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Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

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Réponse de Caravelas sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Oui, mais là, on leur a bien demandé de les distinguer, pas de les reconnaître.
Entre 3 solutions dont deux identiques, on leur a demandé de dire laquelle était différente des deux autres.
On ne leur a pas demandé laquelle sentait la pomme et laquelle sentait l'edelweiss d'Indonésie.

Anthony
26 Nov 2015 23:19 #61

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Réponse de Stephane M sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Caravelas écrivait:
> Oui, mais là, on leur a bien demandé de les
> distinguer, pas de les reconnaître.
> Entre 3 solutions dont deux identiques, on leur a
> demandé de dire laquelle était différente des deux
> autres.
> On ne leur a pas demandé laquelle sentait la pomme
> et laquelle sentait l'edelweiss d'Indonésie.
>
> Anthony

Il y a également une différence lié au physiologique entre la distinction et la reconnaissance.
Le seuil de distinction est toujours inférieur au seuil de reconnaissance : en d'autres termes, pour que l'on puisse dire que les deux solutions sont différentes (ou que parmi les trois, il y en a une différente), la concentration de la (des) molécule(s) est significativement inférieure à celle nécessaire à identifier formellement ladite différence

Pour s'en convaincre, on peut faire l'expérience suivante : 10 verres d'eau, identiques, dans lesquels on ajoute un composant (sucre, sel, acide) en augmentant la concentration.
On remarque au départ aucun changement, puis une différence que l'on n'identifie pas, puis une que l'on nomme.
Et l'on remarque, si on fait l'expérience en groupe, que tout le monde n'a pas les mêmes seuils de perception.

Il y a donc une population plus large capable de trouver la différence que celle capable de la décrire.

(à la relecture, je ne sais pas si ce que j'ai écrit est clair)
27 Nov 2015 08:59 #62

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Réponse de oncle charly sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Le nez humain est capable de distinguer 1000 milliards d’odeurs différentes au moins, révèle une étude américaine.

Le vin est à ce point magique et complexe qu’on peut dire qu’il renferme une infinité d’arômes cassis ou framboise différents


ici :)

Tout bien considéré, 1000 milliards d’arômes sur une infinité, c’est limité comme capacité ...:)

Thierry
27 Nov 2015 18:06 #63

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

De nombreux LPViens ont sûrement un jour croisé les petites fioles du Nez du Vin, moment sympathique et rigolo pour peu qu'on gère l'opération avec un peu de sérieux.

Mais pour avoir un jour eu l'excellente idée d'offrir à un de mes punks à chien en espérant lever le mystère du "Bretts ou pas Bretts ?" qui enrobait bruyamment chacune de nos rencontre, je recommande ce coffret .
Alors je préviens, prévoyez de jouer à ça un jour de grand vent, fenêtres grandes ouvertes et sans l'intention de goûter un godet derrière car l'expérience est absolument redoutable !

Un truc à vous transmuter en égoutier, vous pourrir l'encéphale et vous saturer le bulbe olfactif pour la soirée entière !
Avis aux téméraires curieux ! B)

Oliv
27 Nov 2015 18:22 #64

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Villa d'Este Wine Symposium

Édition 2015



A peine sorti léger comme un pinson d'un superbe déjeuner et l'esprit embrumé vraisemblablement encore sous le charme de la délicieuse Marie Thérèse Chappaz, voilà qu'il me prend l'idée pour le moins incongrue de profiter du temps fabuleux qui illumine la Villa d'Este pour aller faire une petite promenade digestive dans le parc qui entoure l'établissement.

A tous ceux qui se sont un jour interrogés sur la signification de la mystérieuse locution 'Lac Alpin', je conseille le circuit pédestre de la Villa d'Este !

Non mais qui c'est le zigomar qui a osé planter des jolis panneaux fléchés "Parcours de Jogging" tout autour de l'établissement alors qu'au bout de 20 mètres, on se retrouve à crapahuter tel un Edmund Hillary en tenue de cocktail dans des déclivités à coller les miquettes au plus expérimenté des mouflons !
Mince, c'est vrai quoi, ils pourraient prévenir à l'accueil que dans leur piste pour marcheurs d'altitude, y'a un droit de perte de 20% !
De djieu, si, pour ce qui est du lever de coude, j'ai la musculature entretenue et les articulations lubrifiées à faire passer Nadal pour un amateur de tricot, niveau cavalcade dans les hauteurs, faut reconnaître que mes grandes heures sont derrière moi et qu'il y a pas marqué François d'Haene sur le pedigree !!

Ah c'est que j'avais l'air fin, ahanant dans la montée comme une vieille mule à l'agonie et ce d'autant plus terriblement que la température de mi-novembre se prenait ce week-end là pour celle de mi-août ! Les dizaines de lézards rencontrés pendant la balade affichait l'air népalais, goguenard et rassuré de ceux qui croisent jamais grand monde sur leur territoire. Je sais maintenant pourquoi...
Va vraiment falloir que j'arrête de fumer, moi...
Comment ça, j'fume pas ? Ah, mince...






C'est donc veste à la main, suant comme un jabugo posé au bord de la cheminée et dans une transparence digne du premier prix Miss Teeshirt Mouillé du Camping des Flots Bleus que je presse le pas dans la descente pour ne pas louper le premier séminaire de l'après midi.
Faudrait pas qu'en plus je rate une marche, me gaufre dans la pente et fasse un trou à mon seul pantalon de combat. Déjà que j'ai oublié la cravate...

Enfin, bref, vous m'avez compris.
L'an prochain, ce sera récupération sur chaise longue et pis c'est tout ! :?

Bon, c'est pas tout ça mais le métier de reporter de guerre a des contraintes que tous les opérateurs en terrains hostiles acceptent sans sourciller avant d'occuper le poste.
Ce fut dantesque, j'ai failli craquer mes coutures et faire péter mes artères. Mais j'ai survécu !

Et c'est essoufflé mais pile à l'heure que je me présente au Séminaire de Lydia et Claude Bourguignon.






Depuis des décennies, le couple Bourguignon s'acharne à défendre l'idée que la préservation des sols et de leur équilibre microbiologique est indispensable à la production de grands vins de terroir.
Le terroir est avant tout une complexité naturelle, un lieu synthétique favorisé issu d'un climat (tempéré, notamment dans le mois avant la récolte où l'alternance de nuits froides et de chaudes journées favorise l'équilibre du raisin), d'une topographie (pentes favorables à l'évacuation de l'eau et au réchauffement du sol), d'une géologie (90% des sols sont issus de roches métamorphiques, 7% de roches calcaires et 3% volcaniques).
L'influence fondamentale de l'homme réside alors dans sa capacité à choisir un cépage, une densité, une taille adaptés à cet environnement mais aussi à son impact pour améliorer (ou dégrader) le sol et à favoriser la vie biologique qu'il contient.

La vigne se nourrit via un double enracinement : horizontal au moyen des matières en décomposition et vertical pour aller chercher le "goût de terroir".
La présence d'une faune active à différents niveaux de surface permet un travail naturel du sol, son aération et son enrichissement.
Le terroir n'est jamais à la surface du sol mais dans ses profondeurs, les racines plongeant parfois à des distances insoupçonnées (record d'Europe: 70 mètres !).

Le travail préparatoire à la plantation est important, un sol défoncé étouffant rapidement la vigne en lui imposant un stress hydrique et réduisant, selon les Bourguignon, son espérance de vie à 25 ans. Un couvert végétal doit être favorisé afin de maintenir la vie microbienne du lieu.
La vitesse de descente d'une vigne peut atteindre 1 cm par jour et les moyennes de longueurs racinaires constatées en Europe vont de 3,5m à, parfois, moins de 50cms.
Les grands terroirs font les racines tortueuses. Pour se nourrir, la vigne qui ne dispose pas de poils absorbants vit en relation symbiotique avec des mycorhizes que l'usage de fongicides systémiques met à mal. Les microbes, dont la masse par hectare dans un sol non stérilisé peut se chiffrer entre 2 à 3 tonnes, en solubilisant dans l'eau les éléments du sol et en fabricant des charges négatives en ions par oxydation (euh, ça devient technique, là !) permettent à la vigne de trouver les nutriments qui lui sont nécessaires.
L'aération du sol par le travail de sa faune endémique est un impératif pour éviter les goûts standardisés que les compensations en engrais provoquent.
La qualité finale du vin provient du sol, la canopée de la vigne étant une usine à alcool car elle produit du sucre mais pas d’arômes.
Et c'est dans les sols aux argiles à grande surface interne que se produisent les plus grands vins, premiers et grands crus de Bourgogne en particulier.

Bon, difficile pour un amateur de résumer des propos aussi riches et d'un niveau théorique si pointu.
Mais j'aurai essayé !






C'est avec grand plaisir que nous retrouvons Sylvain Pitiot qui vient présenter son travail sur l'application ClimaVinea qui réunit les qualités bien connues des amateurs de Bourgogne de son remarquable travail de cartographie et référencement des climats et lieux-dits avec les capacités technologiques, notamment de géolocalisation, qu'apporte les smartphones.
Qui n'a jamais rêvé en se baladant dans un chemin de vignes de savoir avec exactitude quel premier cru se trouvait à sa droite et quel climat résidait à sa gauche ?

L'application comporte aussi une base de données toponymiques afin d'expliquer l'histoire des noms des 1400 climats de Côte d'Or, de Dijon à Santenay ainsi qu'une passerelle vers une sélection de domaines choisis pour leur excellence.
Des développements sont en cours pour intégrer les vignobles de Chablis puis du Mâconnais ainsi qu'une fonction de localisation des propriétaires par parcelles.

Je tiens à signaler à tous ici que c'est avec plaisir et une fierté non dissimulée que j'ai vu apparaitre LPV dans le slide des sites de références recommandés par l'application.




Sylvain Pitiot, en forme olympique !



Après cet après-midi aussi chargé qu'instructif, il est temps de rejoindre le bâtiment central et de passer aux travaux pratiques.

En avant pour les dégustations du jour !





Maison Trimbach

Le Riesling Réserve 2012 offre un nez léger, sur le citron et le minéral mais la bouche est un peu simplette, manquant de matière pour compenser une acidité assez forte.
Frédéric Émile 2009 est d'un autre niveau même si marqué par un curieux nez aux notes un peu indéfinies, comme artificielles (plastique).
Bouche puissante, très tendue, à la matière puissante quoique très droite.
Finale assez austère, notamment par une certaine fermeture aromatique.
Clos Ste Hune 2008 est hyper élégant, sur un nez fin, sur les agrumes (citron, mandarine) et une bouche racée, construite autour d'une forte acidité et une structure pleine à la droiture certaine. L'ensemble est froid, tonique, presque cinglant si n'était une belle matière d'une grande densité. A accorder impérativement à table pour éponger cette puissance. Très beau. (tu)(tu)
Pinot gris Réserve Personnelle 2010 est intéressant, puissant, sur un nez ample, compromis de notes exotiques (ananas) et fumé très intéressant.
Bouche riche, à la légère sucrosité parfaitement tranchée par une belle acidité. Finale longue et puissante.
A suivre.

Domaine des Muses (Valais)

Haida 2013 : Nez opulent, un peu froufroutant, sur les fruits jaunes très mûrs, des notes de violette.
Bouche riche, d'une bonne trame acide en attaque mais à la sucrosité un peu lourde à mon goût et qui empâte le palais .
Finale étirée toutefois par l'amertume et qui évite ainsi la mollesse. Bien.
Petite Arvine 2013 : Nez plus fin, délicat, sur un léger fumé, des senteurs minérales de silex frappé.
Jolie bouche tonique, sur un volume agréable et une acidité sympathique. Aromatique florale et minérale très élégante.
Vin franc et élégant, très apéritif.
Euterpe Muse Blanche 2012 (Humagne blanche et Petite Arvine): Nez délicat, sur la poire, les fleurs blanches.
Très belle bouche au volume plein et nerveux, sur une belle acidité et un équilibre très agréable, étiré par de beaux amers.
Goûts de pêche blanche et floraux. Vin d'une maturité bien tenue, à la finale salivante.
Terpsichore Muse Rouge (Humagne rouge et Cornalin): Nez lacté qui masque des fruits rouges très épicés.
Bouche dure, à la forte amertume, d'une sécheresse certaine. Je n'ai pas aimé.

Marie Thérèse Chappaz

Grain Cinq 2014 propose un joli nez fin, sur les fleurs blanches et des notes minérales. La bouche est plus souple, sans beaucoup de fond, avec un perlant important et une amertume assez forte.
La Petite Arvine 2014 offre un beau droit, très marqué par des notes minérales (pierres chaudes). Bouche bien née, à la légère rondeur en attaque mais bien tranchée par une acidité de bon aloi. La structure et le toucher de bouche salivant sont apportés par de légers amers qui étirent le vin.
La finale est franche sans être très longue.
Le Grain Pinot 2014, prélevé sur fût, ne m'a pas semblé du tout en place, marqué par un boisé insistant et une bouche un peu asséchante.
Très beau liquoreux que la Grain Noble Petite Arvine 2014, échantillon prélevé sur la seule barrique du domaine, au superbe nez d'ananas rôti et à la bouche à la liqueur riche mais sans lourdeur grâce à une belle acidité. Les goûts sont parfaitement frais et bien définis, sur les fruits exotiques frais et bien mûrs, le poivre blanc et lance une finale délicieusement persistante. (tu)(tu)
Les vrais becs à sucre préfèreront peut-être la puissance du Grain Noble Marsanne 2012, beaucoup plus riche, au nez miellé et à la liqueur en bouche d'une grande ampleur. Le vin est moins à mon goût mais le fond de verre sent furieusement bon !





Clos de Tart

Le Clos de Tart 2013 offre un très beau nez riche, sur un bel élevage épicé associé à des senteurs de fruits noirs réglissés.
La bouche est puissante mais d'une largeur de jeunesse qui tient de la densité et non de l'excès. L'ensemble est d'une grande cohérence, d'une plénitude de matière certaine et sur une finale aux tanins puissants. A attendre impérativement mais en confiance.
Le Clos de Tart 2012 est plus en tension et en déliés, sur une aromatique fraiche, sur les fruits rouges bien mûrs et toujours ce bel élevage classe.
La bouche est plus pointue que le 2013, sur un équilibre frais, à l'acidité salivante qui étire une belle matière juteuse. La finale reste assez serrée et doit, elle aussi être attendue pour gagner en fondu. (tu)

Luciano Sandrone

Très joli Nebbiolo d'Alba Valmaggiore 2007 au nez discret mais à la bouche juteuse, rythmée, sur une matière pleine de chair et une acidité nerveuse qui crée un point d'équilibre plein auquel de beaux goûts de prunelle épicée apportent une vraie touche de plaisir. (tu)
Nettement moins emballé, comme souvent avec ce cépage, par la Barbera d'Alba 2013 à la robe sombre, au nez lacté fortement épicé et à la bouche ronde, sur une largeur et puissance tannique un peu brutalisante pour mon pdf.

La Cà Nova

Le nez du Barbaresco Montestefano 2012 est marqué d'une très forte volatile, à la limite du supportable.
La bouche est plus avenante, sur un joli jus au beau fruit franc, sur les fruits noirs, la prune, de belles notes épicées.
La finale reste néanmoins brutale, grignotée par une forte acidité et des tanins plutôt fermes.
Un vin un peu rustique.
Le Barbaresco Montestefano 2007 est en revanche très beau, offrant une bouche pleine de charme, pleine, au volume charnu sans lourdeur, bien tranché par des tanins bien présents et vivifié de goûts fruités délicats très agréables.
Belle finale franche, d'une belle allonge.
Très bon ! (tu)




Alors que je me promène, verre en main et d'un stand à l'autre, je me fais rattraper par la patrouille...

"Oliv, t'es encore là ?
La dégustation Colgin est sur le point de commencer, il serait temps d'aller rejoindre ton poste de travail, mon ami !"


Ok ok, je fonce ! (:D

A suivre.

Oliv
29 Nov 2015 20:51 #65

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(tu) J ai mal au poignet et j ai le pouce raide :D
29 Nov 2015 21:05 #66

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Merci Olivier pour ce rapport à ta façon.
Le travail de Claude et Lydia Bourguignon impose le respect, voire l'admiration.

Mais il y a une chose qui me taraude quand même : tous les sols contiennent plus ou moins de l'argile ?
	Et c'est dans les sols aux argiles à grande surface interne que se produisent les plus grands vins
un technicien dans l'assemblée ?

Jérôme Pérez
29 Nov 2015 21:31 #67

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

	les moyennes de longueurs racinaires constatées en Europe vont de 3,5m à, parfois, moins de 50cms.

dans le Priorat j'ai lu que certaines racines descendaient de 60 m. ::o
29 Nov 2015 21:53 #68

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

wikipedia est mon amie :
	Historiquement, en géologie et science du sol, le terme argile correspond à l’ensemble des minéraux présentant une taille inférieure à 2 µm dans une roche.

Jérôme Pérez
29 Nov 2015 21:57 #69

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Je t'avoue, Jérôme, que c'est la partie du séminaire qu'a piloté Lydia Bourguignon et que si j'en ai retenu l'importance de ces "argiles à grande surface interne" dans la détection de grands terroirs, j'ai eu un peu de mal à suivre sur leur présence, par exemple, dans les sols calcaires car c'est devenu assez pointu.

Mais comme LPV a de la ressource, pas mal d'infos sont contenues dans ce post !
29 Nov 2015 23:20 #70

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Petits liens explicatifs sur agile/sols:

- Zind-Humbrecht: Claude Bourguignon au congrès des vignerons indépendants
- academievin.com
[size=small]Approche pédologique de la classification des crus de Bourgogne - Par LYDIA et CLAUDE BOURGUIGNON[/size]
- montirius.com
- cavesa.ch

jlj
ps: Oliv, si cela encombre ton dossier, transfère dans ton lien précédent.
30 Nov 2015 11:19 #71

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Villa d'Este Wine Symposium 2015

Une verticale des vins du domaine Colgin Cellars





Colgin, Herb Lamb Vineyard, 2005
100% cabernet sauvignon.
Fermentation en levures indigènes, macération de 52 jours, mise en bouteille en juin 2007.
1320 bouteilles.



Robe profonde, violacée bleutée sans être totalement impénétrable.
Beau nez riche et parfumé, sur le chocolat noir, la pâte de fruits noirs (mûre), des notes chaudes qui tirent sur le balsamique, le repos dans le verre ramenant un léger végétal. Ensemble construit et dense.
L'attaque en bouche est puissante, d'une légère sucrosité et d'une chair à l'épaisseur certaine sans tomber dans la lourdeur grâce à une importante acidité.
L'équilibre produit est assez étonnant, entre une forme de largeur veloutée quasi crémeuse avec pourtant une charge tannique très forte qui crée un important point de fermeté salivant.
La finale manque de définition, chahutée par une forte astringence qui a l'intérêt de faire saliver et relance ainsi cet ensemble assez massif.
Il semble urgent d'attendre.

Colgin, Tychson Hill, 2005
100% cabernet sauvignon. 2652 bouteilles.
Vendangé mi octobre après 2 vendanges en vert, 41 jours de macérations, malo et élevage de 20 mois en fûts neufs (bois français).
Mis en bouteille en juin 2007



Robe profonde, violacée bleutée sans être totalement impénétrable.
Nez mat, plus ferme et serré que l'Herb Lamb, moins riche d'expression mais peut-être plus en cohérence classique, sur les fruits noirs frais et un ensemble de notes épicées bien intégrées qui apportent une jolie complexité.
La bouche suit un chemin de fraîcheur assez semblable, sur une attaque tendue et droite construite autour d'une belle acidité motrice qui propulse une matière à la générosité bien maitrisée. L'ensemble reste corpulent, dense mais d'une belle présence sans excès de rondeurs.
L'aromatique délicate, sur les fruits noirs épicés et un léger végétal participe de cette lecture classique d'un cabernet bien né et bien élevé.
La finale reste encore très jeune d'expression, avec une charge tannique assez présente mais qui semble plus enrobée que sur le vin précédent.
Joli vin. Mais à attendre encore pour qu'il gagne en fondu.

Colgin, IX Estate, 2005
65% Cabernet Sauvignon, 19% Merlot, 10% Cabernet Franc, 6% Petit Verdot.
18000 bouteilles.



Robe profonde, violacée bleutée sans être totalement impénétrable.
Nez riche mais un peu lourd, sur le cacao, l'ovomaltine mais au fruit totalement absent, renfrogné, même après agitation dans le verre.
Attaque en bouche charnue et veloutée, à la matière crémeuse.
Une certaine sucrosité et une charge alcoolique signent une grande maturité, un peu trop d'ailleurs à mon goût de fillette. L'aromatique reste en phase avec les senteurs du nez, assez fermée sinon son élevage.
Encore une fois, cette générosité sans réelle lourdeur se voit rafraîchie par une belle acidité et des tannins qui font saliver, lançant une finale moins ferme que les vins précédents mais avec moins de présence et de persistance.
Un vin un peu trop riche pour moi.

Colgin, Cariad, 2005
55% Cabernet, 25% Merlot, 11% Cabernet Franc de Madrona Ranch et 9% Petite Verdot de Thorevilos vineyard
8400 bouteilles.



Robe profonde, violacée bleutée sans être totalement impénétrable.
< (Oui, je sais, je radote mais c'est pas croyable comme toutes les robes se ressemblaient, même sur les plus anciens millésimes ! Je sais pas lire ça, moi ! Pour un buveur de pinot, ça a l'air de sortir du fût, des machins pareils ! ) >
Nez sur de légères notes de fumée, des senteurs noires depuis les fruits jusqu'à l'olive enrobées d'un boisé élégant, sur le cèdre, l'humidor.
Bouche puissante, sur une matière ample et concentrée, bien équilibrée entre un corps dense à la jolie maturité et une acidité saillante mais à l'aromatique assez fermée.
L'ensemble produit est confortable, sur une petite sucrosité douce et fraîche et une tenue de bouche étirée encore une fois par de beaux tanins gras sur la finale.
Un vin sérieux à qui il ne manquait qu'un peu plus de fruit pour être très agréable.
A suivre car peut-être un peu fermé.

Colgin, Tychson Hill, 2007
100% cabernet sauvignon. 2652 bouteilles.


Robe profonde, sur un violet bleuté... identique aux 2005.
Nez peu amène, sur une petite réduction charcutière et quasi sans fruit.
Vin qui s'exprime en deux temps, tout d'abord un peu riche et sucré en attaque, il se relance à compter du milieu de bouche autour d'une belle acidité motrice et des goûts de pâte de fruits noirs (mûre) et de notes chocolatées assez agréables.
Les tanins semblent plus riches et doux que sur les vins précédents mais une charge alcoolique assez forte a tendance à déséquilibrer la finale, tout du moins à mon goût de petite chose fragile.
Curieux vin, assez complexe à lire en l'état.

Colgin, Tychson Hill, 2001
100% cabernet sauvignon. 2282 bouteilles. Mise novembre 2004.
Élevé 19 mois en barriques neuves de chez Taransaud



Robe un peu plus claire sur le disque mais toujours aussi violacée en son cœur que ses prédécesseurs.
Nez assez discret, sur des notes chaudes de chocolat, de cannelle, l'aération libérant un ensemble fruits noirs délicatement fumés très agréable.
Très belle attaque immédiatement parlante, veloutée par un toucher soyeux et suave et nerveuse à la fois, sur une générosité de texture parfaitement mobilisée par une acidité parfaitement intégrée.
Les goûts sont francs, très bien définis, parfait compromis d'un fruit mûr (prune, mûre) et d'un élevage réussi (épices douces, cèdre) et apportent le plaisir détendu qui manquait aux vins précédents.
La finale est d'une grande persistance, sur des tanins enrobés très agréables avec une toute petite réserve sur une chaleur solaire qui m'est perceptible.
Un très beau vin que j'aurais vraiment voulu revoir à table ! (tu)

Colgin, Herb Lamb Vineyard, 1997
4800 bouteilles. Mise mai 1999


Robe identique au 2001.
Nez complexe au bouquet noble de notes de légère évolution, sur les épices douces, le tabac blond, des senteurs plus froides et maritimes, entre l'iode, le goudron, des senteurs presque résineuses.
Très belle bouche fraîche, déliée, au déroulé droit, tonique et équilibré, sur une acidité saillante qui lui donne beaucoup de rythme.
L'aromatique épicée n'épuise jamais le fruit et s'exprime dans un ensemble complexe, sur un début de notes tertiaires au fondu certain.
La finale est structurée et froide, assez ferme, sur des tanins un peu stricts mais qui lui donnent de l'allonge et une certaine droiture classique d'une belle persistance.
Beau vin.

Colgin, Herb Lamb Vineyard, 1995
5400 bouteilles.Mise novembre 1998


Robe très Colgin, donc violet machin tout ça.
Nez lourd, sans fruit mais marqué d'un léger lacté, de notes de toffee et d'une espèce de boisé épicé un peu écœurant.
Bouche instable, sur une matière qui semble moins pleine et naturellement dotée que les vins précédents, sur une dureté immédiate que j'attribue à un élevage trop généreux et qui a séché le vin, sur une aromatique fumée peu complexe et une acidité un peu dissociée.
La finale semble plus fraîche que sur les vins précédents mais moins dotée, elle s'essouffle d'ailleurs nettement plus vite.
Peu de plaisir sur ce vin que j'ai trouvé un peu sévère.


Présentation du domaine et commentaires par Antonio Galloni





Bon, bon, bon...

Je vous avoue en toute transparence que je me suis rarement trouvé aussi incompétent à émettre un avis que sur cette dégustation qui m'a laissé perplexe.
Ces vins, qui m'étaient totalement étrangers et qui forment pourtant le haut du panier de la production américaine, tarifés musclés et d'une rareté qui les rend cultes aux yeux de nombre d'amateurs, n'ont pas déclenché en moi d'émotion particulière et donc le plaisir attendu.
Effet pdf ? Mon inexpérience en cépages bordelais a dû également jouer à plein dans ma difficulté à lire ces vins.

Mais je tiens à témoigner également d'un point : l'impact parasite très fort du fait que cette dégustation se soit déroulée sous "ambiance américaine".

Je m'explique !
Alors que François Mauss a pour habitude de piloter ces moments sous un protocole strict, non négociable et qui constitue selon moi comme un acmé du moment de dégustation comme on souhaiterait toujours les vivre, quand les verres sont de qualité, les températures de service soigneusement garanties bien sûr mais surtout, et c'est là où je veux en venir, quand le moment d'évaluation du vin est laissé à votre entière liberté par un silence total et absolu imposé à l'assistance.
Qui n'a jamais vécu ce moment pénible où le plus gradé des dégustateurs autour de la table vous écrabouille toute analyse personnelle alors que vous n'avez même pas encore porté le verre à vos lèvres d'un simple borborygme dubitatif ou d'un laconique "ça c'est grand ! ", vous laissant le nez dans le verre et le cul dans l'eau à vous demander pendant une heure pourquoi la sommité reconnue de tous trouve ça grand ou nul alors que vous, en votre for modeste intérieur, vous trouvez ça nul ou grand, n'osant rien exprimer du haut de votre si fragile et complexée nullité ?

La direction de la dégustation ayant intégralement été laissée aux bons soins d'Antonio Galloni, il ne nous a malheureusement pas été possible de profiter de la parenthèse silencieuse habituelle garantie par le Président Mauss pour goûter les vins "en son âme et conscience" puisque se croisaient les explications techniques des propriétaires, la lecture des vins par l'organisateur puis les interrogations du public, pas toujours passionnantes quand elles tournaient autour du prix des vins par exemple.

Cet environnement un peu compliqué, bruyant, parfois creux, en tout cas peu propice à la concentration, n'a sûrement pas aidé à une saine lecture et compréhension de ces vins.

***


Il est temps de remonter en chambre avant le diner pour le raccord de maquillage, le coup de sent-bon sous les bras et le petit soulagement de vessie salvateur indispensables à une soirée réussie.
Et ne surtout pas oublier le gentil coup de fil à la maison pour prendre des nouvelles de la patronne... et éviter les mines anti-personnelles devant le paillasson au retour ! (:P)

A suivre...

Oliv
02 Déc 2015 00:04 #72

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Réponse de Hervé Bizeul sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Merci Oliv pour ce travail de titan toujours intéressant. Ainsi donc la vigne irait à 60 ou 70 mètres de profondeur. Pourquoi pas.

Ceci dit, comme le savoir ? Creuser une fosse de 5 mètres, c'est déjà un travail incroyable (faut descendre et remonter, en plus...), j'ai du mal à comprendre comment on pourrait creuser à 15 m (un bel immeuble) ? Alors à 60 ? A moins que sur des coteaux, on trouve des racines 60 mètres plus bas, qui sortent ?

Et il faudrait avoir alors des sols sans aucune roche mère avant 60 m ? ou alors que la "micro-racine" chère au couple Bourguignon ait "foré" la roche mère sur 50 mètres ou plus ? Sans vouloir remettre en question ce genre d'information, mon esprit a un peu de mal à gober tel quel toutes ces informations que je ne vois, sur le terrain,, que bien peu de confirmations... L'important reste pour moi la racine pivot, très différente, à l'arrachage d'une vigne, entre un greffé sur place et un soudé-greffé, tant dans sa forme que dans sa profondeur.

Sur les senteurs, t'a t'on confirmé que c'est "un don" assez bien réparti ? Seul 5 à 10 % d'entre nous sont défavorisés, le même nombre favorisés, le tout par la nature. Donc, à 80 %, nous sommes assez égaux, la différence venant de l'enfance (plus ou moins exposé aux odeurs et surtout sensibilisés à elles par des "sens mon petit, sens...) et puis par la pratique. L'odorat, et surtout tout le matériel neuronal qui est derrière, c'est un muscle, qu'il faut endurcir, un sport, qu'il faut pratiquer. En s'entrainant, on gagne vite des compétences, en arrêtant, on les perd vite aussi, c'est flagrant quand on prépare des concours...

Sur Colgin, merci de la confirmation, je vais mettre des sous ailleurs, ce genre de vin n'est pas pour moi ;-)
02 Déc 2015 07:28 #73

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Salut Hervé,
J'avoue que ce chiffre de dizaines de mètres de réseau m'a également interpellé.
J'aurais dû poser la question lors du tour de table, tiens !

Concernant le séminaire sur les arômes, un des points rappelés par A. Schmitt, c'est que l'homme est un être qui, dans son histoire, en se redressant, a fini par accorder une primauté au visuel sur les autres sens dont l'olfaction et ce jusque dans son descriptif des vins où les qualificatifs sur les textures sont souvent bien plus précis que sur les arômes.

Concernant les dégustations dont Colgin , je vous transmettrai les notes d'un dégustateur américain une fois que j'aurai terminé la série de CRs afin de croiser mes impressions avec celles d'un amateur sûrement plus initié à ces vins que je ne le suis.

Oliv
02 Déc 2015 08:33 #74

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Réponse de leguitou sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Bravo Oliv pour ces commentaires toujours aussi intéressants.

Je tiens surtout à souligner cette retenue quant à la dégustation des Colgins. Le fait de signaler que tu ne te sens pas très qualifié pour juger des vins aux profils bordelais qui ne sont pas en phase avec ton PDF, est tout à ton honneur. Je me suis reconnu dans cette description, surtout que lorsqu'il s'agit d'apprécier un "grand" bordeaux, je suis paumé et un peu (beaucoup) con ... satané PDF bourguignon !

Bien cordialement,
Guillaume
02 Déc 2015 09:17 #75

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Réponse de Marc C sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Oliv tu devrais faire une retraite à Cîteaux pour boire du Pinot au calme B)-

Pour les racines, je me souviens que Mme Dugat-Py nous avait expliqué avoir retrouver des racines lors du creusement de leurs caves (on n'était cependant pas à 50 m il est vrai). La vigne ne creusait pas la roche mère mais passait par les failles en nombre dans le coin. Comme le dit Hervé, on est quand même amené à s'interroger sur la vérification de présence de racines à de telles profondeurs.

Marc
02 Déc 2015 09:33 #76

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Réponse de jclqu sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Je pense que pour creuser à 60m, on utlise la technique du carrottage (on est descendu à plus de 12km de profondeur, alors 50-60m, c'est une broutille).
J'aimerai voir bien une photo du terrain après carottage...

en tout cas, merci Oliv pour ces reportages quotidiens, on profite à travers toi de cet évènement.

JC
LPV Lutèce
02 Déc 2015 10:11 #77

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Merci Oliv pour la précision de ce reportage malgré la difficulté bien compréhensible.
C'est assez terrible en effet; rien qu'en voyant les photos et en lisant les commentaires, on imagine bien que ce ne fut pas facile...
Arriver à tenir le lecteur en haleine malgré tout mérite le respect! ;)

jlj
02 Déc 2015 10:22 #78

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Au sujet des racines qui plongent a 70 mètres, il s agit bien d un "record" en Europe, il faut donc imaginer que c est un cas tout a fait exceptionnel dans un endroit bien précis et dont le sol, qui est planté en vignes, a permis cette descente, le constat et l analyse de cette dernière . Enfin je me l imagine comme ça !
J imagine aussi que la moyenne constatée en europe, ou il a d ailleurs énormément de zones a forte proportion calcaire, est très nettement inférieur a ces 70 mètres!?
Bon en tout cas une sacré verticale avec des descriptions qui ne le sont pas moins (tu)
Et heureusement que nos cher Bordeaux (vins sur lesquels j ai "formé mon palais" quand j ai commencé, ont rarement ce type de couleur, durées de macération (je lis 52 jrs) avec des élevages plus raisonnable...
[size=x-small]Olivier t as plus qu a te mettre auX Bordeaux de façon intensive[/size] B)
02 Déc 2015 11:30 #79

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

oliv a dit :

Qui n'a jamais vécu ce moment pénible où le plus gradé des dégustateurs autour de la table vous écrabouille toute analyse personnelle alors que vous n'avez même pas encore porté le verre à vos lèvres d'un simple borborygme dubitatif ou d'un laconique "ça c'est grand ! ", vous laissant le nez dans le verre et le cul dans l'eau à vous demander pendant une heure pourquoi la sommité reconnue de tous trouve ça grand ou nul alors que vous, en votre for modeste intérieur, vous trouvez ça nul ou grand, n'osant rien exprimer du haut de votre si fragile et complexée nullité ?

J'ai eu strictement la même impression en goûtant tous les vins de 2012 de la Romanée Conti avec Aubert de Villaine, Bernard Burtschy et un ou deux autres experts.
J'ai trouvé sublime la RC, magnifique l'Echézeaux, et pour les quatre autres, GE, RSV, R et LT, je trouvais ça franchement peu propice au plaisir. Amer, ingrat, pas sexy du tout. Or j'entendais : "vin superbe, goûteux" et j'ai même entendu "suave" au point que je me demandais si je n'avais pas laissé mon palais au vestiaire.

Je me suis donc tu pendant la dégustation et l'explication que je me suis faite, c'est que ces sommités jugent le vin pour ce qu'il va devenir, alors que je le juge sur ce que je bois.
Et à part RC et E, je n'ai trouvé que des vins ingrats, sans concession, et non porteurs de plaisir. J'ai bien senti leur potentiel que je ressens énorme, mais ce n'est pas ce que je buvais.

Je comprends donc le sentiment d'oliv.


Cordialement,
François Audouze
02 Déc 2015 13:10 #80

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Je crains aussi que si les experts autoproclamés veulent continuer à se rincer le gosier à l’œil tous les ans au DRC, il ne s'agit pas qu'ils affirment tout de go : "c'est de la daube ton petit rouge, mon cher Aubert"...

Luc
02 Déc 2015 13:30 #81

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

ce n'est pas Oliv qui a avancé 60 m, c'est Claude en parlant du Priorat. Dans son compte rendu, Oliv évoque 3,5 m.

Jérôme Pérez
02 Déc 2015 13:45 #82

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Luc Javaux écrivait:
> Je crains aussi que si les experts autoproclamés
> veulent continuer à se rincer le gosier à l’œil
> tous les ans au DRC, il ne s'agit pas qu'ils
> affirment tout de go : "c'est de la daube ton
> petit rouge, mon cher Aubert"...
>
>
> Luc

(tu)
Il y a eu quelques coups d éclats dans le genre, avec procès et tout le tintouin !
La profession de dégustateur-journaliste ne peut se permettre de se facher avec certaines personnes hiérarchiquement importante. Ce qui est un un peu compréhensible .. [size=x-small]a condition de ne pas en abuser[/size]
02 Déc 2015 13:52 #83

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

c'est aussi le problème des dégustations des primeurs bordelais dans les premiers crus. Il y a ceux qui sont admis et ceux qui regardent derrière les grilles du Château. Il y a ceux qui garde leur ticket d'entrée et ceux qui aimeraient en avoir un. Il y a aussi ceux qui refusent de se prêter à ce petit manège.

pour revenir aux conditions de cette dégustation : je comprends parfaitement le malaise d'Oliv. Je suis étonné que François Mauss ait laissé faire ça car je sais toute l'attention qu'il porte aux conditions parfaites de dégustation. Je me rappelle de son intervention musclée sur mon voisin de table qui avait un orgasme bruyant devant Yquem 88 avant même de l'avoir goûté.

Jérôme Pérez
02 Déc 2015 14:00 #84

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Réponse de hannibal sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

"c'est de la daube ton petit rouge, mon cher Aubert"

:D :D :D

Je me rappelle de son intervention musclée sur mon voisin de table qui avait un orgasme bruyant devant Yquem 88 avant même de l'avoir goûté.

:D :D :D
02 Déc 2015 14:23 #85

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Concernant les vignes de 70m de réseau racinaire, Hervé n'est pas seul à afficher son scepticisme...

Impossible de récupérer bearer token (consumer)
02 Déc 2015 14:24 #86

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Réponse de uglyamerican sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Ah Oliv, je te félicite! Tu comprends parfaitement le phénomène des vins cultes américains! Si on ne peut pas parler du prix, de la rareté, de la note Parker/Galloni, des techniques "branchées" du domaine, il ne reste que très peu d’intéressant. Car les vins eux-mêmes ne déclenchent souvent aucune émotion.

Thomas Demergian
02 Déc 2015 14:41 #87

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Je suis étonné que François Mauss ait laissé faire ça car je sais toute l'attention qu'il porte aux conditions parfaites de dégustation.


Cette dégustation était intégralement confiée aux bons soins d'Antonio Galloni, raison pour laquelle je me suis permis de la décrire comme "sous ambiance américaine".

J'ignore ce qu'en ont pensé les dégustateurs présents mais force est de reconnaitre que l'ambiance était toute en verbe et sans ce temps de liberté de se faire son opinion qui, selon moi, seul permet la construction d'un avis construit sans influence exogène au vin et à son goût personnel.

Le besoin d'explication sur les vins servis ne doit pas primer sur la construction de cet instant de vérité sur ce que le verre contient, aussi complexe et impressionnant que soit cette responsabilité. Sinon on ne boit plus des vins qu'on aime mais des notes décidées par d'autres. Et dont le goût peut ne pas vous convenir.

Oliv
02 Déc 2015 14:47 #88

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Réponse de Hervé Bizeul sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Un carotage à 60 m, faut vraiment être motivé, parce que ça équivaut, si on veut avoir un profil de sol, à un forage pour l'eau. Ca doit pas être courant et couter une blinde...

De plus, comme toute la nourriture et la boisson est en surface, je vois vraiment pas pourquoi la vigne chercherait à descendre si profond, seule la racine pivot, d'ailleurs, dans le cas des vignes greffées sur place, étant tenté de descendre. De plus il ne s'agit à cette profondeur que de micro racine, de rhyzome, pas de gros trucs. J'ai quand même un gros doute... Ca arrange tout le monde de pas poser la question, ça explique la "minéralité", hein...

Dans un carotage ou dans le cas d'une racine qui sortirai du coteau, ce ne peut-être qu'une micro racine, donc (dans quel substrat je l'ignore pourrait elle passer ? ) et il faut donc une analyse très fine, sans doute, style microscope ou genre génome, pour voir que c'est une racine de vigne. Je suis très dubitatif d'ailleurs à ce qu'il y ait beaucoup de racines de vignes ou d'autres choses à 60 m, mais, bon, c'est pas mon métier.

Ceci dit, en Champagne,on voit parfois dans les caves des racines dépasser, m''a t'on dit jusqu'à 10 m. Je vais en rester là...

Les Bourguignon n'ont pas fait gouté leur vin, du sud-ouest, je crois ? Soyons certains que les vignes vont suivre leurs bons conseils, s'enracinner profondément et faire de grands vins... On leur souhaite, en tout cas.
02 Déc 2015 14:47 #89

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Réponse de mgtusi sur le sujet Re: Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2015

Pourquoi se focaliser sur le record de 70 m ? Il s'agit d'une exception, un peu comme il existe des hommes de 2m50 de haut.

La moyenne est à 3m50 nous dit-on, ce qui est tout à fait crédible.

Michel
02 Déc 2015 15:31 #90

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