Domaine Vincent Stoeffler - Alsace Grand Cru Schoenenbourg Riesling 2016

Belle robe jaune léger dorée.
Le nez est complexe, moyennement expressif, alternant agrumes (citron, pamplemousse blanc), fruits blancs, fruits jaunes, fruits exotiques. Rien ne domine sauf beaucoup de finesse. Les notes de fruits jaunes et exotiques (mangue) me laisseraient croire à quelques sucres résiduels. Il n'en est rien.
La bouche est d'un équilibre délicat, un peu plus ronde qu'attendue mais avec en filigrane une acidité juste, une fraîcheur qi s'appuie également sur de discrètes notes astringentes bienvenues. 
Finale acidulée rappelant la complexité des arômes.

Un bien beau vin qui évoque par moment l'idéal d'un pinot gris sec... Parfois je me dis que de beaux assemblages pourraient être fait. 

Julien

Désolé je suis obligé d'intervenir, on parle d'assemblage dans la rubrique vins d'Alsace !  ​​​​​​
Je plaisante (quoi que), j'ai déjà pu expérimenter, et honnêtement c'est à peu près autant insultant pour mon palais que de faire un assemblage entre un Pinot noir de Bourgogne et une Côte rôtie, ça se côtoye sans problème à table mais les mélanger c'est les gâcher ! Et je parle même pour les complantation de Deiss et certains assemblages de Stoeffler (Petit Beurrot) ou Kreydenweiss. Ça le fait pas du tout ! 
La tradition est pour moi ici amplement justifiée... 
 

C’est votre avis, mais on est pas obligé d’être d'accord. 
Assembler du merlot avec du Cabernet sauvignon, c’est insultant ?

Le gentil et l'edelzwicker sont des assemblages typiquement alsaciens que je sache. 
Il y en a de bons comme le Gentil de Hugel par exemple. 
Et le Schoenenbourg de Deiss montre que la complentation peut être utile et au service de ce magnifique terroir. 
J'apprécie beaucoup la gamme de Vincent Stoeffler car outre sa qualité, elle est large et très lisible et offre à prix raisonnable une belle lecture des cépages d'Alsace, mais aussi des terroirs proposés. Franchement, une cuvée d'assemblage/complentation sur un beau terroir pourrait apporter une approche intéressante à la gamme de Vincent Stoeffler. 
Bref, pas d'hérésie à un assemblage et dans ces temps de réchauffement climatique, de sécheresse estivale, de plus en plus précoce, le complentage de cépages (et clones) peut s'avérer salutaire, non? 

Autant j'entends l'argument éclectique (pour un non Alsacien ​​​​​​) , le sujet climatique moins! Il y a une grosse partie du cahier des charges souvent à revoir (désenherbement, travail des vignes..) et souvent, à part changer complètement les cépages donc à "défigurer" une appellation, ça ne serait jamais qu'un cache misère. La complantation est également gage à récolter une partie trop/pas assez mûre, sauf tri drastique pied par pied. En terme d'excellence je trouve qu'on a vu mieux. 

Cela dit pour la curiosité j'ai goûté, mais c'est au-delà de ma capacité à apprécier, exit la madeleine de Proust. 

 Domaine Vincent Stoeffler - Riesling Kirchberg de Barr Grand Cru 2020

Robe jaune paille.
Un beau nez avec des fruits blancs, poire, pêche, d'agrumes, c'est minéral avec une légère note terpénique.
Je lui trouve également une pointe d'élevage (je ne sais pas si c'est élevé en fût) légèrement vanillée et épicée.
Belle matière en bouche avec un très bon équilibre composé par une acidité marquée et fraîche.
On retrouve le coté minéral, salin, des fruits blancs, un peu d'agrumes et une légère amertume, belle longueur.
Un beau vin.

Note : 16/20. Garde : à revoir dans 2 à 3 ans.

Domaine Vincent Stoeffler - Riesling - Kronenburg - 2020

C'est le vin n°1 de la  BlindBox 2024

La robe se présente sous un or moyen.
Le nez peu affirmé est marqué par une piqûre acétique (arôme de vernis). Il va s’ouvrir avec l’aération dans le verre mais en développant encore cet arôme défectueux. J’aurai néanmoins eu le temps de déceler quelques senteurs de fruits blancs (pomme verte) et de fleurs.
L’attaque en bouche est plutôt ronde avant qu’une forte acidité n’emporte tout sur son passage. L’aromatique est minimaliste, plutôt sur l’eau de roche. La finale de grande persistance est toute aussi empreinte d’acidité avec du vernis qui ressort.
Sans doute ED au vu des autres commentaires

Difficile de choisir un cépage derrière ce défaut.
J’opte pour un vin nature dans un millésime faible.
Ma proposition : Savagnin – Jura – Côtes du Jura – Les Bottes Rouges – Face B – 2021

Jean-Loup
 

dégusté et bu à l'aveugle dans le cadre de la Blindbox : 

échantillon 1 : belle robe dorée claire avec de la densité, reflets paille.Nez assez étrange, ouvert et joli, un poil de volatile peut être mais rien de dérangeant, bien au contraire. Cela évoque le fruit jaune, on dirait de la Roussette de Savoie. En bouche, c’est gourmand, tonique, avec un peu de piquant en finale (volatile ?) pas très long avec des accents salins. J’ai du mal à sortir de la Roussette et ça me rappelle Dupasquier Marestel 2018. J’ai pensé aussi à la Suisse, je reste sur l’idée d’un vin de piémont. à mon avis c’est élevé en foudres : la roussette ça ne me semble pas déconnant et c’est difficile de penser à autre chose quand on est focalisé a priori et qu’on a cru reconnaître. En cela, cet exercice est très intéressant. En tout cas, c’est un vin charmant et très agréable, avec un caractère singulier. Sur l’évolution le vin a pris plus de profondeur de couleur, l’exubérance au nez s’est un peu assagie et le vin semble posséder plus de vivacité ; alors je reste sur mon idée de vin de piémont mais je lorgne du côté pyrénéen. La volatile décelée se confirme et je pense à un domaine qui serait dans la mouvance bio tendance nature, peut être la Part d’avant de Larreydia ou Clos Benguères mais ce piquant (relatif) me rappelle aussi certains Pacherenc du Vic Bilh et notamment ce qui se fait chez Laougué, d’autant que la présence du petit courbu me semble aussi être une option. Sur le millésime, compte tenu du fait que ça évolue vite à l’air et que c’est sans doute peu protégé, je penche pour un vin récent mais sans certitude : 20 ou 21.
Quoi qu’il en soit, j’aime.