Mylopotamos - Mont Athos - Epifanis 2012
Le vin a passablement évolué par rapport à ma dernière dégustation de l’automne dernier. En effet, la robe est plus sombre, un peu trouble, comme
si il y avait un peu de dépôt en suspension.
Le nez est plus sur les fruits noirs que dans mon souvenir, tout en gardant une pointe acidulée, et il y a beaucoup d’épices, du poivre, de l’encens, et
toutes celles que je n’ai pas réussi à identifier, quelques marqueurs d’élevage (tabac, fumé) mais fort légers. C’est complexe.
La bouche allie ce qu’il faut de gourmandise avec une certaine noblesse. La ribambelle d’épices alliée à ce joli fruité confère une vraie complexité à la
bouche. J’aurais dû redresser la bouteille la veille, car il y a effectivement un certain dépôt qui vient vaguement altérer le toucher de bouche, mais cela
reste soyeux et au vu de ma dernière dégustation, j’étais loin de penser que cette bouteille présenterait une telle évolution. C’est néanmoins très bon,
la finale est gourmande à souhait, le tanin poli, et c’est long.
Je ne m’attendais pas à une telle évolution en 6 mois (de la variabilité des bouteilles, du dégustateur, de la pression atmosphérique sur la lune, etc …),
mais pour parler djeun, j’ai kiffé, une fois de plus.
Et, ce qui ne gâche évidemment rien, l’accord avec un gigot rosé et son jus parfumé à l’estragon fut l’exemple même de ce qu’est une symbiose. Quelques
convives, que je soupçonne secrètement d’avoir déjà éclusé quelques hectolitres de tout venant grec au cours de leurs vacances en Héllènie, furent
scotchés par la qualité de ce vin. Je n’en ai pas eu beaucoup
Eric