L'analogie avec le rosé d'Anjou ou rosé de Loire ne me semble pas appropriée.
Elle l'est tout à fait au contraire, car beaucoup de gens pensent acheter un vin sec en achetant un rosé d'Anjou (comme le Cabernet du même nom, d'ailleurs, systématiquement doux)
Apposer une mention sec ou doux sur les rosés de Loire et d'Anjou ne serait pas non plus une mauvaise chose
Il faut lutter contre cette idée bien ancrée dans l'inconscient collectif français que, pour apprécier le vin et bien savoir le choisir, il faut avoir une encyclopédie dans la tête.
Ça ne sert à rien pour l'apprécier, mais ça peut être utile pour le choisir
Je crois qu'on dit à peu près la même chose. Pour apprécier le vin, il faudrait ne pas avoir besoin d'une encyclopédie dans la tête. Or, actuellement, c'est une nécessité, au moins en France.
Le rosé d'anjou, à la différence de l'Alsace, c'est qu'il est intrinsèquement sucré. Il faut le savoir, je suis d'accord, et c'est bien dommage car cela signifie que les consommateurs ne sont pas égaux face à l'étiquette : il y a celui qui le sait et celui qui ne le sait pas et se trompe. Mais au moins, une fois que tu le sais, c'est acquis définitivement : tu ne te fais avoir qu'une fois.
Le pb de l'Alsace, c'est que, en l'absence de mention sur le taux de sucres résiduel, tu peux continuer de te tromper à chaque achat... sauf à connaître déjà le vin que tu achètes.
En disant ça je ne dis pas que la mention du taux de sucre sur le rosé d'anjou, juste que c'est beaucoup plus urgent sur l'Alsace.
Alsace
Les vins d’Alsace étiquettent leur sucrosité.
Le millésime 2021 est le premier qui devra indiquer clairement au consommateur le type de vin dans la flûte alsacienne. Le vignoble espère ainsi gagner en lisibilité.
J’espère que les bons producteurs ne vont pas si plier.
le millésime est comme il est. Si d’un vin qui goûte sec mais qui ne l’est pas totalement, on fait un vrai sec, au sens du règlement, c’est qu’on aura poussé artificiellement.
dommage.
l’important ce n’est pas le taux mais la perception.
Je trouve cette indication intéressante pour les consommateurs qui achètent leurs vins en GD voire chez certains cavistes qui connaissent moyennement les produits qu'ils vendent.
Et les niveaux retenus permettront de se conformer à des standards qui permettront au consommateur "moyen" de l'UE d'avoir des repères fiables.
Même certains bons producteurs comme Léonard Humbrecht ont lancé le mouvement.
Par contre, il faudra, il me semble, accompagner l'ajout de ces nouvelles informations par une campagne de pub, promotion, explication, dégustations... puisque le but est de mieux faire connaître et apprécier les vins alsaciens.
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Ci aprés un plaidoyer instructif de Pierre Gassman qui ne peut laisser indifférent les amateurs de ce grand cépage rhénan qui est une vraie éponge à terroir. Les dernières décisions prises le 15 mars par l'AVA sur l'irrigation et le taux de sucre dans le riesling inquietent et désolent...