Ce domaine, sans doute le meilleur de Sardaigne avec Santadi, méritait bien sa propre rubrique.

J'ai eu la chance de déguster quelques vins qui en sont issus.



Argiolas - Korem - Isola dei Nuraghi IGT 2000

Ce vin, issu d'un assemblage équitable de carignano (carignan) et de cannonau (grenache), possède une robe profonde, quasi noire, aux reflets violets à  rubis. Le nez est très flatteur (trop peut être ?) sur un fruité noir très mûr voire confituré et un boisé vanillé, avec quelques notes empyreumatiques et d'écorce d'orange. Une petite sucrosité est perçue en bouche, où le vin se montre très souple malgré une acidité bien présente, les tannins sont très mûrs et ne montrent aucune aspérité, la longueur est belle. Une véritable gourmandise ! (dégusté en 03/2004)

Argiolas - Turriga - Isola dei Nuraghi IGT 1999

Assemblage de grenache, carignan, sangiovese et bovalle. La robe est noire, avec des reflets violets. Le nez est totalement fermé et impénétrable, malgré les quelques heures de carafe dont le vin a bénéficié. On sent poindre néanmoins les notes apportées par un boisé noble, de la réglisse et une minéralité naissante. En bouche, l'équilibre est superbe, le vin est encore tannique mais les tannins sont bien mûrs et l'acidité suffisante pour assurer un bel avenir à  cette bouteille. La longueur, très belle, confirme le potentiel important de ce vin qu'il faut impérativement attendre. (dégusté en 03/2004)

Argiolas - Turriga - Isole dei Nuraghi IGT 1998

Le grenache compose 85 % de l'assemblage de cette cuvée, assemblé avec les carignan, sangiovese et bovalle. La robe semble encore d'une belle jeunesse, avec des reflets grenat. Le nez, remarquable, se développe dans un style tout en finesse et en fondu, avec un boisé remarquablement intégré, les fruits noirs bien mûrs étant soutenus par de belles notes de cuir noble, de pain d'épices, de bois de santal et de réglisse. La bouche offre un volume considérable, une ampleur majestueuse, heureusement balancée par une belle acidité, le tout se fondant dans un équilibre parfait tout au long d'une finale interminable. Le grand vin de la soirée, avec encore un potentiel non négligeable. (dégusté en 01/2005)

Argiolas - Angialis Vendemia Tardiva - Isola dei Nuraghi IGT 2000

La robe est orangée, acajou, grasse. Le nez évoque le raisin de Corinthe, l'abricot sec, l'encaustique, le miel, avec un caractère légèrement oxydatif. En bouche, le vin paraît moelleux à  liquoreux, très long, mais d'une acidité un peu limite, ne permettant pas un équilibre parfait. Très beau néanmoins. (dégusté en 03/2004)

Et une note de Claudius sur Korem datant de 03/2004 :

Korem 2002

découvert sur la carte d'un restaurant italien, nous avons tenté le coup...bien nous en a pris, la surprise a été très positive: un vin élégant au nez déjà  complexe malgré son jeune âge et le millésime plutôt problèmatique; boisé déjà  parfaitement intégré, corps élégant, matière très bien contrebalancée par l'acidité, tanins fins et finale correcte.
Elegance et personnalité sont les 2 mots qui me viennent à  l'esprit pour tenter de qualifier ce vin...

Plus d'info, pour ceux qui pratiquent un peu l'Italien sur :

Luc

d'accord avec toi, j'ai aussi découvert Korem au restaurant (me souviens plus du millésime) qui m'a laissé un très bon souvenir

Euh... Moi je m'en souviens très bien puisque j'ai fait un copié-collé de ton CR de l'époque au bas de mon message inaugural...(aaa)
Pas encore bien réveillé Claude ? (bbb)

Luc

Goûté hier soir un excellent vin fait à partir du cépage cannonau (grenache) de ce domaine de Sardaigne : Cannonau di Sardegna DOC 2004/Costera/Argiolas : superbe grenache on se croirait en rhône sud pas loin du tout d'un chateauneuf, ce vin qui a coûté 12 euros est une véritable affaire...bravo

Sardegna, Argiolas "Turriga" 1994 - mai 2000 (vins italiens)
Note moyenne : 16 - Prix : 148 F
• Robe intense, rubis profond.
• Nez puissant et complexe, fruit mûr, poivre, café, pain grillé, pointe animale ; expression racée et "classique", presque bordelaise.
• Matière riche et structurée, fortement extraite et marquée par l'élevage, forte maturité du fruit (trace de sucrosité), finale longue et tannique ; l'ensemble est cohérent et harmonieux, jeune encore.

Argiolas, Isola dei Nuraghi IGT “Turriga” 1995
DS : 13,5 - PP : 16 - PC : 13-14 ??? . avril 2002 (vins corses et sardes)
• Robe dense, peu évoluée.
• Premier nez très boisé avec des nuances de farine de châtaigne, de café, de caramel, l’aération apporte du chocolat et de la rose fanée.
• Matière dense, grain fin, longue et fraîche finale, l’équilibre structurel est atteint ; mais on cherche le fruit, comme au nez il est puissamment masqué par l’élevage (goût “pâteux” de caramel, de chocolat). Davantage encore que le précédent ce vin ambitieux partage les dégustateurs.

CR de DFried suite au CDR suisse-romand du 14.10.2006

BOUTEILLE 22 :
Vin carafé et laissé à l’extérieur entre 6h et 7h avant son service.

Robe : Rubis opaque.

Nez : D’abord muet puis délivrant du foin, du réglisse, des fruits noirs et une pointe d’eau de vie quelque peu brûlante.

Bouche : Elle est très onctueuse, mais compacte et peu expressive au départ. Dire que le vin a été décanté presque 7h et s’aère et qu’il en garde sous le pied. L’air lui fait du bien et le vin se révèle de plus en plus dans les verres.
Une trame magnifique faite de graphite, de kirsch, de mûre et de silex. Le tout sans dureté, mais avec profondeur. Très jolie longueur. Lorsque ce vin sera à maturité ce sera un met de caractère et de qualité.

Solution : Argiolas ‘’Turriga, 2001’’ (80% Cannonau, 10% Carignano, 10% Bovale Sardo et Malvasia Nera - IGT Isola dei Nuraghi - Sardaigne).
Un des grands plaisirs de cette dégustation. A rechercher et à conserver longtemps.

On peut noter qu’une cuvée de base ‘’Korem’’ est 2 fois moins onéreuse (dans les 30CHF soient 20€ plutôt que 70CHF/45€ pour le Turriga). Mais je vous incite à économiser pour acquérir le Turriga largement au dessus du lot.

Remarque : Je m’aperçois que les quelques vin carafés ont fait la joie des « narines » des moucherons… et leur mort. Un petit cimetière flotte à la surface.
Qu’à cela ne tienne. A défaut d’ajouter des saveurs nous aurons des protéines.
Nous avons réussis à protéger les carafes de la curiosité des chats et de celle amusée du petit Arthur, mais les insectes ont été plus forts. yelims1.free.fr/Anim...

Comme indiqué en partie par Claudius, 2 bouteilles de ce très sérieux domaine de la Sardaigne goûtées à l'occasion de la 5e rencontre du CDR Suisse dédiée aux vins italiens.

Extrait du compte-rendu placé dans la rubrique '' Vins d'Italie / CDR Suisse : Les vins italiens ''.

Argiolas ‘’Angialis Vendemmia Tardiva 1999’’ :
(95% Nasco, 5% Malvasia di Cagliari - IGT Isola dei Nuraghi - Sardaigne)
Bouteille laissée 6 heures au réfrigérateur à 3°C et servie trop fraîche 10 minutes après ouverture (mais le vin a eu le temps de se réchauffer dans les verres).

Robe : Elle ambrée aux reflets intenses et profonds. Elle est très différente de l'aspect paille du liquoreux italien dégusté précédemment.
Le vin a l’air plutôt âgé mais son brillant et sa profondeur le rendent appétissant. En fait cette teinte est caractéristique des vins surmaturés de la région.

Nez : Effluves riches et complexes d’amande, de noix, de miel, d’ananas et d’abricot sec avec une pointe de caramel. Malheureusement une pointe un peu chaleureuse, mais discrète, transparaît également. Il est vrai que le vin est servi à température glacière.

Bouche : Très belle trame pour un vin sapide et équilibré avec une joli acidité. Pas d’effet sirupeux. Jolis arômes d’écorce d’orange, d’amande, de fruits exotiques et d'agrumes. La bouche est dense, grasse, moyennement sucrée et corsée avec une longue finale plutôt fleurie et minérale qui reprend les notes miellées et de fruits secs du nez. Une pointe un peu trop chaleureuse avec un fond de caramel ne permet pas d’être transi d’admiration. Plus de temps aurait certainement permis à ce liquoreux de s'harmoniser complètement.
Mais nous arrivions vraiment en bout de course d'une énorme dégustation de vins italiens sur 8 heures.

2e bouteille de ce domaine dégusté à cette occasion (après le magnifique rouge ‘’Turriga 2001’’), qui collectionne les reconnaissances critiques.
Un vin surmaturé réputé et vendu en Italie moins de 25€ (40 francs… il est vrai pour 50cl seulement) bien structuré et bâti pour la garde.

Argiolas ‘’Turriga 2001’’ :
(80% Cannonau, 10% Carignano, 10% Bovale Sardo et Malvasia Nera - IGT Isola dei Nuraghi - Sardaigne).
Vin carafé et laissé à l’extérieur entre 6h et 7h avant son service.

Robe : Rubis opaque.

Nez : D’abord muet puis délivrant du foin, du réglisse, des fruits noirs et une pointe d’eau de vie quelque peu brûlante.

Bouche : Elle est très onctueuse, mais compacte et peu expressive au départ. Dire que le vin a été décanté presque 7h et qu'il continue à s'ouvrir dans les verres tout en en gardant sous le pied. L’air lui fait du bien et le vin se révèle de plus en plus.
Une trame magnifique faite de graphite, de kirsch, de mûre et de silex. Le tout sans dureté, mais avec profondeur.
Très jolie longueur.
Lorsque ce vin sera à maturité ce sera un met de caractère et de qualité.

Un des grands plaisirs de cette dégustation d'une 40aine de vins italiens.
A rechercher et à conserver longtemps.

On peut noter qu’une cuvée de base ‘’Korem’’ est 2 fois moins onéreuse (dans les 30CHF soient 20€ plutôt que 70CHF/45€ pour le Turriga). Mais je vous incite à économiser pour acquérir le Turriga largement au dessus du lot.

Cordialement,
dfried

Bonjour a tous,

J 'ai pu faire une petite degustation de Turriga chez le producteur, le 2000, 2001 et le tout nouveau 2002.

Ce qui m'a vraiment impressione c'est que la qualite est exactement la meme sur ces 3 millesimes. Je pensais que le 2002 allait etre moins bon puisque ce millesime n'a pas ete un succes en Italie a cause du climat mais le productuer m'a explique qu'en Sardaigne le climat st tres stable et semblable d'annee en annee ce qui leur permet d'obtenir toujours une qualite maximale.

En bref j'ai eu une petite preference pour le 2000 certainement du au fait qu'il soit un peu plus mature que le 2001 et le 2002.

Pour information la bouteille chez le producteur etait a 30 euros ce qui reste sensiblement moins cher que les prix affiches en Suisse. Il est en outre (obligatoire) de reserver une date quelques jours a l'avance pour faire une degustation sur place.

Cordialement

Stephane

Cantina Argiolas - Turriga 2001

découvrant à l'ouverture que le nez est presque muet, j'ai suivi les recommendations LPViennes: j'ai collé un bec verseur "spécial-aération-express-du-prof-x" sur la bt, passé le vin en carafe très évasée et servi 3 h. + tard dans les Bx mag de Riedel.

La robe surprend, elle n'est pas très intense et semble éteinte, terne. Le nez ne raconte toujours pas grand chose, un peu de kirch, une note presque prioratesque + une pointe de réglisse. Le vin est ample en bouche, lascif, + large que profond, belle persistance. Le tout est très peu expressif à ce stade, il nous joue l'amant caché dans l'armoire, le tout est vraiment très énigmatique. Pas de trace d'élevage ou de bois neuf.

:S

à revoir

Ca y est ? plus de fautes d'ortHographe *@@$$##

Avez-vous eu l'occasion de goûter Korem 2001 ou 2003 ? On me propose ce vin à 25euros (2001 ou 2003) : affaire ou pas ??
merci

à mon avis trop cher ... la top-cuvée est 30 € au domaine ...

En belgique, c'est également le prix que je sais avoir
24 € pour le korem et 55 pour le turriga!

Et en ce qui concerne les millésimes (2001 ou 2003) ??
merci

ARGIOLAS COSTERA DOC rouge 2005, Cannonau di Sardegna

pour le noeil : robe rubis, (vraiment) foncée, brillante
pour le nez : puissant, frais. D'après wineandco je suis sensé humer l’eucalyptus, le cassis, le chocolat, la prune, les épices douces et les petites baies. Prune et cassis à la rigueur ; j'ai plutôt l'impression que le vin offre des parfums de mûre, de cerise noire (surtout) et quelques touches de moka et de pâtes d'amande ; le tout légèrement caramélisé ; je ressens en fait les mêmes impressions que lorsque je vais acheter mon pain aux amandes et aux fruits à Lille, 'fin jme comprin!
pour la bouche : gras, moins fruité qu'au nez, le moka prenant le dessus en finale, souple, fin, long en bouche
acheté sur les conseils du propriétaire de la Bottega dans le vieux-Lille qui n'avait plus de Nero d'Avola Morgante : aucun regret surtout à ce tarif 14 euros

à noter que la chose est aussi agréable avec des spaghetti bolognaises qu'avec une crème au caramel

Italia e bella !!

alfonso écrivait:

---

> En belgique, c'est également le prix que je sais
> avoir
> 24 € pour le korem et 55 pour le turriga!

Je crois que c'est un prix resonnable: korem coute 18-19 euros au détail, en Italie; turriga coute bien plus que 55 euros, selon les villes.. pour ne pas parler des restaurants!

Je confirme l'excellent Costera Cannonau 2005 d'Argiolas un vin aussi impressionnant au nez qu'en bouche, un régal après deux heures de carafe pour 10 euros 50 !! Je vais en encaver 6 dès demain et le laisser vieillir un peu

Korem 2001

Nez : fruits rouges, touche de kirsch notes de cacao également brefs c’est très plaisant
Bouche : le nez est confirmé, tout ça reste homogène avec une belle finale qui vient en rajouter une couche !
Excellent !

jean écrivait:

---

> Je confirme l'excellent Costera Cannonau 2005
> d'Argiolas un vin aussi impressionnant au nez
> qu'en bouche, un régal après deux heures de carafe
> pour 10 euros 50 !! Je vais en encaver 6 dès
> demain et le laisser vieillir un peu

pourrait-on savoir où tu les as obtenus à ce tarif ?X(

Argiolas cuvée Costera cannonau di Sardegna 2006 13,5°

Couleur rouge foncé tirant encore sur le violet. Peu de brillance
Nez sur le cassis et le kirch
En bouche, on retrouve du cassis et légèrement framboise, pas extremement tannique et de longueur moyenne. Bel équilibre et une fraicheur qui fait que l'on peut même le déguster en ce moment.

Acheté 10 euros, c'est un joli vin.

A noter le Cannonau serait l'équivalent du grenache noir

Et voilà, encore un départ Antonio Argiolas père du Turriga s'en est allé à 102 ans!

Addio al re del Turriga: è morto Antonio Argiolas, fondatore della famosissima cantina di Serdiana. ''Tziu Antoni'' aveva 102 anni.
E' morto Antonio Argiolas, il re del Turriga, fondatore della famosissima cantina di Serdiana, ora gestita dai figlio Franco e Pepetto Argiolas, ''Tziu Antoni'' si è spento a 102 anni dopo un'esistenza davvero straordinaria. Iniziò a fare il commerciante di formaggi, poi scoprì il vino. Famoso il Turriga, ma anche l'Angialis e l'ultimo dei nati in cantina, lo "Antoni Argiolas" che l'enologo Mariano Murru ha proposto per i cento anni del grande vecchio. I funerali si svolgeranno oggi, domenica, alle 18 a Serdiana>>. L'Unone Sarda Domenica 21 giugno 2009

Vermentino Di Sardegna Dom Argiolas « Is Argiola » 2007
La robe est jaune dorée lumineuse.
Le nez est sur la pêche, le pamplemousse rose, une pointe réglissée puis des arômes de fruits mûrs intenses à l’aération dans un ensemble assez frais.
L’attaque est sudiste, bien équilibrée, sur les fruits jaunes très mûrs. Bonne finale mais avec une amertume un peu prononcée. Dommage. Bien.

Je ne m’intéressais qu’occasionnellement aux vins italiens et ne connaissais ni Turriga ni ses créateurs. Ma curiosité a été attisé par la forte représentation d'Argiolas sur les cartes des restaurants sardes. Et ça tombait bien, Serdiana se trouve à 30 minutes en voiture de Cagliari. Début du mois d'Août, un coup de fil la veille et rendez-vous était pris pour 11h.


L'ensemble de la famille Argiolas est très impliquée dans l'entreprise. Elle a élu domicile au coeur du village, Via Roma 28, où la Cantine est juxtaposée aux résidences des descendants de Francesco. Un simple mur délimite les deux superficies.

Fondée en 1918, plus de 2 millions bouteilles sont aujourd'hui produites chaque année. 63% d'entre elles sont acheminées vers l'étranger. Le domaine s'étend sur 220 ha de vignes et 39 ha d'oliviers qui poussent sur des sols de grès marneux et calcaire. Les pieds ont entre 25 et 40 ans. Les parcelles sont réparties entre Sisini, Selegas et Porto Pino. C'est certain, ce n'est pas forcément très "développement durable" puisqu'il est nécessaire d'acheminer les vendanges. Cela contraste parfois avec les lectures plus à l'écoute de la nature qui se trouvent sur LPV.

Nous nous garons dans la cour


Où se trouve les bâtiments qui étaient utilisés jusqu'à présent


Le reste des lieux est en travaux. Le nouvel espace de dégustation n'est que briques rouges. Et nous sommes accueillis par les charmantes filles Argiolas alors que tous les bureaux ne sont pas encore complètement peints.

Notre guide du jour arrive. Il est temps de visiter. En descendant vers la gauche nous atteignons les nouvelles bâtisses


On remarque les panneaux solaires qui permettront à terme l'autonomie énergétique. Il faut dire que la météo s'y prête tout le long de l'année. Il fait 35°C lorsque nous y sommes.

La nouvelle grande cour permet le déchargement des camions


Les équipements flambants neufs sont utilisés pour la première fois pour les vendanges 2009.


Voici une sonde qui permet d’échantillonner et de goûter le raisin encore dans le camion.


Le bac qui réceptionne les fruits et qui les égrappe


est relié par des conduits en sous-sol vers les presses des raisins rouges


ou vers les presses de raisins blancs qui nécessite une pression moindre

 
Direction les immenses cuves modernes de fermentation en inox bien instrumentés.

La suite se passe dans un sous-sol, juste en dessous de l'étape précédente pour la fermentation malolactique dans des cuves en ciment encore plus impressionnantes de 150hl chacune.
L'intérieur est recouvert de résine pour une meilleure étanchéité et un entretien plus aisé.


Nous passons devant les tonneaux dédiés aux blancs avant de rejoindre l'immense salle regroupant les bois pour les rouges



Sur 6 allées, on a pu avoir un aperçu des 1 800 barriques qui sont renouvelées tous les 3 ans. 

Certains vins "dorment" en bouteilles pendant un an ici


D'autres pendant de plus longues années...

...mais il s'agit de l'oenothèque privée des propriétaires.

Nous remontons en surface et la forte chaleur nous rappelle comparativement que le sol-sous était à la fraîcheur idéale.
Nous arrivons dans la maisonnette qui sert pour peu de temps encore d’espace de dégustation


La gamme produite est large. Telle que décrite dans le fascicule
En blanc:
Angialis, Vino bianco IGT Isola dei Nuraghi
Nasco et un peu de Malvasia de Cagliari
un vin semi-doux, plus rond

Le fameux Costamolino qui fait le succès Outre-Atlantique de la maison (600 000 flacons annuels), Vermentino di Sardegna DOC
Vermentino
Un blanc sec et frais

S'elegas, Nuragus di Cagliari DOC
100% Nuragus
riche avec une finale d'un léger amer

En rouge:
Perdera, Monica di Sardegna DOC
Monica, Carignano, Bovale Sardo
Voir mes commentaires par ailleurs.

Costera, Cannonau di Sardegna DOC,
Cannonau, Carignano et Bovale
un vin rouge robuste

En vin nouveau
Alasi, Vino Novella IGT Isola dei Nuraghi
Bovale, Sangiovese, Cannonau et Carignano
Goûtu, mûr avec une grande souplesse

En rosé
Serra Lori
Cannonau, Monica, Carignano, Bovale Sardo
fruité, vif avec un équilibre de corps et de sapidité

En grappa
Grappa di Turriga, Eau de vie
Cannonau, Bovale, Carignano, Malvasia Nera issus de la vinification du Turriga

Pour notre part nous commençons Is argiolas 2008, Vermentino di Sadegna DOC
100% Vermentino

Une robe jaune paille pâle avec quelques reflets verts.
Une senteur sucrée.
En bouche, c'est frais acide, dense, très vert.
 
Le Cerdena 2006, Vino bianco IGT Isola dei Nuraghi
Vermentino et des raisins natifs (sans plus de précision)
Le vin reste 3-4 mois en barrique


Une couleur plus dorée
Un bouquet doux, rond et de fruits jaunes confits.
Le vin "glisse" avec aisance sur le palais. On note de l'amande fraiche, des épices.
Notre hôte nous dit un très bel accord avec de la bottarga.
 
Korem 2006, rouge IGT Isola dei Nuraghi

Le nom est tirée de la "jeune fille" en grec. L'idée est de décliner Turriga en une variation féminine
Le vin est plus chaleureux qu'il y a 2 jours. Il se fait moins fin, plus large. Je me dis que la fraîche température de service de la précédente bouteille est la raison de cette différence de dégustation.
 
Et pour finir, ce qui se dit être ce que la Sardaigne fait de mieux en vin:
Turriga 2004, rouge IGT Isola dei Nuraghi (Au domaine 35€ environ au-delà de 6 bouteilles)
14,5%
Cannoanu, Carignano, Bovale Sardo, Malvasia Nero
70 000 flacons par an

L'étiquette reprend la déesse mère de la 1ère religion en Sardaigne

Le nez est complexe. On sent du bois fin, des fruits mûrs.
En bouche ces fruits sont cuits, ensoleillés, confituré
Les arômes de tabac, de cuir et le soupçon de cacao sont sublimes, longs. Les tanins sont fins. La structure est ronde, grasse, complexe et bien équilibrée.
Le 2004 s'apprécie déjà grandement. Il me rappelle par certains aspects les vins hispaniques.
Notre guide nous rappelle à ce moment que le domaine travaille avec Giacomo Tachis (qui a participé à Sassicaia et Terre brune) et Mariano Murru.
Une très belle réussite qui ne pouvait que venir rejoindre ma cave. TB
 
Sans oublier leur délicieuse huile d'olive Iolao,
Tonda di Cagliari, Pitz'e Carroga

Leur site : www.argiolas.it

Ce fut une bien belle découverte dont je ne peux que recommander la visite.

Merci pour ce compte rendu

C'est assez marrant que tu notes des influences hispaniques.
Comment pourrait-il en être autrement, la Sardaigne a été dominé par les Espagnols pendant plus de 400 ans.

Alfonso

Je la note car je ne l'ai retrouvée que dans un seul vin. Ce qui peut être surprenant si l'on se réfère effectivement à l'histoire et pas forcément lorsque l'on sait la forte identité des vins italiens par rapport à ceux d'Espagne. Mais rapprocher ou comparer les 2 pays peut-être serait-ce un bon thème de dégustation

Oui, ce n'est pas récurent non plus.
Mais je me suis fait déjà fait une ou deux fois la remarque en goûtant des vins Espagnols.
Attention, je ne suis ni expert en vins Espagnols ni en vin Sarde d'ailleurs même si j'en ai déjà bu quelques un.
Mais bon le Canonau n'est autre que du grenache et si on tient compte de la forte proportion de Carignan cultivée aussi dans ces contrées...
Sans parler du Monica emporté vraisemblablement par les moines Espagnols au XIème siècle ça fait beaucoup d'atomes crochu quand même!

Tient c'est vrai, voilà une belle dégustations à mettre sur pieds.

Je vais tâter le terrain dans la rubrique dédiée

Angialis, Vino bianco IGT Isola dei Nuraghi 2006

Un nez différent du " Ben Ryé " on est plus sur les fruits secs, la châtaigne, le miel voir la mangue confite.
La bouche est un peu lourde le manque d'acidité ici est flagrant,le vin n'est pas dans une phase évidente on dirait.
Brefs, petite déception sur ce vin.

à revoir dans quelque temps

Alfonso

Cantina Argiolas - Turriga 2001
2e contact avec ce grand vin (un des 1001 vins qu'il faut avoir bu dans sa vie)
Robe brune trahissant son âge (ou le cépage?).
Nez de cuir, de bois précieux, de rhubarbe.Bouche superbe assez tannique avec des tanins très fins et denses et une finale sur des fruits secs (amande) et du cacao.C'est un beau vin de caractère qui devrait prendre encore plus de complexité avec le temps (apogée 2015)
94+

Bonjour à tous.

Sardaigne - Argiolas - Cannonau di Sardegna 2005 - 13,5% - 90% Cannonau + 5% Carignan + 5% Bovale Sardo

[IMG=http://img691.imageshack.us/img691/6893/hpim2293t.jpg][/img]
[IMG=http://img828.imageshack.us/img828/2301/hpim2298t.jpg][/img]
Bouteille carafée ce matin à 08 heures. Puis la carafe est remise dans une pièce à 16°c. Elle sera mise sur table juste avant d'être consommée pour le repas de 13 heures.

[IMG=http://img839.imageshack.us/img839/8628/hpim2305u.jpg][/img]
Le bouchon est nickel, imbibé sur environ un quart. Un très léger dépôt est présent dans la bouteille.

[IMG=http://img508.imageshack.us/img508/4868/hpim2311.jpg][/img]
Le vin se présente sous une belle couleur rouge très foncée. Elle est limpide, lumineuse, vive et présente une couleur d'une grande jeunesse. Néanmoins, en la servant dans les verres, elle présente une couleur très légèrement tuilée sur les bords du verre. De très belles larmes restent presque scotchées aux parois du verre.

Le nez est immédiatement sur les fruits noirs très très mûrs, avec des senteurs animales et de cuir. Sont également très très présents, des senteurs de réglisse (zan). C'est puissant et vif. Un nez plaisant mais qui tent vers un vin aux fruits surmûris.

En bouche, mêmes sensations de fruits noirs très très mûrs, de cuir et de notes animales. Néanmoins, les tanins sont fondus, veloutés et soyeux. Le vin, tout en étant puissant et "costaud", reste d'une remarquable "buvabilité" et tapisse le palais.

Toutefois, il ne s'est pas montré aussi puissant, performant et agréable que la cuvée "Bel Amanr" 2007 du Château Champ de Soeurs.

C'était la première fois que je buvais ce vin de Sardaigne, réputé pour être le "Châteauneud du Pape" Italien, dont je n'avais jamais entendu parler. Il s'est montré agréable et plaisant à découvrir. Cela dit, je ne pense pas en encaver.

Bon dimanche à tous.

@ bientôt.

Nathenri.

Argiolas Costera Cannonau Di Saregna 2008

Bouteille non carafée ouverte 24 heures auparavant.

Mes impressions:
Robe: intensité moyenne, grenat-rubis
Nez: un vin bien complexe: cassis prédomine, ainsi que les baies sauvages. L'eucalyptus est présent tandis que trainent en arrière-plan des épices et un fumé léger. Un nez assez puissant.
Bouche: un vin chaleureux, du début à la fin: attaque souple, de même que les tannins. La puissance est moindre en bouche qu'au nez. Je ressens malgré tout un léger déséquilibre lié à l'alcool, les 14° se font sentir.

Un bon vin que j'ai apprécié sans aucune peine.

Luc