pas trop marqué par l'acidité ?

Acide ? non vraiment pas. Bon en même temps, à part un gros manseng sec de petite année, je ne connais pas de vin acide
Sérieusement, l'ensemble était équilibré et je n'ai pas ressenti particulièrement l'acidité.

Une autre bue en 2008 était terne et "poussiéreuse" mais pas acide non plus.

j'écrivais ça car ma dernière (certes ça date) avait été déséquilibrée justement par l'acidité, marque très souvent d'un millésime frais
apparemment le vin a bien évolué, tant mieux !

J'envisage de sacrifier du Montrose 2002 très prochainement pour un anniversaire, quelqu'un en a-t-il dégusté un flacon récemment ?

Bu cet été avec une belle cote de boeuf... Bon, certes, mais alors, excessivement tannique. Donc, aération prolongée a mon gout... mais plutot a attendre !! (dame de montrose par contre super !!)
Vincent

Pas facile d'ouvrir une telle bouteille... Au delà de sa notoriété, elle représentait beaucoup pour moi. Il fallait un joli moment pour l'ouvrir, je n'ai pas été déçu, ni du moment , ni de la bouteille. Carafé deux heures avant le service.
La robe est noire, très jeune, vraiment très concentrée. Nez envoûtant d'une élégance folle qui allie les fruits noirs, le café, le cacao et une touche florale qui apparaît à l'aération. La concentration est au rendez-vous en bouche, avec une matière sphérique, qui reste malgré tout élégante. C'est plein, charnu, puissant, gorgé avec des saveurs prononcées de fruits noirs et de tabac. Les tannins finissent un peu sec encore et laissent quand même entrapercevoir un peu de chaleur en finale, seul bémol à la dégustation de ce grand vin.
Bu en parallèle, un Mas Jullien 2001 qui a bien tenu sa place avec à mon avis un peu moins d'élégance et d'allonge même si certains convives ont préféré le Languedoc, sans doute par style.

Samedi soir au restaurant, avec un ami, nous apportons quelques bouteilles :

Nous n’attendons par beaucoup du Mouton Rothschild 1974, dans le contexte d’un mauvais millésime, le vin est sans doute passé… C’est l’année de ma naissance, je suis donc curieux de l’ouvrir.
La robe est tuilée, mais il y a encore de la matière. Le nez est par contre toujours encore beau, un nez d’arômes tertiaires évidement. En bouche on sent bien que le vin est en phase descendante, mais pas encore mort, la finale est courte par contre.

Latour 1986 ensuite. Le commentaire de RP sur ce vin est très curieux. Il est grandiose mais ses voisins ont fait beaucoup mieux… Il est d’une évidement d’autre trempe que le mouton 1974, une robe plus soutenue, orangée sur le bord. Une belle palette d’arômes confiturés s’en dégage. La finale est belle et encore longue.

Le Montrose 2004 est lui encore bien jeune, du potentiel dans ce vin !

Le Mouton nous surprendra une deuxième fois, après le dessert, nous décidons de le regouter : il s’est bonifié, la bouche est redevenue agréable ainsi que sa finale.

Une bien belle soirée…

[edit]: je voulais poster ce message dans le rubriques de 3 châteaux, mais cela ne fonctionne pas...

Le Montrose 2004 est lui encore bien jeune, du potentiel dans ce vin !

Très bien résumé.
Les années nous diront si la rudesse de ses tanins est un défaut de jeunesse ou un défaut tout court...

Didier doit encore apprendre à "oublier" ses vins dans la cave....

Montrose 1996

je me souviens d'une verticale de Montrose commentée ici où le 1996 avait été descendu ... "arômes de poivrons, raisin pas assez mûr etc "

hier soir le ZWTG se réunissait pour une dégustation à l'aveugle, il y avait du Rousseau, Bruno Clair, Vieux Château Certan, Pichon Baron, Lynch Bages, Las Cases, Barton, Poyferré etc etc etc

un vin nous a abasourdi par sa précision, son élégance, sa profondeur bref une petite merveille ... Montrose 1996 en 1/2 bt

le meilleur vin de la soirée avec Pichon Baron 1988

Montrose 1995 : bu hier soir après carafage de 2 heures. Joli nez sur des arômes tertiaires de sous-bois, d'humus mais manquant un peu de netteté. Robe assez peu évolué. En bouche, le même manque de précision. Le vin est bon mais il y a un je ne sais quoi qui me manque pour me faire plaisir à 100%. On n'a pas fini la bouteille ce qui ne m'arrive jamais sur ce genre de bouteille. Je ne sais pas pourquoi mais je reviens sur le millésime 1995 qui était le énième millésime du siècle et qui a de la peine à se faire. Bien sur, il y a les cos d'estournel, les ducru beaucaillou, les gazin ou angélus qui sont très réussis et avec lesquels on s'éclate maintenant. Mais j'ai goûté tellement de 1995 qui étaient durs, pas faits, et qui m'ont presque fait regretter d'avoir acheté ce millésime. Je préfère mille fois le millésime 1996 et encore plus pour Montrose car c'est un vin magique dans ce millésime et qui ne m'a jamais déçu.

Pierre

Montrose 2002:

Bu au restaurant (La Petite Périgourdine, Paris 5, pour ne pas les citer - jolie carte de grands bordeaux à tarif honnête - 80€ pour Montrose sur table, dur à trouver dans le 5ème. En dehors de la carte spéciale GC de Bordeaux, les vins sont biens choisis, mais peu avantageux.).

Servi sans carafage.

La robe est profonde, et me laisse présager un vin encore bien jeune.

Le nez est pourtant avenant, très ouvert, sur des notes de cassis et de mûre, de cuir de Cordoue et de tabac blond. A l'aération, les notes plus évoluées l'emporte, aux côtés de touches épicées (poivre cubèbe) et florales (fleurs séchées). Très belle complexité.

En bouche, le vin est fidèle, et présente par ailleurs une très belle longueur, assise sur des tannins soyeux, tout à fait fondus.

Un vin qui m'a beaucoup étonné, car je ne l'aurais pas cru déjà prêt. Pourtant, il était absolument parfait à boire maintenant. Un vin d'une élégance et d'une séduction peu communes, sur un millésime qui n'est pas le plus glorieux du Médoc.

La nouvelle dégustation d'un La Lagune 82, la semaine dernière, me fait penser que j'ai oublié de poster le CR de Montrose 1928 dans la rubrique adéquate, ici (hors celle de la dégustation éclectique, donc).
Si j'ai bien compris le principe, et que c'est bien ce qui doit être fait.

Niveau magnifique (trop beau pour être vrai?... j'avais hésité à l'acheter, à l'époque): très haute épaule.
Pas de bouchon enfoncé ou relevé, pas de signe de coulure.
Rien d'autre (étiquette, capsule, etc) n'indiquait une mauvaise conservation.
La bouteille est très belle à voir.
La capsule est ancestrale.
Le flacon est bancal: le verre, sur la base, n'est pas cassé, mais il a tout simplement été fait en d'autres temps. Poétique.
Au grattage sous la capsule, pas d'odeur de moisi ou de champignon: le liège et le vin dominent totalement.
A l'ouverture, même cassé, on découvre un bouchon bien conservé et beaucoup moins imprégné que je ne l'attendais. Il aura glissé vers la sortie (pour sa première partie) très facilement.

Couleur marron, tirant légèrement sur l'orangé, sur l'ensemble de la surface.
Très beau.
Au nez: sous-bois et terre humide (ce qui ressortait principalement à l'ouverture, et que nous avons tout de suite remarqué), puis cèdre, pierre mouillée. Un ensemble magnifiquement classique à mes yeux, de Montrose.
Le cassis et les fruits noirs apparaissent petit à petit, après aération, toujours sous des dominantes de sous-bois et de terre humide.
En bouche, une légère et magnifique acidité.
La fraîcheur est époustouflante. Le vin est d'une jeunesse insolente. C'est clairement ce qui nous a le plus marqué. 82 années de vie, mais nous lui en donnons au moins encore 40 devant lui... c'est à croire qu'il n'avait pas encore atteint sa maturité, et qu'il était manifestement encore trop jeune à boire!
Je m'attendais à des tanins et une concentration plus présents et plus en force, sur ce millésime mythique si particulier, avec un esprit plus massif. Au contraire, le vin est presque sur l'élégance, la tanicité est belle, et la concentration est là mais sans démonstration.
La tenue du vin après tant de temps laisse tout de même imaginer ce qu'il devait être dans ses premières années.
L'équilibre est parfait.
La longueur est belle et importante, sans être pour autant interminable et insistante en bouche.
Parmi toutes les bouteilles et carafes sur la table, ses arômes domineront néanmoins l'air ambiant toute la soirée. Un bonheur.

Le lendemain, le nez est moins prononcé, mais toujours aussi beau (mêmes nuances plus timides).
Toujours cette même, très belle trâme acide, qui tient bon!
Un peu plus âpre.
Mais décidément, quelle jeunesse! Le 70 s'était éteint bien plus vite.

Eric.

chateau Montrose 2001 saint-estèphe 2nd cru classé

j'ai été fan de montrose avant de finalement trouver d'autres crus plus fins et souvent moins chers, ainsi a tourné la roue !

mais ce millésime m'a toujours plu : je l'ai gouté pas moins de 4 fois et rien à faire pour que je le reconnaisse à l'aveugle, pas demain la veille que je serai un grand dégustateur et tant mieux...

le nez me semble légèrement poivronné, mais un beau poivron rouge ainsi que des notes de cassis, assez profond et ample, poivré aussi et des notes de sous-bois, un joli bébé...

la bouche est typiquement ce que je retrouve sur montrose : profond, dense avec de beaux tanins arrondis par les années de cave, mais amples et finalement manquant sévèrement... de finesse

la bouche est certes encore serrée et j'espère que cette finesse viendra mais ce n'est absolument pas sûr car pas mal de millésimes goutés (même les plus beaux) étaient plus marqués par leur structure que par la finesse

très belle longueur gage d'un avenir assuré

je trouve de plus en plus montrose chiant...

très bien mais un ensemble un peu trop convenu à mon goüt...

je trouve de plus en plus montrose chiant... écrit:

je proteste énergiquement ...

grand vin, il suffit de penser aux 89 & 90 ... impossible de s'ennuyer avec de tels vins ...

le 2001 n'est tout simplement pas prêt ... je l'ai bu il y a qqs mois et effectivement à ce stade ce n'est que la promesse ou l'ébauche de
ce qu'il deviendra vraiment ...

pour Montrose il faut savoir être patient ...

et choisir les bons millésimes

et choisir les bons millésimes écrit:

surtout ! car j'ai attendu 2 bouteilles de 1970 qui nous ont été présentées comme des futures grandes, même par parker
résultat, il est en déclin aujourd'hui sans que je ne l'aie bu de manière intéressante
1982 est un bon vin sans qu'il ne m'ait procuré d'émotions jusque là
mais c'est vrai, 1989 et 1990 manquent à ma culture perso, récente tout du moins (j'en cherche...)

Je proteste énergiquement également!

De plus, je vais être obligé de t'aider à te réconcilier avec le 70!

Eric.

ça va être dur, j'ai laché presque 160 euros pour finalement avoir affaire à 2 grand-pères grabattaires !
je veux bien attendre certaines bouteilles (celle-là je les ai attendues 12 ans) mais plus de 40 ans pour finalement les voir mortes, y'a pas moyen
et achetées chez un caviste professionnel encore...
mais en général très peu d'émotion sur les montrose que j'ai goutés, un peu sur 86 et sur 82, dans les années 70 j'ai bu 78,79,75,76,77 (forcément) 71 et 70, je me suis lassé des 75 et de leurs tanins rugueux et les autres, BOF
les années 80 : 80 sans intérêt, 81 BOF, 83, 84, 87 BOF 88 moyen, 85 pas trop mal mais pas régulier d'un flacon à l'autre
les années 90 91 et 92 ont été bons mais les dernières bues étaient en déclin assez net, 93 trèèèèèèèèèèèèèès léger, 94 férocement tannique, 95 séchait la dernière fois, 96 très compact mais ces 2 derniers sont très jeunes (surtout 96) 99 était pas mal et 98 à ne pas toucher avant 10 ans au moins
vous comprenez ce que j'entends par "chiant" maintenant ?

75 et de leurs tanins rugueux écrit:

je n'ai pas trouvé sur les 2 dernières bt bues ... ceci dit c'est bon mais pas extraordinaire

1978 & 1979 d'accord ok sans plus

le 1982 très bon mais pas au niveau des plus grands dans ce millésime

94 férocement tannique écrit:

je ne trouve pas, il commence à bien se boire

pour 95 et 96 j'attends aussi ... et 98 soit dit en passant est le plus intéressant des 2èmes & assimilés dans ce millésime

je me répète : les 89 & 90 font partie pour moi des plus grands Bx bus à ce jour

D'accord avec vous:
mes souvenirs de Montrose 1982 ne sont pas magnifiques.
Je me souviens plutôt, dans ce millésime, de Pichon-Lalande et de Léoville-las-Cases qui m'ont vraiment séduit.
Voire même de vins comme Gruaud-Larose...
Pour Montrose, il faut, je pense, attendre 1986, comme pour Pape-Clément, pour avoir un renouveau qualitatif.
J'ai bu, ces derniers mois, deux Montrose 1986, bien conservés puisqu'ils étaient dans ma cave (), je les ai vraiment trouvés très beaux, alors qu'actuellement, mes goûts me font préférer les Rhône et les Bourgogne aux Bordeaux.
La dernière fois, après de grands Rhône et de beaux Bourgogne, dont un Richebourg DRC 1980 n°001679, Montrose 1986 était face au Pichon-Lalande de la même année, et ça a été un très beau moment pour le réfractaire aux Bordeaux que je suis devenu.
Montrose, je l'ai déjà écrit souvent, me séduit plus en 1989 qu'en 1990, tout comme Lynch-Bages ou, surtout, Pichon-Lalande.

Amicalement,
Thierry

Chateau Montrose 2001

Dégustée en début d'année 2011
Robe : grenat, trouble
Nez : forte perception de notes d'humus, de sous-bois, de chapignons avec notes de fruits noirs. Très avenant.
Bouche : marquée par la fraîcheur, c'est assez vif et de puissance moyenne. Confirme le nez sur les fruits noirs et le sous-bois avec une perception de quelque chose de plus minéral (pierre mouillée) Très bonne longueur

Bien +
Mais, de mémoire, j'avais préféré Pontet Canet 2001, bu à la même période

Frédéric n'avait pas apprécié le 1988 et bien nous nous sommes régalés autour de la table.

Château Montrose 1988
Couleur intensément sombre sur le rouge noir avec aucune trace d'évolution.
Nez intense et profond, "noir" sur du cassis, bois de cèdre, cuir mouillé, encre, tabac brun. Il se dégage une force monumentale de ce vin. Cela ne fait pas dans la dentelle mais quelle puissance. Grande pureté. J'aime beaucoup.
En bouche le vin est puissant, serré, plein de vie. La structure tannique du vin s'impose rapidement mais je la trouve fine et donne une sensation glissante entre la langue et le palais. La matière suit la structure. Superbe concentration. L'aromatique du nez se développe superbement en bouche avec le fruit et l'encre surtout. Belle finale fraîche et précise.
Je le vois pas sécher. A patienter.

Pas d'élégance dans ce vin mais il est superbe dans son côté massif sans extraction. A mille lieu du vin bodybuildé.

Ce soir là nous avons quelques 1988 (Pichon Baron, Cos, Bel Orme Tronquoy de Lalande) et ils se sont montrés superbe.

Bonsoir, Bertrand.

Dans les Médoc 1988 que tu as dégustés, j'adore Pichon-Baron et Cos d'Estournel.
Nous sommes d'accord, c'est superbe...

Par contre, je n'ai jamais aimé Montrose 1988, de mes dégustations depuis la mise en bouteilles et jusqu'en 2008.
Dans ce millésime, j'adore, en Saint-Estèphe, Cos d'Estournel et Calon-Ségur.

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

Est-ce que c'est le côté massif et sombre qui t'as déplu dans ce vin ?

Car c'est la grande différence que j'ai trouvé entre Montrose et Cos / Pichon Baron. Les deux derniers jouent plus sur la finesse.
Montrose est aussi plus monolithique.

Mais dans son style j'ai bien aimé Montrose.

Est-ce que c'est le côté massif et sombre qui t'as déplu dans ce vin ?


Par rapport aux autres vins cités, c'est "un manque d'élégance".
Pourtant, j'adore les 1986, superbes actuellement, et les 1989 de Montrose.

Bonne nuit,
Thierry

Et le 90, un vin mythique pour moi (très loin devant le 88)...

le dernier Montrose 88, je l'ai plus il y a très longtemps, j'ai le souvenir d'un vin sans chair et dominé par une forte acidité ...

d'après le CR de Bertou, il a bien changé depuis ...

Montrose 89 & 90 font partie de mes vins préférés ... et Pichon Baron 88 ne suit pas très loin derrière

Merci pour vos réponses.
J'avais bien compris que les 89 et 90 de Montrose sont de sublimes vins.
Je souhaitais connaître les différences entre eux.

Pour ce 88, nous n'avons pas eu l'impression d'un vin sans chair bien qu'avec une grosse charpente. La longueur était néanmoins un poil en retrait par rapport à Pichon Baron et Cos 1988.

ceci dit il y a plus de 5 ans que je n'ai pas regouté ce 88
au vu de l'évolution des 88 en général (98 sera t'il identique dans 10 ans ?) ça ne me surprend
comme quoi il faut toujours rester humble...

Ca fait quand même quelques avis qui vont dans le même sens:
Montrose 1988 ne laisse pas habituellement un bon souvenir

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux