Effectivement, Arnould.
Je connais aussi, de Jadis 1998 (encore superbe l'année passé, merci Jean-Paul !) à 2017, en passant par des très belles bouteilles, et d'autres avec défaut.
Valinière m'a toujours laissé circonspect jusqu'aujourd'hui mais peut-être... ? 

Oui Philippe, votre dégustation de Jadis 98 avec JP ne m'avait pas échappée 
Concernant ma remarque, elle était d'ordre général pour le domaine tant il y a des différences d'appréciations, plus que de bouteilles d'ailleurs peut-être...
Pour Valinière, je n'ai eu l'occasion de goûter qu'une seule fois (2010 il me semble) et l'accord avec un lièvre à la royale était excellent, mais j'ai trouvé que la différence de prix avec Jadis ne se justifiait pas, raison pour laquelle j'ai concentré (très raisonnablement hein) mes achats sur cette cuvée. 

On se rejoint complètement. 

Après un superbe exemplaire il y a un an, je décide, pour accompagner une lotte aux olives/poivrons/tomates, d'ouvrir à nouveau un Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 2017
Description à j+1:
La robe est sombre, presque noire, avec une frange pourpre.
Joli nez ouvert, sur le laurier, les fruits noirs, les épices douces, le cuir.
En bouche c'est juteux, avec des tanins fins et une belle acidité. Ca reste digeste malgré une belle puissance.
C'est gourmand, avec une aromatique mûre et complexe, entre herbes (laurier, thym), olive noire, cuir, jus de viande, fruits rouges un peu cuits.
C'est très long en bouche.
Encore une très belle bouteille qui donne beaucoup de plaisir. Très bon à excellent (4,5/5).

A noter que les tanins sont un peu moins fondus sur cette bouteille que l'an dernier, et que hier à l'ouverture il y avait un côté un peu animal, au delà du cuir et du jus de viande, qui reste dans ma tolérance mais qui aurait pu rebuter certains. Il a disparu aujourd'hui.
L'accord hier avec la lotte était bien; essai transformé, ce qui n'était pas gagné d'avance.

Bibi

Domaine Léon Barral, VDF blanc 2022
A l'ouverture pour l'apéritif du vendredi:
La robe est jaune paille un peu trouble.
Le nez présente un petit côté réduit pas dérangeant, qui complète un côté céréalier (champ de blé mûr) et des fruits jaunes.
L'attaque est perlante. On sent tout de suite les petits tanins, ca doit être un vin orange. Mais ils sont fins, agréables. La bouche présente un très bel équilibre, avec de la fraicheur. On retrouve la fraicheur dans les aromes, entre blé, pomme verte, et une touche mentholée en finale. C'est très long en bouche.
C'est atypique, mais c'est bon, voire très bon.

Je vais tester ça ce soir sur un assortiment nems, beignets crevette, ca devrait le faire. Et je verrai demain comment ca a évolué à l'aération.

Bibi

L'accord sur les nems et les beignets de crevettes était correct. Ca cohabitait sans se magnifier. En revanche, sur les samoussas épicés ca rendait bien.

A j+1, le vin a un peu évolué; le côté céréale est un peu plus fort, ce qui donne un côté bière/houblon à ce vin.

Domaine Léon Barral, Faugères "Jadis" 2017

Premier contact avec le domaine, et en lisant le fil sur LPV, je tremble du tire-bouchon, fébrile quant à savoir si je vais être gagnant à la lotterie Barral ...

Une bouffée acétique au goulot tout juste débouché fait croire à une bouteille flinguée, mais cette inquiétude sera rapidement dissipée : dans le verre, le vin éclate de fruit, ça ne fait pas dans la dentelle mais il y a une concentration de fruits rouges mûrs assez impressionnante avec quelques accents floraux et épicés, avec une touche animale et bien sûr un peu de volatile qui rend le tout très buvable malgré la concentration. En revanche, plus le vin patiente dans le verre, plus cette volatile a tendance à prendre le dessus et à menacer l'équilibre du vin tout en ne le rompant jamais totalement pour autant.

Pas un monstre de finesse, mais clairement, ça en impose.

Malgré cette bouteille que je considère en pleine forme et encore jeune, pas sûr que je rechercherai avidement à l'avenir de nouvelles expériences avec le domaine : le style me semble un peu trop axé sur la maturité et l'intensité fruitée plutôt que sur la finesse. Mais ça aura été un plaisir tant pédagogique qu'hédonique de découvrir ce dont tout le monde parle !

Très bien + / 16.5/20

J'ai beaucoup aimé aussi ce Jadis 2017 dernièrement, sans raideur (je craignais des tanins un peu jeunes)
Bouquet bien concentré sur la mûre notamment... mais la complexité aromatique est déjà là. 
Plus puissant que 2016  (et encore?) mais aussi bon.
 

Autour d'un couscous


Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 1999

Robe sombre avec une évolution brique.
Nez un peu bizarre, sur le fond de cave humide, comme terne malgré un côté balsamique aux frontières du vinaigre éponyme.
Confirmation en bouche raidie d’acidité volatile qu'on est sur la frontière.
L'ensemble se tient mais j'ai peine à prendre du plaisir à cet équilibre cisaillant matiné d'une aromatique très tertiaire.
Pas de plaisir, je passe.

Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 2001

Moi, vous me connaissez, le nez "cul de poule", c'est pas mon blot. Faut que ce soit léger, passager même, un prémice à du beau. Alosr puisqu'une heure avant je nettoyais le poulailler familial, j'ai pu faire l'analogie odorante.
Ben pas grand chose à voir en fait. Ce que mes acolitres du jour nomment "cul de poule", c'est plutôt à mon sens un mix entre une pointe vinaigrée et un giboyeux chaleureux et épicé.

Soyons clair. Ce produit n'a pas été fait pour être ouvert 23 ans après mise en bouteille. Mais ici, le temps s'est arrêté un peu, enfin  (hélas !) juste dans la cave.

Reprenons au début. Robe rouge grenat translucide, non orangée. Nez alcooleux sans excès, pointe vinaigrée très légère et fugace, sous-bois et viande grillée. Plutôt agréable comme mix au final.
Entrée en bouche fraiche, puis douce, qui prolonge l'effet viandé. Bonne longueur, rétro-olfaction très agréable, avec un côté Chateauneuf du Pape marqué, vous savez : à la fois puissant et élégant malgré l'alcool ?

Très bonne surprise. Exit le côté "Putassier" que j'avais autrefois acolé à ce beau vin, m'attirant certaines foudres heureusement reliées à la terre. D'ailleurs, pour plein de raisons me-toosesque, je ne parlerai plus ainsi.
Le sucraillon du départ, très addictif, n'est plus là. Et si l'apogée est dépassée d'une décennie, le domaine offrit là un vin de très haut niveau. Dommage que je n'ai jamais eu de Valinière du même millésime pour mettre en face. Mais à lire Eric B, dont la nouvelle photo rajeunit même les CR des années 2000, l'encépagement marque à l'est cette cuvée ignorée, tendance Bandol décentré, donc non versusable. Merci de votre intérêt.

EDIT du soir : 7 heures plus tard,  en demi-vidange (bouh le vilain terme !). Le côté doucereux est plus prégnant, le vin parait plus mince et la finale moins nette. pas mauvais du tout mais c'est la fin :  le cas de 90 % des vins de cet âge que je préfère normalement ouvrir avec au moins 6 convives à tables...Ne croyant pas à sa garde jusqu'à demain, le fond de bouteille rejoindra le vinaigrier en fin de repas.

Il y en a d'ailleurs qui devraient t'offrir le vinaigrier dès l'achat de 12 bouteilles. 

jlj

Nan,nan ! 

Leon Barral, Faugères JADIS 2019

Je vais la faire courte. C'est toujours Excellent. Sur le laurier sauce, la tapenade ,les pruneaux...Du volume et de la longueur en bouche.
Par caisse de 12 !
EXCELLENT.
Gaetan 

Domaine Léon Baral, Faugères, Valinière 2017
Nez "nature" fruité noir. Bouche: grosse densité fruitée, acidité assez haute. Tanins présents qui témoignent de la relative jeunesse du vin. Sensation alcooleuse en fin de bouche. En l'état, c'est assez massif. A attendre quelques années donc, en espérant qu'il gagne en finesse et harmonie, ce qui lui manque précisément aujourd'hui.

Domaine Léon Barral - Faugères 2017



Robe rouge avec de magnifiques reflets.
Le nez est expressif sur les fruits rouges et noirs.
En bouche la première gorgée est un pure plaisir, suave et délicate sur une aromatique riche : cerise, mure, prune, framboises et des notes d’épice poivrée et de garrigue. Belle longueur toute en finesse.
Superbe bouteille, que j’avais pas osé ouvrir en soirée avec des amis par peur d’une souris… bien mal m’en a pris !