Je confirme aussi comme vous tous

didier

Un avis sur celle d'hier sur France 5?

www.france.tv/france...

Vaudésir écrit:

Un avis sur celle d'hier sur France 5?

www.france.tv/france...

 

Un peu l'inverse, justement.

Un enfilade de réalités (indéniablement) spectaculaires.
Le genre de reportages pousse au crime qui jouent sur les peurs immédiates sans ouvrir aucune perspective de réflexion(s).

Nos agriculteurs méritent un autre niveau de journalisme que ça.
Car ils sont ceux qui nous nourrissent.

Un extrait de la synthèse du site l'iMonde, qui me donne l'envie de ne pas aller regarder le machin

:Dans la catégorie « aux frontières de la légalité », Hugo Clément révèle notamment que l’indication du taux d’alcool sur les étiquettes autorise une approximation de 0,5 degré ; et qu’ajouter de l’eau dans son vin est une solution simple pour l’alléger.Plus élaborées, des actions industrielles et chimiques réduisent le taux de sucre responsable du taux d’alcool. Nombre de téléspectateurs vont ainsi découvrir comment fonctionne une machine à désalcooliser le vin ; ou encore que l’ajout de levures naturelles (une pâte marron diluée) est pratiqué légalement en France depuis six ans. Un peu plus tard, ils seront tout aussi surpris d’apprendre que les ceps de merlot sont clonés, d’où leur fragilité à la chaleur.

Le journalisme semblant donc à la portée de n'importe quoi, surtout s'il n'est pas rigoureux. Et là on atteint des sommets de nullités, faussetés, erreurs, approximations, etc...
Par contre, jouer sur la peur, c'est tout à fait de la ligne éditoriale de la 5 sur la bouffe et l'agricole, il faut soigner son public, mais aussi sans doute sa possibilité de se voir diffuser.
Et en payant ma redevance, je finance cette bouse....Rendez moi mon pognon ! M. Hugo Clément, reprenez des études ou changez de métier ! Vivre de çà, c'est du détournement de fond public, ou bien de la fraude à l'aide sociale....j'hésite, mais c'est peut être les 2 à la fois....

Agitateur, t'inquiètes pas, la redevance est supprimée!!!

Le traitement des sujets techniques est clairement d'une indigence crasse et ce type de journalisme a contribué et contribue encore à nous mettre dans la mélasse pour cet hiver.

Marc

Je l'ai regardé : effectivement, il y a un certain nombre d'approximations dès qu'on touche au technique (vinif, clones). On sent qu'Hugo Clément doit fréquenter quelques figures du milieu nature qui ont dû lui inspirer sa vision. Néanmoins,  elles ne représentent que 2-3 mn dans un reportage de 1h20. Et le reste m'a semblé intéressant et présente bien les défis que devront affronter les vignerons dans les prochaines décennies. 

oliv écrit:

France 3 
L'épopée des vignerons
Mercredi 7 septembre à 21.10

www.francetvpro.fr/c...

Maintenant que j'ai vu les deux reportages, je n'ai pas l'impression qu'il y en ait un qui soit vraiment meilleur que l'autre. Celui de France 3 s'arrange tout de même pas mal avec la réalité (je dirais nettement plus que Hugo Clément), ne cherchant pas à remettre en cause ce que leur racontent les différents intervenants. Le déroulé de ce reportage donne l'impression que les AOC sont nées dans les années 60-70 suite aux excès du modernisme, alors que la plupart ont été crées avant la 2ème guerre mondiale suite aux problèmes des fraudes, de négociants qui mélangeaient des vins de diverses origines. C'est aussi à ce moment-là qu'est née la mise en bouteille à la propriété (dont il n'est pas du tout question dans le reportage). A les écouter aussi, on a l'impression que l'arrivée des cépages améliorateurs a changé la vie des vignerons languedociens. On est revenu aujourd'hui... Et l'un des intervenants du reportage, Jacques Serre, a jeté l'éponge depuis longtemps : www.lemonde.fr/talen...

www.facebook.com/pho...

J'avais vu ça ce matin sur FB, mais je me demandais si on pouvait le publier ici  

Copyright JDD en effet.

Mais ça valait la peine d'une postérité !

oliv écrit:

www.facebook.com/pho...

Beau passage à l'acide fluorhydrique de Gaspard Proust. Mais d'un autre côté, est-ce qu'un travail signé Hugo Clément est synonyme de qualité ? Je crois qu'à l'instar de trop nombreux articles de Libération, Hugo Clément fait partie de ces personnalités médiatiques qui sont militantes avant d'être journalistes et font non pas de la presse d'opinion, mais de l'expression d'égo et de préjugés.

Ce qui m'étonne beaucoup dans le documentaire, c'est à quel point il se tape le *** par terre pour des choses qui font partie du Ba-ba du métier (exemple : le taux d'alcool est à 0,5% près), ceci donne l'impression de quelqu'un qui ne bosse pas ses dossiers, et a deux effets délétères : 

- Premièrement, on a l'impression d'une superficialité très forte. Ne pas connaître les prolégomènes (i.e : les connaissances de bases qui ne demandent pas d'effort d'intelligence) quand on est journaliste est problématique. Peut-être ai-je une vision erronée du métier de journaliste, mais un journaliste, afin d'être pertinent et rigoureux dans la transmission ne doit-il pas avoir déjà franchi la première colline de Dunning-Kruger et digéré la maxime de Montaigne (e.g : Avoir pris conscience de ne rien savoir) ?
- Deuxièment, j'ai beaucoup de mal à apprécier ce décalage entre un journaliste qui joue l'ingénu ("expliquez-moi les prolégomènes") mais qui dans le montage, les questions, et la construction du documentaire adopte un point de vue déclamatoire et "vertical" : Hugo Clément ne connaît pas mais sait mieux, surtout qu'il est manifeste qu'il y une vraie difficulté à concevoir l'altérité chez lui : sa construction mentale est la seule qui vaille, tout ce qui n'entre pas dedans engendre une dissonance cognitive.

Cela fait 10 ans qu'il est dans les parages et que son oeuvre n'a rien apporté de significatif à son métier, mis à part sa propre notoriété, alors pourquoi est-il toujours autant valorisé, commenté et crédible auprès de tant de monde ? Parce que honnêtement, Hugo Clément ne transmet ni ne révèle grand chose : il plastronne son arrogance et sa fatuité le plus souvent. 

Un vrai amateur de vins le Gaspard, cela transpirait déjà dans son premier spectacle !

Marc

Il y a tout de même une attaque injuste : il y a une vraie recherche des consommateurs pour des vins moins alcoolisés. Ce n'est pas parce que certains alcools forts cartonnent que ça devient faux. 

Eric B écrit:

Il y a tout de même une attaque injuste : il y a une vraie recherche des consommateurs pour des vins moins alcoolisés. Ce n'est pas parce que certains alcools forts cartonnent que ça devient faux. 

Pour le degré d'alcool, mon expérience m'indique que ce sont les personnes d'un âge certain qui sont à la recherche des degrés alcooliques du monde d'avant. Les jeunes urbains sont plus sensibles au nature, sans sulfite, bio ou biodynamique et demandent des vins "légers" (pour te dire tout de suite après qu'ils aiment des Côtes-du-Rhônes confites et du Bourgogne bien gras). 
Les seuls qui regardent les titres alcooliques sur les bouteilles sont à l'aune de la retraite. Cela dit, je suis bien d'accord que la teneur en alcool est une difficulté récurrente maintenant et que cela influe sur la sapidité des vins. Moi-même buvant du blanc entre 7 et 12 degrés ne peut nier ce comportement.
L'attaque n'est pas nécessairement injuste, et le fait que les spiritueux sont très tendances est tout à fait vrai également. 

Les spiritueux ne sont tendance qu'en mode Long Drink non ?

Oui, enfin, on ne peut pas lui reprocher de faire des rapports entre des choses qui n'en ont pas, et pratiquer de même. 

Ilroulegalet écrit:

Pour le degré d'alcool, mon expérience m'indique que ce sont les personnes d'un âge certain qui sont à la recherche des degrés alcooliques du monde d'avant. Les jeunes urbains sont plus sensibles au nature, sans sulfite, bio ou biodynamique et demandent des vins "légers" (pour te dire tout de suite après qu'ils aiment des Côtes-du-Rhônes confites et du Bourgogne bien gras). 
Les seuls qui regardent les titres alcooliques sur les bouteilles sont à l'aune de la retraite.

Pour avoir travaillé dans le service du vin, j'ai une expérience un peu différente.

Ce ne sont pas tant les vieux qui regardent les titres alcooliques sur les bouteilles que les gens qui n'y connaissent pas grand-chose au vin. Jeunes ou vieux. J'ai souvent entendu des personnes s'exclamer avant même d'avoir goûté le vin : "Houlààà! 14.5%! C'est costaud quand même! (et je peux ajouter des à à houlààà quand le titre atteignait 15%, 15.5% ou 16%).

Chacun ici sait que l'important dans un vin est l'équilibre entre les tannins, l'acidité et l'alcool. Si ces éléments sont correctement en place, si l'harmonie est présente, la sensation d'alcool n'est pas la remarque qui vient en premier après avoir bu le vin (en tous cas, ne devrait pas ). Après, chacun possède sa propre sensibilité à la "chaleur" mais un Bourgogne rouge à 13% ayant un déficit d'acidité pourra apparaître plus alcooleux qu'un Châteauneuf-du-Pape à 15% mais parfaitement équilibré.

Jean

Un monde de faux-culs et d'écervelés.

Boire sobre en verre de contenance 8 centilitres n'a plus cours.

Jeanveux écrit:

Pour avoir travaillé dans le service du vin, j'ai une expérience un peu différente.
Ce ne sont pas tant les vieux qui regardent les titres alcooliques sur les bouteilles que les gens qui n'y connaissent pas grand-chose au vin. Jeunes ou vieux. J'ai souvent entendu des personnes s'exclamer avant même d'avoir goûté le vin : "Houlààà! 14.5%! C'est costaud quand même! (et je peux ajouter des à à houlààà quand le titre atteignait 15%, 15.5% ou 16%).

Chacun ici sait que l'important dans un vin est l'équilibre entre les tannins, l'acidité et l'alcool. Si ces éléments sont correctement en place, si l'harmonie est présente, la sensation d'alcool n'est pas la remarque qui vient en premier après avoir bu le vin (en tous cas, ne devrait pas

). Après, chacun possède sa propre sensibilité à la "chaleur" mais un Bourgogne rouge à 13% ayant un déficit d'acidité pourra apparaître plus alcooleux qu'un Châteauneuf-du-Pape à 15% mais parfaitement équilibré.

Jean
 

Merde, je viens d'apprendre que je n'y connais rien en vin ! J'ai une expérience un peu différente, cette histoire d'équilibre, c'est un peu comme pour les SR chez les alsaciens : il y a huit grammes mais ça goûte "sec" / le vin fait 15,5% mais c'est équilibré. Sur quels critères exacts ces assertions sont-elles établies pour permettre au pignouf qui n'y connaît rien un achat serein qui ne finira pas dans l'évier ?

Marc
 

 

Marc C écrit:

Merde, je viens d'apprendre que je n'y connais rien en vin ! J'ai une expérience un peu différente, cette histoire d'équilibre, c'est un peu comme pour les SR chez les alsaciens : il y a huit grammes mais ça goûte "sec" / le vin fait 15,5% mais c'est équilibré. Sur quels critères exacts ces assertions sont-elles établies pour permettre au pignouf qui n'y connaît rien un achat serein qui ne finira pas dans l'évier ?

 

Arrête tu te fais du mal ! 

Aucun critère ne permet à quiconque un achat serein tant qu'il n'a pas goûté le vin. De ce point de vue, du non connaisseur à l'amateur averti en passant par le professionnel de la filière, nous sommes tous sur le même pied d'égalité. Avant de goûter, on ne sait pas, sauf si on connaît le domaine, le profil de ses vins, l'habitude de boire ses vins, et tutti quanti.

Ce que je dis simplement et sans mépris (pas de pignouf dans mon propos), c'est qu'il existe une catégorie de personnes qui juge un vin à partir de la lecture de l'étiquette et, sur le point précis d'un titre alcoolique élevé, se font une idée de ce qu'est le vin - costaud, chaud, alcooleux -  AVANT DE L'AVOIR GOUTE et d'éventuellement avoir un avis différent après. C'est en cela que je dis que ces personnes connaissent le vin de loin car pour juger un vin il faut surtout le goûter. C'est tout et pas de quoi fouetter un pignouf chat 

Jean

Je trouve Gaspard Proust plus intéressant ici : www.lemonde.fr/vins/...

Marc C écrit:

Jeanveux écrit:

Pour avoir travaillé dans le service du vin, j'ai une expérience un peu différente.
Ce ne sont pas tant les vieux qui regardent les titres alcooliques sur les bouteilles que les gens qui n'y connaissent pas grand-chose au vin. Jeunes ou vieux. J'ai souvent entendu des personnes s'exclamer avant même d'avoir goûté le vin : "Houlààà! 14.5%! C'est costaud quand même! (et je peux ajouter des à à houlààà quand le titre atteignait 15%, 15.5% ou 16%).

Chacun ici sait que l'important dans un vin est l'équilibre entre les tannins, l'acidité et l'alcool. Si ces éléments sont correctement en place, si l'harmonie est présente, la sensation d'alcool n'est pas la remarque qui vient en premier après avoir bu le vin (en tous cas, ne devrait pas

). Après, chacun possède sa propre sensibilité à la "chaleur" mais un Bourgogne rouge à 13% ayant un déficit d'acidité pourra apparaître plus alcooleux qu'un Châteauneuf-du-Pape à 15% mais parfaitement équilibré.

Jean


 

Merde, je viens d'apprendre que je n'y connais rien en vin ! J'ai une expérience un peu différente, cette histoire d'équilibre, c'est un peu comme pour les SR chez les alsaciens : il y a huit grammes mais ça goûte "sec" / le vin fait 15,5% mais c'est équilibré. Sur quels critères exacts ces assertions sont-elles établies pour permettre au pignouf qui n'y connaît rien un achat serein qui ne finira pas dans l'évier ?

Marc


 

rhooo le gars qui fait celui qui n'y connait rien! t'es démasqué Marc! Evidemment que tout n'est question que d’équilibre, on s'en fout des chiffres ressortis seuls! après pdf un jour, pdf toujours, quand certains voient 15 degrés, ils ont déjà les papilles qui tremblotent quand bien même le vin soit parfaitement équilibré et donc très buvable...

Eric B écrit:

Je trouve Gaspard Proust plus intéressant ici : www.lemonde.fr/vins/...

Merci pour ce lien effectivement très intéressant mais je t'avoue que j'apprécie autant sa sortie contre la petite égérie médiatique qu'est devenue Hugo Clément.

Eric B écrit:

Je trouve Gaspard Proust plus intéressant ici : www.lemonde.fr/vins/...

Merci du partage, belle interview en effet!
Je trouve Gaspard Proust souvent pertinent (un peu Desproges moderne, ce dernier également amateur de vin d'ailleurs), mais j'avoue que le texte contre le reportage d'Hugo Clément m'a surpris, en mal. J'y vois au moins autant de raccourcis que ceux empruntés par le reportage (les spis sont à la mode donc les vins à fort taux d'alcool aussi, la notion de terroir qui semble devoir être réservée à quelques terres sacrées...), et des attaques ad personam qui me laissent à penser que c'est au moins autant le personnage, pour ce qu'il est et représente, que le reportage, qui est attaqué.

@Enzo & Jean, je ne goûte quasiment jamais au préalable le vin que j'achète (sinon je n’achèterai que des vins . Pour ce type d'achat, l'indication du titre alcoolique a autant de valeur informative que les autres indications de l'étiquette.
En poussant le raisonnement jusqu'au bout, pourquoi laisser le millésime (je fais partie des amateurs qui ont un réflexe "ouh la la" pinot noir 2008 ça va rayer le casque, ce qui se vérifie dans quasiment 90% des cas, du coup j'évite d'en acheter), pourquoi laisser le nom du producteur (quand je vois Charvin...) ou même et l'appellation ou le cépage (quand je vois gewurtz, je fuis ça va embaumer la rose et le litchi, etc.)
Sur la question de l'équilibre c'est quand même très relatif, j'ai encore en mémoire la dégustation d'un CDR 19 de Charvin dont l'équilibre n'était manifestement pas universel !

Marc

En poussant le raisonnement jusqu'au bout, pourquoi laisser le millésime (je fais partie des amateurs qui ont un réflexe "ouh la la" pinot noir 2008 ça va rayer le casque, ce qui se vérifie dans quasiment 90% des cas, du coup j'évite d'en acheter), pourquoi laisser le nom du producteur (quand je vois Charvin...) ou même et l'appellation ou le cépage

Ca me rappelle un truc ...

Dans sa dernière chronique, Gaspard Proust se moque des propriétaires de RS6.
C'est dangereux pour un amateur de vin, ça risque de lui fermer des portes en Côte de Nuits 

Ce soire sur TV 5 Monde (chaîne 74) :
Vendanges , film documentaire de Paul Lacoste.