Jean-Marc Quarin
Carnets de dégustations
Hebdo
Guide indépendant de l'amateur de vins
www.quarin.com

Bordeaux, le 18/02/04

Des Vins dans le Sud (seconde partie)

Le 3 janvier dernier, j'étais invité à  Angoulême par le club des amis de Dionysos. Le thème portait sur le Languedoc
Roussillon à  travers quelques domaines phares dans les millésimes 1999 et 2000.
Les modalités de la dégustation ainsi que les vins goûtés ont été présentés dans la chronique précédente.

Seconde partie :
Domaine de L'Aiguelière / Côte Rousse 2000
Domaine Alquier / Les Bastides 2000
Domaine Sarda Malet / Cuvée Mailloles 2000
Domaine des Chênes / La Carissa 2000
Domaine de La Préceptorie / Terre Promise 2000
Mas de Daumas-Gassac 2000
Domaine de Cabrol Vent d'Ouest 2000
Château La Vernède Cuvée Prestige 2000
Domaine de La Marquise 2001
Domaine des Chênes / Les Magdaléniens, blanc, 2000
Domaine Sarda Malet / Cuvée Mailloles, blanc, 1999
Château Puech Haut Tête de Cuvée, blanc, 1999

Dom. de L'Aiguelière / Côte Rousse, 2000, Coteaux du Languedoc. Prix non communiqué. Noté 14 - 14,5.
Couleur Rouge sombre. Intensité moyenne à  bonne. Vive.
Nez Beau nez net, sentant la viande grillée et le fruit. Il conserve sa grande netteté à  l'agitation et une odeur très
particulière difficile à  décrire.
Bouche Ce vin offre une belle unité de construction en bouche. Il est gras, fruité, savoureux et bien équilibré. Il manque
juste un peu de puissance pour obtenir une meilleure note. On peut déjà  le goûter.

Dom. Alquier / Les Bastides, 2000, Faugères. Prix non communiqué. Noté 13,5 ?
Couleur Rouge vif. Intensité moyenne.
Nez Nez curieux, assorti de notes végétales, qui reste identique à  l'agitation.
Bouche La matière est là , mais l'équilibre moins. En particulier, ce vin s'achève sur un tanin un peu vert et des notes
amères. Cette amertume est souvent le signe de bouteilles qui se goûtent mal. Est-ce le cas de celle-ci ? Il aurait fallu en goû-ter
une autre dans la foulée.

Dom. Sarda Malet / Cuvée Mailloles, 2000, Côtes du Roussillon Villages. Prix moyen TTC 22 euros. Noté 15,5.
Couleur Rouge sombre. Intense. Belle. Jeune.
1er Nez Net. Intensité moyenne. Fin. Fruité. Note d'amande.
Agitation Il sent la cerise, la réglisse, une note fumée mais aussi réduite.
Bouche Voici un vin étonnant pour la nuance de sa trame tanique et la minutie de son grain. Obtenir ces qualités
demeure toujours une gageure. Caressant à  l'attaque, le vin évolue lentement en bouche, offrant des notes de fruits, d'épices
et de cacao. Sa finale tanique, douce et nuancée est une belle promesse. Bravo ! La longueur est bonne et légèrement boisée.
Ce bois devrait pouvoir se fondre avec 2 à  4 ans de bouteille de plus.

Dom. des Chênes / La Carissa, 2000, Côtes du Roussillon Villages. Prix moyen TTC 18 euros. Noté 14.
Couleur Rouge sombre. Vif. Intensité moyenne à  bonne.
Nez Le nez est intense. Il est très viandé mais aussi très réduit. Il présente une note de chou désagréable.
Bouche Voici un vin très bien fait, au corps moyen, à  la tanicité sans raideur, fine et sans saveur végétale. Toutefois,
cette note de chou majeure gêne le plaisir. Finale simple.

Dom. de La Préceptorie / Terre Promise, 2000, Collioure rouge. Prix moyen TTC 16 euros. Noté 15 - 15,5.
Couleur Rouge vif. Intensité moyenne à  bonne.
Nez Net. Intensité moyenne. Les notes fraîches, fruitées puis cacaotées sont très positives et agréables. Elles res-tent
stables à  l'agitation du verre.
Bouche Ce vin évoque le sud de par sa note générale un peu molle. Mais il présente une bonne concentration de la
saveur (cerise, réglisse) et une tanicité élégante au grain fin, qui s'achève sur une longueur normale et très agréable.

Retrouvez ma chronique sur le site : www.quarin.com - Tel 00 33 (0)5 56 35 83 93 - Fax 00 33 (0)5 56 35 86 50

Mas de Daumas-Gassac, 2000, Vin de Pays de l'Hérault. Prix moyen TTC 23 euros. Noté 15.
Couleur Rouge sombre. Bonne intensité.
Nez Sentant un peu la terre humide, puis des notes viandées, grillées à  l'agitation.
Bouche La concentration est bonne, mais le tanin se montre très vite, trop vite présent dans cette bouteille. Le goût
et la fraîcheur du fruit subsistent néanmoins. Le tanin persiste en finale. Je notais : “Ce tanin saura-t-il se fondre ? Il faudrait
que je goûte un autre millésime pour en être certain.”
Je ne savais pas dans cette dégustation à  l'aveugle que je goûtais alors Mas Daumas-Gassac. Cette remarque sur la capacité de
ce tanin à  se fondre pourrait intéresser certains d'entre vous. En effet, je faisais la même remarque vingt ans auparavant. J'ai
visité ce cru pour la première fois en 1983 ou 1984. J'y ai acheté du 1980 et du 1982. Pendant plusieurs années, nous avons
goûté ces vins avec des techniciens bordelais en nous posant sans cesse la question : ce type de tanin est-il capable de se fondre,
comme peut se fondre le cabernet sauvignon à  Bordeaux ? Jusqu'à  ce jour, malgré le temps qui passe, la réponse est restée néga-tive.
Certains critiques jugent le vin à  sa capacité à  vieillir, comme si c'était un critère de grande valeur. Je suis plutôt intéressé
pour savoir comment le vin vieillit. Et s'il n'acquiert pas d'autres qualités à  travers ce lent processus, son origine est-elle si noble
que cela ? Pourquoi alors faire l'effort de le garder s'il n'y a rien à  en espérer ? Amoins que dans l'approche de centaines d'ama-teurs,
la promesse d'un avenir meilleur soit toujours plus forte que le jugement sur le goût lui-même.

Dom. de Cabrol / Vent d'Ouest, 2000, Cabardès. Prix non communiqué. Noté ?
Malgré sa jolie couleur, ce vin s'est montré très végétal au nez (poivron) et sa bouche maigre et amère, sur cette bouteille, ne
présentait aucun intérêt.
J'avais beaucoup aimé les 1999 de Domaine Cabrol dans les deux cuvées, Vent d'Est et Vent d'Ouest, et cette bouteille ne cor-respond
en rien à  l'application que j'avais alors trouvée dans les vins. Est-ce le vin, est-ce la bouteille ? Quoi qu'il en soit, la
bouteille a été payée et la déception est grande.

Château La Vernède Cuvée Prestige, 2000, Cabardès. Prix non communiqué. Noté 14.
Couleur Rouge vif. Bonne intensité.
Nez Il se pourrait que ce nez très animal soit marqué par l'éthyl-4-phénol. Toutefois, cette note s'adoucit à  l'agi-tation
et un fruité plus net apparaît (cerise, cassis).
Bouche La bouche est ronde, d'une corpulence normale et s'achève sur une texture tanique simple en finale.

Dom. de La Marquise, 2001, Collioure rouge. Prix non communiqué. Noté 13,5.
Couleur Rouge sombre. Intensité moyenne.
Nez Une fois de plus, ce nez sent le chou.
Bouche En bouche, il se présente en rondeur, compact, avec des notes de fruits confiturés et une finale simple où rien
n'est véritablement délié. A revoir.

Dom. des Chênes / Les Magdaléniens, blanc, 2000, Côtes du Roussillon Villages. Prix moyen TTC 11 euros. Noté 14.
Couleur Jaune-vert.
Nez Simple.
Bouche Plus plaisante que le nez, elle se montre suave et crémeuse, ce qui est original. Elle s'achève sur une belle
longueur un peu boisée. Voici un vin agréable dont on pourrait très bien profiter dès l'apéritif.

Dom. Sarda Malet / Cuvée Mailloles, blanc, 1999, Côtes du Roussillon Villages. Prix moyen TTC 22 euros. Noté 14,25.
Couleur Jaune-vert.
1er Nez Net. Pur. Intensité moyenne. Frais et pourtant mûr. L'agitation confirme sa très belle pureté. Bravo ! Il sent
aussi l'ananas et le pamplemousse.
Bouche Gras à  l'attaque, ce vin rond et très savoureux offre un goût d'ananas en milieu de bouche. Sa finale, quant à 
elle, est plutôt marquée par une note assez particulière rappelant un goût de bière.

Château Puech Haut Tête de Cuvée, blanc, 1999, Coteaux du Languedoc. Prix non communiqué. Noté 13.
Couleur jaune. Nez trop boisé et déjà  oxydé pour l'âge. Il n'a plus la fraîcheur fruitée qui lui permettrait de se développer dans
le temps. La bouche est grasse, boisée, simple. Un type de vin comme on en trouve par centaines partout dans le monde. Le
boire vite. Je préfère, et de loin, le travail fait sur les rouges dans cette propriété.

Conclusion
A travers cette courte dégustation, peu exhaustive, il apparaît que le millésime 2000 dans cette région est supérieur au 1999.
Je ne suis jamais allé au Domaine Sarda Malet. Toutefois, je devine à  travers le goût du vin rouge comme du vin blanc (il faut
être fort pour produire pareil vin blanc dans le sud) un profond travail, de la réflexion et une application permanente.
Je n'ai aucun recul sur ce que ces vins gagnent au vieillissement et je le regrette. Pour l'instant, je salue l'intelligence et le
savoir-faire du vinificateur qui sait faire de si bons vins si jeunes. En effet, j'ai appris à  mes dépens, qu'en matière de vin, un
tiens vaut souvent mieux que deux tu l'auras.
Bonne lecture !
Jean-Marc Quarin
PS : Je suis à  New York pour animer trois conférences la semaine prochaine. Il n'y aura donc pas de chronique.
N. B. : Cette information hebdomadaire vous plaît ? Proposez à  vos amis de s'inscrire dès aujourd'hui sur le site
www.quarin.com.
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Il y a du mieux mais en dehors de Sarda Mallet, il n'a pas encore trouvé sur bonheur. Je suis surpris de son analyse des Bastides d'Alquier 00 (jjj).

je suis nouveau ici.

je me permet d'apporter quelques précisions par rapport aux commentaires parus sur ce forum suite aux notes de J M Quarin sur des vins du sud

Je suis à  l'origine de cette dégustation, à  laquelle ont participé des amateurs et des professionnels;
j'avais, pour la plus part, dégusté ces vins au moins une fois auparavant ;
pour les 2 vins, dont les commentaires de dégustation ont fait réagir pas mal d'entre vous, je précise que les bouteilles ouvertes ce jour là , proviennent de caisses achetées en primeur aux Caves du 41 ;
le Gauby vv 99, goûté 2 fois avant , s'était présenté sous un meilleur jour que lors de cette dégustation, mais jamais ce vin m'est apparu transcendant au regard du prix investit !
concernant le Clos des Fées vv 99, également dégusté 2 fois précédemment, la 1ère fois ce vin pouvait me laisser espérer mieux que les 2 bouteilles dégustées depuis dont celle de la dégustation qui nous intéresse. la dégustation prochaine du Clos des Fées 2000 m'en dira plus, j'espère, sur les vins de ce domaine.
Une remarque sur le Domaine de L'Aiguelière Côte Rousse 2000, 6 mois avant lors d'une autre dégustation, ce vin m'avait procuré plus de plaisir avec un bel équilibre dans son profil gustatif.

Tout ça pour dire qu'une chose m'a surpris dans les commentaires postés ici, c'est le manque de recul vis-à -vis de ces notes, qui ne sont que le reflet d'une dégustation à  un moment donné et aucunement une attaque ni une affirmation définitive sur la qualité de ces vins; que seules, plusieurs dégustations à  différents moment de la vie de ces vins, pourront apporter une vision plus précise sur la capacité à  évoluer dans le temps de ces vins. la déception qui s'est dégagée ce jour là  tient dans le rapport qualité/prix défavorable de certaines cuvées, par ailleurs encensées. Le Sardat Mallet, pour un prix bien moindre, s'est averé excellent, ce jour là .

enfin il est possible selon moi, à  travers les connaissances et la pratique de la dégustation, d'essayer de déterminer, dans l'absolu, les qualités et/ou les défauts intrinsèques à  chaque vin d'où qu'il vienne, et cela en mettant de côté ses goûts personnels.
Ce que tout amateur averti devrait pouvoir faire.
voilà  j'espère que ces quelques lignes auront éclairé certaines de vos interrogations.

Je dois dire que je viens de regoûter Côte Rousse 2000 et que ma note a été encore plus basse. A mon avis dans ce millésime, la côte dorée est supérieure.

Par contre:

Tout ça pour dire qu'une chose m'a surpris dans les commentaires postés ici, c'est le manque de recul vis-à -vis de ces notes, qui ne sont que le reflet d'une dégustation à  un moment donné et aucunement une attaque ni une affirmation définitive sur la qualité de ces vins;...

Alors sans doute faudrait-il prendre un peu de recul par rapport aux commentaires qui ont été portés.
Ce qui m'a choqué, personnellement, c'est qu'un "professionnel" comme M. Quarin, un e "pointure", n'ait pas dégusté des vins plus représentatifs, pour pourtant tirer des conclusions qui semblaient avoir une dimension définitive sur les vins de cette région. Vous allez sans doute me répondre que ce n'est pas lui qui a choisi les échantillons, mais vous même. Certes, mais il quand même choisi d'en tirer les conclusions avec la portée que j'indiquais plus haut et que ces conclusions ont quand même été publiées.

Cordialement,

J. Pérez

En effet nous avons choisi, avec une amie caviste, les vins dégustés ce jour-là ; 99 et 2000 étaient les millésimes dans lesquels nous avions suffisamment de références pour permettre cette dégustation.
Sachant que 99 n'était pas le meilleur millésime de la région, ce comparatif pouvait laisser entrevoir comment avait travaillé certaines propriétés dans des conditions pas optimales.
Mr Quarin avait connaissance des vins, ceux-ci ayant été dégustés à  l'aveugle, chaque millésime séparément.

et encore une fois, le sentiment qui a dominé cette dégustation est la déception vis à  vis de certaines cuvées, surestimées par certains milieux et au prix conséquant, dans ce quelles ont offert ce jour-là .

cordialement

Peut-être, mais vous admettrez qu'il y a deux différences fondamentales entre nos commentaires et ceux de JM Quarin. La première, et non la moindre, a trait à  notre statut d'amateur et donc du peu d'importance qu'ont nos avis sur la bonne marche d'un domaine. Ces avis vont influencer nos propres achats futurs, et peut-être ceux de tout au plus une dizaine de personnes. Un professionnel, lu par un nettement plus grand nombre d'amateurs et dont l'avis est censé faire "autorité" se doit à  mon sens d'éviter, sur une seule dégustation, de descendre en flèche certains des plus beaux vins d'une région à  laquelle il n'est manifestement pas plus familier que la plupart d'entre nous.
La deuxième différence concerne le choix des mots, qui dans notre cas, me semble plus refléter la seule transcription des sensations perçues qu'un jugement de valeur définitif sur un vin. Ce n'est pas dans mes CR ni dans ceux de Jérôme que vous avez pu lire "Un beau lieu mais pas de travail, vin pauvre, ...", mais bien dans ceux de JM Quarin, qui a entre autres trouvé de manière plus qu'étonnante des notes végétales dans ces deux vins, chose que j'ai encore du mal à  m'expliquer...

Cordialement,

Luc

je suis d'accord, la portée de nos propos ne vaut pas la sienne.

cela fait une dizaine d'année que je suis le travail de Mr Quarin, entre autre, et justement, j'attend d'un critique ou autre dégustateur professionnel, à  chaque compte-rendu de dégustation, un descriptif le plus objectif et critique possible de celle-ci et non des commentaires jouant sur les mots, usant de stéréotypes ou bienveillants, comme on peut en lire ici ou là , de la part de professionnels, et non des moindres, auxquels, nous consommateurs, achetons une information qui engage nos achats .

un recul vis à  vis de tout commentaire et des formations à  la dégustation associées à  une pratique régulière de celle-ci, en différentes circonstances, m'ont appris à  ne pas m'arrêter à  une information, d'où quelle vienne.

Sur les notes végétales, perçues dans 2 vins, je vous l'assure, c'était bien le cas ce jour-là  et j'ai moi-même été surpris de trouver cela dans des vins d'une région, que l'on peut penser à  l'abri de ce genre de défaut, et n'ayant pas noté ceci lors de dégustations précédentes.
Comme quoi une climatologie généreuse n'exclut un travail rigoureux à  la vigne et au chais.
Seules les dégustations futures de ces vins pourront confirmer ou pas cela.

cordialement

Cher monsieur svefn...

Chacun pense ce qu'il veut de mes vins, les déguste où il veut et quand il veut avec qui il veut. C'est effectivement la loi du marché. Elle est parfois dure, parfois douce, mais c'est la loi, même si ce genre de forum change un peu la donne puisque chacun trouve ici un moyen d'expression autrefois impossible...

Chacun, aussi est libre de ressentir du végétal dans des vins à  qui l'on reproche d'habitude d'être plutôt trop mûrs. Tout les goûts sont dans la nature. Mais, venant d'un spécialiste des crus classés bordelais, ce commentaire me fait sourire et me laisse songeur... Mais le vin est plein de mystère et qui sait ce qui s'est passé ce jour là  ?

De fait, chacun est tout aussi libre de penser ce qu'il veut de ce genre d'appréciations et de se faire une idée sur les compétences, les talents, les goûts ou les motivations de ceux qui les expriment.

C'est la règle du jeu, et finalement, votre déception est plus grave que celle de monsieur Quarin, qui a son goût et qui l'assume, libre à  chacun de le suivre ou non; car vous, les vins, vous les avez payés, ce qui fait pour moi une grande différence et me rend triste car je n'aime pas décevoir mes clients.

Monsieur Quarin quand à  lui est toujours le bienvenu chez moi (ce qui n'est pas toujours le cas des journalistes qui osent critiquer les crus classés de bordeaux , je parle en connaissance de cause...) et j'espère qu'il regoutera mes vins dans de meilleures conditions, comme il l'a déjà  fait et écrit d'ailleurs.

Cependant, votre dernière phrase m'interpelle et me pousse à  écrire ce message. S'il vous plait, attention à  ce que vous écrivez. Pourquoi ces allusions et ces sous-entendus sur une éventuelle absence de "travail rigoureux à  la vigne ou au chais". Là , vous n'avez rien vu ni rien goûté, alors, je vous invite à  soupeser vos paroles.

Je vous invite donc à  venir travailler, au prix du marché, avec moi et mes collaborateurs qui bossent matin et soir dans les vignes et par tous les temps afin de faire de nos parcelles des vignes de référence, et pas seulement pour le Sud. Si vous ne voulez pas travailler, un petit tour d'une heure ou deux devrait vous suffire pour vous faire un avis sur la tenue de nos vignes. Nous irons même faire un saut jusqu'à  Calce et passerons en revus les vignes de mon ami Gérard Gauby. Vous pourrez alors exprimer votre déception sur les forums du monde entier. Mais en attendant, un peu de modération quand vous exprimez des doutes sur notre volonté de faire le mieux possible.

En attendant, j'espère que la dégustation du 2000 vous donnera une meilleure image des vins du Roussillon, qu'à  l'évidence vous aimez puisque vous avez fait l'effort de les acheter.

Cordialement, Hervé Bizeul