Je n'ai jamais bu de LB 79 mais, malgré toute l'estime que j'ai pour ce château dont j'ai acheté de nombreux millésimes, j'ai du mal à croire que d'excellents vins comme Pavie 90 et Cos 95 aient pu "se faire ramasser" par ce vin. En particulier Pavie 90, que j'ai bu à plusieurs reprises durant les dernières années,et que je considère comme un excellent vin...Je ne sais pas ce que Monsieur Anthony Barton pense de cet éloge surprenant!
Bien cordialement,
Claude

Claude, je te certifie ce que je te dis, même si je sais que le goût est affaire de subjectivité. Néanmoins, l'info a de quoi être crédible quand on sait qu'autour de la table ce jour là se trouvaient un très grand vigneron du Languedoc, un chef passé par les plus grandes maisons et un sommelier qui a dû faire une trentaine d'étoiles Michelin au cours de sa carrière...

pers. je considère Pavie 90 (dont j'ai aussi bu de nombreuses bt) même comme un grand vin.
Ceci dit il peut toujours y avoir des bt défectueuses avec des goûts déviants par ex ...

Rien de défectueux sur Pavie 90. Il était moins bon, sans présenter un quelconque défaut. Je crois que la préférence donnée à Léoville Barton 1979 tient au fait que ce vin présentait une structure encore parfaite, sans une énorme puissance, mais avec une couleur sans défauts, un nez équilibré alliant comme arômes principaux le sous bois et le cassis, ce qui se conçoit bien pour un vin a base majoritaire de Cabernet Sauvignon, et une bouche très distinguée : tannins fondus, peu d'acidité mais suffisamment pour soutenir l'ensemble. Pavie était plus massif et bien moins distingué : un garde du corps contre une danseuse étoile ?

La nostalgie a peut-être joué un rôle subjectif, car je me dois d'admettre que les convives ont en horreur la production "récente" de Bordeaux micro-bullés dont le potentiel de garde est certainement bien plus hypothétique.

Nous sommes habitués à ces surprises, la plus grosse ayant été ressentie il y a une an lors de la dégustation d'un Cos d'Estournel 1982 qui faisait pitié à côté d'un Montrose 1920 !

Assez déçu par cette bouteille épaulée 2 heures avant dégustation. Joli nez toutefois assez en ligne avec celui de la bouteille bue par Serge (Tinome) ci-dessus. En revanche, c'est en bouche que ça se gate, le vin est discocié et le milieu de bouche est pour le moins faible. Pas de velours, pas de sapidité. Plus que bof.

Je crois que la température de service était un peu trop élevée. Remise au frais pendant 15 minutes, le verre servi par la suite était bien meilleur, mais pas au niveau de ce que j'attendais. Il me reste une bouteille, on verra.

léoville barton 99 et 2004 dégusté à la rvf:

vu le tarif, et le plaisir en bouche ( vraiment rien de surprenant ), je vais quitter rapidement l'A10 pour aller plusa l'est. ces grands bordeaux commencent a me laisser plus que perplexe...

seb

Léoville Barton 95- Tertiaire, humus, thé, bouche fondue, doux, long, complexe. Superbe vin. Une surprise !

quelqu'un que je connais m'en avais déja parlé
il parait que l'évolution de ce millésime à barton a été splendide et inattendue
j'attends de me faire ma propre opinion, mais ce sera grâce à quelqu'un car je n'en ai pas

Et pourtant, on le disait ingrat par rapport à Las Cases et Poyferré sur ce millésime. Je n'en avais acheté que pour le mettre dans la trilogie, bien m'en a pris.

Léoville Barton 2003
Première rencontre avec ce Barton 2003, et je suis sous le charme, alors que j'ai le sentiment d'avoir toujours trouvé ce Saint Julien hautain jusqu'à présent (dans les autres millésimes goûtés...). Ce 2003 est une pure merveille et se laisse siroter sans états d'âme. Au nez, des arômes de mûre, de groseille, de ronce, de bonbon acidulé, de tabac doux. En bouche, c'est magistralement ciselé, avec une attaque douce et profonde, un vin qui s'étire et gagne en largeur pour se concentrer à nouveau dans une finale poivrée et balsamique, fruitée. C'est très équilibré, avec une trame tannique fine, très bien dessinée, très racée. Bref, j'adore, c'est un vin émouvant et cérébral. Et cela me fait un peu désespérer des prix de LB 2010… Cela dit, si vous avez au moins 6 LB 2003 en cave, n'hésitez pas à en ouvrir une bientôt...
Cordialement
Frédéric

Léoville-Barton 2001

Le flacon n'a pas été carafé.
La couleur est un peu évoluée sur le bord du disque.
Le nez est assez tertiaire sur la feuille mouillée et de sflaveurs d'automne.
L'attaque en bouche est marquée par le café et le grillé avec une belle liqueur de mûre en son milieu.
Le contraste est saisissant entre le nez tertiaire avec du crottin de cheval et la jeunesse et la beauté de la bouche .
Cordialement.

Bonjour à tous,

Saint-Julien, Chateau Laville Barton 2008 : Premier 2008 gouté après livraison des primeurs ou les Saint-Julien sont très fortement représentés, naissance de Julien oblige. Un très beau nez profond, classe sur le fruit noir mûr,le cassis, des notes d'épices variés, pointe de cèdre sur un fond boisé toasté grillé bien intégré avec une pointe vanille. La bouche est charpentée, très élégante, sur le cassis, le cèdre, fond toasté fûme, tanins superbes fins précis délicats, parfaitement polis, belle profondeur et grande densité sans aucunne aspérité. La finale est fraiche, superbement enrobée, longue et élégante sur les arome du nez. Grand vin. Excellent 93-95 (17-18).
Amicalement, Matthieu

Quand je pense qu'il y en a qui osent prétendre qu'ils achètent des vins de l'année de naissance de leurs enfants pour les boire avec eux, et voilà le résultat !

Luc

les Saint-Julien sont très fortement représentés, naissance de Julien oblige.

J'ai prénommé mon fils Raphaël, dois-je remplir ma cave d'un certain apéritif en vogue dans les sixtie's ?

J'ai fait l'inverse : en 2010, j'ai évité de prénommer Julien mon second, comme ça, je n'ai pas à subir les hausses folles des crus bordelais
[size=x-small]M'enfin, j'en ai pris un tout petit peu kamême.[/size]
Merci pour le compte-rendu, Matthieu. Ca me convainc d'autant plus d'ouvrir prochainement Barton et Poyferré.
[size=small]T'as oublié de préciser que tu l'avais carafé [/size]

Amitiés
Phil

@Luc, On ne va pas quand même pas faire l'effort de conserver un vin 20 ans sans avoir vérifié sa qualité

@Michel, ma compagne s'appelle Conti, pour une fille je voulais la prénomer Romane, pour autant je n'aurai pas pu remplir ma cave...

@Phil, Oui carafé 24H00 comme LLC08, T'as bien fait d'éviter Julien et Margaux, par contre c'est dommage que Schlossberg, Sommerberg, Brand soient des prénoms moins courant et plus difficile à porter parce qu'en 2010, ça va être superbe...
Amicalement, Matthieu

Merci pour le retour sur les crus alsaciens, Matthieu. Prénoms très très peu courants effectivement... pôvres gamins.
De toute façon, il en aura kamême - et moi aussi ! - et pis des Goldkapsel de chez Haag itou ! [size=x-small]mais où vais-je les mettre !?![/size]
C'est midi et j'ai le tire-bouchon qui frémit, mon Barton tremble... mais non, c'est diète pendant une bonne semaine, après ce w.e. bien arrosé.

Amitiés
Phil

Il y a des périodes où l'on a envie de faire plaisir à ses amis. Alors lorsqu'une opportunité se présente on la saisit. Je plonge dans ma cave à la recherche des bouteilles pour la soirée. Ce soir je serai généreux. Hop je prends un bouteille du Blanc Fumé de M. DAGUENEAU, une Côte Rotie 2007 Landonne de M. ROSTAING et enfin un magnum Léoville Barton 1996.

J'avais ouvert une bouteille LB 96 au mois de janvier, le vin m'avait semblait être arrivé à maturité. Je me demandais ce que pouvais donner le même jus en magnum. Disons le tout de go, ca n'a rien à voir. Le vin semblait d'une jeunesse incroyable. Une sorte de vin ++. Plus puissant, plus jeune, plus fruité.. On voit ici les biens faits du magnum sur la conservation du vin. Bref!! Un vin authentique tellement Léoville avec ce nez si particulier que vous identifiez immédiatement l'appellation. J'avoue que je ne parviens pas à trouver les mots pour caractériser le nez du Saint Julien et plus particulièrement les particularités des Léoville. Bref un Grand Vin très classique presque aristocratique mais qui manque un peu de cette suprême élégance que j'avais perçue en bouteille. Grand nez vineux qui transpire le cabernet, des fruits noirs (mûre), tabac blond..Grande bouche encore légèrement tanique signe que le vin est loin de sa maturité ce qui n'était pas le cas en bouteille. Persistance des saveurs. Un très grand vin encore jeune.

P.S : mon expérience avec Pape Clément 98 m'a prouvé qu'il est faut de croire qu'un Grand Vin l'est à tout âge. Bien au contraire !! Arrivé à sa parfaite maturité un vin se transforme si bon qu'il soit à sa naissance pour devenir un chef d'oeuvre d'équilibre à ce stade. Dans notre cas je n'ai pas été transporté à ce niveau d'exaltation.De mon expérience récente du 96 en bouteille, je pense que mes magnums de 96 doivent encore attendre au moins 10 ans avant d'être ouverts.

Pour info le Fumé Blanc a fait merveille avec des huîtres. Les convives ont tous été séduits par ce vin.
Concernant la Côte Landonne de M. ROSTAING elle fut pour moi la grande bouteille de la soirée. Bien que dans un stade ingrat (bouche lactée), j'ai pris une claque. Jamais je n'avais bu une Côte Rotie aussi raffinée avec un soyeux de tanin qui fait la nique aux grands Margaux. Un équilibre une finesse qui ne me semblait pas atteignable dans cette appellation. Tout excellent vigneron que soit les Montez, Villard même Jamet gouté pourtant deux jours auparavant et qui m'avait déjà bien marquée..je pense que j'ai goûté là ma meilleure côte Rôtie.Je n'ose imaginer ce que doit être une CR BLONDE dont on vente la finesse.

Quand tu dis Côte brune de Rostaing, tu parles de la Landonne, n'est ce pas ?

Eric

oui je me suis trompé:

Drôle de statut qu'a ce vin.

Aimé des amateurs comme des critiques, il n'est pourtant pas en proie à la spéculation comme bon nombre de ses voisins. Il est valorisant pour celui qui le sert sans jamais être bling-bling.

Est-ce un hasard ou un acte manqué, les équipes du Carrefour Auteuil ne l'avaient installé ni dans la FAV normale (qui comptait pas mal de 5ème, 4ème et 3ème crus), ni sur le stand des grands crus (spéculatifs). Il était resté dans l’entrepôt comme si le chef de rayon n'avait su exactement où le placer.

Si l'un d'entre vous a une explication, je suis preneur. Serait-ce les hauts rendements qui l'empêche de glisser du côté des LLC & co?

Je me suis parfois posé cette question également.

En vrac, suggestions ou remarques:

- Anthony Barton a souvent été salué pour sa politique de prix raisonnables, à la sortie primeurs (par rapports à d'autres seconds ou "supers seconds" ).
Peut-être va-t-il jusqu'au bout de sa démarche, avec sagesse, sans appuyer sur le bouton du "jeu spéculation à tout va", par la suite.

- Vin particulièrement de grande garde, et peut-être moins immédiatement séduisant que d'autres.

- Je ne pense pas que ce soit une question de rendement, ou plutôt relatif à la production de bouteilles: elle est dans la moyenne des autres GCC de ce niveau: environ 250 000 cols.

Eric.

Eric,

Il y a le prix de sortie en primeur...et puis il y a le prix que le marché veut bien lui donner ensuite. Anthony Barton ne peut malheureusement pas contrôler après ce qu'il se passe une fois qu'il a vendu les bouteilles.

Un vin de garde ça devrait plutôt inciter à la spéculation. Regarde les Lafite et autres Latour & co. Ce sont des bouteilles à ne pas toucher avant leur majorité.

Je ne pensais pas au nombre de bouteilles produites mais plutôt aux hl/h.

Arnaud

Je me suis peut-être en fait mal exprimé.
Pour le point très précis de l'après-primeurs, il y a ceux qui enfoncent le clou en jouant sur la vague de la spéculation à fond, par le marketing et le commercial à la source (la politique du Château lui-même). D'autres, peut-être moins (pas d'idées précises à ce sujet, d'où le fait que ce soit une "remarque, en vrac", une suggestion pour trouver les raisons possibles).

Pour le rendement, si le vin est au niveau qu'on attend, même si ce rendement est un peu différent des autres, cela ne change pas, à mon avis.
Quand le cru est grand, il l'est.
Tu veux dire par là qu'il pourrait être meilleur, et que c'est peut-être ce qui lui manquerait?

Eric.

Je ne veux pas dire qu'il serait meilleur avec un rendement moins élevé (j'ai en tête L-B et Sociando-Mallet comme rive gauche ayant des rendements élevés mais de qualité. Il y en a surement d'autres). Je me demandais si les pro du trading (puisque c'est d'eux dont il s'agit) ne regarde pas les rendements comme un indicateur parmi d'autres.

Autre piste à explorer: est-ce que Léo-Barton est très connu en Asie?

Arnaud

CHASSERTIN écrivait:

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> P.S : mon expérience avec Pape Clément 98 m'a
> prouvé qu'il est faut de croire qu'un Grand Vin
> l'est à tout âge. Bien au contraire !!

Hello,

j'étais aussi au Carrefour d'Auteuil ce même matin et confirme qu'ils ont mis du temps à "retrouver" les caisses en réserve... et qu'on était bien 5 ou 6 à être principalement venus pour celui-là... mais à 44,9€ de mémoire la bouteille de 2008, c'était probablement la dernière fois qu'on en trouvait sous les 50/60€ !

Léoville-Barton 2001
Belle robe sombre avec un tout début d'évolution.
Nez très intense sur les fruits rouges bien mûrs, la cerise, le cèdre, le tout sur un beau fond fumé et du cuir.
Bouche très équilibrée, avec des tanins très très fins, mais - et c'est mon seul et unique reproche - un petit peu anguleux, manquant un chouïa de "pulpe" à mon goût. Finale longue, parfumée, fraîche, où la sensation d'équilibre revient avec une classe princière. Vraiment un grand vin qui a bien accompagné une selle d'agneau et des girolles, surtout le deuxième soir.
Pour faire la comparaison avec les autres grands rives gauches 2001 que j'ai bus, je l'ai légèrement préféré à Léoville Poyferré, qui avait des tanins plus veloutés mais une finale peut-être un peu moins "grand seigneur", et je le mets en dessous de Margaux 2001, encore plus long et plus profond, qui avait un grain de tanin d'une finesse et d'une suavité un cran au-dessus (du moins dans mon souvenir !).

Antoine

Bonjour Antoine

DSCH ... quelle belle signature !

un chef d'oeuvre absolu de D.Schostakowitsch alias Chostakovitch

là où la musique devient métaphysique

pour en revenir à Barton 2001, je l'ai goûté plusieurs fois après la mise et contrairement aux 2000 ou 2003 par ex. il ne m'a pas emballé
à l'époque ... des tanins un peu verts et anguleux m'avaient dérangés ... d'après ton CR c'est toujours là que le bât blesse

salutations amicales

CR:Léoville Barton 1994

Je continue à déguster mes 94 pour situer leurs évolutions.
Aujourd'hui ce Léoville qui malheureusement reste fidèle au 94, nez sur l'alcool, cerise à l'eau de vie, bouche dur et végétale, finale courte.

Moyen

jmw