...Alors que ce sont deux vins immenses ! Zarbi ton histoire Marc ; t'es sûr que tu ne tiens pas le bouquin à l'envers ?

Voici les preuves Michel, je cite la rubrique "nos vins préférés" des trois domaines (on ne me tire pas dessus je ne suis que le messager ):

Mouton

1945 "l'année de la victoire", comme le proclame fièrement la célèbre étiquette, est entrée dans la légende du vin. Plus récemment, 1959, 1982 et 1990 et surtout, 2000, 2002, 2003 et 2005 renouent avec une histoire glorieuse.

Lafite

Lafite est devenu, depuis 1990, certainement le plus régulier et le plus impeccable des premiers grands crus de Bordeaux, avec une série de millésimes tous exceptionnels et une finesse de style qui n'exclut pas l'intensité et la profondeur. Les 1996, 2000 et 2003 en particulier rejoignent dans l'histoire les légendaires 1959 et 1982.

Latour

Si les Latour 1961 et 1982 font incontestablement partie du tout petit peloton des vins stars du XXe siècle, on peut penser que 2000 mais plus encore 2003 et 2005 les rejoindront dans la légende.

les étiquettes de Mouton-Rothschild

ici

Joli(tu) mais il manque les deux versions de 1978 et de 1993;)
Salutations vineuses,

Christophe

Pour 93, cliquez ICI .

Oliv

Cette bouteille était prévu depuis quelques temps, j'en avais même appelé aux lpviens pour l'accompagner ( ici ). Après annulation le jour j ,

cette bouteille a finalement été bu samedi dernier, sur une épaule d'agneau de 12h (!), accompagné de Batailley 1998 comme prévu, et devancé par Haut-Bages Monpelou 2000.

Le Haut-Bages Monpelou 2000 est ouvert 2h avant le repas, puis carafé 1h. C'est un vin magnifique, au nez enjôleur, sur les fruits rouges intenses. La bouche confirme, une palette de fruits rouges (fraises, cerises), une belle matière, légère, avec une relativement longue finale. Après le 1999 bu il y a quelques temps, confirmation que ce cru bourgeois est un excellent rapport qualité / prix.

Le Batailley 1998 est ouvert 5h avant le repas. La robe tuile déjà un peu, la bouche est très serrée, on est déjà sur des arômes de cèdre, de cuir, de boîte à cigare. La matière est stricte, presque austère, même si un peu de fruits noirs la relève. Longueur moyenne. (voir CR plus complet ici ).
Son défaut est d'être passé après le HBM 2000.

Passons au Mouton Rothschild 1985.
Pour info, cette bouteille a été achetée en primeur, et a passé sa vie entière couchée dans une cave naturelle enterrée. Je n'ai pas de photo de la bouteille à montrer, mais l'étiquette était quasiment neuve !

La couleur est belle, beau rouge rosé, le nez répand ses effluves de fraises, de framboises. La robe commence tout juste à tuiler. On sent une fraicheur toute juvénile.
La bouche est le reflet du nez. Ce qui frappe c'est l'équilibre de la matière, les belles notes de fraises des bois, de framboises, de cerises sur la fin. Mais surtout, ce vin est jeune, tout jeune. 10 ans de plus ne lui fera pas peur (le 1970 bu 1 semaine avant me confirme dans mon estimation). Il va aller loin, sa vie en cave plaide pour lui.
La matière est veloutée, élégante, tapisse le palais sans pour autant être massive ; c'est ma seule déception, ouvert 5h avant, il aurait fallu le carafer pour lui donner de l'ampleur.
La bouche est un mélange de fruits rouges, fraises framboises, et de cuir, tabac blond. J'ai retrouvé la patte du château entrevue dans le 1976 (voir plus haut). La finale est très longue, un vrai bonheur.
Une bouteille superbe, qui sera encore plus belle dans 5 à 10 ans. SUPERBE X(.

Au final, Mouton a tenu son rang, même si on sent qu'il en a encore sous le pied, et Haut-Bages Monpelou confirme sa classe pour son prix.

Nicolas

Chez Nico c'est les soldes sur les 1er crus du Medoc !

1 par semaine, garde le rythme ! ><

Plus sérieusement, beau commentaire, et surtout, très intéressante la comparaison de ce 85 avec 70 et 76.

Et tu confirmes ma petite théorie personnelle, qui revient à dire qu'avant 25 ans de garde (30/35 ans pour les gros millésimes), il vaut mieux éviter de boire ses 1er crus, sous peine d'être un poil déçu. (oui, je sais c'est pas la théorie du siècle ... )

Alex, je fais ce que je peux, je m'entretiens. Mais c'est vrai que je cumule en ce moment !

Sinon, j'ai encore Mouton 2001 à la maison, et crois-moi, celle-là je vais l'attendre longtemps.

Nicolas

samedi soir à l'aveugle mais sans carafage
Apres le lynch Bages 2003 nous enchaînons donc avec ce Mouton 85 qui, au premier nez me semble tres tres différent de LB, bien qu'étant bien marqué par quelques notes de fruits rouges, de tabac et légérement épicé, c'est l'océan d'aromes qui évoluent au fil des minutes on voyage avec des notes de fruits noires, de poivrons.. Y a un coté sauvage dans ce vin!!. La texture est dense et la silhouette est tres foncée.
Ces 2 millésimes, et mon hôte me l'apprend, ont un point commun : La sécheresse (moins marquée su 85)
Et bien si c'est le cas ca promet pour 2003, car tres franchement, ce mouton en a encore sous le coude et malgré ses notes de sous-bois et son côté animal ne m'a pas une seule seconde fait penser qu nous étions sur un vin de 25 ans.
Ces grands vins ont tout de même un côté magique et c'est tres sympa de les gouter à l'aveugle en terminant juste les derniers verres à découvert.

Je suis seul, j' ouvre la bouteille il y a une heure. Le bouchon est imbibé sur toute la longueur mais il est
ferme et ne s' effrite aucunement. Je chambre le flacon dans un seau d' eau tiède pour le ramener à bonne température.
Je vais l' accompagner d' une entrecôte, mais voici sur le premier verre, un petit commentaire:

MOUTON ROTSCHILD 1985

La robe est pourpre, de lumineux reflets rubis et légèrement bruns appellent à la dégustation.
Le nez est pur et luxuriant sur le cèdre et de douces épices. De subtiles notes de fruits murs (groseille...) et de havane
complexifient à merveille le vin. C' est précis et flamboyant, très bien!
La bouche est équilibrée est assez souple, tanins fondus. Un vrai voyage gustatif dans les bazars d' orient. Aucune surenchére d' un arôme, les fruits murs alliés
aux arômes de foin et de subtiles touches grillées. Les arômes persistent en bouche de longs moments. TRES BIEN

Vraiment beaucoup de charme et d' exotisme. Peut-être plus de concentration m' aurait plus convaincu mais je ne boude pas mon plaisir et je dois dire
que le lendemain le vin n' a pas bougé. Des rendements élevés à l' époque? C' est ce qui me vient à l' esprit...
En tout cas une "connerie" que les 150 eur mis dans ce vin quand je pense par exemple à la qualité d' un gruaud ou las case 89 pour tellement moins chers..............................................débat sans fin!
.

Un Mouton Rothschild, "seul", "passé dans un seau d'eau tiéde" !
Pas de Shaker ?

Une petite folie que je risque de regretter demain .... Mais qui me met aux anges ce soir!

J'ai souvent pensé que boire un grand vin n'attendait pas toujours une grande occasion mais que l'occasion c'est de le boire

Le seul bémol, mais je ne sais pas si ce qu'il en était te concernant, c'est que le vin n'est plaisir que s'il est partagé.

J'avais bu seul en son temps un Canon La Gaffelière 90 et si le vin était sublime, j'avais eu un goût d'inachevé et fûs habité d'une belle mélancolie.

Alex

Alex, tout à fait d' accord avec ta première phrase! Pour le reste, je n' ai aucun problème à ouvrir des grands
vins en solitaire, aucun parasitage... A moins de n' être qu' entre amateur, j' ai souvent regretter l' ouverture
de mes grands flacons à table, car ils passent souvent au second plan.

Pour revenir au 1985, c' est un très bon vin, qui ne vaut clairement pas les 150 euros de sa côte... comme "tous"
les grands vins.

Sax, il n' y a AUCUN soucis de chambrer une bouteille en seau d' eau tiède lorsque le temps ne permet pas
d' attendre. Une pratique largement admise.

PS: j' ai terminer hier soir la bouteille qui n' avait quasi pas bouger. Le château le compare à son 1959, peut
être ce vin en a t il encore sous le pied.... moi j' aime quand il reste du fruit, je conseille de le boire sans se presser.

Mouton-Rothschild 1994

Bouteille ouverte samedi dernier à l’occasion de la visite d’un ami d’enfance qui vient de fêter ses 57 ans quelque mois avant moi. Il est servi sur un gigot d’agneau accompagné de witloof (euh chicons en Wallonie et endives en France je crois), de mange-tout et de gratin dauphinois.

Bouteille ouverte 4 heures avant le repas et mise en carafe de table 1 heures avant le service.

La capsule au découpage présente quelques signes de moisissures confirmées aussi par la partie basse de l’étiquette quelque peu endommagée par l’humidité.

Le bouchon est quant à lui parfait à peine mouillé sur les premiers millimètres.

Le premier nez révèle directement des senteurs de cèdre et de fruits noirs.

Un premier verre pour dégager à l’épaule, confirme également ce parfum de cèdre, le cuir s’y ajoute les fruits noirs se précisent, on est sur du cassis et mures noires.

La couleur est dense, le disque est net, uniformément de la couleur du vin, pas de signe d’évolution notable.

En bouche, c’est vraiment un vin complexe, une trame qui se déploie uniformément en bouche sur une remarquable sensation de fruits qui laisse apparaitre toute la force majestueuse de ce vin. Les tannins sont bien intégrés. La finale est très longue.

Ce vin est vraiment réussi et peut encore attendre. La suivante sans doute lors d’un prochain anniversaire. Un remarquable Mouton Rothschild.

A table, suivi d'un tout aussi excellent château Duluc 1995, il a été servi en aveugle, mes convives en ont été époustouflés, et moi ravi de leur enchantement.

Merci Yvon, c'est bon à savoir !

J'ai beaucoup apprécié Mouton 94 dans sa phase de fruit, heureux de lire qu'il se porte bien

Mon premier CR en vin, je vais tenter d'être explicite.

Mouton-Rothschild 1988 ouvert à l'occasion de l'anniversaire de la femme d'un ami.

Le vin à été ouvert 2h avant le repas, pas de carafage.

Robe très sombre, nez fermé à l'ouverture.

2 heures après, au nez le vin s'est un peu ouvert, mais pas d'explosion de senteurs.

En bouche, aromes de fruits rouges et de café, vraiment spécial pour moi qui commence mon initiation vin.

Après lecture de vos CR, je pense que j'aurais du ouvrir la bouteille plus tôt afin de révéler les arômes ; sa sera pour la prochaine.

Bref une très belle bouteille, je pense que ce ne sera pas le dernier mouton dans ma cave.

Salutations
Julien

Julien,

J'ai tout de même un peu de mal, en lisant ton CR, à comprendre ce qui t'amène à une telle conclusion...

Luc

Luc Javaux écrit: J'ai tout de même un peu de mal, en lisant ton CR, à comprendre ce qui t'amène à une telle conclusion...

Ben les autres CR pardi . Où serait-ce le syndrome bien connu de quelques LPviens

Serge

Luc,

Je me suis mal exprimé.

Ce que je voulais dire c'est que cette bouteille était mon premier Mouton.

Je l'ai apprécié, mais après avoir pris soin de lire plusieurs de vos CR sur Mouton, je pense que mon appréciation aurait pû être autrement plus positive.

C'est pour cela que j'ai mis "une très belle bouteille", car le vin m'as plu, mais je l'aurais peu être apprécié d'avantage dans d'autres conditions, notament une ouverture plus précoce.

Donc ce que je voulais dire c'est que j'essayerais de regoûter Mouton dès que possible, mais qu'il m'en faut en cave car je n'en avait qu'un

Suis je plus clair ?
(les termes viendrons avec le temps je pense, ce fût mon 1er CR;))

Salutations
Julien

Honnêtement, il ne faut pas faire un fixe sur Mouton. Tu en boiras un à l'occasion sans même l'avoir demandé (j'en ai bu 3 ainsi, dont le mythique 82). Ca ne sert vraiment à rien de dépenser les sommes actuelles sur ce genre de vin : les rapports qualité/prix sont déplorables, et tu seras forcément déçu par rapport au prix que tu auras payé. Quitte à mettre une somme conséquente dans un Bordeaux, achète plutôt Rauzan Ségla ou un Pontet Canet des derniers millésimes (autour de 50-60€ soit au bas mot 5 fois mois cher que les 1ers) ou si tu es prêt à mettre un peu plus, Palmer ou Las Cases.

Mais les 1ers sont maintenant destinés à une clientèle qui n'a pas les même notions de prix que toi : pour eux, claquer 500-1000 € dans un vin est anodin. Tant mieux pour eux. Mais toi, avec cette somme, tu peux te payer un tas de petites merveilles dont le plaisir cumulé sera nettement plus grand que celui que tu aurais eu en ouvrant une bouteille de Mouton ou de Lafite.

Merci du conseil Eric

Je ne suis pas fixé sur Mouton, bien au contraire il faut que j' elargisse mes dégustations et mes achats aux autres régions

Après l'occasion fait le laron c'est sur

Salutations
Julien

Mouton-Rothschild 1993

Beaucoup de plaisir avec ce vin sur ce millésime, certainement le meilleur 1993 bu à ce jour. Actuellement c'est un vin équilibré qui joue sur un registre très fin (si si !) et frais. Pas de verdeur et un côté onctueux en bouche très agréable. Bref, une belle bouteille. Supérieure au château Margaux du même millésime bu l'an dernier.

Bonjour,

Le mois dernier on s’est fait plaisir avec une bouteille de Mouton-Rothschild 1970 RC voir le commentaire ici .



Comme le montre la jolie photo, l’étiquette possède la mention RC (Reserve du Château). Quelqu’un pourrait m’expliquer exactement la signification (une mise particulière, un stock gardé plus longtemps au château, la bénédiction de Philippe ou que sais je) ? Merci.

Par ailleurs malgré le peu de RC 1970 (5000 d’après l’étiquette), ça en débouche tout de même sur LPV .

Att.

Fabien.

RC = Réserve du château. Conservées au château.

On en a ouvert une aussi en Janvier dernier. Très joli vin !

LIEN DE LA DEGUSTATION

Merci Alexandre. J’avais déjà mis en lien ton CR en fin de mon post.

Donc ni plus ni moins qu’un simple stock qui reste un peu plus longtemps au château. Donc l’ensemble des bouteilles hormis ce lot de 5000 était vendu à sa sortie et ensuite les RC étaient vendus à la bonne volonté du château. Cette mention s’est d’ailleurs arrêtée sur les embouteillages plus récents. Je ne sais pas à partir de quel millésime, pour savoir il faudra que je regarde ma verticale exhaustive de Mouton dans ma cave en rêve.

Att.

Fabien.

De mémoire, la mention RC s'arrête après le millésime 75...
Salutations vineuses,

Christophe

Mouton-Rothschild Aile d'Argent 2003

Ouverture de la bouteille une heure avant dégusation.

Robe d'un jaune or brillant, le nez est très intense sur les fruits blancs, l'amande, la vanille et le chèvrefeuille. La bouche est opulente, grasse, suave, avec des notes de beurre et d'herbes, sans que cela soit pataud. Grande et belle longueur, sans aucune aspérité. La bouteille n'a pas fait long feu. Très beau vin, sans doute à son apogée.

Christophe

Mouton Rothschild 2001

ma première bouteille de 1er cru dégustée en bonne compagnie(je précise que c'est un ami qui a rapporté cette bouteille)

un gros défaut chez ce vin...un goût de trop peu!

j'ai été surpris par la maturité parfaite de cette bouteille;le nez était magnifique;envoutant même.
La matière était dense;l'équilibre parfait;les tannins fondus à merveille;la longueur très belle.Etrangement,à l'aveugle j'aurai peut-être classé ce vin en rive droite;peut-être que le merlot a eu une place plus confortable dans l'assemblage dans ce millésime.
Il y a de quoi faire une superbe bouteille d'ici 5 à 10ans(semblable au lynch bages 1990) même s'il est déjà fort civilisé(peut-être que la conservation a accéléré un peu le vieillissement;en tous cas on a pas eu à s'en plaindre!).

Bref,mouton rothschild 2001 est pour moi une bouteille parfaite dans l'équilibre entre puissance et élégance(folle élégance même);elle a tenu son rang de 1er cru même si je pense que d'autres châteaux sont de bien meilleurs rapport Q/P.

Mouton Rothschild 1999.

Bu hier au restaurant "Tentations" à Liège le millésime 1999, je n'ai pas vraiment pris de notes, un nez discret à l'ouverture, je demande à ce qu'on le carafe et en attendant qu'il s'ouvre, nous prenons avec mon épouse une flûte de Moët et Chandon brut. Après une petite heure d'aération, le Mouton s'ouvre sur des notes classiques de mine de crayon, de cédre, de cassis et de réglisse, la bouche quant à elle est riche et comlexe, les tannins sont encore un tout petit peu 'trop" présents sans être dérangeant. La finale est d'une longueur merveilleuse... Bref, comme d'habitude, j'ai toujous autant de plaisir à boire ce millésime(tu)
Salutations vineuses

Christophe