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CR: Le Gunthard Club Session 5 : Quand EricB rencontre EricG

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PS : je ne sais pas si vous avez vu mais le gars derrière Eric G a passé la soirée à mater notre table plutôt que sa copine. On va finir par avoir des problèmes


Tant que c'était pas Eric G qu'il matait, ça va, l'honneur est sauf ! :D
17 Juil 2009 17:52 #31

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Pas Eric qu'il matait c'est vite dit, il suffit de voir son air terrifié sur la 3e photo :D

Marc
17 Juil 2009 18:23 #32

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CR: Depuis le temps que je lisais les aventures des joyeux membres du Gunthard Club, il me tardait de les rencontrer enfin. Rendez-vous fut pris dans leur repaire : le Goût des Hôtes, rue de Constantinople, dans le 8ème arrondissement (la partie la moins embourgeoisée).

Une partie de la joyeuse bande est déjà là. Et ça fait plaisir de mettre des visages sur des pseudo :) Avant de les voir dans la vraie vie, on imagine plein de choses (et je ne vous dirai pas quoi, bande de coquinous !). Au fur et à mesure des arrivées, le nombre de bouteille à déguster augmente. Nous commençons à atteindre la vingtaine. Et c'est sans compter les apports de Gilles qui se fait attendre. Mais bon, les crachoirs qui avaient tant effrayé Arnaud sont bien là et permettront de ne pas rouler sous la table...

Ca y est, Gilles est arrivé ! Il commence à ouvrir un certain nombre de bouteilles qu'Oliv doit insérer non sans peine dans son "ordre du jour". D'où des numéros du genre "9 bis" ou "9 ter"... Pendant ce temps, la dernière personne attendue est arrivée. Nous pouvons commencer à boire ... et à manger !

Le premier vin est un champagne que j'ai amené. Le papier alu qui la recouvre est à peu près aussi efficace qu'un string pour cacher une poitrine dénudée. Avant même de s'être servi, Eric G dit en toute sérénité : "c'est un Champagne Tarlant!" . Pas drôle, car j'aurais été curieux de savoir quelles maisons champenoises ils allaient nommer, vu la qualité de cette bouteille. La robe est dorée. Les bulles sont fines et réparties dans l'ensemble du verre (pas de cordon). Le nez est très expressif, sur des notes de noisettes grillées, de brioche toastée, de fruits secs. La bouche démarre en douceur : ample, riche, presque moelleuse, avec une bulle caressante. Pour s'achever plus virilement : finale crayeuse, intense, avec une noble astringence. Ce mélange de force et de douceur est enthousiasmant ! C'est donc une Cuvée Louis de Tarlant (50% pinot noir, 50% chardonnay, principalement du 98 + réserves de 96 et 97).

Le vin n°2 a une robe or pâle. Le nez est peu dissert : beurre fumé, agrume et pierre mouillée. La bouche est élancée, avec un beau volume. C'est rond, élégant, avec une finale légèrement astringente évoquant le calcaire. Cela semble encore jeune, mais prometteur. C'est un Bourgogne 2006 de chez Leflaive.

Le vin n°3 me fait penser à un vin de Tissot avec ses notes fumée, grillées, évoquant le lard et l'allumette. La bouche est puissante, charnue, très aromatique, avec une acidité presque tranchante qui allonge le vin. Finale tonique. Là aussi, je pars sur le Jura. Eh bien non, c'est un Meursault "les tessons" 2004 de Michel Bouzereau. Bravo à Gilles qui a deviné !

Je ne parlerai pas du n°4 : il n'était pas buvable. Bouchonné, réduit ... la totale !

Le vin n° 5 est à coup sûr un Riesling : robe dorée, nez sur le "pétrole", la fleur de camomille, les agrumes confits. La bouche est à la fois grasse et tendue, avec une belle vivacité. La finale est ferme, presque tannique. Un très beau vin qui en a encore sous la pédale. C'est un Clos Saint Landelin 1994 de René Muré.

Nous passons ensuite aux rouges...

Le vin n° 6 est rubis translucide. Il sent la framboise, la cerise, avec une touche de terre humide. La bouche est ronde, fraîche, avec des tannins souples qui se durcissent en finale. C'est très sympa, mais laisse un peu sur sa faim. Marc nous apprend que c'est le Hautes Côtes de Nuits 2007 de Vincent Lédy dont on a beaucoup entendu parler sur LPV.

Le vin n° 7 est sur la framboise et la mûre, avec des notes viandées et fumées. La bouche est mûre, intense, d'une belle densité, avec des tannins veloutés. La finale fraîche et mâchue est très gourmande et donne envie de se resservir. C'est un Clos de la Roche GC 2004 de Lignier Michelot.

Le vin n° 8 a une robe assez claire, évoluée. Le nez trahit également un certain âge, avec des notes de fruits compotés, d'humus et d'épices. La bouche est fine et élégante, sans aspérité, avec une bonne complexité aromatique. On aurait tendance à partir sur un volnay ou un musigny. Nous n'y sommes pas : c'est un pinot noir Herrenweg de Turckheim 1996 de Zind-Humbrecht. Damned, l'Alsace nous étonnera toujours !

Le vin n° 9 semble plus évolué, avec une robe un peu trouble. Le nez est d'abord champignonné, laissant place ensuite aux fruits et aux épices. La bouche est ample, pleine, dense, avec des tannins très doux et se conclue sur de belles notes de terre et de poivre. C'est beau. C'est un Nuits Saint Georges "Cailles" 1990 du domaine Michelot.

Le vin n° 9 bis est également évolué, avec un nez superbe sur la framboise et la cerise, les épices et l'humus. La bouche est fine, élégante, d'une grande harmonie. Finale longue et classieuse. Le plus beau de la série ! C'est loin d'être le meilleur terroir de Bourgogne, mais sûrement l'une des plus grandes vigneronnes : Savigny les Beaune "les Narbentons" 1992 du domaine Leroy.

Le vin n° 9 ter a une robe plus sombre, légèrement évoluée. Le nez sent le noble pauillac, avec ce mélange de cassis, d'humus et de tabac. La bouche commence en beauté, avec amplitude et douceur, mais très vite, des tannins dissociés apparaissent et durcissent sévèrement la bouche, gâchant énormément le plaisir. Ce n'est pas un rive gauche mais un rive droite : château Clinet 1995. Ca me confirme une fois de plus que 95 est une année aux tannins sévères...

Le vin n° 10 a une robe rubis légèrement évoluée. Il sent le sous-bois et la réglisse. La bouche est dense, mûre, mais les tannins durs là aussi gâchent le plaisir. Dommage pour ce Saumur Champigny "Lisagathe" 1996 du domaine du Hureau.

Le vin n° 11 a un nez complexe mêlant le cigare, l'olive, l'humus, les épices. la bouche est puissante, charnue,fruitée, mais là encore, je trouve les tannins un peu durs, puis asséchants. C'est Saumur Champigny "le Bourg 1997" du Clos Rougeard.

Le vin n° 11 bis a une robe rouge sombre et un nez sauvage sur la viande fumée, les fruits compotés, avec en arrière plan des notes fermentaires. La bouche semble très mûre, avec des arômes intense, des tannins veloutés (ça fait du bien après la série de 3 "durs") et un bel équilibre général. Finale épicée. C'est un Bandol 2002 du Château de la Rouvière.

Le vin n° 12 a en premier lieu des notes de volatile qui se dissipent, laissant place aux fruits noirs très mûrs, à l'olive et au poivre. La bouche est très mûre, dense, soyeuse, mais bien que j'ai supplié Oliv de le servir frais ... il est trop chaud ! Il tombe donc dans le côté obscur de la force, devenant lourd et alcooleux. Dieu merci, on devine derrière le potentiel de ce monstre sympathique. C'est une Sylvie 2002 de Terre Inconnue.

Nous finissons les vins rouges avec le n° 13 : nez sur les fruits compotés, l'olive noire, les épices. Bouche de bonne ampleur, mûre, avec des tannins plutôt souples au départ, puis se durcissant, offrant une finale un peu brutale. Tout le monde part sur une syrah, mais d'où ? Du Rhône sud : Château de Fonsalette 1996.

Et pour finir, quelques vins blancs sucrés...

Le vin n° 14 a un robe très claire et un nez fascinant : menthe, citrus, naphte... La bouche est à la fois tendue et cristalline, mais aussi douce et savoureuse, le tout se concluant sur une finale délicieusement astringente. J'aime beaucoup ! Je reconnais la patte du producteur : c'est un Riesling "Brauneberger Juffer-Sonnenuhr" Spätlese 1997 de Fritz Haag.

Le vin n° 15, y a pas de lézard, c'est encore du riesling : plus "pétroleux" que le précédent, avec des notes de mangue. La bouche est pure, élancée, avec une texture plus dense et mûre que le précédent. La finale est nette et savoureuse. Une petite merveille ! Forcément, c'est allemand : Wehlener Sonnenuhr Auslese 1993 de Joh. Jos. Prüm.

Le n° 16 a une robe d'or liquide. Un nez sur la thérébentine et les fruits confits. Une bouche grasse et fraîche, très équilibrée. Et une belle finale, sans lourdeur. C'est le Coteaux du Layon "le vilain petit canard" 1996 du domaine des sablonnettes.

Le vin n° 17 a une robe plus cuivrée. Un nez plus confit. Une bouche plus dense et plus longue. Mais pêche un peu par lourdeur, surtout après la dégustation que nous venons de faire. Un bon vin tout de même ce Coteaux du Layon-Beaulieu "l'enclaie" 1997 du Château Pierre Bise.

Le vin n° 18 a un nez sur le caramel et l'ananas. Une bouche vive et fraîche d'une belle puissance aromatique. C'est long et élégant. Ce coup-ci, nous sommes en Autriche : Pinot cuvee Ruster Ausbruch 1995 de Feiler Artinger.

Le n° 19, je sais ce que c'est : je l'ai apporté. Je pensais faire croire que ce Clos de la Mémé 2002 de la Tour des Gendres pourrait passer pour un Tirecul. Perdu : je ne sais si c'est son périple en voiture qui l'a mis dans cet état, mais il est méconnaissable. Un nez quasiment muet, avec juste quelques notes de graphite. Une bouche suave, mais dominée par le sucre et un poil lourdingue. Décevant :o(

En tout cas, ceux qui ont un pris un café après n'ont pas eu besoin de sucre ;o)

Eh bien voilà. Elle était déjà finie, cette soirée tant attendue. En fait presque calme et studieuse. Est-ce dû à l'absence de quelques membres éminents (Bobosse et Flo) qui enflamment d'ordinaire l'assistance? Ou à mon calme olympien contagieux comme la grippe H1N1? Ce fut en tout cas un beau moment, riche et généreux comme les vins que nous avons bu !

Bravo à Oliv pour l'organisation sans faille !

Eric
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17 Juil 2009 21:35 #33

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EricB écrit: Eh bien voilà. Elle était déjà finie, cette soirée tant attendue. En fait presque calme et studieuse. Est-ce dû à l'absence de quelques membres éminents (Bobosse et Flo) qui enflamment d'ordinaire l'assistance? Ou à mon calme olympien contagieux comme la grippe H1N1? Ce fut en tout cas un beau moment, riche et généreux comme les vins que nous avons bu !


Il est vrai qu'il manquait des éléments pour les connaitre un peu les gunthards. Mais il manquait surtout un déclencheur... il suffit de voir quand Les pucelles, le batard et le Chevalier ont été révélé l'an passé pour que le coté studieux vol en éclat... (:D
Et que certains propos n'ont heureusement pas été retranscrit sur LPV. :D

--
François C.
17 Juil 2009 21:58 #34

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Amis Gunthards, bonsoir.

Merci à Oliv et à Eric pour l'oganisation de cette soirée gunthardienne de haut vol.
Vous êtes de doux dingues, de vrais grands bonhommes, que je suis heureux de retrouver à chaque fois. Merci pour ce que vous êtes et pour l'amitié dont vous m'honorez.
Je suis heureux d'avoir retrouvé (Gilles) et d'avoir fait la connaissance de grands amateurs et de LPViens accomplis (EricB, Tpinault et Marc C, et l'ami d'Eric, qui me pardonnera je l'espère de commettre un oubli sur son prénom) .

Mes compagnons ont écrit de forts beaux comptes-rendus, complets. Aussi, en lisant vos textes, je me réjouis du souvenir des deux allemands, expressions très classiques et fameuses des riesling mosellans : du bonheur liquide, comme le Savigny 92 du domaine Leroy - vin hors norme comme tout ce que j'ai goûté en blanc ou en rouge de ce domaine - et, dans un autre registre, du Fonsalette 96 que j'étais à des années-lumières de situer en Rhône Sud, étant parti sur un Cornas, voire une Côte Rôtie.
J'avoue avoir été un peu déçu par les deux liquoreux angevins par une sucrosité très en avant et un léger manque de complexité. Le 96 a eu ma faveur, mais on n'est pas tout-à-fait au niveau, e.g., d'un Quarts de Chaume de Suronde 96 (Poirel), à son meilleur. Le 97 de Papin n'est pas sa meilleure cuvée. Je me souviens l'avoir goûté au domaine en 2002 (?), j'avais préféré d'autres cuvées.

Bonnes vacances et j'espère à très bientôt.
Phil:)
20 Juil 2009 22:21 #35

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du Fonsalette 96 que j'étais à des années-lumières de situer en Rhône Sud, étant parti sur un Cornas, voire une Côte Rôtie.


Vous aurez noté que les années lumières du Philou sur une Syrah du Rhône Sud ne le porte pas vraiment sur la planète Mars non plus!

Je l'aurais un jour, je l'aurais ! B)

Oliv
20 Juil 2009 22:27 #36

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Oliv il suffit de sortir des pirates avec des jambes de bois :D
Comme... une Syrah australienne placé en parallèle d'une Syrah du Languedoc tendance bio nature. (:P)
Et utilisant la "Méthode Galinsky©®™" pour les dégustation à l'aveugle de bouteille en changeant de bouteille. >:D<

--
François C.
21 Juil 2009 15:33 #37

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Eric B écrivait:
> François,
>
> C'est bien indiqué 98 sur l'étiquette. Comme pour n'importe quel vin, tu as ensuite le droit d'incorporer 15% d'autres millésimes (en l'occurence 96 ET 97).
>
> Je n'ai pas ressenti le besoin de le préciser ce soir là, même si Mélanie me l'avait dit ... à un off Vinexpo ;)

En appelation champagne :

Année 1952. Réglementation de l’utilisation du millésime (100% de raisins de l’année).

C'est écrit Millésime ou pas sur l'étiquette ? L'année était-elle inscrite sur le bouchon ?

Stéphane

www.champagne.fr/wpF...
23 Juil 2009 13:26 #38

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Stéphane,

Benoit ne commettrait pas une telle erreur. Il avance juste que c'est une base 98. Soit 10 ans de repos sur latte.

--
François C.
23 Juil 2009 13:31 #39

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Mea culpa : lorsque je suis descendu à la cave, je suis tombé sur la bouteille de 98 que je possède également. D'ou une confusion... 8-)

Par contre, tu es sûr que depuis un ou deux tu ne peux pas faire comme tous les autres vins européens (et le reste du monde). A savoir incorporer 15% d'un autre millésime? Logiquement, il n'y a pas de raison qu'ils n'aient pas le droit.

Eric
Mon blog
23 Juil 2009 13:37 #40

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DarthTux écrivait:
> Stéphane,
>
> Benoit ne connaitrait pas une telle erreur. Il
> avance juste que c'est une base 98. Soit 10 ans de
> repos sur latte.

François, des fois...
Je corrigeais juste ce que disait Eric sur les 15%, de plus sur le site de Benoit il n'y a pas d'ambigüité
www.tarlant.com/fr/c...

Ca s'appelle Cuvée Louis et pis c'est tout !!!

Stéphane

Une base 97 s'est vu annoncée sa décapitation pour dimanche...
23 Juil 2009 13:38 #41

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Je l'ai finalement regoûté ce Clos de la Mémé 2002, et si à l'ouverture sa richesse lui donne un côté un peu pataud, la longue aération lui a été très bénéfique. Très longue aération devrais-je dire puisqu'une demi-bouteille est restée ouverte dans mon réfrigérateur pendant plus de 15 jours en attendant mon retour de vacances. Chose étonnante, il a non seulement tenu le choc, mais il semblait s'être bien affiné, sans aucune lourdeur et sans signe d'oxydation.

Luc
01 Sep 2009 17:32 #42

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Celui-ci n'avait pas été aéré. Il a juste été transféré de bouteille. Certainement pas suffisant....

Eric
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01 Sep 2009 18:42 #43

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