ces composés pour
> l'oxygène.
Très juste ! J'avoue avoir négligé ce point. Et la suite montre que c'est précisément peut être celui qu'il ne fallait pas négliger
> 9) Le chien du maitre de chai s'appelle Médor
Je n'ai malheureusement pas l'honneur de le connaître. C'est bête, car sûrement lui connaissait l'explication.
> Question 2: La variation de température entraine t'elle une augmentation d'O2 dissout dans le vin, et donc par la suite sa consommation, par rapport
> à la même température moyenne mais en absence de variations ?
> Réponse: clairement OUI.
Dans le cas de la baisse de température, oui. C'est l'inverse dans le cas de la montée. Tiens, voila peut-être notre pompe :-)
> Les études mises en avant par les bouchonniers liège montrent une moindre porosité de ce matériau, alors que les études des bouchonniers
> synthétiques montrent la supériorité du synthétique......Chacun choisira son camp.
> Il semblerait que le capsulage à vis puisse mettre tout le monde d'accord, mais cette technique requiert un matériel, un savoir faire et des
> compétences de plus haut niveau qu'un bouchage élastique qui pardonne beaucoup plus les erreurs (erreurs de tous type, que ce soit la manipulation
> ou la qualité des consommables).
>
> Que virole bridée ne se prive pas de faire des calculs, on peut potentiellement en faire un paquet.
-D Mais ça se corse une fois arrivé au
> niveau du vin, et de sa variabilité.
Rassure-toi, des calculs, sur ce sujet et d'autres, je ne me suis pas privé d'en faire, un paquet justement.
P.S. : Sur le conseil de Go6S, je prendrai à l'avenir mille précautions sur la forme de mes interventions, car il est clair que je n'avais aucune prétention de froisser quiconque. Simplement, et c'est ce que j'ai constaté dans nombre d'échanges, toute affirmation débutant en lettres capitales et présentée comme une évidence se doit d'être facilement démontrable, et à tout le moins, discutable.
-D et re:)-D En tout cas, on a avancé, 'pas ?