Billet
La guerre du vin nature.

www.ft.com/content/c...

oliv écrit:

Billet
La guerre du vin nature.

www.ft.com/content/c...
 

Si Oliv le relaye, c'est probablement intéressant, mais faut payer pour savoir

L'article était en accès libre mais visiblement uniquement 24h.

 

Prospective
Le vin nature est-il le futur de l’industrie vitivinicole ?

theconversation.com/...

Je n'y crois pas du tout. C'est beaucoup trop marginal. Pour se généraliser, il faudrait qu'il plaise au plus grand nombre de consommateurs. Or, un vin nature qui perd en personnalité / originalité, ce n'est plus vraiment un vin nature. Il est certain que les "pionniers" quitteraient le navire pour créer autre chose. 

Billet
Pourquoi les thuriféraires du nature en ont marre du qualificatif funky ?

www.sfchronicle.com/...

Ils n'ont pas tort : la proportion de vins nature non "funky'" est de plus en plus grande. Ne voir ces  vins que sous l'angle "puant" est effectivement réducteur. 

Bonsoir à tous,

Eric B notait "Or, un vin nature qui perd en personnalité / originalité, ce n'est plus vraiment un vin nature. Il est certain que les "pionniers" quitteraient le navire pour créer autre chose."

Mouimouimoui... on dirait en lisant cette phrase -et est-ce son objectif (?)- que faire des vins natures seraient comme une dimension commerciale à l'arc du vigneron en recherche d'identité. C'est ça Eric ?
 

vinozzy écrit:

Bonsoir à tous,

Eric B notait "Or, un vin nature qui perd en personnalité / originalité, ce n'est plus vraiment un vin nature. Il est certain que les "pionniers" quitteraient le navire pour créer autre chose."

Mouimouimoui... on dirait en lisant cette phrase -et est-ce son objectif (?)- que faire des vins natures seraient comme une dimension commerciale à l'arc du vigneron en recherche d'identité. C'est ça Eric ?

 

C'est clairement un créneau commercial comme un autre, qui vise un public bien particulier, avec les codes qui vont avec. Il suffit de voir la différence entre la Dive et le Salon des Vignerons indépendants. On n'est pas dans le même monde... 

Peut-être pas un principe marketing au début mais une volonté de ne pas faire comme la "masse" certainement.

Le non-marketing, c'est une forme de marketing

lbb.contact écrit:

Peut-être pas un principe marketing au début mais.....

De ce que je vois chez tous les nouveaux vignerons ( jeunes ou moins jeunes mais en tout cas de faire une acquisition de domaine en venant d'un tout autre univers professionnel ), je dirai que certains préceptes sont déjà bien arrêté avant même la signature finale, et de facto les premières années se font sur ces bases. Les préceptes à 100% imaginés et ensuite suivis ( sur une durée variable ... )  sont les suivants:
- le choix de la conduite, disons conventionnelle, ou bio, ou bioD, ou nature. (1)
- l'idée des circuits de commercialisation. Par exemple la gamme A pour les cavistes, la gamme B en direct conso, etc...

(1) les structures légères financièrement ( un seul associé ou couple sans salarié ou juste 1 seul, disons ), ont une proportion absolument énorme de bio au minimum, et aussi énorme en bd et nature. Plus les gens sont ignorants de la vigne et du vin, plus ils sautent vers le nature direct ou s'en rapproche. Ca pouvait marcher y'a qq temps car la niche est restreinte, maintenant le maigre filon est clairement sur-exploité.
Quand les apports de capitaux sont plus significatifs, que le foncier et la masse salariale à supporter l'est aussi, on a généralement affaire à des cervelles moins réveuses et bcp plus structurées sur les idées de gestion, de commerce, de stratégie générale. On retombe sur la proportion habituelle du vignoble en conventionnel, bio, etc....Il y a bien sûr qq exceptions quand les capitaux sont massifs, que la structure peine à produire qq grains de raisins malgré des frais fixes colossaux en tenant à produire selon du rêve, mais on parle de patrimoine qui peuvent se permettre de jeter le pognon par les fenêtres dans un puit sans fond. Ca dure ce que ça dure.
 

 Plus les gens sont ignorants de la vigne et du vin, plus ils sautent vers le nature direct ou s'en rapproche

Alors que les vins nature que je trouve les plus réussis sont faits par des vignerons très expérimentés qui savent faire face avec sang froid à tout imprévu. Et dieu sait qu'il y en a quand on travaille sans filet. 

Toutafé.
Ca doit expliquer le taux de déchets....

Bonjour à tous 
Personnellement ce sont assez régulièrement les meilleurs natures qui actuellement ont ma préférence. J'ai bu des trucs freestyle intordables et je n'en achète plus mais je ne me fais jamais prier pour les goûter quand l'occasion se présente. Il y a là aussi une posture "rock'n'roll " assez exaspérante par des gens qui n'ont aucune culture. Un pote amateur de natures (il est sans doute plus exigeant que je ne suis) me disait en rigolant que beaucoup de jeunes amateurs étaient passés du coca cola aux vins barrés !

oliv écrit:

Billet
Pourquoi les thuriféraires du nature en ont marre du qualificatif funky ?

www.sfchronicle.com/...
 

Contre lecture en mode avocat du diable.

www.wine-business-in...

HERBEY 99 écrit:

Bonjour à tous 
Personnellement ce sont assez régulièrement les meilleurs natures qui actuellement ont ma préférence. J'ai bu des trucs freestyle intordables et je n'en achète plus mais je ne me fais jamais prier pour les goûter quand l'occasion se présente. Il y a là aussi une posture "rock'n'roll " assez exaspérante par des gens qui n'ont aucune culture. Un pote amateur de natures (il est sans doute plus exigeant que je ne suis) me disait en rigolant que beaucoup de jeunes amateurs étaient passés du coca cola aux vins barrés !

J'ai l'expérience du transport et de l'instabilité patente de ces vins. Eric peut en témoigner , j'ai un taux de déchet élevé, même sur des choses théoriquement réussie (puisque si Eric me dit que c'est bon, ça l'est). Le simple fait de se taper 7 jours de transport non controlé aboutit à des déviations notables (rédhibitoires).  En restauration, j'ai pu goûter plusieurs Ganevat par exemple et pas un n'était clean. 

Ce type de vin n'est jouable que si tu peux t'assurer de contrôler parfaitement la chaine de distribution, ce qui implique de limiter au maximum le temps de transport. D'ailleurs je n'ai pour le moment jamais vu de vigneron nature assumer des quilles pétées (alors que j'en ai contacté plusieurs en direct, aimablement, je précise). 

Sur le marché où je travaille maintenant, c'est un principe de base que j'applique du coup. 0 vin natures. Impossible de prendre le risque de fournir des bouteilles daubées alors que je sais pertinemment que je ne pourrai pas assumer le remplacement.

hyllos écrit:

HERBEY 99 écrit:

Bonjour à tous 
Personnellement ce sont assez régulièrement les meilleurs natures qui actuellement ont ma préférence. J'ai bu des trucs freestyle intordables et je n'en achète plus mais je ne me fais jamais prier pour les goûter quand l'occasion se présente. Il y a là aussi une posture "rock'n'roll " assez exaspérante par des gens qui n'ont aucune culture. Un pote amateur de natures (il est sans doute plus exigeant que je ne suis) me disait en rigolant que beaucoup de jeunes amateurs étaient passés du coca cola aux vins barrés !

J'ai l'expérience du transport et de l'instabilité patente de ces vins. Eric peut en témoigner , j'ai un taux de déchet élevé, même sur des choses théoriquement réussie (puisque si Eric me dit que c'est bon, ça l'est). Le simple fait de se taper 7 jours de transport non controlé aboutit à des déviations notables (rédhibitoires).  En restauration, j'ai pu goûter plusieurs Ganevat par exemple et pas un n'était clean. 

Ce type de vin n'est jouable que si tu peux t'assurer de contrôler parfaitement la chaine de distribution, ce qui implique de limiter au maximum le temps de transport. D'ailleurs je n'ai pour le moment jamais vu de vigneron nature assumer des quilles pétées (alors que j'en ai contacté plusieurs en direct, aimablement, je précise). 

Sur le marché où je travaille maintenant, c'est un principe de base que j'applique du coup. 0 vin natures. Impossible de prendre le risque de fournir des bouteilles daubées alors que je sais pertinemment que je ne pourrai pas assumer le remplacement.

Déjà, content de te relire, tes explications détaillées (notamment) sur les différents verres m'ont beaucoup apporté.

Sur le sujet, ça me fait penser à une discussion que j'ai aperçue sur le forum américain "Wine berserkers", où il était question de déviances systématiques sur les vins d'un vigneron ligérien qui semble pourtant faire partie de ceux qui bossent proprement du point de vue d'un résident français :
www.wineberserkers.c...

Peut être les vignerons nature devaient-ils généraliser la pratique d'ajouter un peu de souffre à la mise pour les vins destinés à l'export?

Boubzou écrit:

Déjà, content de te relire, tes explications détaillées (notamment) sur les différents verres m'ont beaucoup apporté.

Sur le sujet, ça me fait penser à une discussion que j'ai aperçue sur le forum américain "Wine berserkers", où il était question de déviances systématiques sur les vins d'un vigneron ligérien qui semble pourtant faire partie de ceux qui bossent proprement du point de vue d'un résident français :
www.wineberserkers.c...

Peut être les vignerons nature devaient-ils généraliser la pratique d'ajouter un peu de souffre à la mise pour les vins destinés à l'export?

C'est une assez nette évidence mais ça va un peu à l'encontre du principe de base

Je me demande si le type de transport ne joue pas aussi, le bateau est redoutable en terme d'altération des vins. Du coup, vers les USA, ça doit être sacrément critique. Mais en tout cas, je n'ai noté de problème significatifs que sur des natures. 

Après, je ne vais pas me plaindre. Le vin nature n'est pas vraiment une tendance ici (ni le bio, d'ailleurs). Donc j'ai largement assez de choix ailleurs pour prendre des vins non problématiques.

Benoît Courault goûté deux fois, deux fois bouteille à l'évier malgré un suivi sur plusieurs jours. Je ne le rangerai pas dans les natures qui font propre à tous les coups. Indice souris/basse cour à 5 étoiles minimum donc pour amateur dans la dévotion.

Marc

Boubzou écrit:

Peut être les vignerons nature devaient-ils généraliser la pratique d'ajouter un peu de souffre à la mise pour les vins destinés à l'export?

Même pas.
La dose de SO2 mise, c'est un pansement propre et un passage de coton désinfectant.
Sur une plaie propre ca fonctionne. 
Sur une jambe gangrenée ça marche moins bien.

Dit autrement: à quoi bon balancer 60 mg de SO2 sur un vin naturellemtn déviant pour lui assurer 4 semaines de plus de durée de vie ? Figer le vin le temps du transport ? Le temps que le vin arrive et rayon et soit acheté, conservé et bu, il sera le même que le même bu dans les toutes meilleures conditions bu sortie chai en France. Ca n'a aucun intérêt, puisqu'avant tout il ne sera plus nature par définition. 

 

Tendance
Le vin nature est-il en train de se ringardiser ?

www.bonappetit.com/s...

Santé
Le vin naturel est-il réellement meilleur pour vous ?

news-24.fr/le-vin-na...

Médias
Appli, webradio, newsletter… Les nouvelles vigies du vin naturel.

www.telerama.fr/sort...

Appellations
Des difficultés d'étiquetage des vins nature(l)s.

www.winemag.com/2023...

Marketing
La hausse du prix des vins semble particulièrement marquée dans le monde tendance des vins naturels, allant même jusqu'à les confondre avec des produits de luxe. Effet de loupe ou réalité ? Et si c’était la définition du «luxe» qui était vraiment en jeu ?

avis-vin.lefigaro.fr...

oliv écrit:

Marketing
La hausse du prix des vins semble particulièrement marquée dans le monde tendance des vins naturels, allant même jusqu'à les confondre avec des produits de luxe. Effet de loupe ou réalité ? Et si c’était la définition du «luxe» qui était vraiment en jeu ?

avis-vin.lefigaro.fr...

Un joli gloubiboulga !

C'est l'augmentation des prix des matières premières surement... :-)

Si le Jura est trop cher il faut aller voir l'Alsace ou la Savoie  Le journaliste n'a pas dû aller vérifier les prix des naturistes de ces deux régions...

Marc

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