L'analyse d'un club parisien animé par un ami ...
Verticale Cos d’Estournel
Le 8 décembre 2006
Préambule :
• Les vins n’ont pas été dégustés à l’aveugle
Cos d’Estournel 2000
****(*)
- La robe est pourpre très soutenue, profonde.
- Le nez est intense, il s’exprime avec précision par des notes empyreumatiques (fumée), de graphite, puis de cerise noire (burlat), et enfin d’épices.
- L’attaque est ample, sans aspérité, la bouche présente un bel équilibre, une belle élégance, les merlots s’expriment plus fort que les cabernets à ce stade d’évolution du vin. Les tanins sont fins, enveloppés dans une matière mure et savoureuse, on est loin de l’image du Saint Estèphe puissant et musculeux. L’acidité assez faible participe à l’impression générale de rondeur et de forte maturité.
- Vin savoureux, dans un style fin et élégant.
Cos d’ Estournel 1997
****
- la robe est pourpre soutenue,
- Le nez est intense, évolué il apparaît un rien plus vert après la forte maturité du 2000, il possède une réelle noblesse végétale ; poivron mur, gain de café et notes de cuir.
- La bouche est assez pleine, complète, harmonieuse, à point, très digeste grâce à une belle fraicheur, l’équilibre est un rien moins aboutit que le vin précédent, principalement à cause d’une impression de chaleur en finale.
Cos d’ Estournel 1994
***
- la robe est rubis soutenu,
- Le nez est assez expressif, il offre de manière assez brouillonne des notes de colle à bois, les notes de fruits s’effacent devant une dominante végétale.
- L’attaque est ample, elle introduit un vin dur, aux tanins anguleux et un peu desséchant, la finale est légèrement amer et brûlante, désunie.
- On mesure la difficulté du millésime sur ce vin après 12 ans de vieillissement, les défauts de jeunesse sont ici exacerbés, tanins verts, chaptalisation importante. Manque de précision aromatique.
Cos d’Estournel 1993
***(*)
- la robe est rubis soutenu,
- Le nez est intense, il présente un bel ensemble de fruits noirs, de pate d’amande et de sous bois, il a basculé dans un bouquet de vin évolué.
- La bouche est élégante, fondue, assez homogène, chaleureuse, avec une très légère impression de sucrosité,
- Savoureux et à point, l’apport des merlots a été bénéfique sur ce millésime de faible maturité pour les cabernets. Bonne surprise ! A boire.
Cos d’Estournel 1992
***
- la robe est rubis soutenu,
- Le nez est assez intense, tertiaire, c’est un ensemble de notes végétales, de cuir noble et de roses fanées.
- La bouche est ronde, fluide, équilibrée et digeste, la rétro s’exprime par des notes de fruits noirs et de cuirs assez plaisante. Le creux en milieu de bouche trahit le millésime et le vin qui à commence à décliner.
Cos d’Estournel 1996
*****
- la robe est rubis / pourpre soutenue,
- Le nez est très expressif, c’est un ensemble complexe et précis, de jus de viande, de cassis, de poivre et de cuir de noble origine.
- L’attaque est très ample, puissante, structurée, la bouche possède beaucoup de mâche, doté d’une superbe trame tannique, très présente, très typé cabernet ! La rétro est splendide, sapide en entêtant avec un retour tannique de grand millésime (qui le rend difficile à recracher), ferme et doté d’une superbe fraicheur, ce vin procure déjà beaucoup de plaisir malgré un très grand potentiel de garde. !
- Très type médoc, grande race.
- Grand vin, dans un vrai grand millésime en médoc.
Cos d’Estournel 1988
****(*)
- la robe est rubis, intense,
- Le nez est très expressif, plus froid que le 1996, mais tout aussi complexe, il partage avec le précédent les mêmes notes de jus de viande, et de cuir, et d’épices, avec des touches de graphite, et un beau fruit un rien moins éclatant que sur le 1988.
- La bouche possède beaucoup de sève et de fraîcheur, bien mure, elle semble néanmoins plus austère et ferme que le vin précédent. Très typé 1988, elle est sérieuse, droite, d’un grand classicisme, au sens noble du terme !
- Pour amateur, vin plein d’énergie.
Cos d’Estournel 1984
** (RIP)
- la robe est rubis peu soutenu,
- Le nez est fuyant ; l’aération lui est fatale, dans un dernier souffle il expulse quelques notes végétales et de sous bois qui trahissent la faible maturité de la matière première.
- La bouche est fluide, froide, fuyante, mais néanmoins digeste.
Cos d’Estournel 1983
**(*)
- la robe est rubis soutenu,
- Le nez est intense, mais manque un peu de netteté, le fruit à laisser place à de belles notes de cuir, un peu gâtées par des touches de lichen.
- La bouche est fondue, souple, un soupçon mordant, la maturité était un peu juste dans le nord du médoc en 1983.
- A boire rapidement.
Cos d’Estournel 1985
***(*)
- la robe est pourpre soutenue, encore jeune,
- le nez est assez intense, dominé par les épices, à l aération des notes de cassis encore frais apparaissent rehaussé de notes de viande, mais après quelques instants, le vin se brouille et un faux gout apparaît comme sur le 1983
- La bouche est assez fondue, profonde, mais on retrouve le léger faux gout du nez, elle finit un rien raide.
- Il a du fond, mais manque d’harmonie, de précision et de définition aromatique.
- Pas vraiment l’émotion attendue.
Cos d’Estournel 1970
****
- La robe présente une teinte rubis / noire encore étonnement jeune.
- Le nez est intense, c’est un véritable bouquet de vieux vins, composé d’aromes de cuir, de confiture de fruits noirs et de roses fanées.
- La bouche est fine, à point, avec une structure tannique encore très perceptible, ce vin possède une forme de rusticité sans manquer de race, dans un style à l’ancienne.
Conclusion :
- Un grand vin : le 1996
- Deux très belles bouteilles : le 1988 et le 2000
- Deux beaux vins : le 1997 et le 1970
- Le reste en deçà de notre attente.
- Des faux gouts sur les vins de 1983 et 1985 (y a-t-il un lien avec les soucis de Ducru Beaucaillou à l’époque?).
- A la décharge du château, il manquait le 1986 et 1982, goutés il y a quelques années et qui étaient superbes.
- Il est difficile de sortir un fil conducteur entre les vins (à l’exception peut être du 1997 et 2000 et du 2002 goûtés il y a un an)Il est difficile de décrire le profile type d’un Cos d’ Estournel après une dégustation de 11 millésimes. Si on se réfère uniquement aux millésimes récents on pourrait caractérise Cos par son élégance, la rondeur de ses merlots et une certaine verdeur aromatique en petit millésime.
15 septembre 2005 : Saint Estèphe Château Cos d’Estournel 2002
****(*)
- La robe est grenat violette, très profonde.
- Le nez est intense, après s’être libérer de notes de poussières, il libère des arômes précis de mure, de pivoine, de chocolat, très beau travail de la barrique, à l’aération des notes de cèdre apportent de la race à ce vin.
- La bouche est pleine, volumineuse, harmonieuse, doté de tanins fins beaucoup plus enveloppés que Montrose. Il est déjà abordable, complexe et savoureux, long.
- Il se goûte étonnamment bien.
10 octobre 2003 : Saint Estèphe Cos d’Estournel 1982
*****
- La robe est rubis, elle présente quelques signes d’évolution.
- Le nez est intense, racé, complexe, il parcourt un large spectre d’arômes allant de la cerise noire, au cassis, en passant par des notes d’épices douces pour finir sur des touches de cuir noble.
- La bouche contraste avec le vin précédent, elle est très volumineuse, à la fois puissante, structurée et sphérique, opulente, très mure, les tanins sont bien enrobés, presque sucrés, la rétro est explosive, sur des notes d’épices et de cerises noires. Très long, Le terroir de Saint Estèphe s’exprime pleinement dans ce vin.
- Grand vin, très typé cabernet.
*****************Quelques échos plus ou moins récents :
St-Estèphe – Pagodes de Cos d’Estournel 1998 : 16,5/20 – 1/10/06
Robe jeune, intense, violacée. Parfums typés : fruit en liberté (cassis, myrtille), cèdre, pointe empyreumatique, menthol léger. Un second vin de bel acabit, minéral, dense, racé, encore réservé et un poil austère. Sapidité fruitée et réglissée remarquable.
10. Cos d'Estournel 1993 :
DS15,5 - PC16 - LG15,5 - MS16 - CD15 - BLG15.
Note moyenne : 15,5.
- Robe jeune, intense.
- Nez peu expressif, réglissé, marqué par le cabernet. Pas trop noble et encore boisé (café).
- Bouche dotée d’une belle sève durable, compacte mais fine et équilibré, capable de vieillir harmonieusement. De la fougue, de la promesse, de la mâche et de la richesse aussi.
Saint-Estèphe : château Cos d’Estournel 2éme cru classé 1997 :
DS16,5/17 – PC16,5 – MS17 – JP17 – CD16. Note moyenne : 16,75
- Robe intense, centre noir et mince bordure orangée.
- Le nez s'exprime avec amplitude et précision sur des notes fumées, grillées et aussi nettement herbacées.
- On retrouve cette pointe de "verdeur" en bouche, qui n'est pas désagréable, qui s'intègre dans une matière très juteuse, jeune, solidement tramée. Un vin qui possède une certaine race et l'un des rares qui semble avoir de l'avenir.
Saint-Estèphe – Château Cos d’Estournel 2002 :
PP17 – LG16,5 – JP17
- Toujours une robe très sombre, jeune.
- Nez élégant et complexe, floral, une pointe de fumée et des épices douces, bien relevé par un peu de zeste d’orange qui lorgne vers la Côte-Rôtie.
- On retrouve en bouche l’orange, dans un jus vivant et frais. Le vin est profond, long, assez dense, d’une grande buvabilité mais avec du fond. Grand équilibre, droiture et tannins poudreux.
8 – Château Cos d'Estournel Saint Estèphe 1985 :
Note : 16 - Prix : 700 F
· Robe profonde avec une légère évolution.
· Nez profond, mentholé, épices orientales, goudron, cannelle, aromates, poivron, sous bois humide.
· Attaque vive et fraîche, du fruit, une certaine jeunesse, tannins encore austères mais enrobés. Finale un peu alcoolisée.
Château Cos d'Estournel 1989 :
DS13,5 - LG12,5 - MS14 - BLG15 - PR13,5 .
- Robe plutôt jeune, tranchant sur les 2 précédentes.
- Nez sudiste : pruneau, herbes aromatiques, réglisse, épices variées, figue et beaucoup de champignon. Il y a de la matière mais une structure un peu lâche, qui oriente vers la rive droite. Pour moi, finale brûlante, dans le coaltar.
13. Saint-Estèphe – Château Cos d’Estournel 1989 :
VM17,5 - JP18 – PP18 – LG18
- Nez aux fragrances mûres, profond, avec du minéral, du cassis, et des accents végétaux que certains dégustateurs attribuent à une origine « rive gauche ».
- Bouche puissante, complète, fine et longue, plus expressive et verticale en l’état, de très bon niveau. Encore pleine de promesses mais plus accessible que celle de Clinet 1989.
Saint Estèphe Deuxième cru classé: Château Cos D'Estournel 86
Note : 16,5 vers 17 - Prix : 520 F
- Robe rubis, presque noire opaque
- Nez puissant et complexe de fruit encore frais, grillé, fumé, prune très mûre, réglisse, poivron grillé, chocolat, cèdre et poivre.
- Bouche riche en extrait, pleine, massive, énorme et épanouie, concentrée avec beaucoup de richesse et de profondeur. Belle puissance et charpente de premier ordre qui donnent un vin viril, tannique, puissant, plein, encore très jeune.
1. Château Cos d’Estournel – Saint-Estèphe 1988 :
LG(14) – PP15,5 – DS14 - PC15,5. Note moyenne : 15
· Robe sombre, centre quasiment noir.
· Nez assez entêtant, démonstratif : café grillé, bois crémeux, viandé, poivre…
· Attaque souple, vin très savoureux, exubérant, structure peut-être un peu relâchée, termine relativement frais et net malgré un milieu de bouche chaleureux et une acidité légèrement dissociée.
1. Château Cos d’Estournel – Saint-Estèphe1984 (vin “pirate”)
LG15,5 – PP16 – DS15 - PC15. Note moyenne : 15,5
· Robe nettement plus évoluée que les autres, centre brique et bordure acajou.
· Nez intéressant, expressif, très évolué, qui, au-delà de la pagode de Cos, évoque une épicerie chinoise : café, caramel, sauce soja, nuoc-mam, champignon séché, menthol.
· Egalement sapide en bouche, le vin se montre un peu mince, acide et agressif.
. Saint-Estèphe Deuxième Cru Classé : Château Cos d’Estournel 90 :
DS : 17,5 - LG : 17 - PP : 17 - PC : 17,5. Note moyenne : 17,25 - Prix : 650F
- Robe dense et profonde, d’une couleur grenat solaire assez évoluée.
- Expression aromatique de grande amplitude et de grande séduction, un fruit moelleux, très mûr (avec des accents presque iodés), des notes torréfiées conférées par un boisé présent mais de grande classe. Ce nez pourrait paraître facile, mais il dégage une telle impression de race et de cohérence, qu’on oublie de le juger racoleur.
- Soyeux, sapide en bouche, beaucoup de chair (merlot ?) et de profondeur, merveilleuse finesse de grain en deuxième partie de bouche, sans aucune lourdeur malgré son caractère opulent et souple.