Bof,
Que dire de la crédibilité de quelqu'un dont le premier message ici conseillait de soigner une maladie grave par l'homéopathie?
Ajoutons à cela la visible condescendance du personnage, ça sent le troll à plein nez (c'est la saison).

Stéphane

EDIT : les notes ont été mise à jour. Pour information, j'en précise la raison : mes notes sont issues de l'agrégation de plusieurs notes distinctes, hier, étant pressé de rendre compte de ce beau millésime, j'ai donné une évaluation à la louche que j'ai corrigé ce matin après reprise des dites notes.

Une fois n'est pas coutume et pour remettre un peu d'ordre dans ce fil : petit compte rendu des impressions sur les 2010.

D'abord en général, on est sur des vins très équilibrés, avec une jolie acidité, même si en fait la maturité est bien là (notamment visible si on retourne les bouteilles, mais pas trop en bouche). Par rapport aux millésimes récent, on est sur un profil 2008 mais avec plus de richesse.

Les Caillottes 2010
La richesse, la rondeur et l'ouverture du vin sont assez surprenantes, surtout qu'il vient d'être débouché. On a des arômes floraux, du fruit (ananas). En bouche, on les retrouve avec une belle et grande fraîcheur et une finale minérale. 87/100

Les Monts-Damnés 2010
Plus fermés que les Caillottes, ils présentent aussi plus de matière en bouche. C'est plus exotique et en même temps plus frais. Je préfère aux Culs de Beaujeu mais il faut reconnaître que c'est moins expressif en ce moment. 88/100

Les Culs de Beaujeu 2010
Plus ouvert (mais ouvert plus longtemps). Le vin donne l'impression d'être plus mûr. Les fruits sont plus denses et l'acidité plus douce. 89/100

Grande Côte 2010
Les deux d'avant, puissance 10. C'est dense, très mûr et la matière est très impressionnante. Beaucoup de fruit, beaucoup de gras. Superbe 96/100

Rosé 2010
Il a un peu de mal après tout ça mais livre une belle partition avec du fruit frais, acidulé. C'est très bien, à l'aveugle, je pense que ça passerait pour un blanc. 77/100

Pinot Noir 2009
No comment, c'est très bon. 85-90/100, il faudra que je regoûte dans un autre ordre. Et je note au passage que j'aime vraiment l'expression de ces Pinot en jeunesse (sauf 2008 ), ils portent tellement la patte Cotat, qui appelle un imaginaire de vin blanc, que ça en est troublant.

Paul 2003
Mangue au nez, ananas... très complet. Le sucre est bien là mais pas énorme. C'est un vin atypique, je m'interroge sur les accords possibles. 89/100

Clément 2002
Par rapport à Paul 2003, on note un équilibre acide plus marqué. Le vin semble plus jeune et est moins ouvert. Par contre, j'en préfère l'équilibre. Sans doute à verser sur un homard. 90/100

Un bien agréable dégustation et un bien beau millésime. Maintenant, patience... ou pas

Je suis en phase total avec tes commentaires. Les parcelles ont, dans ce millésime 2010, leur propriétés propres, très lisibles.
Grande Côte est un obus comme j'en ai rarement vu sur les 10 derniers millésimes.
Caillottes est un vin sublime, qui complète une gamme qui joue sur tout les tableaux.
Le travail de François et son équipe me régalera toujours autant.

[size=x-small]Par contre, j'ai toujours autant de mal avec ta notation[/size]

Par rapport à la jeunesse des vignes, c'est vrai que les Caillottes sont impressionnantes. D'autant plus quand on les a suivi depuis le temps où elles étaient "jeunes vignes". Quant à la Grande Côte, elle était tellement riche que j'ai demandé à tout hasard à Jacqueline s'il n'y avait pas un chouia de résiduel. Elle m'a répondu "oh bah non, c'est juste bien mûr." La dernière fois qu'on m'a fait ce coup c'était chez Thevenet à la Bongran et il faut bien reconnaître qu'il y a des similarités dans le style (et de la maison, et des vins).

Quant aux notes, elles sont temporaires car il faut que je les reprennent avec plus de rigueur.

Ce qui est un poil frustrant avec ces vins c'est que vu le résultat sur Grande Côte 1995, je me demande si je vais les boire un jour

rzac,
pour revenir au pétrole, j'ai bu à deux reprises ces 2 dernières années culs de beaujeu 1997 et à une reprise CDB 1999.
ça pétrole bien, surtout 1997. Je n'ai pas l'expérience des riesling très pétrolés, mais c'est très marqué.
Je me rappelle d'un clos de beaujeu 1997 chez G. Boulay. Idem.
Sur Monts damnés 2002 de F.Cotat, il y a une toute petite pointe de notes d'hydrocarbure.

c'est clair que sur un vin jeune, c'est plus surprenant.

makéda

"Je me rappelle d'un clos de beaujeu 1997 chez G. Boulay. Idem."

celui-là j'ai bu, aucune note pétrolée.

Je rejoins les autres (Enzo, rzac23 pour s'en tenir aux pseudos) et je dois dire que je n'ai jamais rencontré ces notes, en particulier sur CB 97 que j'ai bu un paquet de fois. Par contre dans les chose mois attendues, truffe, oui. Question subsidiaire, est-ce bien de la même chose dont nous parlons ? En tout cas, je suis surpris... pour ma part, toutes les bouteilles dont je parle sont en provenance directe du domaine.

Toutes les bouteilles citées je les ai bu et il m'en reste. Pas une once de pétrole dedans, encore moins sur le 97 de Boulay ni de François, où l'on est sur un registre plus champignonné, bonbon anglais, foin.
Peut être n'avons nous pas les mêmes repères.

je crois aussi que c'est une question de référence, moi sur le CDB 97 de Boulay, c'est la morille qui m'a marquée (effectivement donc, morille, truffe, on est bien sur le champignon). Ce que makeda nomme pétrolé ou hydrocarbure doit donc être différent du référentiel des riesling alsaciens habituels que nous en avons.

J'ai fait une petit recherche sur internet et j'ai retrouvé quelques commentaires rappelant ces notes de pétrole, notamment un de rzac sur CDB 97 de Boulay.

lapassionduvin.com/p...
www.ptitchef.com/ind...
www.invinoveritastou...
www.cellartracker.co...

Je viens d'appeler Mme Cotat pour confirmer ma réservation. J'en ai profité pour lui en toucher deux mots. elle m'a confirmé que, sur certaines années, et notamment sur CDB, on retrouve ces notes de pétrole.
Enzo a surement raison "Ce que makeda nomme pétrolé ou hydrocarbure doit donc être différent du référentiel des riesling alsaciens habituels que nous en avons.". en revanche, c'est clairement pour moi des notes de pétrole et pas de morille.
Cela provient il de la conservation des bouteilles?

Reste à se mettre autour d'une table...

Makéda.

Je retourne au domaine début juillet, il sera intéressant d'approfondir la chose.
Je retrouve des notes que l'on peut assimiler d'un peu alsaciennes sur les vins de Pascal. L'incidence des fûts des plus de 80 ans pourraient en être à l'origine.
Tout cela aguise ma curiosité, sur ce thème, qui ma foi ne m'a jamais preocupé.

rzac23 écrivait:

---

> Je retourne au domaine début juillet,

Tiens, moi aussi...

Ne serait-il pas possible de confondre des arômes de truffe avec des notes d'hydrocarbure?
Je pose simplement la question,mais si on hume allègrement des truffes les yeux fermés,la volatilité des arômes peuvent parfois faire penser à certaines notes d'hydrocarbure.
La distance entre les deux sensations n'est peut-être pas si grande que cela.

Me trompe-je ???

jlj

Je rebondis sur le Clos 97 de Boulay. Il y a pas mal de disparité entre les bouteilles arrivées à ce stade de vieillissement.
Celle bouteille était très curieuse, l'aeration l'ayant transformé. On est plus parti au début sur des notes de réduction, presque aussi de volatile.
C'est la seule 97 que j'ai croisé qui se présentait ainsi. Mais aussi celle qui m'a le plus impressionné en bouche par une densité et une puissance incroyable.

Monts Damnés 99 de Pascal Cotat présentant ce même profil...qui s'estompa après 3 jours de carafe, pour enfin trouver son aspect cailloux/traçant.
Gildas pourra me retrouvé le CR de la galette 2010...

En tout cas, des pistes sont intéressantes.

Jean Luc,

je suis assez d'accord avec toi, j'y ai bien pensé, mais il y a quand meme une nuance assez marquée. Pour la morille, on est bcp plus sur le champignon.
je me souviens par exemple de Clos Uroulat 2001 de C. Hours, et là ça pétait la truffe à l'ouverture.
Je pense qu'on a une balance entre les deux aromes qui explique que, dans certains cas, en fonction de l'oxydation de la bouteille, un arôme se dévoile plus que l'autre.

Makeda

Effectivement, c'était bien champignon (noble certes, pas pourri gris) mais donc loin du référentiel pétrolé habituel d'un riesling. C'est vrai que le degré d'aération peut jouer fortement sur l'aromatique.

Les vieux Sancerre, tendent sur les parcelles assez exposées sur la truffe. Mais l'effet est moins marqué selon les millésimes, voire pas du tout.
Je ne sais pas quel(s) élément(s) rentre(nt) en compte dans cette transformation aromatique.

C'est pour ça que j'avançais peut-être l'origine du désaccord dans une interprétation différente.

N'étant pas du tout connaisseur des vins de F Cotat,et n'ayant pas envie d'entamer mes 2008 qui,d'après ce que j'ai compris peuvent encore attendre,j'ai pris chez un caviste du coin un "jeunes vignes 2005" pour me faire une (toute petite) idée du domaine.

La robe est d'un jaune doré assez prononcé.Les larmes défilent lentement sur le verre.
Au nez,des arômes de poire mûre et de litchi accompagnent de très légères notes de zestes d'agrumes,d'eau de fleurs d'oranger,puis du miel,tout cela semblant marquer une grande maturité.C'est très intéressant et très expressif.
En bouche,ce n'est pas ultra-vif,c'est très gras,très mûr avec tous ces fruits en cavale,le miel toujours là,une impression de pâte de fruits mais avec quand même de la fraîcheur (un peu plus de fraîcheur et c'eût été parfait)...;c'est d'une belle longueur.

En résumé,une belle découverte du domaine pour moi (pas se moquer...) avec un espoir de belles bouteilles à venir sur les MD,CB,et GC.

jlj

Jean-Luc,

effectivement tu peux encore attendre nombre d'années. je commmence à gouter mes premiers millésimes encavés.
MD 2002 commence à bien se gouter, idem pour CDB et MD 2004. mais on peut bien entendu les attendre encore, pour retrouver justement ces notes tertiaires si délicates...

Rooo 2004 faut que j'en ouvre une histoire de débattre avec enzo.

va pas gâcher allons...

2004 tu peux ouvrir pour te faire une idée. C'est pas un millésime des plus excitants sur la région.

François Cotat, les monts damnés 2000

comme William, il s'agit de mon premier françois Cotat. Mes impressions sont très différentes, puisque je ne retrouve pas ce côté magique.
Le nez est beaucoup plus pauvre, et le vin fait un peu dissocié en bouche, avec un côté très minéral, et une lègère mollesse associée. De plus, je retrouve un peu le côté variétal du sauvignon, et pas du tout ces arômes et cette longueur.
Bref, je suis déçu.
Est-ce un problème de bouteille ? Il m'en rest une pour espérer

Eric

Tu l'as aérée combien de temps ?
Le dernier MD 2000 que j'ai ouvert je lui ai mis 3 jours de carafe !

bonjour,

la bouteille a été ouverte et épaulée 2 heures à l'avance... cà me semble un peu court par rapport à ce que fais

Mais sans rire, tu les ouvres toujours aussi longtemps à l'avance ?

cordialement

eric

grenache écrivait:

---

> Mais sans rire, tu les ouvres toujours aussi
> longtemps à l'avance ?

Et dans ce cas c'est parce qu'il avait des invités de dernière minute !!

M@nuel.

Oui je les ouvre toujours avec énormément d'aération. Je prends quand même garde à reboucher la carafe et la mettre en eurocave.
La Gande Côte 95 en magnum bu au domaine il y a peu était ouverte depuis 1 mois, ça n'a pas bougé !

Passé récemment au domaine, tâter le pouls des Cotat, et goûter le millésime 2010 maintenant en bouteille. Comme à Chablis, ce que j'ai goûté là est grand, très grand même.
Commençons par les caillottes qui se présente un peu plus "serré" que n'était le 2009, c'est une bonne introduction au style de la maison, vif, traçant et se buvant malgré tout facilement dès à présent
Continuons par les culs de Beaujeu qui est plus gourmand que le précédent, plus riche aussi, avec ces notes de fruit à chair blanche et ce nez qui pourrait à l'aveugle nous amener facilement à Chablis.
Le vin le plus abouti de la série me semble être cette année les monts damnés, riche sans SR, frais, tendu par une belle acidité qui allonge une matière remarquable,on en redemande.
Le vin le plus riche de la série comme à chaque dégustation (ou presque!) est la grande côte cueilli régulièrement en sur-maturité. C'est la bouteille la plus "prestigieuse" de la maison mais pas forcément celle qui recueille mes suffrages car je ne sais pas forcément placer ce type de vin à table. cette fois-ci la tension du millésime donne une bouteille à l'équilibre remarquable.
La gentille Jacqueline Cotat me débouche une cuvée spéciale, Cuvée Clément, classée en vin de table!!!, millésimée 2002, avec nettement plus de SR que je me réserve pour l'apéro et que je ne crache pas.
Au total, une gamme homogène avec des vins d'un niveau superlatif,se plaçant facilement dans le top des vins français, en toute simplicité.

Le rapport Q/P pour qui peut s'approvisionner au domaine laisse tout simplement rêveur.

Bonne soirée

R

Rachid, merci pour ces notes très instructives.
Les 2010 arrivent bientôt. J'espère que le magnum des Monts Damnés pourra fêter dignement les 20 ans (ou plus) du fiston...

Phil