Ces derniers CR me rappellent pas mal d'anciennes dégustations des vins de Barral. 

jlj

 Domaine Barral Faugères Tradition 2019

Un an que je n’avais pas goûté un vin du domaine et une éternité pour la cuvée tradition, autant dire que cette bouteille avait un petit goût d’aventure. Une sensation de danger, cette angoisse pensante et poisseuse d’une mauvaise rencontre affalé sur mon canapé, le vrai goût du risque !
Eh bien on peut le dire je n’ai pas été déçu, un nez plein de volatile mais pas totalement désagréable, une bouche assez quelconque en revanche, un peu fluide, jusqu’à la finale sur la souris, que dis je le mulot, non le ragondin. Un vin infect qui a finit dans l’évier.

La prochaine d’ici 2-3 ans, d’ici là j’aurai oublié pourquoi j’ai arrêté d’acheter du Barral …

 

 

Eh ben.. Quand je pense que certains soutenaient que les vins foireux de Barral relevaient du passé...  

Mais quand ils n'ont pas de défauts, ils peuvent être vraiment superbes. Certainement les vins "nature" qui m'ont procuré les plus belles émotions

Dommage que ce soit la loterie... 

Moi je me rappelle surtout qu’avant le passage en «nature », les vins de Barral n’avaient pas beaucoup d’équivalents en Languedoc.

Il me faut encore rédiger les compte-rendu mais j'ai bu récemment une Tradition 2008 et une Jadis 1998 qui étaient superbes. Je ne sais pas de quand date le passage à la « vinification naturelle ».  J'imaginais - peut-être à tort - que Didier Barral était animé par cette philosophie depuis le milieu des années 90, peu de temps après sa reprise du domaine. J'y suis d’ailleurs passé au tout début des années 2000 - on ne pouvait pas y acheter de vin mais Didier n'était pas avare de son temps quand il s'agissait de parler de ses terroirs et des méthodes « naturelles » qu'il mettait en œuvre. J’ai cependant le souvenir de vins jeunes qui étaient terrassés de défauts mais je n’ai quasiment jamais eu de problèmes sur les vins qui avaient patienté suffisamment longtemps en cave. Le cas du Tradition 2008 en est un exemple, dans sa prime jeunesse, il était imbuvable, tant la volatile prenait le dessus sur tout. Il était magnifique et exempt de tout défaut il y a quelques semaines de cela.

Jérôme Pérez écrit:

Moi je me rappelle surtout qu’avant le passage en «nature », les vins de Barral n’avaient pas beaucoup d’équivalents en Languedoc. 

Bonjour, 
Pour ce qui me concerne, c'est toujours le cas.
il n'y a pas beaucoup d'equivalent.
Gaetan

De mon côté, si je comptabilise les CR postés depuis quelques années j’arrive à un taux de rebut de 50 % ce qui est proprement effrayant…

Avant 2002, comme Jérôme  : que de grands souvenirs !


''Le cas du Tradition 2008 en est un exemple, dans sa prime jeunesse, il était imbuvable, tant la volatile prenait le dessus sur tout. Il était magnifique et exempt de tout défaut il y a quelques semaines de cela''

Constat sur combien de bouteilles ?

Martinez écrit:

Avant 2002, comme Jérôme  : que de grands souvenirs !

J'ai eu deux Jadis 2001 daubées. Donc avant 2001

Bonjour 
un caviste parisien ami (Olivier R) plaide et milite même de longue date pour la "bonification " des vins natures. Il a dans ce sens eu l'idée d'avoir en Touraine des caves creusées dans le tuffeau qui assurent une garde optimale et pour unir le geste à la parole il vend des bouteilles qui ont bénéficié d'une garde conséquente. J'ai eu l'occasion, grâces lui en soient rendues, de boire des Barral âgés de plus de 20 ans TOUS époustouflants, notamment Jadis et Valiniere 98. Je n'en tire évidemment aucune certitude ou conclusion définitives mais j'essaie de garder mes Barral au moins 10 ans. Les derniers 10 bus à la maison étaient excellents 

Blog écrit:

De mon côté, si je comptabilise les CR postés depuis quelques années j’arrive à un taux de rebut de 50 % ce qui est proprement effrayant…

J'ai bu plus de 40 bouteilles depuis 2015 et pas de rebut.
ou, il faut croire que nous aimons la souris et le mulot... 😊😉

 

1998, très grand millésime en Languedoc, a donné des Barral de haute volée. Je situe la rupture un peu au même moment que la traversée du désert de Gauby, juste après. 99 / 2000 ?

Verdict (très partiel) fin novembre : dégustation horizontale (élargie à tout le Languedoc)  des grands Languedoc 2013, chez moi, à l'aveugle bien entendu.

Jean-Loup

Domaine Léon Barral - Faugères Jadis 2016

Le vin est carafé une bonne heure.
Bouchon de qualité, serré dans le goulot et juste marqué sur la base.
La robe est très concentrée et présente peu de reflets d’évolution.
Au nez, des arômes de cuir laissent s’exprimer des notes prégnantes de fruits noirs (mûre et myrtille) et d’épices douces.
En bouche, c’est un vin à la structure dense, au tanin juteux et à l’acidité franche qui lui apporte beaucoup d’énergie.
Grande longueur aux notes fruitées et épicées dans finale à la puissance maîtrisée.
Très joli vin.

Note : 16/20.
Garde : on peut le boire mais aussi attendre en confiance quelques années.

Olivier 

Jérôme Pérez écrit:

1998, très grand millésime en Languedoc, a donné des Barral de haute volée. Je situe la rupture un peu au même moment que la traversée du désert de Gauby, juste après. 99 / 2000 ?

1998 était un grand millésime mais les Jadis n'avaient pas évité le naufrage...

www.lapassionduvin.c...

jlj

Pas compris ce que le lien doit pointer Jean-Luc...
Le Jadis 98 sur la page 80 semblait magnifique.

leteckel écrit:

Pas compris ce que le lien doit pointer Jean-Luc...
Le Jadis 98 sur la page 80 semblait magnifique.

#2373

jlj

#2373

"Domaine Léon Barral, "Jadis" Faugères  2013

50% Carignan, 10% Grenache et 40 % Syrah
Bouchon non entamé
C'est toujours aussi Excellent sur cette cuvée !

Arôme de cassis, tapenade, poivré, sauvage !!!
Beaucoup de matière. C'est un vin en largeur, mais avec une très belle persistance aromatique.
Que du plaisir.
Gaëtan"

#2373  chez moi c'est CECI:

Merci Eric!
Quand vous devez jeter à l'évier deux millésimes de Jadis (1998 puis 2003 encore plus imbuvable) et à chaque fois les 6 bouteilles, alors qu'elles furent conservées depuis leur sortie en cave climatisée, et que cela ne m'est arrivé que chez Barral (qui n'échangeait pas les bouteilles foireuses en plus) sur 40 ans d'achats et de dégustations tous horizons, alors oui, je trouve qu'être grincheux ne me semble pas inadéquat.
Je ferai remarquer que j'ai signalé, il y a quelques années, avoir bu un 2008 de toute beauté dans un restaurant; mais le dernier bu (2015?) m'a fait redevenir encore plus grincheux ...

jlj

 

bon, pour le commun des mortels, c'est le post  #2315

Oui, mais Jean-Luc n'est pas le commun des mortels ! 😉
C'est un sage qui a une grande expérience de Barral.

Jean-Loup 
 

Pour en revenir aux vins... J'aime bien Barral j'en ai bu beaucoup de très bons, aucun problème jusqu'au millésime 2018...
2018 : 2 goûtées, 2 à l'évier
2019 : 1 seule goûtée, moins pire mais daubée aussi.
Certes l'échantillon n'est pas statistiquement valable,.mais c'est pas brillant pour le moment.
Marc

Quelle cuvée Marc : Jadis ?
 

Oui, jadis a chaque fois.
 

Bonjour,
Pour ce qui me concerne aucun problème de bouteille sur  Jadis et Tradition. 
Je n'ai pas encore goûter mes 2018 et 2019.
Leon Barral, c'est  unevaleur sure pour moi, que du plaisir.
Cordialement
Gaetan 

oberlin écrit:

Oui, jadis a chaque fois.


 

Jadis et actuellement, même débat quoi... 

jlj

Domaine Léon Barral, Faugères, 2011



Le nez est charmeur, sur un mélange de fruits délicatement fumés, une sorte d'encens, des petites herbes, des épices. Délicieux et à point même si pas forcément le plus complexe.
La bouche est typiquement Barral avec cet équilibre toujours sur un fil avec une sensation de volatile qui apporte l'acidité tellement bienvenue permettant de donner une fraîcheur au vin. La matière est en demi corps, l'acidité apportant de la légèreté, sur les fruits rouges, un côté épicé, un menthol aussi présent.
La longueur est intéressante (15 secondes) sans être extraordinaire mais l'ensemble est suffisamment gourmand pour donner envie d'y retourner.
Encore une belle rencontre, 
Matthias 

Domaine Léon Barral – Faugères – Valinière – 2013

Bu  ICI , c'est le vin qui s'est révélé de très loin le plus clivant de la série, comme souvent avec Barral.

Un assemblage qui privilégie le mourvèdre (85%), avec le complément en syrah, élevage de trois ans en vieux fûts.
La bouteille a été épaulée pendant une heure et demie puis carafée pendant deux heures et demie supplémentaires.

Jean-Loup
La robe est sombre et laisse percevoir encore quelques reflets de jeunesse sur le pourtour du disque.
Le nez s’avère puissant, une très grande intensité exacerbée par une forte volatile que le carafage n’a pas atténuée. Les senteurs sont marquées par le gibier et des fruits noirs assez stricts, teintés d’olive noire.
La bouche est dans la même veine, marquée par une grosse acidité. Dommage car il y a également une grande matière, pourvue d’extraits secs en abondance. Un manteau de tanins demande à s’affiner, d’autant qu’ils assèchent un peu la finale qui, par ailleurs, s’allonge remarquablement. Je salue certaines composantes de ce vin mais le plaisir n’est pour moi pas au rendez-vous.
Bien ++ 

Julien
Nez avec de la volatile, tapenade, anchois, très sauvage.
Bouche tendue, rêche, acide et dure.
Je n’ai pas aimé. 

Pascal
Nez avec un volatile certain, mais maitrisé ! Pour le moment.
Malgré des arômes discutables (mon voisin Eric me parle de fiente de poule et je ne peux guère le contredire. Il y en aurait bien un peu), j’y trouve une belle complexité avec du café, des herbes sèches, fruits noirs, olives… j’aime bien.
La bouche est fraiche, élancée, tanins un peu secs, finale sur des notes oxydatives maitrisées.
Bon vin, j’ai beaucoup aimé.
Même si on voit bien que cela peut vite basculer du mauvais côté des vins natures.

Eric
La robe est très proche du précédent.
Le nez est déviant sur le poulailler. La bouche est vive, élancée, d'une grande fraîcheur, avec une matière à chair dense, bien fondue. Par contre, des tannins anguleux surgissent en finale, couplés avec une acidité volatile marquée.
Au secours !

Cédric
L’agitation estompera une volatile aux notes fermières et laissera place à un nez plus défini sur de beaux fruits noirs ponctués de notes de gibier, d’olive noire mais aussi de sangria avec un menthol vivifiant.
Bouche assez complexe sur les fruits noirs mais aussi la framboise, le jus de viande,  les agrumes sanguins presque ferrugineux. Un gros volume porté par une haute acidité légèrement volatile.
Ne serait ce pas l'équilibre border-line de Barral ? Je conçois que c’est assez violent, mais j’ai aimé ce petit coup de fouet à ce stade de la dégustation. 

Très Bien + 

Vivien
La robe est sombre.
Le nez se montre lui aussi d'abord sur la volatile, mais évoluant anchoïade, fleurs, fruits fins.
La bouche est très florale, avec une grande acidité remarquable, le vin est électrisant, virevoltant, avec toujours ces fines notes d'anchois, de rose, d'épices. C'est juteux, de grande vivacité, ça part dans tous les sens, mais c'est cohérent et jouissif, parce que c'est parfaitement digeste. J'adore. 
Excellent -

Florian
La robe est encore plus foncée !
On a un nez gourmand, avec un fond finement vanillé et d'encre, rafraichi par un très léger voile de volatile.
La bouche est gourmande et plus équilibrée que le vin précédent. C'est frais et précis, avec des tanins poudrés, et dont l'aromatique met en évidence des notes florales (pivoine, rose) et des notes de prune et de framboise. Bien dans mon style.
Très Bien à Excellent (16,5/20)

Jean-Loup

Je ne voudrais pas être l'amateur qui n'a jamais gouté et qui se pose la question d'acheter ou pas des bouteilles de ce domaine...
Moi, je sais, j'aime beaucoup (pour le moment et jusqu'à preuve du contraire)