Et moi, mon clavier à ripé, j'ai rien compris….
Bon pour terminer, je dirais quand même que j'ai un peu plus confiance dans les résultats de la première dégustation toujours pour des raisons de fermetures des vins car cette dernière doit handicaper pas mal de vins dans la seconde dégustation.
D'autres remarques :
Il y a quand même quelque chose qui me chiffonne : C'est ce que l'on peut déduire de ce type de classement sur l'opposition vin élégants/ vins puissants.
Prenons un vin comme Larcis Ducasse 98 noté 82,9 lors de la première dégustation du GJE.
On dit que certains dégustateurs sont plus capables d'apprécier les vins fins et élégants que d'autres ( opposition Parker / Betanne légendaire ) ou en tous les cas plus sensibles.
D'où vient cette sensibilité ?
J'ai comme un doute, l'appréciation positive de ce genre de vin me paraît plus découler d'une volonté intellectuelle que d'une réaction première verre en main. Elle paraît même assez virtuelle lors de dégustation à l'aveugle ( quand on ne voit pas l'étiquette ) . Et ceci de plus en plus. On peut d'ailleurs peut-être le regretter. C'est pourquoi, je trouve bizarre de voir certaines personnes s'étonner des résultats de ce genre de dégustations gargantuesque, je trouve même limite hypocrite.
Quand je vois que des domaines comme Larcis Ducasse ( St Emilion ) , un grand terroir qui n'est pas plus mis en avant que ça dans les notes attribués par la RVF ( supposer mieux défendre ce style de vin ) tout en soulignant dans les commentaires la grandeur du terroir, le temps qu'il faut leur donner obligatoirement pour qu'il se révèle, leur élégance alors je me dis que certains ne vont pas au bout de leurs idées et ne se posent pas vraiment en défenseur de ces vins…alors après on a beau jeu de stigmatiser un soit disant goût international , un goût parkerisé.
Argumentation :
Extrait du guide vert :
‘comme toujours Larcis Ducasse 98, n'est ni le plus coloré, ni le plus puissant des saint-Emilion. Il est même à cent lieux de ce type de vin et ce refus de la mode le fait massacrer, avec constance, par quelques critiques célèbres. Mais les 98, 99, et plus encore les 2000, joueront dans 5-6 ans une musique délicate et fraîche qui fera passer comme de gros balourds, ces orchestres tonitruants aux grosses caisses assourdissantes. Du moins pour ceux qui savent encore attendre et attendre.'
Les notes : 98 : 8/10 - 99 : 8/10 certes de bonnes notes mais je ne retrouve pas dans ces notes le courage à défendre ce style qui se trouve dans les commentaires ! Ca me chiffonne un peu. On dirait que quand il s'agit de noter, il y a comme une retenue. Pourquoi ne pas mettre un bon 9/10 si on aime ce style de vin ???
Parker juge la propriété sous performantes et reproche souvent un manque d'ampleur.
Note du 98 : 86/100
Note du 2000 : 87-89/100
C'est un peu plus cohérent sans juger qui peu avoir raison ou pas, la question n'est pas là .
Et c'est sûr , quelque soit la dégustation en aveugle, la place de ce vin sera davantage en cohérence avec les commentaires de Parker. Je qualifierais les raisons à cela de ‘ mécanique inévitable ‘.
Ce sont pour toutes ces raisons que je tiens à dire que pour moi de toute façon, ce débat n'a aucun sens car pour ceux qui ne veulent pas opposer vin puissants et vins élégants , pour tous ceux qui ne veulent pas donner une prime à la qualité aux vins puissants aux détriments des vins élégants et bien pour tous cela , s'il y a une seule chose à ne pas faire, c'est bien ce genre de dégustation !
En effet, la seule façon de rester cohérent pour ceux qui prétendent respecter les vins soit disant élégants , consistent à ne boire ces vins qu'à table !! Et, pour aller plus loin, sans autre vin à côté, tout le reste c'est de la foutaise.
Faut arrêter de se la jouer :
Il est évident que ce vin ( noté 82,9 ) lors de la première dégustation du GJE n'a aucune chance, mais alors strictement aucune s'il se retrouve dans un étau entre deux vins de Perse, soyons honnête ! tout comme un vin fermé pris dans un étau entre deux vins ouverts et plus intense. La grande ‘supercherie' , elle est là . ( supercherie pour l'amateur qui prend ces résultats sans réflexion, je sais bien que ceux qui organisent sont conscients de tout cela ) .
De plus , ce genre de dégustation oublie la notion de temps et n'appréhende le vin que dans le présent, avouez que c'est très réducteur. De tel vin , à mon sens , doivent en 2003 s'appréhender plus dans le futur que dans le présent.
Je dis tout cela pour souligner que ce genre d'exercice ( qui garde bien sûr globalement un intérêt évident ) à mon sens ne mérite pas plus les critiques qu'un quelconque intérêt pour celui qui cherche à restaurer la prime aux vins élégants.
Jmm