C'est amusant de constater votre opinion favorable sur Chateau Margaux 1978, car ce vin avait une très mauvaise réputation.
La décennie 70 chez Margaux a été très faible parce que plus personne ne dirigeait vraiment. Le chateau était en vente, et la vente s'est faite en 1977 ou 1978. Le temps de reprendre les choses en mains et ce n'est qu'à partir du millésime 1981 que l'on a vu les effets de la nouvelle direction.
De ce fait, le 1978 était vendu très bon marché et peu de gens en voulaient dans le milieu des années 80.
S'il se comporte si bien, cela montre que "bon sang ne peut mentir" !
J'ai bu de très bons 1978 dans toutes les appellations de Bordeaux, et si Ch Margaux est si bon, c'est que la rumeur exagérait.

François,

Margaux a été racheté en 1977 et le 1978 est donc le premier millésime correct élaboré totalement par les nouveaux propriétaires.

Ils avaient demandé à Emile Peynaud de superviser son élaboration.
Parker, qui lui donne 92, estime qu'il tiendra jusque 2020 (dans de bonnes conditions de conservation, comme j'ai pu en juger d'après les deux bouteilles que j'ai pu boire en 2006 et vendredi.)

Je viens de relire l'article sur Château Margaux rédigé par Bernard Ginestet dans son volume Margaux du Grand Bernard des Vins de France.

Il rappelle que l'acte de vente a été signé par les Ginestet le 23 mars 1977.
Il ne parle pas du 1978 mais il souligne que André Mentzelopoulos se passionna pour son "nouveau capital foncier et immobilier" et qu'il fit venir à Margaux une armée de spécialistes de première classe, "bien décidés à justifier leurs honoraires par des mutations magistrales".

Bien cordialement,
Thierry

Je n'ai pas eu le temps de récupérer, les enfants étant venus pour Pâques, ils sont maintenant rentrés dans leurs chaumières. Il y a un superbe manteau de neige comme à la montagne, un bon feu de bois et voici les 8 dernières photos.
Château d'Ampuis 1995 et Pommard les Rugiens 2002 de Montille

Château Margaux 1978 et Hermitage Jean-Louis Chave 1978

Pichon-Comtesse de Lalande 1986 et Léoville-Barton 1986

I Capitelli passito bianco 2001 d'Anselmi et Solera Superior Lustau Reserva

On voit bien la différence de couleur entre les 2 bouteilles dont parle Thierry, même s'il en reste peu dans la première.

Merci, Daniel,

Pour cette seconde partie de reportage.

En lisant ce qui est dit plus haut sur Margaux 1978, tu comprends mieux ma surprise de trouver, cette-fois, un vin si jeune et au si bel avenir!...

Amitiés,
Thierry

J'allais oublier le principal, enfin l'excuse de la soirée, l'anniversaire de Martin, à droite sur la photo et de face

Thierry,
Merci des précisions, mais à l'époque, on ne se bousculait pas trop pour acheter le 1978, la mutation étant trop récente.
Tant mieux s'il a été réussi, car j'en ai quelques uns, grapillés dans des ventes, du fait du peu de spéculation sur ce vin.
Merci de l'info, car je n'ai pas eu jusqu'alors l'idée de les ouvrir.

Sinon pour en revenir aux vins dégustés. Un Pommard de de Montille contre un Ampuis 95, idée très intéressante même si surprenante. J'avais goûté l'Ampuis 95 il y a quelques années et sa puissance était fermée à double tours, grosse matière, donc il semble s'être un peu assagi.
Un Pommard Rugiens en face pourquoi pas, clairement un Bourgogne avec de la présence, matière quelque fois rugueuse (attention pour un Bourgogne) mais la puissance est souvent là, mais encore une bouteille qui demande du temps pour s’ouvrir. 2002 reste très jeune, donc apparemment la bouteille se réveille, j’avoue que je ne touche pas aux miennes, 10 ans minimum. Bravo pour avoir tenté ce genre de match pas facile.

Sinon une confrontation possible avec un Clos des Cistes pour Ampuis. Cela sera pour la prochaine fois, lorsque l'on se verra, Thierry et Daniel. Je sais pas facile.

Le Cotat est effectivement très jeune mais le potentiel est là. A revoir dans quelques années, j'ai confiance.

Je suis content que l'Exquise de Selosse qui est une bouteille que j'aime bien, surprenante dans un style très différent des secs classiques, ai eu du succès.

Bien, il est évident que j'aurai bien aimé dégusté les deux 78 proposés que je connais pas, notamment le Chave. 78 est une année particulière pour moi, car c'est un Haut Brion 78 qui m'a fait découvrir cette passion.

Enfin Anselmi Il Capitelli 2001, est une bouteille que j'aime beaucoup, 2001 est vraiment très réussi.

Amitiés
Didier
PS: Daniel, quelles sont tes impressions?

J'y arrive Didier. Pour ne pas écrire trop de bêtises, j'ai d'abord fait un brouillon.
Le CR de Thierry étant d’une précision chirurgicale, je vais plutôt vous donner une impression d’ensemble de la soirée.
Personnellement, mes 2 vins préférés furent :
•Le Pommard Rugiens 2002 pour sa finesse et son élégance. Désolé pour les « Rhônistes » mais le Château d’Ampuis ne tenait pas la comparaison alors que seul, il était très beau. Probablement une question de « tension » ( ou d’acidité ).
•Le Château Margaux 1978, difficile à qualifier car ce vin n’est pas vieux. Dans l’échelle des assurances, je le qualifierais plutôt de beau « soixantenaire ». Il n’avait pas la certaine rusticité qu’on a parfois dans les vins anciens due à la vieille barrique. Un vin encore dans la force de l’âge mais avec la suavité des Margaux et beaucoup de finesse et de longueur. Une Grande Dame.
S’il fut un temps ou l’on « hermitageait » les Bordeaux, je suis désolé mais un petit coup de Margaux 78, n’aurait pas fait de mal à cette belle bouteille de Chave ( je vais me faire taper sur les doigts). Il lui manquait un peu d’âme pour être grand.
Non Thierry, tu ne dois pas te remettre en question, il existe de grands Rhône, c’est la faute à pas de chance.
Pour les autres vins, j’ai été surpris de la suprématie des Chaillées de l’Enfer 2003 très long en bouche et plein sous des airs « vin gentil » sur le Clos des Mouches 1999 de Drouhin mais ce dernier était pour moi encore fermé. J’aimerai avoir l’avis de Thierry sur l’évolution des ces deux fonds de bouteille le lendemain (ou surlendemain).
Des 2 très beaux Chablis, j’ai préféré celui de Dauvissat pour son supplément de nervosité. Ce sont 2 grands vins mais pas « très grand ». Malgré leurs producteurs, ils restent des premiers crus et non des Grands crus. Ces vins ne sont pas donnés.
C’est vrai que ce Pur Sang 2000 est bon. Un nez très pur et net, un bel équilibre en bouche et long. On ne le prend pas pour un Chenin. Le Sancerre 2005 a eu du mal à côté mais effectivement trop jeune car la matière est belle. Tu ne lui as laissé aucune chance Thierry.
Comme disait Monsieur Audouze, les deux 86 ont eu du mal derrière les 2 pépites, on ne jouait pas dans la même cour. Ils se sont quand même battus vaillamment avec une préférence pour le Pichon Lalande.
Pour nous achever et pour voir si nous avions encore tous nos sens, 2 beaux liquoreux avec cette spécificité toute italienne que furent les 2 demies bouteilles de I Capitelli complètement différentes de la couleur au nez et au goût . Il n’y avait que les étiquettes qui étaient pareilles.
Belle trouvaille Thierry mais tu nous as pas eu;)
Joyeuses Pâques,
Daniel

Bonjour, Daniel, Bonjour, Didier.

Les deux fonds de bouteilles ont été conservés au réfrigérateur, sans gaz ni vide.
Les Chaillées de l'Enfer a perdu son éclat: il a évolué vers la réglisse et la violette...
Le Clos des Mouches n'a pas bougé, ni plus séduisant ni moins... Une bouteille "fermée", certes, mais avec cette absence évolution, je me demande si elle va s'ouvrir.

Amitiés,
Thierry

Je vois qu'effectivement on n'est pas très triste dans le Nord de la France. Tant mieux !

Thierry, enfin un beau Pichon 1986 pour marquer l'évènement.
Les 2 dernières que j'ai eu la chance de goûter ces derniers mois étaient bien ternes.

Joli combat entre blancs de Loire. Un autre qui aurait sa place dans la lutte, le Chavignol d'Edmond Vatan pour qui j'ai un petit faible.
Comme François, j'aurais bien mis un petit blanc, voire un liquoreux sur les fromages (mais je constate que le déroulé de la soirée n'a été à l'origine d'aucune plainte gustative, tout au contraire).

J'espère que le couchage n'était pas trop éloigné de la table, car je vois encore moins de crachoir qu'au ZWTG

Amitiés,
dfried

Denis,

Il me restait 14 Pichon-Lalande 1986, en 2005, quand j'ai voulu voir ce que devenait ce vin.
On lit dans les différentes rubriques du forum que j'ai eu beaucoup de déceptions:
Sur 10 bouteilles bues en 3 ans, deux seulement étaient vraiment bonnes...

Pour le retour, ceux qui ne logent pas sur place repartent en taxi, c'est plus prudent

Amitiés,
Thierry

J'aime bien le concept des voitures qui roulent toutes seules (les taxis) après de telles agapes. C'est déjà parfois difficile de retrouver son lit, alors sa route...

Concernant le Pichon Comtesse 1986, ce qui compte c'est qu'il ait eu la délicate attention de participer à ce double évènement sous ses plus beaux atours.

Amitiés,
dfried

"Sur 10 bouteilles bues en 3 ans, deux seulement étaient vraiment bonnes... "

N'est ce pas le vrai problème de ces GC ( de Bordeaux et d'ailleurs ) ?

Il y a peu d'autres domaines ou on peut vendre à un tel prix sans garantie:X

Raymond,

"sans garantie"...

Et les notes Parker,
95 puis 96 et encore 96 dans le Wine Advocate
et 94 dans "les Vins de Bordeaux",
si ça, ce n'est pas une garantie, où va-t-on?

Amicalement,
Thierry

"Les experts" ont déjà dégainé et j'ai du laisser ma feuille de notes sur la table, j'ajouterai donc juste quelques mots sur les vins bus au cours de cette superbe soirée.
Il s'agit ici uniquement de chipoter car chacun des vins, s'il avait été servi seul aurait certainement reçu une salve d'éloges.

mais puisqu'il faut comparer ...

L'exquise était ma seconde expérience de Selosse : j'ai retrouvé également une légère note oxydative qui semble être la signature du domaine, mais un peu décontenancé par les sucres pour un vin qualifié de sec.
Il serait peut être plus à sa place face à un dessert.

En deuxième série, j'ai préféré les Chaillées 2003 de Vernay au Clos des Mouches, un peu trop boisé à mon goût.

L'accord des 2 chablis avec le Carpaccio de Saint-Jacques et de thon était parfait, le vinaigre balsamique étant contrebalancé par les fruits de la passion.
Deux vins d'une complexité et d'une fraicheur étonnantes, le Forest ayant effectivement quelque chose en plus.

Etant peu habitué aux Sancerres - et allergique aux chats - , j'ai préféré la Grande Côte, plus frais à mon goût.

Le château d'Ampuis n'avait effectivement pas beaucoup de chances face aux Rugiens de Montille qui l'a emporté sur tous les tableaux, fraicheur, longueur et équilibre.

Face aux deux monstres, je suis le "deux" qui a préféré le Chave au Margaux car comme le Forest, j'ai trouvé qu'il présentait quelque chose en plus.

Pour la suite, sans notes, c'est vraiment trop compliqué... :)o

Encore merci à Thierry et Sophie pour cette trés belle soirée et joyeux anniversaires aux néo-flamands.

amitiès
françois

mais un peu décontenancé par les sucres pour un vin qualifié de sec

Effectivement François, cela peut paraître surprenant, mais le Champagne sec est sucré :

Extra-brut : moins de 6 g de sucre par litre
Brut : de 6 à 15 g
Extra-dry : entre 12 et 17 g
Sec : entre 17 et 33 g
Demi-sec : de 33 à 50 g
Doux : 50 g et plus

Luc

Bonsoir Luc,
Vu mon gabarit, tu comprends pourquoi je préfère l'Ultra Brut.
Je n'ose faire de comparaison mais où va ta préférence ?
Tu ne m'as pas répondu au sujet du format d'image que tu as utilisé dernièrement car les miennes et celles de beaucoup d'autres, sont trop grandes.
Daniel

Luc,

pour un champagne non sucré, il faut lire "brut zéro"!

Daniel,

Pour le format c'est 320 x 240.

Luc

Bonsoir Luc,
Je te remercie, je viens d'essayer en aperçu et ça marche. La seule différence, c'est que tu prends tes photos à l'horizontale et moi en vertical et je les fais pivoter après. Elles sont donc plus hautes. Mais bon, on ne va pas chipoter.
Bonne soirée,
Daniel