Super soirée LPVienne chez Opus Vins, riche en émotions et en surprises ! Une grande première pour moi comme pour beaucoup de participants.
Ouverture du bal avec un blanc sec, à la robe claire et peu évoluée. Nez à dominante florale, avec une note de noisette qui s'accentue avec l'aération. La bouche est légère, avec une belle acidité et une certaine minéralité. Magnifique vin ! Il s'agit d'un
Puligny Montrachet Premier Cru 1996, Les Folatières du Domaine Leflaive. Un gros coup de coeur
.
Nous débutons ensuite la série des rouges avec un vin à la robe claire et évoluée, au nez "pinoteur" avec une pointe d'eucalyptus et d'épices. En bouche l'attaque est vive, la finale un brin asséchante. Le fruit est assez présent (fraise ?). C'est un
Corton Grand Cru 2001, Rapet P&F. Très bon.
Le second rouge semble nous emmener en Rhône nord : robe légèrement violacée et très dense, nez développé mais moins complexe que le précédent, évoquant la syrah. En bouche, les tanins se montrent un peu rudes. La finale est asséchante.
A la surprise générale, c'est un
Gevrey Chambertin 1999 du Domaine Trapet :
! Difficile de reconnaître le pinot...
Son successeur est plus clair sur son origine : robe très sombre et évoluée, nez superbe dominé par des notes tertiaires (cacao, cuir), bouche totalement fondue donnant une sensation de plénitude, grande longueur. La grande classe ! Il s'agit d'un
Bonnes Mares Grand Cru 1990, Domaine Fougeray de Beauclair. Mon préféré de la soirée.
Vient ensuite un vin très coloré, à la robe violacée. Le nez est discret, sur les fruits rouges (cerise). La bouche est équilibrée, concentrée, mais on sent que le vin n'est pas ouvert. Légère astringence. A attendre, mais prometteur. C'est un
Côtes de Castillon Domaine de l'A 2005.
Le vin suivant semble manquer de maturité, avec des notes de poivron accompagnant un boisé élégant. La bouche est dense et veloutée, assez typée merlot. Un rive droite 2002 ? Bingo, nous avons affaire à un
Pomerol, Clinet 2002. Un vin très marqué par le millésime !
Nous continuons avec un vin à la robe très dense et peu évoluée. Là encore, le nez "poivronné" rappelle le cabernet peu mûr. Notes tertiaires discrètes. En bouche, le vin semble plus jeune. Les tanins sont rugueux et asséchants.
Déception, car c'est un
Saint Emilion Grand Cru, Monbousquet 2002 !
Le vin suivant n'est pas non plus très agréable : robe trouble, nez d'écurie et de foin, bouche ronde, avec de la matière mais un côté sucré déroutant... Il s'agit d'un
Saumur Champigny, Marginale 2000 du Domaine des Roches Neuves ! Problème de bouteille ? Millésime loupé par Thierry Germain ? Brettanomyces ? Cela ne ressemble en tous cas en rien à ce que ce Domaine produit habituellement, et que j'adore... ni même à un Saumur Champigny.
Le nez un poil saturé, nous poursuivons avec ce qui me semble être un Bordeaux rive gauche, avec, encore une fois, un nez de cabernet peu mûr. En bouche, le vin est sec, fuyant, pas agréable. Millésime froid et pluvieux ? Raté, c'est un
Saint Estèphe, Calon Ségur 2003 ! :
Oui, oui, Calon Ségur, et oui, 2003...
Affairé à essayer de récupérer les vins pour le dessert, je n'ai pas pris de notes pour les deux derniers rouges de la série : un
Saint Julien Langoa Barton 2000 qui ne semblait pas encore en place, à garder d'urgence, et un
Pomerol L'Eglise Clinet 1996, qui semblait peu expressif (l'apogée serait-elle derrière nous ?).
Enfin, pour accompagner le dessert, nous buvons un
Sauternes, Sigalas Rabaud 1994, dont la robe or foncée trahit un certain âge. Le nez est superbe avec des notes de pomme et de... vieux Sauternes
, mais la bouche n'est pas du même niveau, avec une finale assez courte. Le dernier vin de la soirée fut une très bonne surprise (Thomas nous avait pourtant prévenu !
) : un
Muscat des Beaumes de Venise 2006 du Domaine des Bernardins. La robe est assez déroutante, de couleur ambré-rosé, et au nez nous avons un joli bouquet de fruits exotiques.
En conclusion une expérience à renouveller sans tarder ! Avec une thématique régionale ?
Cheers
Florian