Gouter jeune n'est pas forcement stupide, mais par contre pas representatif du vin. Mon post concernant le 2006 plus haut en est la preuve (je n'ai pas ouvert ce vin, je l'ai dégusté au verre dans un bar a vin de bordeaux). Avoir pu gouter ce 2006 m'a décidé a en acheter, chose que je n'aurais sans doute pas fait en temps normal...

Gouter jeune n'est pas forcement stupide, mais par contre pas representatif du vin.

Spécialement chez Barton qui ne fait rien au chai pour rendre ses vins sexy dans leur jeunesse. On est ici à l'opposé de ce que peut faire Michel Rolland dans pas mal de propriétés.

Mais jeune ou pas jeune si le vin manque de gras et de matière, ce n'est pas en se bonifiant que ça changera. écrit:

tu ne t'es même pas posé la question de savoir si le vin était fermé ou pas...
c'est fou d'avoir autant de certitudes et de tirer de telles conclusions sur une seule dégustation...

je n'ai jamais dit que c'était idiot d'ouvrir un flacon, même trop jeune, mais il faut s'attendre à ce genre de dégustation
ce sont les conclusions farfelues qui me font sortir de mes gonds, pas que je défende en particulier léoville barton qui n'en a pas besoin, mais particulièrement parce que ça ne ressemble à rien, je vais approfondir pour qu'on ne me traite pas de quelque chose qui ne collerait pas avec ce que je veux dire :

Au nez effectivement il est superbe, mais en bouche il manque de gras et d'envolée et aucune longueur, il s'achève plutôt simple. le fait que tu ne notes l'énorme différence de perception entre le nez et la bouche ne te choque pas par rapport à ce que j'ai écrit ?

Ce vin a été vendengé trop tôt! : ah bon tu y étais ? ça s'appelle pour le moins une conclusion hâtive... tirer une telle conclusion sur une seule dégustation est proprement ridicule, j'espère que tu t'en aperçois

Le pire c'est qu'on ne peut plus faire confiance aux critiques de vin, Jean Marc Quarin l'a gouté il y a deux mois et l'a noté 89/100! : il faudra bientot que chaque dégustateur demande les gouts de tel consommateur pour lui conseiller les vins qu'il aimera

On se fout de la gueule du consomateur! Et pourquoi il ne l'a pas dégusté avant? pourquoi lui et pas toi ?
Voilà mon cout de gueule et fini pour moi l'achat des Léoville à 75 euro la bouteille!
un coup de gueule ne vaut que quand il est étayé et fouillé : dans ton cas tu as ouvert sciemment un grand vin de garde qui ne sera certainement pas à son apogée avant 15/20 ans et tu attends qu'il te fasse autant de plaisir qu'à ce moment-là juste parce que tu avais envie de le boire maintenant, donc c'est le vin dans la bouteille qui doit se plier à tes exigences.
ceci dit on en rêve tous, mais c'est pas comme ça que ça marche : je laisse mûrir des grands bordeaux depuis une quinzaine d'années maintenant et rares sont ceux vraiment à point, l'intérêt d'acheter une caisse de 12 réside justement à le voir évoluer, ouvres-en une autre dans 5 ans, puis 7, puis 10, 15,20... après tu auras un avis définitif si tu veux
pis si tu es tellement déçu de tes barton 2005, brade les, je te les prend

Bonjour à tous,
Merci pour vos commentaires, je n'aurai jamais cru que ma critique fasse autant de buit, j'ai été trop dur sur mes propos et je n'ai certainement
pas vos expériences. En tous cas ce qui me fait plaisir c'est de voir et de lire des passionnés comme vous! Merci encore et je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année et bien sur avec de jolies flacons!

Bonjour

Je me permets de vous demander votre avis sur ces 4 millésimes car j’ouvre en famille 2 bouteilles demain midi.
Au déjeuner, il est prévu du sanglier et chevreuil

Quels sont ceux les plus prêts à être bu?
J avais retenu 94 et 99, préférant encore attendre avant d ouvrir 96 et 98.
Mon choix vous semble t il "logique" ?

Merci pour vos réponses

Bonne année un peu en avance
Ludovic

Ludovic,

j'ai goûté le 1999 très récemment. Il était très beau, et accessible. Il en a encore sous la pédale, mais il se goûte très bien.
JC

Barton 1998 est clairement à attendre, je ne l'ouvrirais pas maintenant.

Christophe

A mon avis, tout peut-être ouvert sauf le 1998. Les 1996 commencent à se boire avec grand plaisir. En comparaison, 1994 est tout de même assez faible.

Luc

JC, Luc, hopla67,

Merci pour vos lumières. Concnernant le 1994, vous le dites assez faible en comparaison: pouvez vous me dire ce que vous entendez par la? Est il déja au delà de son apogé ou bien est il moins puissant ou structuré?

Ludovic

C'est surtout moins mûr, avec des tannins qui manquent de finesse.

Luc

Bonsoir et bonne année 2011 à toutes et tous.

Suite aux conseils de JC, Luc, hopla67, je suis finalement parti sur un Léoville Barton 1996, qui s est retrouvé au milieu d'un Camensac 1982 et d'un Poyférré 1983 apportés par les autres convives.
Les 2 plus anciens ont été carafés alors que le Léoville n’a été que dégagé aux épaules.

Le Léoville Barton 1996 a surtout marqué les esprits par le subtil mélange de finesse et de puissance contenue. Les tanins encore présents n'étaient pas dérangeants et apportaient je pense cette sensation de puissance. Belle couleur sombre, presque noire. Au gout, des fruits rouges, de la griotte, des notes boisées en arrière plan, pas d’acidité sentie, et une finale assez longue : gros gros plaisir

Le Poyférré 1983 qui avait été ouvert 2 heures et décanté avant le repas s'est montré bon mais en rien exceptionnel. Une robe rouge s'éclaircissant sur les bords, des aromes de sous bois , de feuille mouillée, un gout plutôt sur des fruits confits .Une finale très très courte. Tous les convives ont eu la même impression : une puissance qui a existé dont on sent encore la présence mais de manière lointaine. C’est un vin agréable mais sans explosion gustative qui semble sur le déclin

Le Camensac 1982 a été très surprenant : c est au bout de 4 heures qu il s est totalement réveillé. Le bouchon imbibé sur les 2/3 avec des petits cristaux dessus (quelqu'un peut il me dire ce que sont ces petits cristaux?). Au bout de 3 heures de décantation, toujours rien : ni olfactivement, ni gustativement. C est finalement au bout de 4 heures que ce vin s est montré. Parfums de sous bois, gouts de fruits rouges très murs ,une touche légèrement poivrée et une légère acidité pas dérangeante. un vin bien agréable, pas très puissant mais très enveloppant en bouche (c’est ce qui a été ressenti).

Mon classement par ordre de préférence en partant du plus bas est POYFERRE 83, puis CAMENSAC 82 et enfin LEOVILLE BARTON 1996.

Ludovic

Ludovic, il vaut mieux ne pas carafer les vins de plus de 20 ans .. Tu as carafé les plus vieux et dégagé aux épaules le plus récent: c'était voulu ?

Arnaud

bonjour

Oui, c est volontairement que le CAMENSAC et le POYFERRE ont été décanté car apres ouverture, ces deux bouteilles restaient désespérement muettes.Pas ou peu de gout, des pafums tres lointains comme si toute la strucuture s'était séparée du liquide
Je me suis dit que si elles étaient mortes, les décanter ne pouvaient pas faire plus de mal
Coup de chance, cette oxygénation semble leur avoir fait du bien au bout de quelques heures.
j avais hésité a la laisser simplement ouvertes et dégagées mais la surface en contact avec l air me semblait petite, j ai donc opté pour le carafage dans deux carafes tres plates.

j en profite pour te demander si la décantation obéie a quelques règles en terme de durée et de milléssime (a partir de combien de temps doit on décanter et surtout combien de temps?)
Cela vaut-il pour les rouges comme les blancs?

Ludovic

Pas évident de tirer une conclusion sur ce genre de dégusation qui proposait des vins d'un niveau disparate. Leoville Barton reste, à défaut d'avoir gouté LC et DC 96, mon préféré des Saint Julien sur ce millésime. Saint Pierre trop brutal, LP trop extrait, Lagrange moins complexe. GL grande élégance mais moins complet que LB 96.

Par ailleurs je déplore que 96 ne soit pas assez mis en avant. On ne parle que très peu de ce millésime qui a pourtant engendré de très très beaux cabernet. De la décénnie 90 je le place derrière 90 il n'y a pas l'ombre d'un doute. Et sur les deux décénnies 90 et 00 je le mets en quatrièle position 09/05-90-96

> Par ailleurs je déplore que 96 ne soit pas assez
> mis en avant.

Mais n'est-ce pas parce que c'est encore un peu tôt pour les boire?

Vince2

Je ne pense pas. En 96 on parlait déjà beaucoup des 88/89/ et 90 alors qu'ils n'avaient pas atteint leur apogée. On parle beaucoup de 2000 voire de 2001 (surtout ici) je n'évoque même pas les cas 2005 et 2009. Non 1996 est passé aux oubliettes. Tout simplement. Peut être parce qu'il correspond au dernier millésime avant la rupture mais en tout cas il n'est pas dans les petits papiers. Perso je continue à penser que c'est un tort car il s'agit surement d'une millésime de vigneron avant que le tout technologique ne l'emporte sur l'homme.

D'après les vins du millésime 1996 que j'ai pu découvrir mon sentiment est que c'est un millésime qui commence seulement à arriver à maturité mais que certains flacons en sont encore loin,ceci explique à mon sens la déception que l'on peut encore souvent éprouver devant des flacons encore loin de leur apogée.
Cordialement

sur une degustation de 20 Bordeaux rive gauche (sans les premiers) Barton s'en est tres tres bien sortie. Il est vraiment excellent!

a+

Pascal

On pouvait craindre le pire dans le Bordelais , vu le millésime caniculaire . En fait quasiment tous ceux que j'ai goûté (je me rappelle d'un bon chateau Clarke et d'un très bon chasse spleen) étaient réussis . Et les léoville pour moi font partie des sommets en St Julien . La robe est très foncée, couleur encre . Le nez révèle de prime abord un élevage luxueux, sur des notes de cèdre rouge, de santal, et d'un coté fumé / cendré . A l'aération il évolue vers des notes de sous bois, de crème de cassis ,d'épices orientales et de graphite . Un nez tout en délicatesse , subtil qui change de certains vins trop boisés . La bouche est à l'identique, avec un très joli toucher de bouche , un vin racé avec à la fois de la puissance , de la richesse et une grande délicatesse . Sans doute est ce encore un peu tôt pour le boire, il est bati pour la durée . Excellent .

Ravi de lire que Barton se porte à merveille, lors d'une horizontale de 2003 juste après la mise c'était l'un des vin qui m'avait le plus plu ... contrairement à Lascombes by the way - (cf rubrique résultats GJE 2005)
ton CR me donne envie d'en ouvrir une bt

2003 année de mon mariage. J'avais cassé ma tirelire a l'époque pour acheter quelques bouteilles en me disant je boirai la première pour fêter notre 10eme anniversaire en 2013.

Ce commentaire me rassure car ce qu'on a pu lire sur 2003 n'était pas du même ordre. Point négatif, comme Claudius, envie folle d'en ouvrir une maintenant

je pense que tu pourras même en garder quelques unes pour ton 20ème anniversaire de mariage

Un grand vin qui révèle toute sa plénitude avec les années :

2002
Robe rouge noir violacé, dense, foncé
Nez puissant, lacté, herbacé, tabac puis déjà des odeurs d’évolution café, caramel
Bouche avec beaucoup de tannins, de la matière et du corps, du boisé toasté, un bonne longueur et finale sur le poivron, le tabac blond et de l’alcool, à attendre pour plus de souplesse. Note : 14/20

1992
Robe rouge grenat, tuilée, évolution en bordures.
Nez iodé puis animal, musc, champignons, boisé, évolution
Bouche un peu légère, manque de corps mais un bel équilibre d’ensemble, finale sur l’acidulé, à boire. Avec l’aération et la température, début oxydation. Note : 13,5/20

1989
Robe rouge grenat, dense, foncé, tuilée en bordures
Nez champignons, sous bois, humus, évolution, terre humide, musc
Bouche équilibrée, tannins et matière présents, belle concentration et longueur, finale sur le bois précieux, de la minéralité, du tabac, du fumé, soyeux. Un grand vin à boire dans les deux ans. Note : 18/20

1985
Robe rouge grenat, bordures tuilées
Nez très expressif, champignons, truffe, terre humide, café grillé, épices, empyreumatique, fumé du bois, complexe.
Bouche avec beaucoup d’élégance et classe, tannins fondus mais présents, bonne longueur, finale sur le boisé, superbe. Semble avoir plus de potentiel que le 89 même s’il est plus souple en bouche. Note 17,5/20

cdt

Bob972 écrit: 1989
Robe rouge grenat, dense, foncé, tuilée en bordures
Nez champignons, sous bois, humus, évolution, terre humide, musc
Bouche équilibrée, tannins et matière présents, belle concentration et longueur, finale sur le bois précieux, de la minéralité, du tabac, du fumé, soyeux. Un grand vin à boire dans les deux ans. Note : 18/20

Y a-t-il d'autres personnes ayant goûté le 89 pour penser qu'il arrive bientôt sur la pente descendante ?

D'avance merci.

Serge

Bonsoir,
nous étions neuf pour cette dégustation.
le 89 a été le préfére de 7/9 mais tous nous sommes tombés d'accord pour dire qu'il nous semble avoir moins d'avenir que le 85.
quand je dis 2 ans je m'avance peut-être un peu, nous ne sommes que des mamteurs amoureux du vin; alors il ne faut pas prendre mon jugement pour "vin comptant" mais plus pour du "plaisir contant".
cdt

Bonjour,

Bu hier soir une bouteille de Léoville-Barton 1989. Le bouchon est impeccable, imbibé sur 5 millimètres. La bouteille a été ouverte et épaulée pendant une heure et carafée une autre heure (bienvenu ce carafage).

La robe du vin est rouge foncée avec des reflets acajou. Le nez est sur les feuilles mortes, les sous-bois et il est boisé de manière harmonieuse. L'intensité est moyenne à forte. La bouche commence tout en douceur (velours) pour devenir vive en milieu de bouche (belle acidité) et sapide. Le fruit (cassis) est encore très présent et les tanins encore légèrement rapeux... étonnant. Finale longue.

Très belle bouteille, mais qui de mon point de vue m'a apporté moins de plaisir que Léoville Poyferré et Montrose de la même année. Comme j'ai bu ces 89 dans le même mois, je me permettrais un petit classement : 1 Léoville Poyferré, 2 Montrose (très près),3 Léoville-Barton. Ce qui est bizarre avec le Léoville-Barton, c'est qu'au nez, il paraissait le plus évolué des trois, alors qu'en bouche, c'était le plus "jeune".

Serge

Nez sur le poivron, le cèdre, le fruit noir. Il est profond et attirant.
En bouche le vin se montre soyeux, dense, plein. Les tanins sont très fins.
C'est long et super équilibré. Un équilibre qui rend le vin élégant et digeste.
Seul reproche : il est encore trop simple dans ses arômes, il manque de compléxité pour en faire un grand.
Le temps devrait lui apporter ce plus.

Jmm

Léoville Barton 1982 :
Niveau dans le goulot, couleur pourpre sombre avec peu de traces d’évolution ; nez sur la fumée, le tabac. En bouche, la matière est dense avec une masse tannique impressionnante. Le plaisir est cependant relativement limité car il est difficile de discerner quelque chose, et notamment du fruit, derrière cette abondance de tanins. Finale relativement dure et sèche. Aucune évolution depuis la dernière bouteille ouverte il y a bientôt dix ans. On a un peu l’impression que le vin sera toujours le même en 2050… Cela force le respect, mais on est loin de la richesse et de la douceur du 1988 et surtout du 1989. Du vieux grand Bordeaux rustique, mais peu séducteur.
Cordialement,

Paul

Bu ce dimanche, "pour voir", et persuadé que le vin était fini...

La robe est restée grenat, sans marque d'age.

Le nez est très Cabernet Sauvignon, plutôt végétal (feuille de cassis, humus, champignon)

La bouche est très distinguée, parfaitement équilibrée, et les arômes de fruits restent très présents, soutenus par un équilibre parfait entre l'acidité et les tannins.

En conclusion, les autres vins présents au même repas (Pavie 90, Cos d'Estournel 95, Pichon Comtesse 83), se sont fait ramasser ! A n'y rien comprendre !!!