S’il s’agissait de la 5ème édition de cette rencontre entre passionnés, devenus, cela frappe aux premiers échanges, des amis, c’était pour moi une première. Et le sentiment quasiment instantané « d’en être » montre toute la convivialité et la générosité de ce groupe. Encore merci à tous pour votre accueil. Remerciement spécial à Kevin. Quelle organisation et quelle connaissance. L’ordre de la dégustation, les fiches, les infos, pour tout Bravo.
Si passer après les autres CR permet de se rafraîchir la mémoire (15 bouteilles quand même) voire de trouver de l’inspiration, cela oblige à une certaine humilité tant le niveau est haut (Sylv1quel style ! et quel humour). Voila le fruit de mes notes donc, excusez leur confusion avec le temps, je n’ai pas trouvé de crachoir à portée. Notés de pas glou pas glou à Glou Glou (c) .
Meursault Domaine Alain Patriarche « Les Tillets » 2007
Un vin qui me semble être d’un style plus moderne que mes précédentes expériences de Meursault. Le vin est plus tranchant, plus étiré que ceux que j’ai en tête.
Le nez s’ouvre sur des notes florales qui donneront le la de cette dégustation, de la justesse, de la précision mais pas d’exubérance. Le tilleul est de la partie, les agrumes aussi. Le pamplemousse et les notes citronnées arrivent dans la foulée. Puis des notes d’amandes et légèrement le pain grillé. De là se dégage une très belle impression de fraîcheur qui va se retrouver en bouche et donner un bel équilibre à ce vin.
En bouche de l’acidité donc, mais avec du gras, c’est plaisant mais pas très ample. La finale est plutôt courte et c’est avec l’acidité que cela se termine.
Glou
Vin de Pays des Bouches du Rhône Domaine des Masques « Philippe Cézanne » 2004
C’est le style de ces dégustations, et tout le monde semble les attendre, des pirates se cachent derrière les chaussettes. C’est le cas de ce sympathique Chardonnay du plateau du Cengle. En plein versant sud de la Sainte Victoire, seule l’altitude pourra lui apporter son salut. Et l’altitude semble lui avoir été salutaire. Je n’ai pas trouvé sur le champ qu’il s’agissait d’un pirate.
La robe est d’un beau or clair.
Le nez s’ouvre tout de suite sur les fruits, orange, presque orangette (de Puyricard of course) et l’ananas. C’est solaire en même temps que des notes d’élevage et d’amande grillée s’invitent dans un premier temps pour laisser apparaître des notes d’encaustique presque de cire.
En bouche c’est un peu chaud mais d’une belle minéralité, pas suffisamment portée par l’acidité peut être.
Glou.
Meursault 1er cru Domaine Rémi Jobard « Le Poruzot dessus » 2001
Coup d’accélérateur. Les G ne nous collent pas au fauteuil, mais décalaminent les parois nasales, font se causer l’aluette et le palais. Fruits généreux et minéralité affirmée résument ce vin. Au nez les aromes de tilleul et les notes de calcaire sont vives et précises, trouvant immédiatement à quel lobe de mon cerveau s’adresser.
En bouche c’est les zests de citron, l’ananas, le pamplemousse, la pomme qui montent directement l’ascenseur, ding, re-ding c’est un immeuble de standing deuxième charge et c’est la minéralité du vin qui vient rejoindre le cortège. C’est parfaitement assimilé, c’est très beau et ça dure un petit moment.
Glou Glou.
Puligny Montrachet Domaine Louis Carillon 2005
2 G, on vient encore de passer quelque chose qui dézingue mes sens.
Les notes florales tapissent les parois de mon Mikasa précédées de quelques notes de beurres qui sont rapidement affinées. Belle droiture.
En bouche, l’attaque est ample. Ça passe partout. Une complexité allant des fruits exotiques aux agrumes avec de discrètes notes miellées. Le tout soutenu par une acidité donnant une belle fraîcheur à ce vin qui n’en manque pas (de fraîcheur) C’est long et donc très bon.
Glou Glou
Napa Valley Grgich Hills Chardonnay 2005
Premier vin à s’exprimer sur des notes de poire aussi marquées, j’aurais du me douter de quelque chose. D’autant que ça déboule de tous les cotés, c’est les épices fines, les fleurs. En bouche la poire à nouveau, la pomme mûre, les épices à nouveau le tout avec force démonstrativité.
Malheureusement, le vin chauffe un peu trop ce qui gâche un peu ce festival et l’équilibre de ce vin.
Glou(glou)
C
hassagne Montrachet 1er cru Domaine Marc Morey « Les Vergers » 2000
Il fallait une diversion avant d’arriver à ce point de la dégustation. C’est la Californie qui s’y est collée, mais pour moi l’avantage n’en revient pas au Puligny.
Pourtant ce n’est pas le nez de ce vin qui m’épate, mais la suite va le convertir en premier blanc de la degust. Une bouche ample, qu’une petite pointe de chaleur n’arrive pas à gâcher. C’est généreux sur des notes de miel, de noisette, l’acidité semble fondue dans un gras qui l’enrobe. Et les aromes de citron confèrent une fraîcheur qui s’étire, qui s’étire,... avec cette finale d’une grande longueur.
Glou Glou.
Comme je ne suis pas un grand synthetique, et que je parle du vin comme je le bois, en prenant mon temps, je tacherais d'écrire une suite mais cela sera plus tard.
D'autant qu'Arnaud me presse pour mes CR, il me faut en lacher un peu
Alex
(c) Bernard Pivot in
"Le dictionnaire amoureux du vin" && Roger Mas in
"Pifou"