De mémoire, la note de rose fanée provient, d'après les vinificateurs de la DRC, de la macération en vendange entière, qui donne aux vins jeunes ce "trait de vert" si caractéristique qui virerait ensuite avec l'âge vers ces notes de rose fanée. Rien donc à voir avec un quelconque terroir mais plutôt avec un mode de vinification.

entièrement d'accord même si je ne parierais pas qu'on ne puisse trouver cet arôme sur des vieux vins égrappés. Cet arôme n'est absolument pas l'apanage des pinots puisque j'en ai retrouvé sur de vieilles syrah, mondeuses ou gamay. Et il y en a surement sur beaucoup d'autres vins et effectivement, c’était toujours des vins en vendange entière.

La rose fanée peut-être, mais le rose fanée salée, c'est différent ! -

Luc

Complètement d'accord avec vous sur la vendange entière et la rose. Si on peut la retrouver dans des grandes bouteilles avec une vendange éraflée, elle n'est pas souvent aussi prépondérante, me semble-t-il.

Sur la spécificité de la rose dans le pinot noir, on la retrouve effectivement sur d'autres cépages, parfois avec une évanescence confondante en aveugle, mais le plus souvent au sein d'une complexité et d'une spécificité qui ne sont pas comparables à ce qu'on trouve en Bourgogne.

mais le plus souvent au sein d'une complexité et d'une spécificité qui ne sont pas comparables à ce qu'on trouve en Bourgogne.

si si Didier je t'assure qu'il est impossible de faire la différence. Déjà qu'on peut confondre des vieux pinots avec des vieux chateauneuf, alors imagine entre un vieux pinot et un vieux gamay, tous deux de noble origine.

Oui, je sais, Laurent, je suis déjà tombé dans le panneau, c'est plus une tendance générale qu'un absolu que je soulignais, mais je te rejoins en partie...Rayas 2002 en aveugle m'a souvent fait partir en bourgogne à cause de la rose! ou grâce à elle.

bon exemple

d'autres exemples sont fort possibles :
talbot 1988 qu'on était un paquet à mettre en burgondie et pas plus tard que ce midi un pierre usséglio C9P tradition 2004 mis en burgondie même par le vinvin !

Vendredi j'étais invité chez des amis qui m'ont fait une divine surprise. Ce sont en fait des collègues de travail qui savent que j'aime le vin et qui m'avaient annoncé qu'ils m'ouvriraient une jolie bouteille. Ce fut toutefois une surprise incroyable de voir mon hôte débouler avec une Romanée-Conti 1956 au moment du fromage ! C'est d'autant plus improbable que mes collègues ne semblent pas rouler sur l'or, ni attacher beaucoup d'importance à la bonne chaire. D'après leurs dires, cette bouteille aurait été achetée il y a peut être 20 ans, chez un caviste, à un prix tout à fait raisonnable ... bizarre.

La robe est très claire, un peu marron sur les bords et translucide au centre du verre. Au nez on sent de la fraise des bois, et des arômes floraux, ainsi que de la viande type gibier, du champignon et des odeurs d'e poulailler. En bouche c'est très complexe mais étonnant. Il y a encore pas mal d'acidité et plein d'arômes que je n'arrive pas à identifier. Je ressens du pruneau, du gibier, du musc.

C'est terriblement bon et je vide la moitié de la bouteille à moi tout seul ! Quel régal sur du gorgonzola !

Quel régal sur du gorgonzola !

[size=x-small]prudence les amis, troll en vue...[/size]

Romanée Conti sur Gorgonzola: François es tu là ??? ..

attacher beaucoup d'importance à la bonne chaire

Il y avait un évêque parmi tes collègues....???

Vous n'allez quand même pas mordre à une ficelle pareille ????

Rémi tu as bien du faire une photo de ce flacon... et nul doute que tu l'as conservé?

Je suis ouvert a tout mais franchement le gorgonzola c'est rude pour un vin si fin.....

Et cela ne sentait ni rose ni sel???

jlj

Michel on plaisante aussi ...

J'avais lu ce message avant que quelqu'un ne commente.
J'avais appuyé sur les aérofreins.
RC 56, c'est mieux sur sardines à l'huile et choucroute, avec peut-être (facultatif) un léger soupçon de ketchup.

Sur les sardines le ketchup évidemment...

Un petit rappel de la loi :

La loi Dutreil a pour objectif de promouvoir les comptes rendus sur les dégustations non cotées. La législation a mis en place des avantages pour soutenir les trolls dans la création de comptes-rendus et de développer la souscription d'accords bizarroïdes ou l’augmentation de rapports farfelus.

L'intérêt essentiel de cette loi est de permettre une exonération de toute pudeur et de toute réserve, par un prélèvement à la source sur les réserves de patience du forum.

Tant que quelqu'un relèvera les propos de ce(s) individu(s), ça ne s'arrêtera pas.

Merci pour l'accueil
Je n'ai pas choisi le service du vin, ce n'est pas donc pas de ma faute s'il a accompagné du fromage. Mais le côté pruneau, se mariait très bien avec du Gorgonzola, que vous le vouliez ou non. Les femmes l'ont préféré avec le chèvre. Lorsqu'un d'entre vous aura bu la même bouteille, il pourra utilement commenter mes goûts en termes d'accords. -D

aller....Au revoir....

DRC avec du chèvre????!!!!!! : Oh mon dieu quel massacre. Là c'est du grand n'importe quoi.

L'un des plus beaux nez du séjour. Un bouquet de roses fanées saupoudré d'épice. C'est déjà un enchantement et on passerait la soirée à le humer, mais bon soyons serieux et engloutissons la divine créature...
La bouche entre dans une autre dimension, tantôt puissante et terrienne, tantôt finement épicée et poivrée. C'est d'une subtilité à en pleurer. Avec une acidité tout en filigrane qui offre une énergie hors pair. Un vin riche, précis, émouvant et envoutant. C'est pur, c'est équilibré subtilement, un touché digne du cachemire... Comme pour le Chambertin quelques fins tannins après une longue et grande finale florale et saline signale qu'on peut encore attendre sereinement la bouteille

Franchement magique

La Romanée Conti 1929 est une mise Van der Meulen. J'en ai bu une il y a peu de semaines et le vin était assez fortement hermitagé. La capsule de la bouteille est neutre avec deux grappes de raisin en relief, alors que souvent les vins de Van der Meulen ont des capsules avec une couronne à trois arches. La couleur de la peinture de la capsule me paraît très ancienne, certainement d'avant 1940. Le verre de la bouteille est noir et c'était une habitude de ce négociant belge d'utiliser des verres opaques, qui cachent la couleur réelle du vin. La bouteille est soufflée, au cul profond, et je l'imagine de la fin du 19ème siècle. C'est une bouteille de récupération. Le niveau est très convenable pour l'époque, ne dépassant pas cinq centimètres sous le bouchon.

L'étiquette comporte les mentions suivantes : "Romanée Conti 1er Grand vin de Bourgogne (Côte d'Or)". Rien n'interdit à ce négociant d'être inventif.

J'enlève le haut de la capsule et la noirceur poussiéreuse exclut tout rebouchage récent. On est en face d'un vin qui ne peut pas avoir été bouché après 1940. Ce qui est assez invraisemblable, c'est que le haut du goulot est ébréché de façon importante. Comme il n'y a aucun morceau de verre sous la capsule, le responsable de l'embouteillage a utilisé une vieille bouteille très abîmée, sans sourciller. Or la blessure du verre est tellement visible qu'elle ne pouvait être ignorée.
Le bouchon est extrêmement serré, très difficile à faire sortir, et après de longues minutes, j'extrais le bouchon entier, au liège de petite qualité mais très efficace. Le bouchon, comme souvent chez Van der Meulen n'a aucune inscription.

L'examen du nez va être déterminant. Je sens le vin et il m'apparaît de façon assez claire, sur les seuls parfums, que s'il y a de la Romanée Conti, il y en a très peu. Il n'y a aucune émotion du domaine. Le vin est forcément hermitagé, mais contrairement à la précédente Van der Meulen 1929 que j'avais bue, je sens une ajoute assez significative de porto. On a voulu maquiller la belle, et on a un peu trop noirci les yeux et rougi les pommettes. Henri reçoit ces commentaires avec calme, puisque l'objet de ce déjeuner est de découvrir ce vin. Nous décidons de ne pas boire et d'attendre le verdict de la dégustation au moment du repas.

La Romanée Conti domaine de la Romanée Conti mise Van der Meulen 1929 est accompagnée par un carré d'agneau fermier de Lozère rôti au thym frais, fleurs de courgettes ivres d'aubergines, tomate farcie à l'épaule. L'examen initial du parfum est confirmé par la bouche. Le vin n'est pas désagréable, mais il n'a rien de la Romanée Conti, nettement moins que ce que j'avais ressenti avec ce même vin. Dire qu'il y a de la Romanée Conti dans ce vin est difficile, car on ressent trop la présence de vins du sud. Et, ce que je n'avais pas ressenti jusqu'alors avec des Romanée Conti Van der Meulen, la force de l'alcool que l'on attribue à du porto est extrêmement sensible.

Le vin est agréable, beau vin qui est très probablement de 1929, profitant d'ajoutes de vins du sud, ce qui lui donne une couleur foncée, et enrichi de porto, mais qui n'offre rien de Romanée Conti.

Comme souvent, c'est au moment de la lie que des réponses arrivent, et Henri sent la rose fanée et je bois un vin nettement plus bourguignon et très sensiblement plus vibrant. Alors, il y a très probablement un peu de Romanée Conti 1929 dans ce vin, mais masquée par des ajoutes excessives.

Finalement, c'est pas mal le monde des vins anciens... On a l'étiquette devant les yeux et pourtant, on boit à l'aveugle car on ne sait jamais ce qu'il y a dans la bouteille.

Luc

J'aime la hardiesse de tes généralisations.
Enfin, tu généralises comme tu veux

oui enfin tout ça pour dire que tu as bu un faux ?
y'avait aussi du rayas dans le rayas ?

frédéric
très joli sens de la synthèse et de la formule

On dirait un peu les tontons, dans la cuisine ;-) j'ui trouve comme un petit goût de pomme ? Y' a ;-) D'la betterave ? Y'a en aussi....

C'est bien vrai ! Mais, il n'y avait pas de grisbi sur la table