Voici donc ma toute première dégustation d'ampleur organisée avec des amis.
Nous sommes 7. De quoi ouvrir quelques quilles !
Le thème : des blancs et de la diversité (même si ça a un peu dévié sur la fin car certains sont farceurs).
Bémol : la dégustation n'était pas à l'aveugle. On corrigera le tir pour la prochaine (d'où le titre du post).
NB : Ceci est mon tout premier CR. Il y aura sûrement des imprécisions, maladresses... Je pense être encore un novice, surtout niveau vocabulaire et identifications des arômes. Je suis preneur de vos recommendations, et procéderai au remontage dans les rubriques très vite
.
Nous commençons avec un vin du Gard que j'affectionne particulièrement :
#1 - Agarrus - Autres Horizons - Cévennes - 2021
Le seul pour lequel je n'ai pratiquement rien noté (je dois prendre l'habitude !)... Pour autant, c'est un des vins qui a contribué à mon déclic pour cette passion !
Robe transparente, belle aromatique au nez, ça glisse tout seul ! Peut-être un léger manque de structure, mais parfait pour se mettre en bouche !
Ce n'est pas la première fois que j'en goûte. Jamais déçu, rapport Q/P au top (environ 10 patates). La vigne du facteur
On commence à rentrer dans le dur avec un premier grand écart :
#2 - La Montagne - Château de Bonnezeaux - Vin de France (pays d'Anjou) - 2019 - 16/20
Quel visuel ! Parfaitement clair, limite cristallin. Nez discret, un coup de carafe aurait sûrement aidé, mais on a préféré le tenter comme ça.
En bouche une acidité très présente mais pas désagréable. C'est structuré et long. Le chenin est un cépage que je ne connaissais pas. J'aime beaucoup.
Le bâteau nous attend pour parcourir la Loire jusqu'à notre prochaine étape.
#3 - Chêne Marchand - Vincent Pinard - Sancerre - 20?? (j'ai pas pris le millésime en photo comme un c**) - 15/20
Un très beau vin, aromatique à souhait. Très bel équilibre entre l'alcool et l'acidité. C'est bon, mais pas tellement ma came.
Direction bourgogne, mais avec un pneu crevé à l'arrivée...
#4 - Bourgogne - Maison En Belles Lies Pierre Fenals - 2019 - ED
Même si nous n'étions pas tous catégoriques, il y avait clairement un soucis sur cette bouteille. Amertume très désagréable, pratiquement imbuvable pour moi.
On retombe sur nos pattes avec un Chablis. Mon premier (on ne se moque pas !).
#5 - Chablis - Jean Paul & Benoît Droin - 2020 - 16/20
Une nouvelle fois, la robe est très claire. J'observe peu de larmes sur mon verre.
Le nez ne m'aide pas à me faire un avis plus précis.
En bouche, c'est une autre affaire ! Un vin rond et gras qui fait très plaisir. Peut-être aurait-il besoin de quelques années supplémentaires pour gagner en structure ?
Prenons maintenant l'autouroute du soleil, en direction d'un domaine qui ne cesse de me surprendre.
#6 - Les Tours (grenache blanc) - Emmanuel Reynaud - Vaucluse - 2019 - 17/20
J'espère que l'étiquette n'a pas joué sur ma note (avec le recul et l'avis de mes amis, j'en doute). Peut-être que ce sont mes goûts, pour le moment ?
Il n'empêche que ce pif est dans la continuité des rouges de Reynaud que j'ai eu la chance de goûter, bluffant.
Très bon rapport Q/P (au prix domaine bien sûr).
Nez complexe et intense (pas essayé de déchiffrer les arômes).
Une gifle d'alcool et de sucre, ultra puissant ! Il faut pas en abuser, mais quand on aime les vins généreux, c'est vraiment la régalade.
Il faudra que je goûte de nouveau sans étiquette, pour enlever un potentiel biais.
Changement d'ambiance :
#7 - Aalto - Blanco de parcella - 2021 - 16.5/20
Une cuvée rare d'un domaine espagnol connu pour ses rouges. N'empêche que le tour de force est réussi.
Très complexe et travaillé. Palette aromatique impressionnante.
C'est à la fois fluide et structuré. Un blanc déroutant pour ma part, qui a assis par terre certains convives.
Âmes charitables, nous donnons l'occasion à Belles Lies de se rattraper. C'est chose faite !
#8 - Corton Charlemagne Grand Cru- Maison En Belles Lies Pierre Fenals - 2018 - 18/20
Une robe qui me laisse un peu perplexe : très fluide et un peu terne.
En revanche le nez... une très grande puissance aromatique.
La bouche concorde avec le nez. Du sucre et du beurre à foison. Grande longueur.
Unanimité.
"On passe aux rouges non ?" me siffle-t-on dans l'oreille. Une occasion d'impressionner les bordelais autour de la table avec un truc qu'ils ne connaissent pas.
Je m'exécute et sort une quille qui me faisait envie depuis un moment :
#9 - Irancy - Vincent Dauvissat - 2010 - 17/20
Le bordelais étant un être très particulier, il peut se braquer à la vue d'un pinot noir. C'était pas le cas ici (ouf !).
Blague à part, un super rouge très aromatique et puissant. J'ai beaucoup aimé la structure de ce vin, avec une acidité puissante mais contrôlée.
Cela donne envie de goûter les blancs du domaine...
Bon, fini de rigoler, on rentre à la maison par la grande porte.
Je commençais à essuyer le coup à ce stade, donc un peu moins de détails.
Aux autres de jouer.
#10 - Château Hosanna - Pomerol - 2009 - 18/20
Anecdote : C'est un des seuls vins rouge de Bordeaux que ma mère apprécie (les goûts de luxe
).
N'empêche, c'est tellement équilibré et fluide, les tannins sont fondus.
Le sous bois, les champis... on en redemande !
Halte en Espagne avant la conclusion :
#11 - Aalto PS - Ribera Del Duero - 2018 - 18/20
Robe rouge/marron très particulière.
On voit que dalle au travers. Un petit coup de carafe avant d'y aller.
C'était nécessaire : le nez est explosif. Je regrette de ne pas encore avoir le vocabulaire nécessaire pour le décrire avec précision (il me faut un vrai carnet de dégustation !!!).
Le goût correspond à l'odorat : de l'alcool et de la longueur à n'en plus finir.
Un grand moment.
On termine rive gauche, avec une belle surprise :
#12 - Château Mouton Rothschild - Pauillac - 2007 - 19/20
De ce que j'ai lu sur LPV, beaucoup avaient l'air déçu de ce vin qui n'est pas à la hauteur de son nom.
Perso j'ai adoré, mais l'étiquette + fin de dégust a sûrement influencé ma note.
Robe similaire au Hosanna, nez structuré.
Magnifique en bouche, salivant sans jamais assécher. Je crois que c'est ce point qui m'a marqué.
Un grand vin avec des amis autour, que demander de plus ?
Merci de m'avoir lu,
Germinal