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Quelques grains nobles valaisans

  • Yves Zermatten
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Quelques grains nobles valaisans a été créé par Yves Zermatten

       
Ermitage Octoglaive 99, Cave Cornulus, Savièses, Valais. 14,5°

Label grain noble confidentiel
Robe dorée, après aération, nez assez puissant,  très frais, agrumes, pamplemousse, oranges sanguines, avec des notes de caramel, de tarte aux pommes et de brioche. Plus rôti et confit que botrytisé, même si le champignon pointe son nez. Très belle acidité nerveuse qui accompagne le vin tout au long de la dégustation. La bouche est équilibrée, même un peu aérienne, malgré la liqueur et le sucre. Le vin est frais, vif et gourmand. Riche en saveurs aussi. L'élevage est de qualité, bien dosé dans ce millésime où cela était important. La finale est bien dessinée mais un peu simple. Un vin liquoreux qui séduit plus par son fruit confit et sa fraîcheur parfumée que par une richesse extrême. On est indiscutablement dans le haut de gamme des vins doux valaisans. Peut-être pas dans la plus grande année de botrytis.

       
Lacrima 1996, cave de l'Angélus G. Liand (CR de Jérôme)
Grain noble confidentiel. Valais.
Récolté en décembre 1996, la neige ayant bloqué les routes, la vendange fut évacuée par hélicoptère. Comme le dit Yves, c'est un vin rôti sur neige ! Peut-être qu'ils ont aussi fait sécher les grappes avec les pâles de l'engin !
La robe est d'un vieil or incroyable.
Le nez est marqué par la pomme blette, le coing, les épices (curry ?). Le botrytis est important.
A l'aération, j'ai ressenti d'incroyables odeurs d'olive verte, déconcertantes, puissantes, et pas désagréables du tout.
La bouche est  puissante elle aussi, avec une liqueur importante. Le fruité revient sous la forme de pommes au four, avec ce côté oxydatif qui lui va si bien. La finale manque un poil d'acidité mais ce n'est pas ce que l'on recherche dans ce vin hors norme.

C'est un grand moment pour l'amateur de sensations fortes que je suis.
Mon tiercé dans l'ordre après ces vacances valaisannes :
- Mitis 1999 Germanier (ayez une pensée émue pour moi lors de la verticale svp)
- Lacryma 1996 Caves de l'Angélus (le cÅ“ur a ses raisons que la raison ignore)
- Grain d'or 1999 Bonvin (c'est plein de distinction)
Au total, trois magnifiques vins dont un très grand.

       
Johannisberg Premier décembre 95, domaine du Mont d'or, Sion, Valais
J'avais goûté ce vin peu après la mise en bouteilles et il me paraissait moins gras, moins confit, moins riche que le Johannisberg Saint-Martin de la même année, récolté un peu plus tôt et pas élevé en barriques. Il ne s'est guère amélioré après quelques années, il n'a pas évolué, tant à  l'oeil qu'en bouche, et semble fermé. La couleur tilleul est déjà  étonnante pour un vin récolté si tard et élevé en barriques. Le premier nez est fermé. On distingue ensuite des notes citronnées, on retrouve vaguement le cépage (johannisberg, comme on dit chez nous, = sylvaner) : on ne sent pas que ce vin est passé en barriques.
La bouche est un peu plus amène, du gras, de la liqueur, assez explosive, pas de botrytis pas ou très peu de confit.. Beaucoup de sucre, un peu de minéralité, c'est un vin très vif et très sucré, ave de la liqueur, du terroir et une belle acidité. Mais on ne sait pas trop ou l'on est. Et les tries ne semblent pas avoir été à  la hauteur des prétentions de l'étiquette et du prix.  
Je pense qu'il faudrait que ce domaine ne vive pas que sur sa renommée et qu'il consacre plus de soin aux tries et à  l'élevage.
Quand on connaît le prix de ce vin, je pense qu'il n'est pas capable de rivaliser avec la concurrence internationale. Quand je le compare par exemple au jurançon Clos uroulat 99 que j'achète à  la moitié du prix, on a vraiment l'impression de se faire arnaquer. La typicité n'est pas au rendez-vous, et toutes ces histoires de premier décembre et d'élevage en barriques semblent destinées au marché suisse alémanique, impressionné par des médailles acquises au siècle passé et les foudres millénaires.  Ce n'est  pas cela que j'attends d'un grand liquoreux d'une maison de renom, surtou pas de mon cher Valais natal Je ne veux pas boire de l'eau sucrée citronnée pour ce prix. Je ne sens même pas les copeaux de chêne. J'y aurais droit ! Et si 95  n'est certes pas une année de botrytis, il faut quand même savoir que certains liquoreux ont quand même atteint le sublime dans cette année.
Il faut dire que cette maison m'a donné bien plus de plaisir sur d'autres bouteilles. Il faut que re déguste à  nouveau mon johannisberg Merle des Roches. Je l'avais trouvé grandiose peu après la mise, mais maintenant je doute…surtout  que j'avais prévu de le prendre à  la SWE…..
Averroes

 
Johannisberg Premier décembre 99, Mont d'Or (CR de Pascal)

Un grand vin qui effectivement m'a (enfin) réconcilié avec cette grande maison, capable de produire des ermitages et des johanisberg d'une qualité impressionante.
Robe dorée profonde; Le nez est intense, avec des arômes confits aux nuances d'abricots et de raisins de corinthe. La bouche est grasse, également confite, pleine et riche. Une finale qui n'en finit pas, avec actuellement encore une toute petite pointe d'amertume typique au cépage. On ne retrouve pas comme souvent au Mt d'Or cette abondance de sucre qui alourdit trop le vin, mais bel et bien un équilibre superbe qui devrait permettre à  ce Johanisberg de traverser la prochaine décennie sans problème aucun.
 
      Re: Johannisberg Premier décembre 95, Mont d'Or (Yves)
   
Pascal
Je me suis déjà  réconcilié dimanche dernier avec un ermitage merle des roches 95 fabuleux ! tu le connais ? Assez sucré, mai sd'un équilibre à  faire pleurer, avec un bouquet (d)étonnant.
sur la sucrosité, je ne suis pas tout à  fait d'accord. Tout  est question d'équilibre, je trouve, pas de concentration en sucre. Comme dit Jérôme, on peut à  la fois aimer une tarte au citron et un gâteau au chocolat. Je sais que tu n'apprécies pas particulièrement les vins liquoreux, mais j'ai récemment pris beauoup de plaisir avec des douceurs incroyables, notamment le Folie pure de P. Lescarret (cf rubrique sud-ouest), un vin qui restait magnifiquement équilibré en bouche malgré 35 0 g de résiduel et 6°, avec une richesse de saveurs fabuleuse. Un délice. J'aime savourer ces vins lentement, comme des cognacs, par petites gorgées, laisser lentement se développer en bouches ces arômes extraordinaires que l'on retrouve seulement dans les vins doux et botrytisé. C'est tout le contraire de ce qu'on appelle les vins de soif: Ce que je n'apprécie en revanche pas, ce sont les vins où le sucre domine, sans âme, sans structure, sans équillibre, sans charme et sans flaveurs.
on en a parlé sous la rubrique vins liquoreux (rubrique généralités p. 2).
       
Ermitage « volupté »  grain noble 2000 de Romain Papilloud, à  Vétroz (valais) robe jaune-doré, nez ouvert sur les agrumes, boisé bien fondu, belle structure en bouche. Un flétri  sur souche (ou pieds) plus qu'un grain noble, les arômes de botrytis étant pratiquement absents. Ca reste malgré tout une jolie déclinaison de la marsanne en surmaturité. Le producteur devrait consentir à  une plus grande surmaturité et à  un élevage plus long pour égaler les plus grands liquoreux valaisans. A revoir dans d'autres millésimes. Le 2000 s'est révélé bien meilleur après quelques mois de bouteille. Un séjour prolongé en cave devrait lui être bénéfique sur le plan de la complexité: Ce n'est cependant pas un grand liquoreux valaisan. il est un ton en dessous des meilleurs

Sélection de grains nobles 96, Provins, un assemblage de pinot blanc, gris et de marsanne.
A l'ouverture,  la sélection de Grain noble de Provins 96 déçoit.  Premièrement, elle n'a de grain noble que le nom (cet intitulé ne correspond d'ailleurs à  aucun règlement et à  aucun label). Pas de botrytis, peu d'arômes rôtis. Un nez fermé, dominé par un bois douteux, qu'on retrouve aussi en bouche. Ce qui ressort surtout de ce vin, c'est une belle acidité, un côté pomme verte au nez et en bouche, que la surmaturité devrait venir couronner, ce qui n'est pas le cas, même si la douceur est au rendez-vous.
Après aération, le vin est plus abordable, très droit, très frais,  le boisé a perdu de son côté désagréable. Le vin manque cependant de richesse pour le label sous lequel il est vendu. Ca reste néanmoins un magnifique flétri plus que grain noble, qui exprime superbement la droiture des pinot blanc très mûrs, le tout sur une magnifique acidité. Je ne comprends pas pourquoi on s'obstine à  vendre un tel vin sous le nom « grain noble », si ce n'est pour tromper le client. La mention « élevé » en fûts de chêne va dans le même sens Il est notoire que ces ajouts n'ont que des motivations commerciales. Aucun grand vin ne comporte d'ailleurs ces mentions.

Ermitage Merle des roches 95, Domaine du Mont d'Or
Marsanne flétrie sur souches et élevées en barriques.
Magnifique robe jaune doré, lumineuse
Nez énorme, il jaillit du verre, original et complexe, explosif sur la truffe, l'ananas, très riche, exotique, et noble. Avec du botrytis, de l'abricot, du cidre, des fleurs, du confit,  
Bouche sublime, pleine, ample, ronde, très riche, plus structurée que grasse, avec une très belle oxydation et un élevage de classe, le tout sur un fruit magnifique. On retrouve la truffe, avec des notes iodées, voire salées, une amertume qui donne un caractère fabuleux à  ce vin, avec des notes d'écorce d'orange et d'ananas, et une acidité subtile et belle qui lui confère beaucoup de fraîcheur et d'équilibre, malgré l'abondance de confit et de douceur. A l'exception de son bouquet extra-terrestre, ce vin ne présente aucune aspérité; la bouche séveuse traverse le palais comme une gourmandise pour faire place à  Â une finale très longue, ample et vive, sur le confit acidulé.
On approche vraiment de la perfection. Difficile de faire mieux avec de la marsanne flétrie. Très grand vin. Je ne demande rien de plus à  un grand liquoreux. C'est l'un des meilleurs vins doux valaisans que j'aie jamais bus et il paraît bâti pour tenir des lustres. Bravo à  cette vénérable maison dont le Johannisberg 1er décembre de la même année m'avait déçu

MT chappaz, Marsanne grain noble 94
Suisse - Marsanne blanche grain noble confidentiel 94 - M.T. Chappaz
C'est un vin monumental.
Couleur ambrée, orangée, qui accroche la lumière d'une façon incroyable.
Le nez est fin et discret dans un premier temps et dispense des notes d'agrumes confits, avec les notes classiques du botrytis.
C'est en bouche qu'il est proprement irresistible, d'une richesse impressionnante, d'un équilibre que l'on ne rencontre que dans les grands vins, avec une finale sur l'orange confite de toute beauté et d'une longueur rarement éprouvée. Aucune lourdeur malgré la richese.
9.7/10

Caprice 1997, Jean Carrupt-Michellod, Valais (Yves)
Posted: 7:56:57 pm on 4/25/2002 Modified: 12:00:00 am on 1/1/1900        
Caprice 1997, J. Carrupt-Michellod, Chamoson, Valais
Assemblage de pinot blanc et de johannisberg (sylvaner) surmaturés, élevés en barriques 11°vol
robe jaune intense, brillante. Nez magnifique. Expressif, pur, puissant, ouvert, sur la truffe, les fruits exotiques et le miel. Notes de botrytis et de vanille.
La bouche est ample, riche et parfumée, superbe d'équilibre et de confit, magnifiquement dessinée. La sucrosité est harmonieuse et sans lourdeur; on retrouve les arômes du nez La finale est longue et évanescente, avec une pointe de citron qui l'étire magnifiquement. L'élevage est bien dosé. Grand vin de plaisir qui me donne exactement ce que j'attends d'un liquoreux bu hors repas.

 
Christophe Abbet

Christophe Abbet ou l'alternative à  M-T Chappaz
Marie-Thérèse Chappaz - dont la qualité des vins est unanimement reconnue - est en Valais l'arbre qui cache la forêt. On en parle beaucoup sur le(s) forum, c'est bien, mais il est très difficile de ses procurer ses vins. Il n'est donc pas inutile de présenter d'autres producteurs valaisans, moins connus, mais dont les vins n'ont parfois rien à  envier aux meilleurs. L'Ambre de Christophe Abbet n'est certes pas donnée (72.FS/ 50cl). Mais il faut dire qu'elle les vaut largement et que le soin apporté aux tries est exemplaire. Le long élevage en barriques neuves donne au vin une harmonie et un équilibre unique. Nous avons ici un vin qui n'a plus rien à  voir avec ce que l'on appelle un flétri. C'est vraiment une sélection de grain noble (ce qui n'est pas le cas de tous les vins produits sous le label grain noble confidentiel, loin de là ). Christophe Abbet, vigneron-éleveur de 39 ans a été formé à  Changins et fait son propre vin depuis 1989, à  Martigny-Bourg,. Le plus fameux est sa fameuse Ambre, un surmaturé flétri sur souches et récolté par tries successives jusqu'en décembre, élevé quatre ou cinq ans -selon les millésimes- en barriques neuves. La production est encore confidentielle : 1 à  3 barriques/an selon les millésimes. C. Abbet fait partie de la nouvelle génération de vinificateurs valaisans. Il se démarque de la tendance générale qui vise à  privilégier seulement la puissance et la concentration. Il recherche avant tout la finesse, la pureté et l'élégance. Ses vins se caractérisent par une très belle définition en bouche et beaucoup d'équilibre. Ils sont structurés, fruités et minéraux, frais et vifs. Sa vinification est faite à  la fois de savoir-faire, d'intuition et d'expérimentation. C. Abbet suit discrètement sa voie, peu sensible aux modes et peu soucieux de notoriété, essayant d'apprivoiser le raisin plus que de le dompter. Il essaie d'utiliser un minimum de levures et de soufre et le mot même de cryo-extraction le fait grimacer. C. Abbet fait son vin comme un artiste produit une Å“uvre. Il sent le vin, vit avec lui au rythme des saisons, il essaie de l'apprivoiser en le respectant avec, pour résultat des vins d'un style unique. Pourla petite histoire, il a créé lui-même ses étiquettes, qui portent des dessins inspirés par le vin . Ambre 1997. Ce vin est hors-norme. Le passage en barriques a été plus long que pour tout autre vin liquoreux du Valais : quarante-quatre mois en barriques neuves depuis la fin de la récolte en décembre 97 (l'Ambre 93 a passé près de 5 ans en barriques). Vendange ramassée en quatre tries successives. Magnifique robe ambrée aux reflets jaune-orangés marquée par quatre années de barrique. Fabuleux et envoûtant nez de miel, de caramel, de raisin et de fruits exotiques, le botrytis est joliment présent, le confit aussi. Bouche ample plus que puissante, très bel équilibre des saveurs et de la matière. L'acidité, moins marquée que dans d'autres liquoreux valaisans, soutient très bien l'ensemble. Le long élevage a déjà  permis au vin de s'oxyder et de se fondre, mais le bois, n'est pas envahissant du tout. Le le vin traverse le palais sans la moindre agressivité. Dense, épais, confit, il garde malgré tout beaucoup de finesse et de la fraîcheur. Longue finale, très belle rétro sur la douceur et les arôme. Le vin est déjà  très bon mais le tout peut se fondre encore un peu et les arômes se complexifier avec une garde moyenne. Le 93, très grande année de surmaturés (mais cette année-là , premier millésime de Christophe, la récolte d'Ambre était issue d'une vendange moins triée), présente une robe plus ambrée, un nez incroyable de finesse et de classe. Comparativement au 97, l'ensemble est moins puissant, plus digéré, plus fin. Que c'est bon !

Ambre 1997, C. Abbet Martigny, Valais Vin doux naturel du Valais (non muté). J'avais déjà  commenté ce vin il y a quelques semaines et voici mes impressions après l'avoir regoûté ce week-end. La deuxième dégustation apporte toujours des impressions sensiblement différentes. Nez explosif, très riche, beaucoup de botrytis de qualité, des abricots, des agrumes, de la vanille, des notes d'eau de vie. Bouche superbe, très équilibrée, très complexe, aérienne malgré la densité, belle oxydation due à  un élevage de 44 mois en barriques neuves, on retrouve d'emblée le caramel, la vanille, la liqueur puis viennent les agrumes et leur splendide acidité, très jolie finale, complexe, palette aromatique très variée et originale. Retro interminable. Ce vin atteint pour moi des sommets en matière de vins liquoreux valaisans. Je ne redouterais pas de le comparer aux plus grands d'ici deux ou trois ans, une fois que le bois sera digéré. Les portes du temple sont franchies et nous ne sommes pas loin de l'autel. L'ambre de C. Abbet est assurément l'un des liquoreux valaisans que l'on s'arrachera ces prochaines années. Dans son style, il égale pour moi les plus grands.

Ambre 97 (CR de Jérôme)    
La couleur est ... ambre. Ce vin n'a pas volé son nom.
Le nez; J'espère que vous avez un moment. D'abord il s'ouvre sur la pomme blette puis arrivent les fruits confits, le cédrat et l'orange, le tout enrobé de miel. J'y ai même trouvé des notes de melon très mûr.
En bouche, c'est crémeux, onctueux, ce vin est une caresse avec toute la palette aromatique décelée au nez plus une très fine touche minérale, un peu mine de crayon.
La finale finit sur des notes de caramel délicieuses avec une belle fraîcheur ce qui apparaît comme un prodige pour un vin de cet ampleur.
Quelle longueur et quelle fraîcheur!
Je ne sais pas ce qui m'impressionne le plus: l'ampleur, la fraîcheur, l'équilibre, la longueur.
Ce vin évolue de façon remarquable à  l'aéraétion se complexifiant; il faut vraiment que j'en garde pour demain!
C'est incontestablement un des plus beaux liquoreux que j'aie jamais bu.
Jamais le bois ne m'a gêné, il a pourtant séjourné quatre ans en fût.
La matière est là  qui le digère et le vin semble être anobli par cet élevage.
Je reste impressionné par ce nez qui ne me paraissait nullement étranger. Je serais très curieux de déguster ce vin en même temps que Délire D'Automne du même millésime. Ambre me paraît supérieur car sûrement plus équilibré, mais les notes aromatiques me paraissent très proches.

Yves Zermatten
18 Sep 2002 21:47 #1

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Quelques grains nobles valaisans

Ouvert ce soir un Lacrima 96, de la cave l'Angelus à  Savièse.

Après avoir bu durant cette semaine deux Tokaji de Hongrie 5 puttonyos, je voulais voir si cette bouteille était capable de rivaliser avec les doux hongrois. Toutes ces bouteilles présentent un superbe caractère oxydatif ménagé.

D'entrée, l'équiliibre est différent. L'acidité, bien que très belle, est beaucoup moins marquée que sur les Tokaji. En revanche, le Lacrima a beaucoup plus de sucre que les Tokaji et sa robe est encore plus ambrée que le Disnoko 93, ce qui n'est pas peu dire.

Au nez, on est dans le registre confit-caramélisé porté par la volatile, avec des notes de truffe blanche, de coing, de pomme blette, d'agrumes confits.

La bouche est superbe, concentrée, très confite, avec beaucoup de liqueur, une grande expression aromatique. Beaucoup de botrytis et magnifique caractère oxydatif superbement maîtrisé. Belle finale où la vivacité ressort. Ce vin est une vraie gourmandise. L'alcool m'a paru moins présent que dans les dégustations précédentes de cette bouteille. Nous tenons assurément là  un très grand liquoreux du Valais.

On ne retrouve pas dans le Lacryma 96 ce fabuleux sillage acide des Tokaji, mais pour le reste, sur le plan de la matière, de la complexité, du volume et de la longueur en bouche, il me paraît supérieur. Mais il faut comparer ce qui est comparable et, en l'occurrence, les équilibres sont tellements différents qu'il est difficile de comparer ces vins.

Yves Zermatten

Yves Zermatten
21 Fév 2004 19:13 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Quelques grains nobles valaisans

Difficile de comparer en effet, mais on touche avec les Grands Tokaj et ce Lacrima 96, ou Tourbillon 94 & 96, voire dans une moindre mesure Ambre 1997 des vins d'une splendeur absolue

ha volatile! quand tu nous rends dépendant de tes subtiles flaveurs!

salutations
21 Fév 2004 20:07 #3

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Quelques grains nobles valaisans

exactement !

ah, volatile, quand tu nous tiens !!

amitiés

Yves

Yves Zermatten
21 Fév 2004 20:11 #4

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Réponse de Olif sur le sujet Ah! L'oxydatif!

La grandeur de l'oxydation ménagée! Ce n'est pas un jurassien que tu vas surprendre avec ça! Je crois que c'est un peu le rêve de notre ami Saint-Vernier de pouvoir proposer dans sa cave des Jardins tout ce que le monde recèle de trésors en matière de vins oxydatifs! Le Jura, bien sûr, le Tokaji également, mais encore bien d'autres trésors!

Olif
21 Fév 2004 20:32 #5

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Quelques grains nobles valaisans

Olif

en buvant ces vins, j'ai pensé aux vins de paille de Labet ! (hhh)

amicalement

Yves

Yves Zermatten
21 Fév 2004 20:43 #6

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Quelques grains nobles valaisans

Voir aussi les CR deposes sur "Quelques liquoreux valaisans" ... c'est marrant ces titres qui se ressemblent (bbb)

Anthony
21 Fév 2004 22:29 #7

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