mgtusi écrit:

Oui 67. Mais franchement 2001 c'est magique !

Avec un regard de 2022, oui et non., à la fois....( je sais, remarque pas constructive). Je parle en général, pas du château de ce fil en particulier.

Le sucre est de toute façon immortel ou presque quelle que soit sa décennie de naissance. Passons à la suite.

Les sauternes des 70s, pourtant produits dans des conditions rock n roll, ont un côté que j'affectionne beaucoup, c'est demi liquoreux et digeste, de arômes abricotés parfaits en accompagnement de desserts aux fruits jaunes, ou pour eux même. 

Les années 80, voir les 90s faut être honnête: pleins rendements quand c'est possible, et au delà. Sans doute un peu moins l'anarchie dans le chai que dans les 70s. Un peu plus de sucre et de botrytis aussi. Mais pas de recherche qualitative de l'absolu, du graal, certainement pas.

Début 2000, il y a un gros virage qualitatif à prendre ( ou pas ). D'ailleurs c'est pareil dans quasi tous les vignobles français, c'est une période charnière. Il y a eu de gros progrès dans la connaissance de la vigne et du chai, la connaissance se diffuse et est accessible et peut être mise en pratique ( avec des cervelles et des moyens ). C'est aussi à peu prés la révolution du languedoc, ceux qui ont su prendre le train et les autres, morts au champ d'honneur d'une viticulture  révolue.
Ceux qui ont pris le virage avaient une gouvernance unique / unifiée ET la volonté de ré-investir partiellement 2 décennies de gains.
Ou bien ils étaient dans un grand groupe qui supportait une politique long terme.
Evidement, avec une indivision remplie d'avides rentiers, ou des héritiers fainéants ou non capables, le virage n'a pas été négocié de la même manière. Parfois l'héritier gérant serait trés capable, mais il est bien emmerdé aux entournures  par les indivis....

Je pense ( avis perso, hein ) que le potentiel raisin de 2001 était probablement immense, probablement on n'a pas eu pareille opportunité depuis.
Mais à cette date aussi, aucune structure ( aucune ) n'avait le savoir plus actuel ( ou même 5 ou 10 ans plus tard ) ni la rigueur sur un paquet de truc: les tries, la vinif, l'élevage, la mise en bouteille. 
De facto, en tapant sur les meilleurs et sur du post 2005, je suis persuadé qu'il est aisément plus facile de trouver un meilleur vin qu'un 2001, en plus avec la facilité de choisir ce que l'on souhaite: un plaisir immédiat, une complexité à moyen terme, ou une longévité encore plus accrue qu'un 2001.

Il est probable aussi que parmi les structures qui n'ont rien fait de faramineux depuis 10 ans, récemment ou actuellement vendues ou  bientôt vendues, 2001 puisse être le dernier trésor de la cave ...avant la nouvelle ère dont l'écriture commence à peine.

 

agitateur écrit:

Il est probable aussi que parmi les structures qui n'ont rien fait de faramineux depuis 10 ans, récemment ou actuellement vendues ou  bientôt vendues, 2001 puisse être le dernier trésor de la cave ...avant la nouvelle ère dont l'écriture commence à peine.



 

Intéressante réflexion. Dans les structures ayant fait des efforts je mettrai Climens dedans.
Le très décrié 2012 de climens était plutôt bon : pas trop sucré plutôt demi sucre mais agréable, digeste, complexe ( en tant que demi sucre) mais avec une amertume en final.

Climens 2007

Robe évolué (cuivrée en tout cas) Nez abricot, mangue, ananas rôti.

En bouche, le vin est complexe, possède une belle longueur et une belle acidité qui contrebalance le sucre.
TB ( plutôt à attendre quand même)
 

Damned, 2 fois cette année que je rejoins agitateur dans ses conclusions. On vieillit, hein ?

La production de su-sucres de haut vol s'écroule, la consommation s'étant étiolée comme un dictateur en temps de paix (merci P.Desproges). Nous pouvons tous (mais combien en ont envie ?) acquérir des liquoreux des années 2000 au même prix qu'un 2019 du même chateau...

Relançons la cuisine autour du liquoreux ! Que tous ceux qui ont testé la volaille Rotie avec un Barsac nous rejoignent ! Vivent les liquoreux et le lait cru !

Et bien moi, pourtant souvent d'accord avec Agitateur, je persiste et signe sur la très grande qualité des 2001 produits.

Mais je m'engage à goûter les 2005 en comparaison avec 2001 dans la grande dégustation à l'aveugle qu'il me proposera.

Ceci dit 2003 est remarquable aussi, dans un style différent. 2007, on verra dans dix ans.

Cher Vinozzy, as-tu d'autres plats "normaux" (style poulet rôti) ) à proposer avec sauternes ?

Très bien pour les plats et pour ton enthousiasme Vinozzy pour les Sauternes. Je le partage! Mais pas ton accord avec l'acidité... 

Puisque nous sommes sur le fil d'un grand Barsac, parlons donc un peu gastronomie "normale",me demandez-vous...

D'abord Climens est loin d'un monstre de liqueur en général, mon capitaine. Donc plus facile à marier qu'un Rieussec.

La tarte tatin, un oeuf à la neige au caramel léger (ou sans, je préfère) iront très bien avec ces liquoreux...mais très matures. Contrairement à me belle mère qui ne va plus avec rien.

Si on tape dans la jeunesse (moins de 10 ans pour un liquoreux), le champ des possibles s'élargit mais là... non, vous n'aurez pas de métaphore sur mémé.
-d'abord le fromage. Car ici, en Champagnie, on boit le liquoreux avec du fromage juste après le Champagne et avant les vrais vins (entendre le Chenin et autres faire- valoir de couleur claire), et là c'est presque open-bar avec de la mimolette semi-vieille jusqu'aux bleus comme Stilton ou  Fourme... mais j'avoue un peu de mal avec les plus salés d'entre eux (certains Roquefort.)
-la volaille rotie est donc l'amie du sucre fringuant. Prenons par exemple la recette page 96 du "papilles", écrit à 6 mains par Martin, Bettane et Desseauve. Testée au moins 20 ans avant l'écriture du livre, faut l'avoir fait une fois pour voir la tête des con-vives quand on sert le liquoreux en même temps que la viande !
-le pain perdu : avec peu de crême anglaise et une pointe de confiture. Ne pas  cuire dans trop de beurre.
-curry de poulet : autant à l'aise avec un Pinot Gris presque moelleux qu'un Barsac sur le fruit,sous peu qu'on lui adjoigne raisins secs imbibés du dit vin et peu de curry piquant.

N'étant qu'un infime poisson rouge sans bicyclette perdu dans l'océan de la culture gastronomique LPVienne, je m'arrête là, sinon je vais avoir encore faim.
 

Château Climens Asphodèle 2018

100% Sémillon, sec
Arômes précis rappelant le sauvignon, élevage noble.
Matière souple et pleine, grasse, beau toucher de bouche.
Très joli vin de fruit en l'état, mais aussi un beau vin de gastronomie.
Jolie découverte
Plutôt Très bien
A boire / A garder

LPV Beaune #38 : Un Épisode automnale dantesque !

 Château Climens 1997
Je n'avais pas pris autant de plaisir avec un Sauternes depuis....Yquem 1997.
Grande précision, équilibre parfait, et complexité aromatique superbe dépassant aisément les marqueurs habituels de l'appellation.
Grand liquoreux et grand millésime
A boire / A garder

OLIV
Splendide Climens 1997, à la texture aérienne, sur une liqueur fraîche et de délicieux goûts de marmelade d'orange amère, d'abricots, avec une persistance et une envie de se resservir remarquables après un si long repas.

KRABB
Je ne suis pas sucre mais Climens 1997 était très plaisant 
 

Château Climens – Barsac 1er cru – 2005 :
 Robe orange, ambre, brillante. Nez sur l'écorce d'orange, la bigarade.
La bouche est riche mais équilibrée avec une belle acidité malgré la quantité de liqueur.
Elle reste fraîche, tenue par l'amertume de la bigarade, le zeste d'orange sanguine, relevée en finale par une pointe de pomelo qui twiste l'ensemble et allonge le vin sur des notes de mandarine Napoléon.
TTB 17/20 sur les fromages et une bûche.

Les ateliers dégustation de PtitPhilou

Barsac 1997 du Château Climens
Là, comment vous dire, dès que le vin est servi dans les verres, la teinte or dorée, cuivrée fait son plein effet. On change de registre, et le nez. Quel nez ! Grand classique de miel, marmelade et zeste d'orange, d'agrumes, abricot rôti; épices douces, safran, fleurs... La bouche est délicatement sucrée/acidulée. Une participante, qui apprécie peu les vins moelleux, reconnaît qu'il est délicieux mais un peu trop sucré pour elle. Elle le goûte comme un moelleux et me dit qu'il n'est pas si sucré finalement, reconnaît sa complexité. Or, de mémoire, on doit être à environ 100-120 gr /L au moins dans ce millésime très réussi. Le temps a fait son œuvre. J'ai réussi mon pari de lui faire revoir ses a priori.
Le silence se fait rapidement, avec la dégustation du foie gras et du pain spécial acheté à la boulangerie Bourg.
Noémie vient de terminer un atelier avec deux adhérentes. Je les convie à se joindre à nous et on en profite pour regoûter quelques bouteilles, le temps passe vite quand on partage de tels moments.

PtitPhilou écrit:

 Or, de mémoire, on doit être à environ 100-120 gr /L au moins dans ce millésime très réussi.

C'est possible à l'époque, maintenant ce serait un 3eme vin.
Bien entendu, mais tu le sais déjà, on peut avoir un 160 gr rôti et structuré qui paraisse moins sucraillon qu'un 110 grammes.
 

Château Climens – Bordeaux blanc – Asphodele – 2019 :

 Robe paille, reflets vert d'eau.
Nez ouvert, riche, agrumes confits, notamment le citron.
Beau volume de bouche, fruits blancs, agrumes confits et notes fraîches d'herbe coupée, et d'aromates.
Finale un peu amère, longue et fraîche. TB + 16,5/20. Grand vin en devenir.

LPV Nice n°84 par Joël


Château Climens - Barsac (Premier Grand Cru Classé) 1997
Robe dorée orangée.
Nez sur la crème brûlée, avec un côté caramel brûle au chalumeau.
La bouche est sur la marmelade, avec des sucres bien fondus, jolis amers, belle fraîcheur.
Très bon

Avis aux parisiens, quelqu'un connait il un caviste ou autre structure sur Paris où il est possible de se procurer Asphodèle ? J'ai posé la question au château mais leur réponse a été évasive style "on n'a pas encore commencé à le distribuer en dehors du canal de vente direct du château" ce que je sais être faux puisque je connais un caviste à Londres qui en a par exemple.

Bref, à vous les studios et merci d'avance !!

Sauternes - Barsac Chateau Climens 1986

Nez sur l’écorce d’orange, la cannelle et le miel.

Bouche ample, avec une très belle acidité qui allonge un jus tout en finesse. Il y a bien sûr la richesse propre au Sauternes, mais c’est un vin que je qualifierai de fin, il y a beaucoup de fluidité en bouche, sur des notes d’oranges confites et de safran. Cela en fait un vin digeste et agréable sur un très bon équilibre. Finale salivante sur une longueur safranée.

Excellent Sauternes.

Château Climens – Barsac – 1er cru classé – 2005 :
 Robe orange cuivrée très évoluée.
Nez d'agrume confit. Miel. Bouche puissante sur le sucre, le miel et l'écorce confite.
Grande persistance sur le sucre de canne, l'écorce d'orange confite. Il manque un peu de fraîcheur et de légèreté, un peu plus lourd et moins aérien que la bouteille précédente. B-TB 15/20.

Climens 1974

Ce vin a été récemment acheté dans un lot de vieux vin stocké dans une cave de tuffeaux. La bouteille est ouverte et servie immédiatement à l'aveugle sur un Roquefort Carles et une tarte fine aux pommes. Robe orangée, nez magnifique sur un kaléidoscope de fruits jaunes: orange, mangue, pêche, abricot, du safran aussi, de la cannelle. Les notes de raisins sec, de cire, de miel nous font dire ce vin a de l'âge, la couleur de la robe aussi. La bouche est moelleuse, incroyable d'équilibre, sur les fruits exotiques confits et de la vivacité et qui va parfaitement avec le gras du roquefort et qui porte la bouche sur une finale en queue de paon et un orgasme gustatif. Ce vin n'avait aucune lourdeur, il nous a transporté dans une autre galaxie. Impossible de lui donner un âge. J'ai tenté 25 ans, il en avait le double...Ma plus belle expérience d'amateur sur un liquoreux.

 

LPV Beaune #46 : Jésus parmi nous

Château Climens Asphodèle 2019
Une aromatique expressive rappelant le viognier.
Une matière en 1/2 corps souple au joli touché gras.
Un manque de fraîcheur tout de même et une finale assez courte.
Un vin d'apéro sympa mais trop coûteux 
89