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Château Cos d'Estournel, Saint-Estèphe

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Cos d'Estournel - Pagodes 1998

St-Estèphe – Pagodes de Cos d’Estournel 1998 : 16,5/20 – 1/10/06
Robe jeune, intense, violacée. Parfums typés : fruit en liberté (cassis, myrtille), cèdre, pointe empyreumatique, menthol léger. Un second vin de bel acabit, minéral, dense, racé, encore réservé et un poil austère. Sapidité fruitée et réglissée remarquable.
02 Oct 2006 11:33 #241

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Pagodes de Cos 1998 noté 16,5, il va falloir envisager un note de 18 pour le Cos 1998, je vais me mettre à la recherche d'une bouteille.
Les maturités ont, semble-t-il été difficiles en 1998 dans le Médoc ( vins à dominante cabernet sauvignon ), et à part Lafite et Mouton, bien appréciés par Parker, le reste ne l'a pas séduit. Un bonne surprise avec Cos d'Estournel?

Daniel

Cordialement
Daniel
02 Oct 2006 14:25 #242

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Réponse de jallot christophe sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Et pourtant COS 98 fût une de mes plus grandes déceptions sur les 10 derniers millésimes de ce cru...noté 15- juste avant sa mise en bouteille...je ne l'ai jamais regouté depuis!...mais COS est-il vraiment supérieur aux PAGODES dans ce millésime?...j'ai connu une Réserve de La Comtesse 1990 très proche du niveau (décevant) de PICHON COMTESSE 1990!...

Ce COS 1998 m' était apparu pas très mûr, avec une note végétale et des tanins astringents...je doute que tout cela se soit amélioré avec le temps!???...

CHRISTOPHE
" le vin doit rester un plaisir et non devenir un besoin ...même si parfois, on a besoin de se faire plaisir! "
02 Oct 2006 14:42 #243

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Daniel,

Dis-moi ton avis si tu le goûtes, mais là, ce pagodes 98 est superbe de densité et de maturité (à peine herbacé, Bertrand), avec ce sentiment en effet d'un très beau second vin, pas total mais de grande qualité, abordable plus facilement aussi.

En effet ... je crois que la RVF commente très bien Cos d'Estournel 1998.

Pour moi : limite supérieure de très bon vin (reste excellent 17 puis grand 18 et plus ... jusqu'au 19,5/20 pour Haut-brion 89 ou encore 20/20 pour Cheval-Blanc 82 par ex).

qq pistes :
1. Vin dégusté par : François Mauss Le : 02/11/03
Temps de carafe : de 2h à 3h Note : Non précisé
Met d'accompagnement :

Grand Jury Européen - Rapport de session du 30/10/03 au 02/11/03 : 109 Vins du Bordelais Millésime 1998 - Dégustation à l'aveugle en 3 sessions, dans des verres Spiegelau "Authentis n°1" - Ordre de service des vins au hasard – 21 dégustateurs présents.

76ème sur 109
Note attribuée : 84,70 / 100
Cohésion: Très Bien
Rapport qualité/prix: Mauvais –

2. Expert Ratings:
Wine Spectator: 87 points
Steve Tanzer's International Wine Cellar: 90 points

Professional Reviews

By Stephen Tanzer
Stephen Tanzer's International Wine Cellar, May/Jun '01
Rated: 90(+?)
Red-ruby. Currant, black olive, minerals and currant leaf on the nose. Bright, pure and focused, with aromatic inner-mouth flavors of cedar and lead pencil. Austere but not dry. More fruity and less tannic than the '96, but of roughly similar weight. Finishes firmly tannic, with sneaky persistence.

3. Infos domaine :
1998 :
Bonne année sauvée par un temps exceptionnel en août. Millésime très réussi pour les merlots. Belle couleur rouge rubis. Un style classique avec un fruit éclatant. Surprenant par sa fraîcheur. Belle longueur en bouche. Conseil : vin déjà agréable à boire mais suffisamment tanique pour se conserver quelques années encore.

PS : IVV pointait il y a peu combien Carruades 97 s'approchait mieux que Lafite 97 !
02 Oct 2006 14:44 #244

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Beaucoup de merlot à Cos d'Estournel, ceci expliquant peut-être cela...

Luc
02 Oct 2006 14:48 #245

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Oui, Luc, c'est une partie d'explication aussi, en effet !
02 Oct 2006 14:58 #246

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Réponse de Zapata sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Je vous signale également un superbe Pagodes de Cos 2002, actuellement bien plus expressif que son grand frère...à tel point que j'ai préfèré le second vin !
Si vous croisez sa route, n'hésitez pas.

Amitiés

Zapata

JMN
02 Oct 2006 20:46 #247

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Réponse de satristim sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

jallot christophe Écrivait:

> Ce COS 1998 m' était apparu pas très mûr, avec une
> note végétale et des tanins astringents...je doute
> que tout cela se soit amélioré avec le
> temps!???...

J'ai bu le 98 il y a quelques mois. De mémoire, je me souviens avoir été un peu déçu, car c'était ma première rencontre avec Cos (donc pas mal d'attente). Mais je ne me souviens pas de tanins astringents ni de notes végétales. Par contre, un élevage présent, des notes de fumé et de tabac, un fruit pas hyper mûr c'est vrai (de la prune il me semble) et surtout, pour moi, un manque de tension (et d'acidité). Le tout était déjà bien fondu, c'est ce qui "sauvait" ce vin pour moi.

Tout ça de mémoire, alors à lire avec les pincettes que cela présuppose.
Cordialement
Frédéric
02 Oct 2006 22:53 #248

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Le débat sur les seconds vins a déjà eu lieu, et je ne vais pas le rouvrir.
Dire qu'un second vin est plus abordable, à un moment donné que le grand vin ,je le conçois, mais dans ce cas là,il me parait incontournable que le grand vin soit d'une qualité supérieur ultérieurement, sauf à considérer que le vigneron ou le vignificateur ne soit pas suffisamment compétent pour faire leurs assemblages et leur choix de barriques pour leur premier et leur second vin, ce qui me parait difficile à envisager dans le Médoc où les seconds vins innondent la marché français, ce qui est plus rare en rive droite.
Ceci dit je vais m'intéresser à ce Cos d'Estournel 1998.

Daniel

Cordialement
Daniel
02 Oct 2006 23:10 #249

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Réponse de satristim sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Daniel S Écrivait:

> Dire qu'un second vin est plus abordable, à un
> moment donné que le grand vin ,je le conçois, mais
> dans ce cas là,il me parait incontournable que le
> grand vin soit d'une qualité supérieur
> ultérieurement, sauf à considérer que le vigneron
> ou le vignificateur ne soit pas suffisamment
> compétent pour faire leurs assemblages et leur
> choix de barriques pour leur premier et leur
> second vin, ce qui me parait difficile à envisager
> dans le Médoc où les seconds vins innondent la
> marché français, ce qui est plus rare en rive
> droite.
> Ceci dit je vais m'intéresser à ce Cos d'Estournel
> 1998.
>
> Daniel

Daniel, une question. Est-ce imaginable que le second vin soit à son summum à un moment donné et que le premier ne trouve jamais vraiment l'apogée (son summum qualitatif) qu'il laissait présager? Ce serait un cas de figure rare, mais possible selon toi?
Cordialement
Frédéric
03 Oct 2006 00:02 #250

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

il est certes très improbable, mais pas totalement impossible, que le deuxième vin, contre toute attente, évolue mieux que le premier.

Quelle que soit la compétence du vinificateur, l'oenologie n'est pas une science exacte et l'évolution d'un vin peut toujours réserver des surprises.

Cela reste tout de même très exceptionnel.

Après, tout est question de goût.

Yves Zermatten

Yves Zermatten
03 Oct 2006 00:19 #251

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Yves,

Ce Pagodes 98 est parfaitement mûr et équilibré. Il se donne à fond et c'est très plaisant.
Il est possible que Cos 98 soit plus dur en ce moment, plus rigide, moins dévoilé.
03 Oct 2006 11:27 #252

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Extrait d’une dégustation que j’ai déjà mentionnée dans la rubrique - ‘’Dégustations Eclectiques’’/‘’Du Prestige dans l’assiette’’.

(...)

* Cos d’Estournel 2003 (Saint-Estèphe) :
Bouteille ouverte 4 heures avant son service… Je pense.

Robe : Grenat profond opaque avec un doux reflet d’encre violine sur les bords.

Nez : Doucereux, légèrement sur la fraise et un discret caramel vanillé (ce fameux 1er nez sucrailleux barbe à papa des 2003). Mais cette impression s’estompe rapidement pour délivrer une fraîche senteur de bourgeon de cassis, de griotte, de café et de cannelle discrète.

Bouche : La texture est suave, veloutée et voluptueuse. Le vin est bien plus ouvert que la veille (29/09/2006) en pirate de la verticale Montrose du Cercle LPV Paris - (Cf. ''Rencontres entre passionnés / ''Des LPViens parisiens, Montrose et quelques autres'').
La trame est serrée sur les fruits des bois noirs, une pointe boisée plutôt intégrée, une légère épice, un peu de graphite et de la cerise noire.
C’est gouleyant et glisse en bouche avec amplitude.
Le grain est rond et soyeux, pesant avec tendresse sur la langue. Très belle longueur.
C’est un très beau vin à garder pour qu’il se débarrasse quelque peu de son ‘’ baby fat ‘’.
Mais déjà une gourmandise aujourd’hui.

Cordialement,
dfried
03 Oct 2006 17:58 #253

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Réponse de Vincent Ravenne sur le sujet Cos d'Estournel

Dégustation verticale de Cos d’Estournel de 2001 à 1986

2001
Robe foncée, sans le moindre signe d’évolution.
Nez explosif de cèdre et de fruits noirs. Le verre posé sur la table, des effluves remontent vers le nez, annonciatrices de plaisir.
La bouche est jeune, puissante, astringente. Une certaine amertume se développe en arrière de la trame tannique. L’ensemble est porté par une très belle acidité qui allonge le vin et le soutien dans une superbe finale fraîche.
Noté 16+.

2000
Robe noire, intense.
Le nez fait plus mur, avec des épices.
En bouche, c’est bien mur, plus large, ample, un poil confituré.
Beaucoup moins tendu que le précédent, ce gras lié à la maturité me plait même si le 2001 risque de beaucoup mieux vieillir. La bouche termine relativement fraîche sur des notes mentholées.
En l’état, noté 16,5

1999
Robe très évoluée, surtout pour un 99.
Le nez est très peu plaisant, sur le poivron, la vase. Au début, j’ai songé à un problème de bouchon mais l’ensemble a plutôt bien évolué tout en restant faible et végétal.
La bouche est plus plaisante, fine et élégante. Une légère amertume s’y développe, l’ensemble est porté par une trame légèrement acide avec des tanins.
A boire rapidement
Note : 14

1998
Robe légèrement évoluée.
Nez tout en finesse, équilibré mais on attend mieux du cru.
La bouche est en demi-corp, sur le fruit et la réglisse. L’acidité emmène l’ensemble tranquillement.
Un vin correct qui n’émeut pas les foules avec une qualité globalement correcte mais un rapport QP nul.
Note 15

1997
Robe légèrement évoluée sur le disque.
Sans agiter, on plonge le nez dans le verre (Vert ? ? ?) pour découvrir un superbe jus de poivron vert, très pur.
On agite et ainsi, un peu de poivron rouge apparaît. L’ensemble est franchement végétal tout juste un point de zan apparaît.
En bouche, même tableau. Un vin sans intérêt, pas mauvais mais à éviter
Note 13-

1996
Enfin le retour d’une jolie robe. Elle fait son age, sans plus.
Au nez, très belle complexité, cassis, tabac, café, réglisse.
En bouche, c’est fin, racé, savoureux. La matière est là mais ne s’impose pas, elle glisse, elle caresse. C’est frais, fin, mur, long et tendu…superbe. Un vin dont je n’ai pas pu cracher la fin de verre !
Un grand vin qui fait parler sa race.
Note 17,5+

1995
La robe est moins évoluée que celle de son cadet.
Le nez est intense, mur, sur le zan, le cassis, la mure, avec des notes de cèdre et de café.
La bouche est lissée, épaisse, avec une astringence en fin de bouche.
Un grand vin à maturité. J’aime
Là encore, j’ai fini le fond de verre
Note 17

1994
Robe évoluée.
Nez bizarre, un peu sur le caoutchouc… ?
En bouche, l’ensemble est frais mais très léger.
Insuffisant pour le standing du château. A boire vite
Note 14

1993
Robe évoluée et diluée ; la plus claire de la verticale
En bouche, c’est végétal, un peu caoutchouc ;
En bouche, ce n’est pas mauvais mais venant après 95 et 96, on a pas envie d’en parler.
A boire vite
Note 14

1992
Robe claire, mate, un peu grise
Le nez est peu plaisant, acide
En bouche, c’est insipide, acide, fuyant
Beurk
Note 11

1991
Un vin dont j’attendais beaucoup
La robe est évoluée, brillante
Le nez est sur un léger fruité avec des notes de caramel… ? Chaptalisé ?
La bouche est un peu végétale, caramel avec des tanins moins un poil grossier.
Un vin en deçà de mes espérances mais le passer dans un verticale ne l’arrange pas
Note 14,5

1990
Robe intense, légèrement évoluée, brillante
Le nez est complexe, fondu, épicée, presque sudiste avec du café
La bouche est très belle, avec des fruits murs, des épices, des griottes à l’eau de vie, du menthol.
C’est puissant, gras, long, bon.
Un beau vin à maturité.
Note 17+

1989
Superbe robe brillante
Au nez, on est sur des notes tertiaires, réglisse, menthol avec des notes de fourrure, animales
En bouche, c’est épais, frais et bon.
Un boisé intégré, des tanins fins mais présents, des épices.
Encore un superbe vin
Note 16,5 -> 17

1988
Robe plus profonde et moins évoluée que celle des 89/90
Le nez est très classique, médocain, boite à cigare, fruits noirs.
En bouche, c’est jeune, fruité, frais racé avec des notes de réglisse.
Belle matière, beaucoup de tanins, ce vin ne fait pas son age.
Beaucoup plus classique que 89 et surtout que 90, ce vin demande à attendre encore
Note 16,5

1987
Robe très évoluée
Nez végétal, un poil de choux et du sucre…nettement
En bouche, c’est liquide, court avec des tanins grossiers .
Un vin qu’on imagine chaptalisé, sans grand intérêt
Note 12,5

1986
Robe, jeune, intense, brillante et très peu évoluée.
Le nez est fermé, sur des petits fruits et demandera sans doute un long carafage pour s’exprimer
La bouche est droite, tendue, longue, avec des notes de réglisse sur le fruit.
Le vin semble manquer un poil de puissance mais en finale, les saveurs du vin persistent très longtemps (Une heure après, je le sentais encore )
Un vin que j’ai en cave et que je vais continuer à attendre serein.
Note 16 (A ce stade)

Conclusion

A mon petit niveau de compétence, je dirai que Cos est plutôt mauvais à très mauvais les petites années (87,91?, 92, 93, 94, 97, 98?, 99?), grand à très grand les bonnes années (86, 88, 89, 90, 95, 96, 00, 01). De plus, il est extrêmenent classique les années fraiches et très voluptueux et sudiste les années chaudes. Ces vins sont diablement bons les bonnes années. Je vais désormais surveiller ce qui se vend. Les prix sont parfois haut mais ça semble le mériter. Je suis rentré ce soir avec un goût de réglisse, de fruit, de truffe, de cedre et de tabac dans la bouche qui ne s'effaçait pas. Superbe!

Vincent
15 Oct 2006 12:58 #254

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Réponse de jallot christophe sur le sujet Re: Cos d'Estournel

Et bien, Vincent, on ne s'ennuie pas dans le Béarn!!!...Merci pour ces très beaux CR...je constate que tu confirmes mes propos sur le COS 1998, noté 15- avant sa mise en bouteille et qui semble ne pas avoir trop bien évolué (l'un des seuls millésimes de COS que je n'ai jamais dégusté en bouteille)...
Pour les autres millésimes, je partage la majorité de tes avis et de tes ...notes (tu vois que c'est utile les petits "+" et les petits "-" !!!!)...sauf sur quelques millésimes "difficiles" que j'ai mieux "gouté" que toi , comme 1999, 16,30 de moyenne à ce jour avec il est vrai une certaine irrégularité selon les bouteilles (notes variant de 15 à 17!), 1997 qui me semble être une des belles réussites du millésime (16,25 de moyenne à ce jour!), 1994 , ta bouteille devant avoir un "problème" que tu sembles avoir détecté (16,66 de moyenne pour moi, avec il est vrai des notes en baisse ces dernières années...), 1993 qui semble avoir bien "décliné" depuis ma seule dégustation en...1996, noté 16 à cette époque!!!, 1991 que Thierry apprécie fortement et que j' ai noté 16 il y a quelques années!..., et enfin 1987, dont tes commentaires me laissent "suspecter" une évolution anormale du vin, moyenne de mes notes de 16,16, mais il est vrai pas redégusté depuis près de 3 ans...

Sinon, mes millésimes préférés sont un peu les mêmes que les tiens: 2000 et 2001, notés 17, pour les millésimes les plus récents...mais également 1996 (16,75 de moyenne) et 1986 (16,75 également!), très peu devant plusieurs millésimes à 16,50 de moyenne: 1988, 1989, 1995, et 1990, redescendu à 16,25 de moyenne suite à une dégustation récente un peu plus "décevante"...

dans les millésimes plus "anciens", excellents souvenirs du 1979, noté 17...du 1985, merveilleux il y a quelques années, noté 17,50...et 1959, noté encore 16 l' an dernier...

Au total, COS D'ESTOURNEL reste un TRES BEAU VIN, et je te trouve un peu sévère sur les "petits" millésimes qui sont parfois bien réussis dans cette propriété...me semble-t-il!?...

CHRISTOPHE
" le vin doit rester un plaisir et non devenir un besoin ...même si parfois, on a besoin de se faire plaisir! "
15 Oct 2006 13:57 #255

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Réponse de Vincent Ravenne sur le sujet Re: Cos d'Estournel

Christophe,

Il est sur que dans une dégustation verticale, les millésimes plus difficiles enchainent derrière des monstres sacrés... Forcément, quand 87 passe derriere la trilogie magique, quand 94 passe derrière 96/95... on a beau faire attention à dissocier ses sensations, ça reste très moyen. Quand on sait ce que vaut Cos les bonnes années!!!
de plus, pour avoir bu LLC 94 le WE dernier, Cos prend ici une raclée.
92/93/94/97, c'était ce jour là nettement en dessous du niveau moyen.
Pour le reste, il y a une part de subjectif et d'expérience que je ne peux effacer.
88/89 ont été massacré par Bob, je les ai bien apprécié et même plus alors...

Amicalement

Vincent
15 Oct 2006 14:39 #256

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Réponse de miggy1 sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Vendredi dernier (13 octobre) on a fait exactement la même dégustation au club (2001 à 1986)... c'est une coïncidence ou on étais au même moement au même endroit????
Sinon je te trouve aussi un peu dur avec certains millesimes dits petits comme. En tous cas bravo pour le CR... le notre devrait être en cours de rédaction.

Miguel S.
15 Oct 2006 17:18 #257

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Nous avions fait une verticale il y a quelques années de 82 à 2000. Je dois pouvoir retrouver cela sur LPV. Je garde un très beau souvenir du 88. Je garde aussi en mémoire cette tonalité aromatique qui se retrouve en filigrane derrière chaque millésime. L'élevage est toujours très présent et fondu à cette ensemble de terre fraîche et de havane. 86 était dur, tout comme le 96.
Le 2000, encore dans les lymbes, nous était apparu dans une phase pour le moins curieuse, lactique, monobloc.
c'est là:
www.lapassionduvin.c...

voilà, plus de trois ans après, une facette de l'intérêt immense de ce site. L'histoire des vins est en train de s'écrire....

Jérôme Pérez
15 Oct 2006 19:50 #258

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Réponse de Tinome sur le sujet Re: Cos d'Estournel

Vincent,

Tout d'abord merci pour ce CR. Grâce à toi j'ai repris un peu du poil de la bête, car les derniers CR sur Cos 96 n'étaient pas franchement des plus dithyrambiques et il se trouve que j'ai quelques bouteilles dans ma cave.

Sinon, est-ce que tu penses que celles-ci sont prêtes à boire ou faut-il attendre encore quelques années?

Serge
15 Oct 2006 20:44 #259

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Réponse de dfried sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Bonsoir,

Je suis moi-même déçu en bien par ce CR du Cos 1996.
Non que je ne continue pas à y attacher beaucoup d'espoirs pour l'avenir, mais mes derniers RDV avec ce vin ont montrés à chaque fois qu'il était extrèmement fermé et dur (comme beaucoup de Médoc de ce millésime).
Tellement fermé même, malgré des décantations (certainement insuffisantes), que la crainte est née d'un vin risquant de sécher plutôt que se pacifier (mais pour l'instant c'était du 50/50 dans mon esprit).

Le CR de Vincent redonne du beaume au coeur.

Alors le vin a-t-il subi une décantation ?

Cordialement,
dfried
15 Oct 2006 20:58 #260

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Réponse de Vincent Ravenne sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Bonsoir,

Très interessant ce retour en arrière sur la dégustation dont nous parle Jerome.
J'y retrouve des points communs comme cette faiblesse des petits millésimes même s'ils avait eu le bon goût de sauter le 92 ;)

Miggyl, nous parlons de la même dégustation, j'y étais l'après midi. j'attend avec impatience le compte rendu final pour voir comment se sont comportés les vins après quelques heures d'ouverture. Désolé pour la sévérité des notes, elles sont le reflet de mes sensations au travers de la grille de notation fournie. Je n'ai pas idée comment étaient 92 ou 97 le soir, mais franchement, c(est un vin à offrir à la belle-mère ou au beau-père:D

Denis, les vins ont été débouchés au dernier moment...Ploup glouglou.
On avait un petit quart d'heure pour chacun d'eux. Les vins restaient ouverts pour le seconde dégustation du soir.

Serge, le 96 offre du plaisir à l'heure actuelle mais on sent un potentiel en devenir. Si tu souhaites te débarrasser de tes vins, n'hésite pas à me faire une offre, j'en cherche pour les années à venir.:)o

Vincent
15 Oct 2006 21:46 #261

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

le 92 était très bon sur le fruit ... j'en ai bu beaucoup jusqu'au jour où une amertume est venue gâcher le tableau et ensuite cela a tourné à la catastrophe ...

peut-on donc dire qu'il faut boire les "petits" Cos rapidement et savoir attendre les "grands"? 1996 par ex?

qui a gouté le 2002 récemment?
16 Oct 2006 12:19 #262

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Réponse de jallot christophe sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

A mon avis, il faut boire les "petits" millésimes , même plus récents AVANT les "grands" quelque soit le château !!!...le "fruit" ne dure pas plus de quelques années sur ces petits millésimes et l' évolution est souvent assez décevante: autant en profiter dans la jeunesse: beaucoup de "plaisir" avec les grands vins dans ces millésimes...et souvent moins chers!
Un grand millésime comme 1996 dans le Médoc mérite vraiment d' être attendu...pour COS comme pour les autres....Regardez 1986, certains commencent à peine à arriver à maturité!!!...mais quels grands vins à ce stade!

j' ai gouté le COS 2002 il y a quelques mois: fermé, mais on sent déjà de la finesse, de la rondeur, et une belle "puissance" malgré tout...grande longueur, un vin qui devrait s' épanouir dans quelques années, noté 16,50...

CHRISTOPHE
" le vin doit rester un plaisir et non devenir un besoin ...même si parfois, on a besoin de se faire plaisir! "
16 Oct 2006 12:51 #263

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Réponse de ClaudeP sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

D'après vous, le Cos 95 est-il à maturité, ou faut-il le décanter 2 ou 3 heures avant de le servir à table? Merci pour vos avis éclairés,
Claude
17 Oct 2006 10:08 #264

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Bonsoir ClaudeP,

j'ai bu Cos d'Estournel 1995 hier soir, à l'ouverture de la bt les tanins étaient encore un peu "brut" ... Il a bcp gagné à l'aération, est devenu bcp plus expressif. 2-3 heures d'aération ne me semblent pas de trop. Belle bt et beau 95 qui peut déjà se boire dès à présent (contrairement à Calon-Ségur et Montrose du même millésime).
22 Oct 2006 22:37 #265

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Réponse de ClaudeP sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Merci, Claude, pour ton doule avis. J'ouvrirai donc bientôt une ou deux Cos 95, en débouchant 2 ou 3 heures à l'avance, en dégageant bien le col, mais sans décanter? Je n'ai pas de Montrose 95 ( mais j'envisage d'ouvrir bientôt une Montrose 94 )...et j'oublie donc les Calo-Ségur 95 pour quelques années encore. Cordialement,
Claude
23 Oct 2006 09:43 #266

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Réponse de NyGiants sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Montrose 94 c'est très bien comporté lors de notre soirée (cf dégustation Montrose présentée en page d'ouverture du site) et de mémoire, il n'avait été ni carafé ni ouvert longtemps à l'avance.
23 Oct 2006 10:23 #267

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Cos d'Estournel 1999

Un vin agréable et fruité, mais trop souple, trop léger, trop peu corsé... Et un peu trop boisé!
A l'aveugle, je n'aurais pas dis "Saint-Estèphe", c'est certain...
Bref, un vin correct, sans plus...

Laurent
03 Nov 2006 11:44 #268

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

Club toulousain In Vino Veritas
Verticale du château Cos d'Estournel en 32 millésimes de 2001 à 1929.
Octobre et novembre 2006


Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Vincent Ravenne pour l'après-midi.


Quelques commentaires de contexte :
La dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi avec 6 dégustateurs puis le soir avec 8 dégustateurs. Didier Sanchez a participé aux deux séances.
Comme d'habitude pour les vins de garde, le carafage a été bénéfique à l'ensemble des vins. Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.
Nombre de dégustateurs : 14.
DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, CD : Christian Declume et VR: Vincent Ravenne pour la dégustation de l'am.


1ère verticale du vendredi 13 octobre :

1. Cos d'Estournel 2001:
DS AM16,5 - CD16,5 - VR16+. Note moyenne AM : 16,3.
DS SOIR16,5/17 - PC16,5 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,6.
Robe foncée, sans le moindre signe d’évolution. Nez explosif de cèdre et de fruits noirs. Le verre posé sur la table, des effluves remontent vers le nez, annonciatrices de plaisir. La bouche est jeune, puissante, astringente. Une certaine amertume se développe en arrière de la trame tannique. L’ensemble est porté par une très belle acidité qui allonge le vin et le soutien dans une superbe finale fraîche.

2. Cos d'Estournel 2000 :
DS AM16 - CD15,5 - VR16,5. Note moyenne AM : 16.
DS SOIR17,5 - PC17/17,5 - MS17,5. Note moyenne SOIR : 17,4
Robe noire, intense. Le nez fait plus mur, avec des épices. En bouche, c’est bien mur, plus large, ample, un poil confituré. Beaucoup moins tendu que le précédent, ce gras lié à la maturité me plait même si le 2001 risque de beaucoup mieux vieillir. La bouche termine relativement fraîche sur des notes mentholées.

3. Cos d'Estournel 1999 :
DS AM14,5 - CD14,5 – VR14. Note moyenne AM : 14,3.
DS SOIR14,5 - PC14 - MS14. Note moyenne SOIR : 14,2
Robe très évoluée, surtout pour un 99. Le nez est très peu plaisant, sur le poivron, la vase. Au début, j’ai songé à un problème de bouchon mais l’ensemble a plutôt bien évolué tout en restant faible et végétal. La bouche est plus plaisante, fine et élégante. Une légère amertume s’y développe, l’ensemble est porté par une trame légèrement acide avec des tanins. A boire rapidement.

4. Cos d'Estournel 1998 :
DS AM16 - CD16 - VR15. Note moyenne AM : 15,7
DS SOIR17 - PC17 - MS16,5/17. Note moyenne SOIR : 16,9
Robe légèrement évoluée.
Nez tout en finesse, équilibré mais on attend mieux du cru.
La bouche est en demi-corp, sur le fruit et la réglisse. L’acidité emmène l’ensemble tranquillement.
Un vin correct qui n’émeut pas les foules avec une qualité globalement correcte mais un rapport QP nul.

5. Cos d'Estournel 1997 :
DS AM14 – CD15 – VR13-. Note moyenne AM : 14,75
DS SOIR15 - PC15 - MS15. Note moyenne SOIR : 15.
Robe légèrement évoluée sur le disque.
Sans agiter, on plonge le nez dans le verre (Vert ? ? ?) pour découvrir un superbe jus de poivron vert, très pur.
On agite et ainsi, un peu de poivron rouge apparaît. L’ensemble est franchement végétal tout juste un point de zan apparaît. En bouche, même tableau. Un vin sans intérêt, pas mauvais mais à éviter.

6. Cos d'Estournel 1996 :
DS AM17,5/18 - CD17 – VR17,+. Note moyenne AM : 17,5.
DS SOIR18 - PC18 - MS18. Note moyenne SOIR : 18.
Enfin le retour d’une jolie robe. Elle fait son age, sans plus. Au nez, très belle complexité, cassis, tabac, café, réglisse. En bouche, c’est fin, racé, savoureux. La matière est là mais ne s’impose pas, elle glisse, elle caresse. C’est frais, fin, mur, long et tendu…superbe. Un vin dont je n’ai pas pu cracher la fin de verre ! Un grand vin qui fait parler sa race.

7. Cos d'Estournel 1995 :
DS AM17 - CD17 – VR17. Note moyenne AM : 17.
DS SOIR16,5 - PC16 - MS16 - Note moyenne SOIR : 16,2.
La robe est moins évoluée que celle de son cadet. Le nez est intense, mur, sur le zan, le cassis, la mure, avec des notes de cèdre et de café. La bouche est lissée, épaisse, avec une astringence en fin de bouche. Un grand vin à maturité. J’aime ! Là encore, j’ai fini le fond de verre.

8. Cos d'Estournel 1994 :
DS AM14,5 - CD14,5 – VR14. Note moyenne AM : 14,3.
DS SOIR15,5 - PC15,5 - MS15. Note moyenne SOIR : 15,3.
Robe évoluée. Nez bizarre, un peu sur le caoutchouc… ? En bouche, l’ensemble est frais mais très léger. Insuffisant pour le standing du château. A boire vite

9. Cos d'Estournel 1993 :
DS AM15 - CD14,5 – VR14. Note moyenne AM : 14,5.
DS SOIR14 - PC14 - MS14,5 - Note moyenne SOIR : 14,2.
Robe évoluée et diluée ; la plus claire de la verticale. En bouche, c’est végétal, un peu caoutchouc. En bouche, ce n’est pas mauvais mais venant après 95 et 96, on n'a pas envie d’en parler. A boire vite

10. Cos d'Estournel 1992 :
DS AM12 - CD12,5 – VR11. Note moyenne AM : 11,8.
DS SOIR13,5 - PC13,5 - MS14. Note moyenne SOIR : 13,7.
Robe claire, mate, un peu grise. Le nez est peu plaisant, acide. En bouche, c’est insipide, acide, fuyant.

11. Cos d'Estournel 1991 :
DS AM14,5 - CD13 – VR14,5. Note moyenne AM : 14.
DS SOIR15 - PC16 - MS16. Note moyenne SOIR : 15,7.
Un vin dont j’attendais beaucoup. La robe est évoluée, brillante. Le nez est sur un léger fruité avec des notes de caramel… ? Chaptalisé ? La bouche est un peu végétale, caramel avec des tanins moins un poil grossier.
Un vin en deçà de mes espérances mais le passer dans un verticale ne l’arrange pas.

12. Cos d'Estournel 1990 :
DS AM16 - CD14,5 – VR17+. Note moyenne AM : 15,8.
DS SOIR16,5 - PC16,5 - MS16,5. Note moyenne SOIR : 16,5.
Robe intense, légèrement évoluée, brillante. Le nez est complexe, fondu, épicée, presque sudiste avec du café. La bouche est très belle, avec des fruits murs, des épices, des griottes à l’eau de vie, du menthol.
C’est puissant, gras, long, bon. Un beau vin à maturité.

13. Cos d'Estournel 1989 :
DS AM17 - CD16 – VR16,5. Note moyenne AM : 16,5.
DS SOIR17 - PC16,5 - MS17. Note moyenne SOIR : 16,8.
Superbe robe brillante. Au nez, on est sur des notes tertiaires, réglisse, menthol avec des notes de fourrure, animales. En bouche, c’est épais, frais et bon. Un boisé intégré, des tanins fins mais présents, des épices.
Encore un superbe vin.

14. Cos d'Estournel 1988 :
DS AM17,5 - - CD17,5 – VR16,5. Note moyenne AM : 17,2.
DS SOIR17,5+ - PC17 - MS17,5. Note moyenne SOIR : 17,3.
Robe plus profonde et moins évoluée que celle des 89/90. Le nez est très classique, médocain, boite à cigare, fruits noirs. En bouche, c’est jeune, fruité, frais racé avec des notes de réglisse. Belle matière, beaucoup de tanins, ce vin ne fait pas son age.
Beaucoup plus classique que 89 et surtout que 90, ce vin demande à attendre encore

15. Cos d'Estournel 1987 :
DS AM12,5 - CD12,5 – VR12,5. Note moyenne AM : 12,5.
DS SOIR13 - PC13 – MS14/14,5. Note moyenne SOIR : 13,4.
Robe très évoluée Nez végétal, un poil de choux et du sucre…nettement. En bouche, c’est liquide, court avec des tanins grossiers .Un vin qu’on imagine chaptalisé, sans grand intérêt.

16. Cos d'Estournel 1986 :
DS AM17 - CD17 – VR16. Note moyenne AM : 16,7.
DS SOIR17 - PC17,5 - MS17,5. Note moyenne SOIR : 17,3.
Robe, jeune, intense, brillante et très peu évoluée. Le nez est fermé, sur des petits fruits et demandera sans doute un long carafage pour s’exprimer La bouche est droite, tendue, longue, avec des notes de réglisse sur le fruit.
Le vin semble manquer un poil de puissance mais en finale, les saveurs du vin persistent très longtemps (Une heure après, je le sentais encore).

2ème verticale du vendredi 10 novembre :

Quelques commentaires de contexte :
En raison de l'ancienneté des millésimes, une seule dégustation le soir.
Les niveaux des bouteilles étaient particulièrement beaux : haute épaule pour les plus bas.
Nombre de dégustateurs : 15.
DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, CD : Christian Declume.

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

01. Cos d'Estournel 1985 :
DS15 – PC15 - MS15,5 - CD14,5. Note moyenne : 15.
- Robe moyennement intense, rubis mat.
- Beau nez classiquement médocain, au fruit plutôt discret, marqué par les épices, le poivron rouge, le tabac, les bois précieux (cèdre, santal), mais qui à l'aération s'affadit plus qu'il ne se développe.
- Une attaque précise, une chair moelleuse, un grain fin, une saveur racée, mûre mais fraîche, laissent augurer une harmonieuse plénitude. On reste pourtant sur sa faim, avec la sensation d'une matière étriquée en milieu de bouche, presque diluée, fuyante, qui finit sur une note mesquine d'acidité pointue. Bouteille décevante par rapport à la bonne réputation de Cos d'Estournel 1985.

02. Cos d'Estournel 1984 :
DS14 – PC14 - MS14 - CD16. Note moyenne : 14,5.
- Rouge grenat encore assez dense.
- Expression aromatique marquée par des notes herbacées "dures", mais plutôt plaisante et même enlevée : épicée, fumée, organique.
- Matière mince, vive, encore cohérente et pas trop anguleuse ; saveur végétale et camphrée développant une certaine complexité, finale acide mais décidée. Une réussite dans le contexte du millésime.

03. Cos d'Estournel 1983 :
DS14,5 – PC14 - MS15 - CD15. Note moyenne : 14,6.
- Robe nettement brunie, évoluée, évoquant le brou de noix.
- On retrouve ce même brou de noix au nez, dans un bouquet étrange, cuit, évoquant plus un vieux châteauneuf ou un Byrrh qu'un bordeaux (ou à la rigueur un vieux merlot…) : peau d'orange, pruneau, nuoc-mâm, fond de viande…
- Matière très souple, ronde, peu acide, viandée, lâche, courte. On s'interroge sur la conservation de la bouteille.

04. Cos d'Estournel 1982 :
DS17,5 – PC17,5 - MS17,5 - CD16,5. Note moyenne : 17,3.
- Robe dense, centre sombre, bordure dégradée jusqu'à l'acajou.
- Nez plein, ample et profond, qui laisse deviner le caractère pulpeux du vin. Beaucoup de race dans ces arômes complexes, nuancés, fins, très classiquement médocains : beaucoup d'épices, du tabac, du camphre, du bois de cèdre, du moka, de la terre battue…
- Moelleux dès l'attaque, le vin ne se montre jamais lourd ni mou. Très savoureux, articulé, plein, il fait preuve d'une vraie noblesse aromatique et structurelle. Seule la finale un peu chaleureuse trahit un millésime particulièrement solaire.

05. Cos d'Estournel 1981 :
DS14,5 – PC15,5 - MS15,5 - CD14,5. Note moyenne : 15.
- Aspect assez dense.
- Nez ouvert, épicé, organique (viandé), évoquant celui du 83, en moins "cuit".
- Le vin se montre plein et vivant en bouche, souple, fondu, avec des tannins grumeleux qui ressortent en finale ; satisfaisant, il est pourtant bien loin de posséder la race du 82.

06. Cos d'Estournel 1980 :
DS14 – PC13,5 - MS14 - CD14. Note moyenne : 13,9.
- Peu d'éclat dans cette robe grenat évoluée.
- Premier nez franchement désagréable, liégeux ; des relents de carton humide, de poivron vert, de foin moisi témoignent d'un manque de maturité certain. On peut ensuite percevoir une certaine distinction dans les notes fumées et épicées qui émergent à l'aération.
- On ressent la verdeur du fruit dès l'attaque, une saveur terreuse peu flatteuse, mais aussi une certaine tenue, une concentration honorable, de tannins saillants sans être décharnés. A l'image du 84, un millésime difficile proportionnellement bien réussi, et qui a vaillamment résisté aux outrages du temps.

07. Cos d'Estournel 1979 :
DS13 – PC11 - MS12,5 - CD13. Note moyenne : 12,1.
- Robe pourtant assez dense et sombre…
- Joli nez fumé et viandé, un peu diffus, nettement tertiaire, avec quelques notes de fleurs fanées intéressantes.
- La bouche ne suit pas, atone, creuse, elle ne propose plus qu'un squelette acide.

08. Cos d'Estournel 1978 :
DS14,5 – PC16,5 - MS16 - CD13,5. Note moyenne : 15,1.
- Aspect mat, évolué.
- Nez de grand relief, au fruit encore présent mais dominé par un caractère très animal (gibier à poil et écurie, pansement…), terreux (minéralité évoquant le camphre et la mine de crayon), poivré… Un bouquet complexe et racé (pour moi proche d'un grand Pauillac), mais certainement pas d'une séduction évidente…
- Bouche présente, mince, acide, tannique ; racée mais austère dans sa structure, elle porte avec panache, jusqu'en finale, la gamme aromatique complexe rencontrée dans le bouquet. Le 79 était mort, le 78 est bien vivant.

09. Cos d'Estournel 1975 :
DS14 – PC14 - MS15 - CD14. Note moyenne : 14,3.
- Robe assez dense, brillante, dégradé allant du grenat jusqu'au fauve.
- Le fruit est bien présent au nez, mûr, légèrement poussiéreux, souligné par des notes de tabac et d'épices douces.
- Bouche concentrée, solaire, trapue, plutôt agréable et bien vivante mais dépourvue de finesse, franchement rustique. Si le vin paraît nettement plus mûr et plus dense que le 78 il est surtout beaucoup moins racé.

10. Cos d'Estournel 1970 :
DS15,5 – PC15 - MS15 - CD14. Note moyenne : 14,9.
- Robe dense, bien en place.
- Nez évolué mais possédant encore du fond : vieux cuir, réglisse, cèdre, Viandox, caramel…
- On ressent en bouche une certaine plénitude, la texture est sérieuse et constante, la saveur franche, dominée par le cèdre. L'impression finale n'est pas complètement satisfaisante, les tannins apparaissent vite secs, l'acidité ressort trop en finale, avec un caractère métallique.

11. Cos d'Estournel 1959 :
DS18 – PC18 - MS18,5 - CD16. Note moyenne : 17,6.
- Robe fauve, mate, déjà bien dépouillée ; on a franchi un palier dans l'évolution.
- Magnifique nez sans usure, complexe, expressif ; on retrouve, au travers des notes minérales, épicées et organiques (cuir de Russie ?), la noblesse et la subtilité aromatique du 82.
- Avec cette matière solaire, intense, mais pourtant retenue et précise, on a tout ce qui fait un grand médoc ; des tannins fins et remarquablement sereins, l'élégance, la profondeur, la sapidité, l'autorité… Ce vin se montre décidément proche du 82, avec une modestie dans la charge alcoolique qui lui confère un équilibre plus souverain encore.

12. Cos d'Estournel 1955 :
DS14,5 – PC15 - MS16 - CD14,5. Note moyenne : 15.
- Nez viril, très mûr, presque "sudiste", raisiné ; des notes d'écorce d'orange confite, de vieux cuir, de fenouil, de bouillon Kub…
- Ce caractère presque surmûr se retrouve en bouche, ainsi qu'une saveur viandée de bouillon envahissante ; le volume est conséquent, les tannins sont présents, carrés (avec la même rusticité que ceux du 75), l'acidité marquée. Un vin fortement constitué, encore assez gaillard, mais maladroit, si ce n'est malgracieux.

13. Cos d'Estournel 1953 :
DS17 – PC17 - MS17 - CD17 Note moyenne : 17.
- L'évolution de la robe franchit un nouveau seuil, la bordure du disque est devenue ambrée.
- Nez fondu et complexe, automnal et séduisant : vieux cuir, sous-bois humide, notes camphrées et mentholées…
- La bouche est souple, savoureuse, avenante ; elle a conservé toute l'élégance du millésime, même si la structure commence à devenir saillante. Racé, encore juteux, ce vin s'exprime dans la même veine "classique" et harmonieuse que le 59, même s'il s'avère un peu moins plein et intense.

14. Cos d'Estournel 1949 :
DS16,5 – PC17 - MS17 - CD13 Note moyenne : 16,5.
- Robe très claire, comme du café américain.
- Nez dépouillé, éthéré - presque bourguignon ! Des notes pénétrantes de rose fanée et de fumée lui confèrent une séduction désincarnée touchante.
- Acide, mince, mais sans être du tout atone ou squelettique, la bouche confirme que le vin a quitté ses oripeaux terriens/terrestres. Demeure une persistance aromatique de grand charme et d'une réelle noblesse. Un médoc pour les amateurs de pinot…

15. Cos d'Estournel 1945 :
DS17,5 – PC17 - MS17,5 - CD16. Note moyenne : 17.
- Robe fauve, intense, encore sombre, chargée de beaucoup de dépôt.
- Expression aromatique très pleine, profondément terrienne et solaire, large et profonde, légèrement durcie par une acidité volatile un peu marquée. Le vieux cuir, la mine de crayon, la noix sèche et le cèdre définissent un bouquet très médocain, en pleine possession de ses moyens.
- Attaque ronde, large, très mûre ; la suite est plus carrée… Le vin possède énormément d'extrait sec, une forte acidité, une structure tannique impressionnante, grenue, très longue, une saveur profonde, épicée, confite, presque goudronneuse. Ce vin assez herculéen - l'antithèse du diaphane 49 que nous venons de goûter - est à la hauteur du mythe de son millésime.

16. Cos d'Estournel 1929 :
DS17 – PC16,5 - MS17 - CD16. Note moyenne : 16,6.
- Robe brune, couleur de bure, assez soutenue.
- Nez complexe, nuancé ; il faut être entièrement à son écoute pour distinguer les différentes fleurs fanées, les épices, les cuirs, les notes fumées et minérales… et tout au fond la vibration d'un fruit qui résonne encore.
- Souple, arrondi, encore assez dense, le vin paraît pourtant fragile en bouche, tout en arômes. La matière semble comme apaisée, elle a fini son long voyage ; la saveur est tout d'abord très épicée, nettement minérale ensuite, avec une note entre le graphite, l'encre de Chine et la terre noire humide qui perdure bien au-delà des impressions tactiles, le goût du terroir ?

Pirate et à l'aveugle en souvenir de la verticale de Las Cases de mars 2005:
17. Léoville Las Cases 1959 :
DS18,5 – PC18,5 - MS18,5 - CD18. Note moyenne : 18,5.
- Robe évoluée mais très dense.
- Le bouquet est puissant, viril, parfaitement racé ; très animal au début (tripes de poulet), il évolue vers des notes de cèdre, de tabac et de menthol.
- Dense, ferme, très structuré en bouche (tannicité très présente, sans sécheresse), long et dynamique, Las Cases 59 se montre peut-être un peu moins nuancé et élégant que Cos du même millésime, mais plus intense, plus jeune et plus tranchant, et tout aussi racé. Deux grands médocs.

Commentaires (Miguel Sennoun) en mars 2005 de Léoville Las Cases 1959 :
DS18,5/19 - MS19 - PC19. Note moyenne du groupe : 18,5/19
Robe encore bien sombre et très belle.
Nez énorme qui combine tous les éléments d’un grand vin : complexité, beauté des arômes, race. Il est si présent qu’on en mesure toute la beauté avant même d’avoir mis son nez dans le verre.
Bouche sublime de fraîcheur et de race qui rappelle le 66 avec une matière plus posée. La gourmandise de ce vin, qui parait encore si jeune, fait l’unanimité.
La magie de croiser un grand vin à maturité est une expérience rare. Une très bonne surprise.

Conclusion (Pierre Citerne) :
Les millésimes récents de Cos d'Estournel se montrent homogènes, d'un classicisme médocain de haut niveau ; seul 1999 apparaît en deçà de ce qu'on pouvait attendre. La forte proportion de merlot (40% en moyenne) se laisse deviner au travers de structures plus rondes que chez d'autres marques célèbres, et, dans certaines années, d'expressions aromatiques confites et viandées, confinant au pruneau et à la daube de bœuf. Sur les vins jeunes, l'élevage apparaît flatteur mais intelligemment dosé, sans exagération. Les petites années sont le plus souvent très honorablement réussies. 2001, 2000 et 1996 promettent beaucoup. Comme souvent, nous avons globalement préféré les "classiques" 1988 et 1986 aux "solaires" 1990, 1989 et 1985. De 70 à 85, seul le 82 soulève l'enthousiasme.
Les millésimes plus anciens, de 1959 à 1929, il est vrai choisis parmi les grandes années, se sont tous montrés très typées, vivants, complexes, riches d'émotion et de nuances. Cette capacité de bien vieillir, aussi bien que les grands Pauillac voisins, confirme la qualité du terroir de Cos d'Estournel.



blg
20 Nov 2006 11:33 #269

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Cos d'Estournel, 2ème volume

bien d'accord avec le classement de la trilogie 88 89 90. 88 est un excellent millésime de Cos et ceci est confirmé à chaque dégustation publiée sur le site.

Jérôme Pérez
20 Nov 2006 12:52 #270

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