Bonjour à tous.

Pour fêter les 10 ans de l'agence qui distribue mes vins sur Paris, une dégustation est programmée lundi.

L'accueil est ouvert uniquement aux professionnels mais les vignerons disposent d'une petite marge de manœuvre.

Si vous êtes disponible et si vos papilles le réclament venez nous rejoindre dans le 16°,8 QUAI SAINT-EXUPERY.

Le restaurant s'appelle: Le Trinquet.
Champ des Soeurs

Nous recherchons des distributeurs en Amérique du nord et en Asie.

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Super, cela me permettra d'occuper dignement ma première journée de pôle-employé !

J'aurais bien aimé pouvoir venir te saluer.. Ce sera pour une prochaine !

Avec la fatigue et une semaine particulièrement intense mon regard se porte sur ce verre à moitié vide avec un constat. Le vignoble du Languedoc Roussillon, à petit feu, se meurt!
Loin des chiffres fantastiques annoncés par les différentes interprofessions qui défendent, et c'est leur mission, le verre à moitié plein. Il suffit de regarder le paysage pour remarquer que les friches augmentent ainsi que les vignes à l'abandon .
Avec des mercuriales qui reviennent enfin au niveau de 2001- 2002, ou est le progrès?
Je n'ai pas de solution acceptable à offrir.
Je dresse juste le constat d'une situation mi figue mi raisin.

La floraison débute, sur les muscats petits grains.

D'ici 10 jours tous les cépages sauf le mourvèdre auront leur couronne.

Ce stade est particulièrement critique: trop de soleil et les fleurs sèchent, trop de vent et les fleurs sèchent un labour trop appuyé ou un excès de cuivre et les fleurs sèchent...Vous avez compris l'idée!

Champ des Sœurs

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Pour les prochaines vendanges je compte transformer les essais menés depuis plusieurs millésimes sur la gestion du soufre et de l’oxygène et sortir mon premier vin nature.

Ce seront en tout 2 000 ou 3 000 bouteilles qui seront commercialisées le printemps prochain avec un nouvel habillage.

Le vin de cette cuvée sera sur le fruit, un vin moins structuré que mes Fitou, mais plus gourmand.
Issu essentiellement de grenache il portera la mention " Pays d'Oc".Un vin de copain, d’apéritif ,servi frais avec des tapas.
Un "vin de picole" loin de La Tina, et pourtant complémentaire.

Non, je ne vous invite pas une vente participative, mais effectivement j'ai besoin de la communauté LPVienne.... pour créer une étiquette "décalée".

Je n'ai aucun talent pour ce travail là, il ne me rebute en rien, bien au contraire, pour info voici le résultat obtenu l'an dernier .

Le vin sera vendu entre 6 et 8 EUR suivant les cavistes.

Comme méthodologie de travail je vous propose une idée, le résultat pourra être bien éloigné, ce n'est pas un problème si l’étiquette me plait.

La rémunération du travail se fera uniquement en liquide, en vin nature, mais pas uniquement car le résultat n'est pas garanti.

Sur l’étiquette doit apparaître "Champ des Sœurs" et "Vin Nature" les mentions légales seront apposées en contre étiquette.

Nous pouvons aussi nous appuyer sur "étiquette contre étiquette" mais je dois reconnaître que la masse d'info m'a perdu.

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Bonjour Laurent,

Je souhaite te contacter pour cela, mais je ne peux pas par MP, tu as mon adresse mail dans ma signature, pour que tu puisse me communiquer tes coordonnées.

Bien à toi,

Eric

Idem.

Eric, Matthieu le message est dans vos boites mails respectives et pour ceux qui auraient le même problème, mon adresse:
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Sûr que tu vas avoir de bonnes propositions !

Eric, Matthieu vous avez des nouvelles?

C'est parti grâce à Matthieu et Eric, et d'autres, la conception de l' étiquette a débuté.
A ce jour je ne suis pas certain de pouvoir travailler cette nouvelle cuvée avec les grenaches comme je l'avais initialement envisagé.
Les grenaches ont "coulé" suite a de fortes chaleurs et un vent sec sur la fleur.
Il est probable que je réaliserai cette cuvée avec des carignans.
Je vais aussi prendre contact, dans les 15 jours, avec chacune des personnes qui m'ont aidées l'an dernier ,pour avoir le premier retour sur la cuvée un an après, ne soyez pas étonné .

L'ensemble les prêts nécessaires à l'achat de matériel pour le passage en AB en ont été réalisés.
Un tracteur avec son pulvérisateur ainsi qu'un intercep sont arrivés sur le domaine ce printemps, en tout ce sont 70 000EUR( 40+15+15), employés pour que cette évolution se déroule dans de bonnes conditions.
Sur le terrain tout n'est pas parfait, mais l’état sanitaire à cette époque de l'année a rarement été aussi bon.
L'herbe n'est pas maîtrisée dans deux parcelles et j'ai du utiliser des décoctions d'origine végétale pour endiguer le stress et tenter de relancer la végétation.
Des erreurs que je corrigerai d'ici 10 jours, et que je ne reconduirai pas l'an prochain.

L'initiation florale sur les grenaches ne s'est pas bien déroulée et les pertes sont importantes mais ce sont les conditions météo et non une résultante de mes pratiques culturales.

Les traitements au soufre et au cuivre ont qu'une rémanence de 8 à 10 jours et sont lessivables, contre 15 jours et non lessivables pour les produits homologués en agriculture raisonnée.
Je traite donc deux fois plus et consomme deux fois plus de gazole en AB pour les appliquer.
Le travail avec un intercep m'impose de passer deux fois pour l'instant, et induit encore du CO2.
Le travail à la pioche pour finaliser le travail de l'intercep est estimé à deux journées/ ha supplémentaire un coût acceptable et minime au vu des travaux manuels déjà réalisés sur le domaine.
Mon bilan carbone a explosé et je dois y réfléchir et trouver des alternatives, idem pour le tassement des sols.

Ce point de vue mis en avant par certains est fondé mais n'est qu'un "miroir aux alouettes"

Nous nous devons aussi de considérer la sécurité de l'utilisateur et du consommateur ainsi que l'utilisation d'une main d'oeuvre plus importante et souvent locale qui nourrit et enrichit notre économie.
Les analyses des matières actives retrouvées dans les eaux des bassins versants et des zones de captages sont un facteur qu'il ne faut pas taire, il nous oblige à consommer une eau traitée et facturée trop cher.

Les matières actives des phytos en AB sont des produits connus, parfois depuis des siècles, et de contact. A ce titre elles sont moins dangereuses que que les autres qui passent dans les cellules végétales ou animales et n'épargnent pas le tractoriste ou les personnes vivant, travaillant ou circulant à proximité des vignes.

Malgré ces points négatifs le bilan du passage en AB reste positif. Positif, pour la sécurité de mes salariés et la mienne qui manipule et utilise ces produits, face à l'administration aussi et aux attaques et recours possibles en cas de contaminations possible d'un consommateur ou d'un de mes salariés.
Il n'est pas pleinement satisfaisant vis a vis du CO2 et je travaillerai bientôt en calculant mon empreinte carbone.
Mais là encore, en se focalisant sur ce point noir qui doit être retravaillé, nos détracteurs oublient d’évoquer bien des points.
Comme par exemple l’absence le plus souvent de machine à vendanger et leur noria de tracteurs et de bennes qui gravitent autour. Leur utilisation pour cueillir et amener la vendange souvent très loin du lieu de la cueillette, si on peut appeler cela ainsi, génère des quantités de CO2 record!
Enfin l'utilisation des solutions antioxydantes et autres saloperies dans les bacs de réceptions ne respectent en rien le raisin ni le travail que nous effectuons toute l'année pour le sublimer.

Les premiers sarments de carignan commencent à changer de couleur.
D'ici 15 jours 3 semaines ce seront les baies qui entameront le même processus.

Déjà je commence à songer aux vendanges.

Cela vous semble encore éloigné et pourtant dans deux mois elles auront débuté à Fitou.

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sympa de pouvoir suivre l'évolutions selon la saison

Aujourd'hui nous mettons en bouteille les Corbières Blancs 2015, La Tina et Bel Amant .

L'évolution de ces cuvées à été rendue possible grâce à la souscription de particuliers dans le cadre d'un achat participatif.

Avant tout je tenais à les remercier.

Cette journée leur est dédiée.
Champ des Sœurs

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C'est avec grand plaisir que je gouterai à cette Tina.

Et s'il faut recommencer, ce sera avec plaisir !

Jean Claude on en reparle après les vendanges avec un projet qui n'est pas encore ficelé autour: de LPV, la mer, un bateau, des fruits de mer, mes bouteilles et des gîtes à proximité.
Du coté du financement je vois bien les vins élevés en jarre, ceux enterrés ou encore des magnums.
Ces vins, sauf les magnums, ne sont pas présents dans le commerce et cela serait un peu original.
Sauf ci c'est vous préférez la sécurité et nous partirions alors sur les vins médaillé au CG.
Mais avant je dois faire le tour de ceux qui m'ont déjà aidé et connaitre leur sentiment sur ce que nous avons initié l'an dernier.
Je tarde, c'est vrai mais je le ferai avant les vendanges, c'est à dire d'ici 5 semaines.

Le début de la véraison est visible dans toutes les parcelles de rouge: carignan, grenache ou mourvèdre
Maintenant plus que jamais la plante a besoin d'eau pour synthétiser des sucres et permettre aux baies de grossir.

Plus tard la peau de ces mêmes baies aura perdu son élasticité et les billes éclateront en se gorgeant d'eau aux premières pluies.

Ce millésime est bien compliqué.

Les vendanges ne seront pas précoces, la chambre froide sera livrée le 8 août, mais nous ne devrions pas sortir les sectateurs avant le 15 août, et encore.

Attendre encore et encore, la patience n'est pas ma qualité première.

Laurent Maynadier

Château Champ Des Sœurs
19 avenue des Corbières
11510 Fitou France

Vendredi nous débutons les vendanges sur les muscats sec.
Les conditions meteo sont particulièrement difficile... nous manquons cruellement d'eau.
Les rendements sont très faibles mais l’équilibre des baies est bon, pour l'instant.
Les choix sur les rouges seront beaucoup plus compliqués

Les vendanges ont débuté.
Les premiers muscats sont désormais pressés.
Beaucoup de monde dans les vignes pour nous suivre, un peu de pression mais tout va bien.
J'ai fait le choix de tailler tôt les parcelles précoces pour accentuer leur avance et à l'inverse tailler tard celles que je rentre en dernier pour m'accorder plus de temps en cave.
Le stress hydrique accentue ce phénomène.
Pour l'instant les pertes en volume sont de 30 à 40 % .
Une année difficile se prépare, je lance mon négoce au plus mauvais moment.

Bon courage à vous Laurent

Depuis 3 ans nous abaissons régulièrement les doses de sulfite dans les vins. Le but n'est pas de faire du vin sans soufre un absolu, mais de limiter significativement les intrants dans le vin comme nous le faisons dans les vignes.

La réglementation en AB est déjà plus restrictive pour les blancs, 120mg/l, que la réglementation européenne 210mg/l.

Notre but est de casser le palier des 50mg/l qui reste pour l'instant difficile à franchir.

Pour l'atteindre cette année nous avons validé l'utilisation des caissettes, la chambre froide, un pressurage de 4h avec peu de rebèchage et des montées en pression suivant le principe champenois.

Aucun apport de SO2 durant toutes ces phases n'est normalement nécessaire si la vendange est saine et récoltée à la main.

Le seul apport doit normalement se faire malo achevée les vins soutirés.

Nous sommes dans ces essais suivis par un labo privé, Dejean, et le bureau recherche et développement de Nomacorc, Denis Sergent, Leur rôle à nos cotés n'est pas de remplacer le SO2 par une autre molécule moins connue, mais aussi nocive, mais de prendre des repères analytiques pour généraliser ce que nous faisons.

Nous dosons notamment l'O2, qui est nécessaire et qui permet de stabiliser le vin mais qui a l’excès oxyde, fragilise, et détruit une partie des arômes, et les polyphénols facilement oxydables, dont je souhaite me débarrasser dés le débourbage.

zupimages.net/up/16/... Laurent Maynadier

Bonjour Laurent,

C'est effectivement un sujet très intéressant, il est difficile d'avoir des repères précis.
L'expérience porte-t-elle uniquement sur les blancs ?

Peux-tu nous éclairer sur ces jolies courbes ? Ca représente les apports d'O2 ?

Merci d'avance.

Pierre

Nous n'avons pas encore bâti le protocole des rouges, agitateur si tu m'entends.
Nous mesurons durant les paliers du pressoir :l'O2, la température, et le potentiel d'oxydation des polyphénols, les fameuses courbes.
Ces courbes sont obtenues grâce à un courant qui passe dans une gouttelette de jus et libère des électrons. La courbe fait état de la tension appliquée et des électrons libérés qui sont proportionnels à la quantité de polyphénols oxydables.
Nous dosons aussi au labo les concentrations sucre, Acidité Totale, et Ph,ce sont les analyses classiques puis les polyphenols par DO280,DO320,DO520.

Hier nous avons fini de pressurer les muscats et avons débuté la cueillette des grenaches blancs.
Les premières expérimentations pour éliminer les polyphénols peu stables par oxydation, et ainsi limiter le SO2, commencent à livrer leurs secrets .
Au labo c'est l'euphorie ils ont pleins de nouveaux chiffres qui sont corrélés par les analyses au spectrographe, c'est le pied!
En cave je constate que les paliers de mon pressoir sont bons et je n'ai rien changé .
La dégustation des moûts, un peu de bon sens et on arrive aux mêmes résultats.

Mais c'est une fois les jus débourbés que j'aurai droit à plein de belles interprétations, et là au labo ils vont être en extase!

Lundi au plus tard tous les blancs seront ramassés, il est envisageable de continuer sur les rouges dans la foulée, ce qui se fait en général après 10 jours de pause .
Envisageable car les rendements sont dérisoires et la plante en dessous de 10hl/ha alimente rapidement les raisins même en période de sécheresse.
Envisageable aussi pour soulager les vignes et pouvoir très vite leur apporter en foliaire de quoi faire des réserves et passer l'hiver.
"L'hiver arrive", au propre comme au figuré. Les mises en réserve de la plante sont quasiment nulles et de nombreux ceps ne résisteront pas à un hiver rude.
Envisageable aussi car je ne peux accepter de sacrifier les vignes et qu'il faut désormais trancher, je veux dire cueillir.

Enfin si la pluie arrive maintenant elle permettra à la souche de se refaire une santé mais les raisins eux éclateront immanquablement.
Ce scénario est pertinent, ce n'est pas un vulgaire cauchemar et plus nous nous approcherons des équinoxes plus sa probabilité sera forte.

A Winterfell comme à Fitou l'hiver arrive!

Les vendanges je ne les envisage pas autrement que manuelles, même si aujourd’hui nous sommes les derniers à Fitou à tout cueillir ainsi.

Vous dire quelles le resteront toujours serait peut être présumer de mes forces, mais tant que le courage et la vigueur ne m'abandonneront pas je ne reverrai pas à la baisse mon engagement.

Ce travail est là est particulièrement pénible, l’été n'est pas achevé, le soleil épuise les corps et c'est un combat contre ses faiblesses naturelles que de se baisser toute la journée, les reins à vif pour ramasser des raisins puis lever le seau à hauteur de l’épaule pour le vider dans la hotte, recommencer sans cesse, inexorablement. Cela tient parfois de la folie.

J'entends parfois "c'est une habitude"... les imbéciles!

Le moral dans une équipe est essentiel, c'est lui le cœur, c'est lui qui donne le rythme, l’impulsion à :

- Myriam et Céline que vous reconnaîtrez aisément. Elles avaient fait le Buzz l'an dernier avec un sketch en espagnol .
Voici Céline en gros plan, elle est discrète, aujourd’hui. Fanny qui nous rejoint cette année et devrait aussi être des nôtres au printemps dans les vignes, derrière elle se trouve Matthieu
Il fait figure d'ancien même s'il nous a laissé deux ou trois ans le temps de lancer une activité de maraîcher en plein champ et en bio.

Le porteur Thibault est trop rapide, je n'ai pas sa photo en action. Mais il a déjà fait la une de plusieurs revues avec le début des vendanges. C'est normal il est jovial, compétant et il sourit tout le temps, dommage qu'il veuille être chauffeur routier, mais"c'est plus rentable". Gautier vient de nous rejoindre c'est le petit dernier, il prend ses marques, plutôt bien.

Enfin Elodie qui donne le tempo à l’équipe, le moteur, le boss c'est elle!