Nous poursuivons avec une série de 6 rouges, dont un pirate.
1. La robe est d'un beau rubis pourpre dense.
Le nez est sur le tabac, le lard fumé, le poivre et la violette.
La bouche est équilibrée, vive, fruitée et minérale. Un vin dense avec de beaux tanins fins, une longue finale torréfiée avec une légère amertume pas désagréable.
2. La robe contraste avec le précédent, peu profonde et brunâtre.
Le nez est superbe, complexe avec des arômes partant dans toutes les directions, airelles, rhubarbe, cynorrhodon, gentiane, cuir, épices et encaustique.
La bouche est équilibrée, évoluée, souple avec des arômes de tabac et de compote de pruneaux qui perdurent longuement.
3. La robe est plus jeune, rubis pourpre, assez profonde.
Le nez présente des notes lactiques, de munster, des fruits noirs et des épices dans un ensemble compact et peu disert.
La bouche est intense, équilibrée, dotée d'un beau fruité et avec de la minéralité mais la finale est un peu asséchante. A attendre.
4. La robe est juvénile, rubis pourpre, très brillante.
Le nez est atypique par rapport aux autres vins de la série, essentiellement fruité, sur la cerise et la framboise avec un côté végétal évoquant la rhubarbe.
La bouche est équilibrée, fruitée sur la cerise, avec un accent métallique et une finale poivrée.
5. La robe est évoluée avec un disque tuilé, brillante.
Le nez est un peu poussiéreux, sur le tabac, le poivre et la rose fanée.
La bouche est équilibrée, puissante et dense, minérale, poivrée, végétale et fruitée sur la cerise et le pruneau, dotée d'une très grande finale.
6. la robe est rubis foncé, dense.
Le nez est complexe et subtil, sur l'encens, le curry, les fruits noirs et la suie.
La bouche est imposante, avec une trame tannique serrée et fine, une grande puissance, du fruit et de la minéralité qui se développent en une finale longue et d'un équilibre exemplaire
Une unanimité se dessine quant au pirate : c'est le quatrième.
Bien vu !
1. Mazis-Chambertin 1999 – Harmand Geoffroy
2. Echézeaux 1992 – François Gerbet
3. Clos Vougeot 1996 – Louis Jadot
4. Pinot Noir 1999 – Saintsbury – Carneros – Californie
5. Clos des Lambrays 1995
6. Richebourg 1991 – Domaine Leroy
Très belle impression d'ensemble pour ces 6 vins qui ont tous des arguments à faire valoir.
Mais nous n'en restons pas là , une vénérable bouteille arrive :
Bonnes Mares 1986 – Drouhin-Laroze
La robe est évoluée, grenat.
Le nez est résolument tertiaire, sur l'humus, la truffe et les pruneaux.
La bouche est souple mais profonde et puissante, équilibrée, complexe et savoureuse, avec des arômes de sous-bois, de fruits compotés et d'épices, avec une grande persistance.
Magnifique !
Et puis pour terminer la soirée :
Banyuls Grand Cru – Cuvée Président Henry Vidal 1988 – Cellier des Templiers
La robe est tuilée, brunie
Le nez est sur le tabac, la cannelle, les fruits rouges et les fruits secs, le moka.
La bouche me semble souffrir d'un déséquilibre sur l'alcool, ou alors, c'est moi qui n'y suis plus. C'est chaud, avec des arômes d'orange amère, d'amaretto, de cacao et une grande longueur.
Que voilà une superbe soirée qui m'a beaucoup appris !
Didier