Thierry,

Je vais m'avancer un peu, mais si j'ai bien retenu la leçon, il semblerait que les Brett se développent davantage sur les cuves où la fermentation se réalise à des températures proches de la limite supérieure, à partir de laquelle les levures sont détruites.

Amitiés,

Daniel

Château Grand-Puy-Lacoste 1970

niveau haut-épaule, ouvert et servi de suite

robe très juvénile pour ses déjà hono-vénérables 36 ans, le bouquet est une merveille, mélange de notes tertiaires, de fruits confits, résine & épices, une fable!

un parfait équilibre acidité / matière sucrée dit mon hôte (biochimiste) ... en effet contrairement à la 1ère bt de ce lot acquis aux enchères, la bouche est à la hauteur du bouquet. Tout y est, la matière, la vivacité, des tanins parfaitement polis et fondus, tout est devenu goût pur ... une très belle surprise ... craignant que le vin ne s'effondre nous avons attaqué la bouteille à franche allure, erreur après 15 min. d'ouverture la bouche s'étoffe encore et présente des notes de réglisse, un régal!

mon hôte et ami est aux anges ... moi aussi

remontage pour Charlesv

bu dans une série comprenant Chasse Spleen 1986, L-Barton 2002 et Ch. Montelena 1995

1ère place indiscutée GPL 1970

2ème C.S. 1986 (maintenant enfin trrrrès bon ... un vin qui a eu besoin de 20 ans pour commencer à s'ouvrir et à exprimer tout son potentiel... à méditer)

3ème L-Barton 2002

dernière place & seule bt où il restait un fond: Ch. Montelena 1995 ... la déception du W.E. alors que le journaliste & producteur espagnol, V. de la Serna, et membre du GJE venait de le placer en tête d'une dégustation marathon : le meilleur de Californie et de Bordeaux en millésime 1995

alors qu'il s'agit d'un Napa Valley très bordelais (comprendre sans excès baroquisants) que j'ai eu déjà plusieurs fois l'occasion d'apprécier, la proximité de C.S. 1986 et GPL 1970 ont fait ressortir un côté alcooleux, sucraillon et monocorde à la limite du vulgaire de ce californien ... à revoir lorsqu'il aura lui aussi 10 ans de plus de bt

Château Grand-Puy-Lacoste 1995

choix improvisé, ouvert à la dernière minute ...

premier abord: un Pauillac massif, puissant, sans charme

après environ 1 h 30: une belle expressivité se développe au nez comme en bouche, le côté monolithique s'estompe peu à peu et fait place à un tableau plus complexe. J'ai pensé à l'immense plaisir eu avec le 1982 offert par Thierry, j'espère que ce 95 va prendre le même chemin.

à aérer longuement

Claude,

As-tu lu toutes les notes sur GPL 95 dans le compte-rendu de dégustation au Ch. de Roques?
J'ai adoré, comme les autres, ce vin.

Amitiés,
Thierry

LPV Aquitaine, ex LPV Sud Ouest, apparamment.

Bu hier soir Château Grand-Puy-Lacoste 1996 , une heure et demi de caraffe.
D'abord un nez pas tres net, un peu alcooleux sans trop de fruit. Puis le poivron arrive en fanfare , apres aeration le fruit noir confiture pointe le bout de son nez et afin debarque le cote fauve et poivre.
En bouche l'attaque est franche voir massive , toujours un petit cote alcoolleux qui me gene , une belle acidite, des tannins assez fins, mais c'est tres court , une petite finale poivronnee en forme de virgule est hop, plus rien . Ca manque a mon gout de concentration.

kamuro

J'ai adoré ce Lacoste Borie en 1994 tout en équilibre sur le fruit et les notes tertiares, belle longueur encore; pour le prix, un exploit !

Philippe (c'est plus sympa qu'Arrakis, à mon avis)

as-tu bu le Grand-Puy-Lacoste 1994?
Un vin très séducteur jeune, un peu plus austère ensuite, mais qui a su vieillir avec charme... A mon avis.

Cordialement
Thierry

bu Château Grand-Puy-Lacoste 2003 acheté en primeur,grosse erreur de casting
nul, alcool,bois c'est tout à revoir plus tard avec un peu de chance

jmw

" nul, alcool, bois, c'est tout..."

Ah bon ?... ne vas-tu pas vite en besogne ??? il ne faut pas juger un vin si vite!...

GPL 2003 : gouté en janvier 2006: beau fruit, bien mûr, BEAU BOISE!, fraicheur conservée; harmonieux (déjà!), tanins fermes, belle longueur; BEAU POTENTIEL, noté 16!...pas si ma pour un vin "NUL" ?

Rien ne dit que le jugement soit rapide, même si le commentaire est laconique...
Je note que vous n'avez pas le même avis sur ce vin, mais chaque avis à sa place.

Luc

Christophe,

Je te rejoins sur ton commenantaire.
un vin qui m'a plu en gardant en tête qu'on boit un bébé, même si 2003 a donné des vins atypiques que certains boiront jeunes

En effet, il était très sympathique ce Lacoste Borie 1994, étonnant. Voir mon commentaire (qui a disparu ?).

Et non grand puy Lacoste, je n'ai bu que le second vin.

GPL 1994 me semble en effet une très belle réussite du millésime: très beau vin , encore très jeune et un peu "austère", puissant, tannique et très long, noté 16,50 en avril 2003...

Château Grand-Puy-Lacoste 2002

un infanticide ????
Bof, ce vin a quand même 4 ans, ce qui est presque vieux dans mes références de dégustateurs, et puis Yves Zermatten a fait un commentaire très élogieux sur un Pichon Baron 2002, un autre Pauillac dans la même année, et puis je sais pas pourquoi cette bouteille me faisait de l'oeil dans son linéaire, debout et tirant la langue elle semblait me dire : "s'il te plaît ne me laisse pas me déssecher et me décharner sous les néons de ce rayon beaucoup trop chaud". J'ai donc décidé de faire un geste et de la liquider vite fait, bien fait.
Bon j'ouvre quelques heures à l'avance, premier nez un peu réduit, je goûte vite fait, oups c'est un peu raide quand même, vite la carafe, et on l'oublie un petit moment dans un coin de l'armoire réfrigérante.
J'y reviens après 2 , 3 heures d'aération, je regoûte, et là sans hésitation possible je suis bien devant un beau Bordeaux complétement fermé, cadenassé, verrouillé . Le vin est à la fois très concentré et également un peu suave (ce qui peut paraître un peu contradictoire), les tannins sont puissants mais pas grossiers, la finale est très longue, mais là ou le bât blesse c'est au niveau arômatique aucune trace de fruits, mais un arôme très puissant de "feuille de tabac" ( , j'ai trouvé ça sur lpv), d'une amertume limite désagréable. Ma femme est catégorique, "j'aime pas", "oh il doit être trop jeune chérie, tu sais les Grands Bordeaux c'est toujours comme ça, il faut les mériter".
Signe qui ne trompe pas, il en reste aujourd'hui la moitié. Quoiqu'encore largement sur la réserve le vin s'est nettement assagie pendant la nuit, des arômes plus plaisants de fruits rouges, d'épices et de cannelle commencent à apparaître timidement, l'amertume a disparu mais la longueur est toujours là, augurant certainnement de lendemains bien meilleurs pour cette bouteille, que malgré tout je ne regrette pas d'avoir ouvert, pour voir...

Il va falloir que j'ouvre la caisse de 86, pour voir.
Daniel.

là tu ne risques vraiment pas d'être déçu

Effectivement,
j'ai ouvert un de mes Grand-Puy-Lacoste 1986 l'an dernier et c'est superbe et très jeune

Amitiés,
Thierry

Ha ben c'est pas joli, joli de charrier avec vos GPL 86 les petits débutants qui commencent leur cave .
Bon plus sérieusement tous les Bordeaux jeunes ne sont pas aussi fermés, mon avant dernier, Cos Labory 2003 était bien ouvert et donnait beaucoup de plaisir, mais je suis persuadé que ce GPL 2002, lui sera supérieur dans 10 ans, enfin c'est aussi une question de style.
Pour conclure je dirais que j'ai déjà bu d'autres GCC jeunes et austères, mais pour lesquels je ne parierais pas forcèment sur un réveil spectaculaire dans une dizaine d'années, alors qu'avec ce GPL 2002, je pense que là, il y a vraiment un très beau vin en sommeil.
Mais bien sûr ça reste l'avis d'un petit débutant:)

Bonjour,

j'ai une bouteille de GPL 1989 qui traîne en cave,
je me demande s'il ne serait pas bientôt temps de la boire
j'ai survolé cette longue discussion consacrée à GPL mais je n'ai pas vu de cr détaillé sur cette bouteille,
il semble cependant que certains d'entre vous l'ont déjà goûtée/bue (appel du pied à Thierry;)

alors je l'ouvre cette année ou j'attends encore?

merci et bon dimanche

Laurent

Laurent,

Je n'ai pas bu tous les millésimes.
Seulement 18 entre 1959 et 1995...

Pour Grand-Puy-Lacoste 1989, je n'ai que de vieux souvenirs.
Les Pauillac ont, à mon avis,
- pour certains sortis des 1989 supérieurs aux 1990
(Lynch-Bages, Pichon-Baron et surtout Pichon-Lalande)
- pour d'autres, des 1990 supérieurs aux 1989...
Et Grand-Puy-Lacoste est de ceux-là.
J'avais donc fait l'impasse, après dégustation, sur son 1989 pour rentrer en cave le 1990.
Mais, dans mon souvenir la qualité du vin était plus que correcte
A ta place, je boirais la bouteille:
j'étais sous le charme du 1985, une superbe bouteille, comme Lynch-Bages et Pichon-Lalande, dans ce millésime où il plantait un Latour loupé, à mon avis.
J'ai gardé trop longtemps les dernières bouteilles et je me suis privé de beaucoup de plaisir...

A ta disposition pour d'autres avis sur les Bordeaux entre 1970 et 1990.
Je ne connais que peu les millésimes postérieurs: je suis passé aux achats de Rhône

Bien cordialement,
Thierry

Grand merci Thierry,

je lui réserve donc une belle occasion cette année...

bon dimanche

Laurent

Je ne l'ai pas goûté mais, si j'en crois Parker, je ne serais pas si optimiste sur l'avenir de ce 2002 : light wine by the standards of this property, herbacé, picnic styled, noté 86 en avril 05..

Apparemment, c'est l'un des Pauillac les moins réussis en 2002, et pas un grand GPL.

Yves Zermatten

Yves Zermatten écrivait:

---

> Je ne l'ai pas goûté mais, si j'en crois Parker,
> je ne serais pas si optimiste sur l'avenir de ce
> 2002 : light wine by the standards of this
> property, herbacé, picnic styled, noté 86 en avril
> 05..
>
> Apparemment, c'est l'un des Pauillac les moins
> réussis en 2000, et pas un grand GPL.
>
> Yves Zermatten

Bonjour Yves Zermatten,

Un des moins réussis en 2000 ou plutôt 2002?

Pour avoir gouté le 2000, je l'ai trouvé très réussi avec une profondeur de fruit rare, qui devrait donner, à son apogée, une bien belle bouteille.

Bien à toi,

Phil

Yves,
Parker est plus compétent que moi en Bordeaux ça ne fait aucun doute (et dans les autres vins aussi d'ailleurs). Je suis quand même un peu étonné par le "light", car j'ai trouvé ce vin assez concentré, et s'il est très, très austère, sa longueur est loin d'être ridicule, ce qui m'a fait pencher sur un vin fermé plutôt qu'un vin de "picnic". (est-ce que ce mot se traduit comme je le pense ou c'est un faux ami).

Phil,

il fallait lire 2002, évidemment. Je corrige.

Seb,

Je voulais juste apporter un éclairage, c'est tout. Cela dit, quand ce n'est pas terrible jeune, c'est rare que ça devienne grand avec l'âge.

Mais c'est possible.

Yves Zermatten

Yves,
Aucun problème, je ne suis pas la personne la mieux placée pour jouer à Mme Soleil avec les Bordeaux jeunes. Disons que j'ai exprimé un pronostic, mais c'est possible que je sois complètement à côté de la plaque et que ce vin reste aussi austère toute sa vie. J'aimerais bien le regoûter dans 10 ans, pour voir...

Bonjour,
Dégusté hier, Pauillac, Chateau Grand Puy Lacoste 1988 : un nez dominé par le fûmé et un peu de tabac. A l'agitation monte des notes de poivrons rouges grillés et de fruit rouge. La bouche est charpentée sur une trame vive, élancée avec beaucoup d'allonge, des tanins fondus ronds amenant la douceur qui équilibre une belle finale sur les baies rouges, le poivron grillés et un fûmé très "Pessac". Ce qui m' a endui d'erreur sur la noble origine de ce vin. Très Bien +
Amicalement, matthieu