(Je ne lis pas les commentaires précédents, c'est le hasard qui m'amène à déguster et chroniquer de même).

Domaine de l'Aurage, Côtes de Castillon, 2009.

Bouchon liege impeccable tous marquages avec la mention 'mis en bouteille a la propriete'. Imbibé sur un centimetre ou moins.

Belle robe pourpre carmin sombre, dépôt fin.

Le nez révélateur de ce que le vin va offrir, fruits rouges et noirs en majesté. Les épices et la vanille pour un élevage parfait. De la chaleur et de la force, certes, mais surtout beaucoup de douceur.

Suave est la bouche. Le fruité en perfection, en précision. Moi j'y goûte la cerise mais chacun peut y trouver son goût, "le plus bourguignon des bordelais" pour les mauvaises langues. Quelle définition! Avec Rol Valentin 2012, les meilleurs vins appréciés jusqu'à présent en cette fin d'année. Si vous cherchez surprise et exceptionnel, c'est là que j'y goûte.
A H+24, vin toujours en majesté, l'aspect café cacao qui laissait percer une saturation possible n'est pas, épices en suavité oui. Souplesse et rondeur si vous voulez, équilibre et perfection avant tout.

Jarret de veau, hampe bœuf, épinards romains (et non "à la romaine"), pâté de Noël aux abricots, Saint-Nectaire, chocolats sarments du médoc.

 Domaine de l'Aurage - Côtes de Castillon - 2018

Belle robe sombre. Je sens qu'il y a du monde lorsque j'agite le verre : c'est visqueux à souhait.
Le nez est simple mais très clair : le sol et les champignons.
Enfin, malgré des tanins très prononcés, le vin est frais, l'alcool ne pèse pas. C'est à la fois marqué et très bien équilibré.
Un beau vin qui laisse un joli souvenir. Jamais déçu des Mitjavile.
16/20
 

Domaine de l'Aurage - Côtes de Castillon - 2019

Une bouteille ouverte pour faire découvrir à un ami à qui j’avais déjà fait connaître le Versent .

Epaulée 24h à l’avance, en accompagnement d'une entrecôte maturée et de quelques frites cuites dans la graisse de canard. 

Très beau nez, sans trop d’évolution par rapport à la veille, sur le cassis et un élevage classieux légèrement fumé que j’affectionne particulièrement chez les Mitjaville. C’est un boisé fin et pas envahissant qui est proposé. Au surplus, l’ensemble présente beaucoup de fraîcheur et ce, nonobstant les 15° affichés sur la contre-étiquette. Très sympa.

La bouche est structurée mais fluide, on sent qu’on monte d’un cran par rapport au Versent, avec lequel, toutefois, il partage une parenté évidente, au nez comme en bouche (surtout quand on n’est pas à l’aveugle). Petite sécheresse en fin de bouche, rappellant qu’il faut attendre encore un peu.

Garde : une bien belle bouteille, à revoir en fin de décennie.