Petite verticale

Alors à mon tour, après un week-end chargé de jolies dégustations il fallait que je fasse une pause.... Mon amie avait son jour de congé hier et n'aurait pas compris que je passe mon temps sur LPV...

Pour commencer un grand merci à Simon d'avoir organisé cette très belle verticale et de nous y avoir conviés !

1990
Belle robe pourpre, légèrement évoluée. Nez légèrement réduit au début puis les fruits noirs et des notes de cuir envahissent le verre. Bouche grasse et onctueuse avec de beaux tanins fins et enrobés. Belle finale très longue sans aspérité. Magnifique! A noter qu'il s'est encore amélioré les heures suivantes.

1991
Robe évoluée, plus matte et légèrement trouble. Nez très beurré, arômes tertiaires. Bouche grasse en entrée, plus fluide en milieu de bouche et très légèrement asséchante en finale tout en gardant un très bel équilibre. J'ai beaucoup aimé également, un bordeaux très mûr dominé par les arômes tertiaires avec encore un peu de fruit (si si) Le vin n'a pas bougé au cours des 2-3 heures qui suivent, ce qui me laisse penser que même s'il ne va pas s'améliorer à la garde il devrait résister encore quelques années.

1992
Belle robe pourpre brillante, nez réduit, restant par la suite peu expressif. Bouche asséchante, verte sur une finale courte et assez déplaisante avec des tanins agressifs. Pas terrible!

1993
La robe est presque noire, seul le bord du disque présente une légère trace d'évolution. Le nez est agréable, notes de cuir, de fruits noirs et de curry. La bouche est ample et corsée mais dès le milieu de bouche apparaissent des notes asséchantes et alcooleuses qui durent jusqu'en finale. Dommage!

1994
Seule la robe de ce vin est jolie.... Nez de caoutchouc, de camphre et d'alcool, bouche fuyante, très légère, asséchante et tellement courte....Très bof...

1997
Robe évoluée, matte. Nez bizzare, limite défaut (bouchon?) à l'ouverture et se transforme en pur jus de poivron vert en quelques minutes. La bouche assez agréable et longue au début, bien que très tanique suit le même chemin que le nez... Re dommage!

1999
Robe encore juvénile, dense mais légèrement matte. Nez encore boisé. Bouche sur les fruits noirs, le café et la fève de cacao, intensité et longueur moyenne. Bien
Il s'est nettement amélioré au bout de 2 heures, gagnant clairement en intensité.

2001
Robe juvénile, brillante. Nez mêlant l'élevage, un joli fruit et le café. Bouche superbe, équililibrée et très longue avec une finesse de tanins inégalée dans la série. Mon préféré de la 2eme série.

2002
Robe juvénile, reflets violine. Nez fermé, dominé par l'élevage (de grande qualité) Bouche agréable,juteuse avec des tanins croquants. Très beau jusqu'en finale. Longueur moyenne. Très beau vin.

Calon Ségur 2003
Robe violine, dense et brillante. Nez marqué par l'élevage, notes mentholées. Bouche très boisée, matière subtile, notes de réglisse et belle longueur. Il faut clairement l'attendre mais il est très prometteur, énorme potentiel!.

Voilà, mes préférés, dans l'ordre: 1990, 2001, 2002, Calon 2003, 1991 et 1993

Salut a tous,

Merci Claudius pour cette info je vais chercher ca sur le moteur de recherche.

Mis a part comme tu le soulignes le malheureux parti pris de l'augmentation des prix, les CR d'Aidan et de Tipof montrent en tout cas que le domaine semble sortir de sa léthargie coupable d'une decennie de rapport Q/P desastreux (mis a part 90 et 96) et "offrir" enfin depuis 2000 des vins dignes d'interet gustatif et de garde.

Amities,
dfried

"le domaine semble sortir de sa léthargie coupable d'une decennie de rapport Q/P desastreux (mis a part 90 et 96)"

Salut Denis,

Il me semble que le 1995 n'est pas mal du tout, voire plus, payé 25 € en primeur.
Et le 1993, pour le prix payé à l'époque, n'a pas à rougir de la comparaison avec ses voisins.

Luc

Luc Javaux : "Il me semble que le 1995 n'est pas mal du tout"

Pas mal la litote !

Je me rappelle l'avoir dégusté il y a quelques années (avant 2000) au resto après un Lynch-Bages du même millésime.
Dans mes souvenirs le LB était savoureux, mais nous avions encore plus apprécié le Cos.

SOCRATO "nostalgique"

Bonjour Luc et Socrato,

J'ai deja ecrit et dit plusieurs fois mon attrait particulier envers Cos d'Estournel qui fut un des premiers vins rouges, qui m'a procure ce petit pincement qui m'a fait perseverer. Je ne suis pas a convaincre et j'ai meme tendance a ne pas toujours etre totalement objectif.

Alors certes entre 1991 et 1995 les prix officiels sont restes plutot raisonnables (quoique au dessus du reste de Saint-Estephe me semble-t-il).
Mais autant j'ai eu la chance d'apprecier quelques 91 autant je n'ai jamais eu de chance avec 95 (sur 3 bouteilles seulement il est vrai, qui ne m'appartenaient pas et dont je n'ai aucune idée des modes de conservation).

Mais juste apres le 1996 (tres tres grande reussite pour moi) cela a commence a se gater avec malheureusement un resultat en tres nette baisse a mon gout.

Depuis 2000 les prix sont loin de chuter, mais au moins les vins sont au moins bons ++.
Comme malheureusement les domaines du proche voisinage augmentent aussi largement leurs tarifs on pourra bientot dire que le rapport Q/P de Cos est au top

Amities,
dfried

NB : Socrato autant Lynch Bages 96 me semble tres reussi, autant le 1995 me semble bon mais sans deplacer pas les montagnes.
Je trouve d'ailleurs que Lynch Bages est passe par les meme difficultes que Cos quoique apres un renouveau du millesime 2000 il n'a pas suivi le meme pente ascendante que Cos (amha).

bonjour,
vu sur cdiscount cos d'estournel 98 a 70 euros, et 2001 à 66 euros.
pour ceux qui le connaissent , est ce interressant?

Cos 98 n'est vraiment pas terrible. très très loin en dessous de 2001.
Le prix du 2001 est correcte sans être une affaire, le prix du 98 est totalement hallucinant.

Vincent Ravenne écrivait:

---

> Cos 98 n'est vraiment pas terrible. très très loin
> en dessous de 2001.
> Le prix du 2001 est correcte sans être une
> affaire, le prix du 98 est totalement hallucinant.

Le 2001 est même assez cher également je trouve, mon caviste le met à 57.

tu peux meme trouver le 2002, qui est superbe, a moins de 45 euros.

merci pour ces precieux renseignements, comme quoi les bonnes affaires...
heureusement qu'il existe LPV!

entièrement d'accord avec Vincent Cos 98 (et 97) ne valent pas leur prix.

D'accord aussi avec Pinard le 2002 est excellent!

résumé pour Cos: meilleure rel.qualité / prix depuis 1995
le 2002 et le 2001

mais cela ne risque pas de durer vu les prix des 2003 et 2005

Je suis d'accord avec vous, le 2002 est superbe alors que le 98 est décevant. Alors une question me taraude.... Oû trouve-t-on encore Cos 02 é 45 euros?
Cordialement
Frédéric

ou trouver du cos 02 a 45 euros?
en tout cas pas chez mon caviste qui le propose a ...110 euros!!!

www.bernard-massard....[vin]

Cos d'Estournel 1996

La robe est dense et encore bien sombre.
Le nez est moyennement intense sur les fruits noirs et rouges, le poivron rouge, les épices et le chêne. C'est assez agréable sans être toutefois d'une noblesse inoubliable et d'une grande complexité.
En bouche, la texture est riche mais encore ferme. Les tannins sont parfaitement enrobés dans une texture plutôt grasse mais encore tendue. La finale aromatique et de bonne longueur nous rappelle cependant que le vin n'a pas encore totalement digéré son bois. Un vin avec un certain potentiel à qui il manque un peu de patine. Un séjour en cave de 7 à 10 ans lui sera certainement bénéfique.

Apogée probable : 2012-2025 (?)

91+/100

M@nuel.

St-Estèphe Cos d’Estournel 2001 : 17/20 – 17/4/07
Bel ensemble aromatique très « rive gauche » composé de senteurs de fraise, de minéral, de pain grillé, de végétal (poivron, herbes aromatiques).
Beau classicisme en bouche pour une matière assez svelte, digeste, équilibrée (en l’état clairement plus réservée et possédant moins d’éclat qu’Angélus 2001 toutefois).

Bonjour,

J'ai enfin décidé de goûter une bouteille de Cos 96, vins que j'ai acheté voilà trois ans. Le vin a été carafé une heure et demie avant d'être bu.

Robe: grenat, pourpre, avec des reflets orangés sur le bord du disque, de belles larmes bien épaisses
Nez: intense, fruits noirs (cassis), sous-bois, végétation (agréable)
Bouche: belle matière, tanins soyeux, bien structuré et une très longue finale.

Au final: miam. La bouteille a été bue avec un filet de boeuf sauce foie gras et un gratin de pommes-de-terre. Nous n'avons pas vu passer la bouteille.

Je pense que le vin peu encore être attendu quelques années, mais ne sait pas s'il va encore s'améliorer.

Salutations.

Serge

Cos d'Estournel 1988

Bu vendredi face à Léoville-Barton 1988 et à Pichon-Baron 1988

Un très beau vin, qui a encore de l'avenir!
Il domine Léoville-Barton, mais il a un adversaire sérieux avec Pichon-Baron, au nez plus complexe mais un peu moins profond en bouche...

Le nez est marqué par les épices et le cèdre. L'agitation donne des touches de fruits noirs en supplément.
La bouche est délicieuse: savoureuse, elle est faite de tannins fins et mûrs qui lui donnent une superbe concentration. Elle est ample et très longue, elle est harmonieuse, laissant une sensation soyeuse comme souvenir...

Une bouteille qui donne envie de boire du Bordeaux

Cordialement,
Thierry

Thierry,

3 vins que je connais bien et ton avis qui confirme mes "notes": COS D' ESTOURNEL est pour moi très légèrement "au-dessus" : 16,50 de moyenne de notes... contre 16,38 à Pichon Baron...et 16,25 à Léoville Barton (mais 15,50 seulement lors de ma dernière dégustation...)

Je rappelle que COS 88 fût unanimement "classé" premier dans une dégustation à l' aveugle de mon "club des vinosophes" de ...27 crus de St Estephe 88 il y a une bonne dizaine d' années, et qu'on lui avait prédit un bel avenir: tes propos semblent le confirmer!...

Christophe,

C'est intéressant:
nous sommes de la même génération, nous aimons les mêmes régions viticoles, nous avons la même expérience... Et nos avis sont très souvent superposables...
Ce constat relance l'intérêt de comparer les avis des LPViens et des Pros avant d'acheter un vin...
Les "Dégustations Communes" montrent la concordance des avis.
Mais il faut faire, je pense, une sélection dans les avis des intervenants:
on nous a assez reproché de citer les 12 ou 18 millésimes que nous connaissions d'un domaine quand nous en parlons...
Mais se fier à quelqu'un qui est plus jeune que ma fille et mon gendre et qui a bu 20 fois moins de belles bouteilles qu'eux, pour acheter un vin, c'est risqué...
Ou prendre en compte l'avis de celui qui se forge une certitude à partir d'un fond de gobelet à usage unique bu en F.A.V... Avec cette façon de faire, l'espérance de vie de nos patients serait revue à la baisse

Amitiés,
Thierry

Thierry,

Difficile de ne pas te suivre sur ce sujet.
J'avais aussi beaucoup apprécié le 88 de Cos lors de la verticale IVV. Je n'imaginais pas ce millésime aussi beau.
D'ailleurs, avec le recul, les deux seuls années à être depuis entrées dans ma cave sont 88 et 96.
Maintenant, cette comparaison avec Leoville Barton et Pichon Baron est très intéressante pour l'avenir de mes bouteilles. Fort de cette expérience, je ne pense pas que je les mettrai ensemble afin de laisser à chacune des deux autres la possibilité de briller seule face au plat.

Amitiés

Vincent

Vincent,

Excellente idée:
samedi matin, mon gendre, Martin, me soulignait la qualité des trois bouteilles et l'intérêt de boire Léoville-Barton 1988 sans ces prestigieux voisins

Amitiés,
Thierry

Tout à fait Thierry (euh, excusez-moi, ça m' a échappé!)... j' ai d'ailleurs l'intention de boire ma dernière bouteille de L. Barton avant mes autres 88, ce vin me paraissant (peut-être?) en léger "déclin", tout en restant certainement très agréable si on le boit seul...

Vincent a raison: chacun de ces vins mérite d' être apprécié sans être "comparé"...même si, à certains moments, cette "comparaison" est très instructive!

Amitiés à vous deux...

j'ai eu l'occasion de boire Cos 88 face à Calon Ségur 88 (un vin que j'apprécie bcp) ... j'ai légèrement préféré Cos !

Cos 88 face au 90, j'ai aussi préféré le 88 !! (une seule dégustation)

Cos 88 fait partie de ces vins sous-évalués par la critique prof.

en appellation St Estèphe à part Cos et Calon, il ne faut pas oublier de mentionner la réussite de Meyney en 88 ... 3 vins dont je ne me lasse pas

bonne journée

Cos d'Estournel 1994

La dégustation a commencé sans passage en carafe, puis la bouteille a été carafée.

Le nez se présente sur de doux arômes de cigare, d'épices. L'intensité est moyenne et la bouche est maigre.

Après une heure de carafe, le nez s'étoffe de notes d'humus, de champignons des bois, de truffe. Il gagne également en profondeur et en intensité.

En bouche, le toucher est très beau, les tanins sont parfaitement intégrés (aux antipodes de Pape Clément du même millésime): on joue sur de la soie.

Comme souvent, c'est le dernier verre qui est le meilleur.
Dommage qu'il n'y en avait pas un de plus...

Nouvelle rencontre avec Cos d'Estournel 1988, hier.

La bouteille m'a semblé encore meilleure que celle bue le premier juin.
Un fruit surprenant pour un vin de cet âge!

Cordialement,
Thierry

Thierry,

je me rejouis d'ouvrir "ta" bouteille de Cos 1988 dans les semaines a venir (elle ne fera pas le trajet du retour).

Ouvert Samedi soir une Pagodes 96, enfin elles sont à point à leur apogée.
Peut-être encore 2 à 3 ans d'évolution mais pas plus (c'est bien là son seul côté "second vin").

Alors que le grand frère attendra sagement encore 10 ans, je vais désormais me régaler en l'attendant.

Je les avaient déjà goûté 2 ans auparavant, mais alors aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus de défauts dans ce millésime pour ce second vin que je considères comme un grand par bien des égards.

Robe pourpre foncée(cerise très mûre), Nez intense : tabac(havane), poivre, humus et cerise à l'eau de vie font battre les coeurs... Un vin concentré
A l'aveugle j'aurais très probablement suspecté fortement un COs de plus un beau millésime.

La bouche est dense, beaucoup de matière et belle mâche, des tanins serrés, un vin légèrement astringent, me viennent à l'esprit les cerises à l'eau de vie. Le vin mérite amplement un carafage 2 heures avant le service.
La finale est assez longue et se finit sur une petite note acidulé des plus agréables. On en redemande et la carafe est déjà vide... Snif!!!

A noter la présence d'un dépôt assez important, il est préférable de mettre la bouteille à la verticale la veille de l'ouverture afin de limiter le dépôt dans la carafe (bon la bouteille avait voyagé Samedi : 200 kms, cela explique peut-être cela)

En résumé, ces Pagodes 96 sont vraiment superbes, un grand moment que je crois être vraiment peu courant sur un second vin.
Surtout pour quelqu'un comme moi qui a commencé sa cave avec des seconds : il y a 15 ans j'achetais souvent des dames de Montrose. Aujourd'hui elles restent sympas mais les Pagodes me semblent plus constantes et un cran au-dessus à l'inverse de Château Montrose que je met souvent au niveau voir au-dessus de Cos.

Cordialement,

Jean-Aubert

Bonjour,

Bu ce WE sur une côte de salers au BBQ.
Robe : sombre et bien évoluée.
Au nez : des notes de cèdre et de graphite dominent, c'est légèrement corsé.
En bouche, on est en pleine maturité pour ce vin bon mais sans plus.
pour moi un 14,5/20.

cdlt

François

Cos d'Estournel 1988, bu pour lui-meme et pour marquer un evenement.

Le nez est evolutif avec le rechauffement dans le verre (pas carafe avant). Apres 3 heures, on decouvre de beaux aromes tertiaires, une impression de feuilles seches et d'epices dorees au soleil. L'amplitude aromatique n'est pas de l'intensite que j'esperais, meme si un bouquet de telle facture reste un plaisir a humer.

L'attaque en bouche est franche. La matiere s'est fondue et les tannins sont bien polis, avec un grain d'une belle finesse. Le milieu de palais est pris par une amertume plaisante au premier abord, puis envahissante, creant un desequilibre qui se poursuit en finale sur une impression saline. La finale est longue, mais manque d'harmonie pour un vin de ce calibre.

En fin de compte, une belle bouteille mais, sur ce flacon ci, une deception par rapport a ce que j'en attendais. Pichon Baron du meme millesime, bu il y a quelques semaines, m'avait beaucoup plus emu. Ceci dit, une belle maniere de tourner la page sur un chapitre indien qui comme ce vin, a ete epice et plein de surprises, avec des hauts et des bas.

Merci surtout a son donateur, d'une generosite folle (il se reconnaitra).