Bonjour,

J'avoue être soufflé.

Merci pour ces appétissantes descriptions.

Je ne peux que confirmer pour ce La Chapelle et le Frédéric Emile de Trimbach, le plaisir que l'on ressent à chaque fois que l'on a le privilège de boire ces 2 vins.

Cordialement,
dfried

[size=large]Second repas :[/size]

- Salon 1990 :
Nez magnifique, finement ciselé, sur de belles notes briochées. La bulle est fine, précise et délicate. L’attaque en bouche est un pur bonheur : la synthèse parfaite entre fraicheur et tension d’une part, et densité, profondeur et complexité d’autre part. La sensation de crémeux en bouche amplifie le sentiment de plénitude. Longueur hors norme. Aucune trace d’oxydation. Un vin immense, la meilleure que j’ai eu l’occasion de déguster sur ce millésime. Excellent.

- Riesling "Fréderic Emile" – Maison Trimbach 2002 :
Je suis un fan inconditionnel de ce vin depuis sa sortie ! Cette bouteille ne déroge pas à la règle ! Il est certes beaucoup trop jeune à ce stade et nécessite une grande aération pour révéler son immense potentiel. Mais la matière en bouche est dense, profonde et complexe, avec une acidité absolument magistrale. Le vin est d’une pureté et d’un tranchant tels que nous l’avions tous confondu à l’aveugle avec un Geisberg 2002 de A Kientzler lors d’un week-end mémorable en Bretagne. Le St Hune 2002 gouté récemment s’est révélé absolument éblouissant.

- Puligny-Montrachet PC "Les pucelles" – Domaine Leflaive 2002
Encore une bouteille qui vient confirmer, s’il en était besoin, l’excellence du millésime pour les blancs de cette région. Merci à Eric d’avoir amené cette bouteille qui me tenait à cœur. Le nez est assez classique des vins du domaine (notes légères de réduction) mais on sent d’emblée la concentration jaillir hors du verre. Le vin en bouche est dense, juteux et caressant. Il explose en bouche et nous gratifie d’une queue de paon de plusieurs minutes sur des arômes sans cesse changeants. Eblouissant ! Le charme de cette Pucelle est une évidence : la tablée est en extase. Excellent.

- Charmes-Chambertin GC - Domaine Hubert Lignier 1992 :
Je suis un grand fan du domaine et du millésime (même en rouge chez les bons producteurs !). Tous les ingrédients étaient donc réunis pour offrir un grand vin. Ce fut le cas ! Nez absolument impérial, d’une pureté, d’une délicatesse et d’une complexité qui rappellent ceux des vins du DRC. L’attaque en bouche est tout aussi vibrante, tout en complexité et en linéarité, porté par une note acidulée qui amplifie les sensations fruitée du vin (fruits rouges). C’est diablement gourmand. J’ai adoré ! Excellent.

- Musigny GC – Domaine de Vogüe 1982 (mise Savour Club) :
La robe est plus dense et sombre que celle du Charmes-Chambertin. Nez noble de ronces. Le vin est plus compact et profond que le vin précédent, sur des notes sanguines. Les arômes tertiaires de sous-bois confèrent au vin un aspect presque terrien, témoins d’un style de vinification assez viril. Si nous avions servi les 2 vins à l’aveugle, j’aurai très probablement confondu les 2 appellations. Un superbe vin qui dispose encore d’un grand potentiel.

- Châteauneuf du pape Domaine du Clos des Papes 1975 :
Robe tuilée. Le nez est magnifique est rappelle furieusement le pinot noir évolué. Quelques doutes s’installent au moment de l’ouverture des vins quant à l’ordre de service. La bouche révèle un vin gourmand, d’une jolie complexité sur des notes évanescentes de fraises écrasées. Finale sur l’écorce d’orange amère. Une pointe d’alcool est effectivement notable (sensation probablement accentuée par la dégustation des 2 vins précédents). En revanche, je ne suis pas gêné par la pointe d’acidité notée par Eric. J’ai bien aimé ce vin.

- Riesling "Erdener Prälat" Auslese *** - Weingut Christoffel-Prüm 1997 :
Nez finement ciselé, sur des notes de fumé. L’attaque en bouche est pure et cristalline, marquée par de discrets arômes terpéniques. La perception du sucre est assez discrète mais encore suffisamment notable pour offrir un merveilleux accord avec la salade de fruits frais (abricots, pêches blanches, mangues et qq clémentines). Fraîcheur et buvabilité éblouissantes. Très bien.

- Jura - Vin Jaune – Domaine Pierre Richard 1985 (1/2 clavelin) :
Je me faisais une joie de boire un vin jaune ! Je suis malheureusement déçu par cette bouteille qui n’est pas au niveau attendu : court, simple et définitivement trop acide pour réellement offrir le plaisir attendu. Espérons que ce soit dû à un problème de bouteille.

Un grand merci à Eric pour la qualité des cigares. J’ai beaucoup aimé le Sir Winston et l’Hermoso N°2.

Merci à tous.

Je vous laisse "J’ai piscine !"

Christophe

Superbe CR !

Les Pucelles ouvertes au dernier moment ?

Je vous laisse, je pars bientôt en Bretagne puis dans le Sud-Ouest !

Carafé environ 1h avant.

Traitée avec délicatesse et respect! Comme il se doit ..

La bouteille se goûte mieux à ce stade que le BBM bu au Crillon

Bonnes vacances
Christophe

Belle dégustation qui donne envie ! De plus le contexte avait l'air bien sympa...
Je vois que tu as bien aimé le Clos des papes qui est effectivement un bon domaine... Je me permets de te conseiller d'autres domaines des années 60 et 70 qui sont encore meilleurs et moins célèbre donc moins chers;) :
Clos du mont Olivet, Les cailloux, Mont Redon ( plutôt année 60 et 70, 71), Clos l'oratoire des papes... Voilà si tu as l'occasion , tu ne sera pas déçu.
Ton commentaire sur le Musigny 82 est très intéressant , car beaucoup de critiques ont toujours annoncé un renouveau en 89, sous entendant que le domaine était mauvais dans les années 70 et 80. Je me souviens d'un 88 encore très tendu, et d'une jeunesse étonnante. Il semblerait donc que la vinification aie toujours été bonne même dans le début des années 80... Il fallait juste être patient.
Merci pour le CR.

La bouteille se goûte mieux à ce stade que le BBM bu au Crillon.

Le domaine recommande de ne pas ouvrir le BBM avant 2011.

Les Pucelles abordables en 2009.

Tout vient à point à qui sait attendre...

Macflo,

J'ai effectivement des souvenirs émus de vieux Mont Redon, en particulier 1955. Je n'ai jamais goûté Clos du Mont Olivet sur un millésime ancien.

Pour ce qui est du Musigny du domaine de Vogüe, Parker (ou bien était-ce déjà PA Rovani?) mentionne en particulier la période de 1973 à 1989. Je trouve le style de vinification particulièrement dur et austère, que je qualifierai presque de style "à la bordelaise", à l'extrème opposé d'un Rousseau. Les vins sont concentrés, tanniques, austères et necessitent énormément de temps de vieillissement pour retrouver la délicatesse du pinot.

Ceci étant dit, je tiens le Musigny vieilles vignes 1990 de Vogüe (ainsi que le Bonnes Mares 1990) pour l'un des meilleurs vins que j'ai eu la chance de boire.

Christophe

Chiristophe,

C'était si je ne me trompe pas Musigny VV 1979 chez Dutournier et ma foi je l'avais beaucoup apprécié, pas mal pour une mauvaise prériode...

Fabien,

Un grand plaisir qui me rappelle que tu nous manques sur Paris...

Christophe

L'automne, l'hiver et le boulot seront propices à beaucoup de passages prolongés à Paris , et tant mieux car vous me manquez aussi et j'aurais bien aimé partager ces moments avec vous au bord d'une piscine dont j'imagine l'eau un peu plus chaude qu'en juin ...

Christophe,

Pour connaître les vins des 2 périodes, la plus récente me paraît la plus austère.

Le seul vin de la dernière période que j'ai vraiment aimé en bouteille était un Musigny VV 1994.

J'ai de grands souvenirs de la période glorieuse en particulier un magnum de Musigny VV 1947 époustouflant.