Voici nos quelques notes qui vont en diminuant dans leur quantité plus la numérotation se fait élevée. La soirée avançant et les sens commençant à saturer (surtout quand on a eu un coup de froid) il était plus difficile de rester concentré.
Tables 1 & 1bis :
1.2
Champagne "Cuvée royale" 1996 Joseph Perrier
Un nez de pomme verte. Même saveur en bouche. L’acidité est accentuée par le citron. En discutant avec nos camarades de table, nous avons du mal à déterminer si le champagne est à servir en apéritif ou lors du repas. C’est un peu entre les deux.
Moyen -
1.3
Champagne "Extra brut" A. Selosse (dégorgé en Nov 2005)
Nous n’avons pas eu l’occasion de goûter le 98 du groupe 2 mais celui-ci s’en sort déjà très bien. De la pomme au nez, cette fois-ci elle est rouge. Nous en avons la confirmation du fruit sur le palais avec un aspect brioché en complément. C’est bon.
Bien +
1.4a
Sancerre "Les culs de Beaujeu" 1994 Cotat
Une robe claire. Un nez pivoine, pamplemousse. L’aération en bouche le rend très vif. Un problème de bouchon n’améliore rien de tout ça.
Très médiocre
2.4a Le Vatan qui arrive à notre table pour échange de bon procédé est bien plus convivial, plus fin.
Bien +
1.4b Arbois "La Mailloche" 2004 S. Tissot
Le nez me fait penser à un bœuf carotte. Il tombe très vite en bouche, aucun relief. Je passe.
Médiocre
1.5a
Macon-Milly-Lamartine 2001 Les Héritiers du Comte Lafon
Il a un nez laiteux, caramel. Les premières secondes en bouche sont comme un frein avant que l’acidité ne se révèle. L’attaque est moins franche en 2ème gorgée.
Moyen
1.5b
Chassagne-Montrachet 1er cru "Les Vergers" 1998 M. Niellon
Le nez est faible de prime abord. Il s’améliore par la suite. Le pamplemousse se fait long en bouche.
Moyen +
Une incursion sur le 2.5b.
Saint-Aubin 1er cru "La Chatenière" 2002 de H. Lamy
Le nez est modéré, les agrumes sont présents mais le fruit se fait un peu dur.
Bien
1.6a
Clos Columbu 2004 Vin de Corse Calvi (100% vermentino)
Un nez là aussi discret. Il est un peu artificiel en bouche, de la violette.
Médiocre
1.6b
Castello Luigi bianco 2003 Tessin (100% chardonnay)
Le nez est plus flatteur que le précédent. On sent de la prune mais encore beaucoup de bois et de vanille. A attendre assurément.
Moyen
2.6
Bernkasteler-Doktor Auslese 1993 Thanish-Erben-Thanish
Le nez que je n’ai pas pour habitude de sentir, probablement l’aspect « pétroleux » dont parle DFried. L’équilibre est bien réalisé entre le sucre des fruits confits et l’acidité. Ensuite c’est une question de goût entre la proportion de verticalité ou de rondeur, mais il m’a bien plu.
Très bien -
1.7a
Cairanne "Ebrescade" 2005 M. Richaud
Des impressions de violette, un peu de sucre et de la lavande en bouche. J’ai franchement du mal avec ce vin mais ce n’est qu’une question de goût.
Médiocre
1.7b
Chateauneuf du Pape 2003 Charvin
Un nez champignoneux qui sent le foin. Il est résolument végétal, animal. Je ne retrouve pas la confiture de fraise du matin, elle a disparu. En bouche c’est identique, les fruits sont partis. Je vais préparer différemment mes prochaines quilles.
Moyen
C’est étrange
, mes notes se font déjà plus avares à partir du vin suivant
1.8a
Baltasar Gracian vieilles vignes 2002 Catalogne
Peu de note, si ce n’est que je le trouve presque sucré, comme mielleux.
1.8b
Côtes du Rhône "Le Claux" 2004 Roche Bussiere
Le nez est alcooleux, j’ai du mal à lire la structure, elle est peu cohérente.
Médiocre
1.9a
Chateauneuf du Pape 1998 Beaucastel
Un problème de flacon
1.9b
Montus "Cuvée Prestige" 1995 Madiran
Le nez est sauvage, musqué. Il est très serré en bouche sans être aucunement astringent, la puissance et la complexité sont faibles. Je ne retrouve aucun trait de la jeunesse des Montus, ne serait-ce qu’un soupçon de cacao ou café. Du coup je me demande s’il n’est pas en fin de course ou fermé.
Moyen +
1.10a
Côte-Rôtie 2004 Jamet
Pour avoir empiété sur le 2.7b agréable Très Bien-, celle-ci l’est étrangement moins. Le nez trahie sa jeunesse. Il réduit le palais. Comme quoi on ne déguste jamais à l’identique deux fois le même vin.
Moyen-
1.10b
Hermitage "Marquise de la Tourette" 2001 Delas
En bouche, je m’interroge sur un éventuel problème de bouteille.
Très médiocre
1.11a
Clos Fourtet 2003
Un nez grillé, fort en alcool. Du fruit rouge plaisant. A attendre.
Bien+
1.11b
Sociando-Mallet 2003
Du poivron, du poivron et du poivron. La bouche est presque asséchante. Déception. Les aspects solaires, fruits rouges mûrs, presque confit, goûtés il y a un an ont complètement disparu. Mes voisins insistent pour une aération complémentaire (un petit ‘Shake’ de Dubonvin). La noblesse apparaît légèrement, c’est mieux. Mais le vin est entré dans une phase ingrate, fermée.
Moyen +
1.12a
Haut-Marbuzet 1990
Un superbe nez de tabac. Il est fort apprécié en première impression. Sur les impressions suivantes, il est constant mais perd le combat sur la longueur avec le protagoniste suivant.
Très bien -
1.12b
Cos d’Estournel 1996
En deuxième gorgée, quel plaisir ! Il est certes encore jeune mais la structure, la complexité, la fluidité et la finesse sont bien au rendez-vous. Nous avons le droit en sus à du café, des épices, un côté poivré.
Très bien +
2.13b
Léoville-Las-Cases 1975
Difficile pour lui de passer après la jeunesse du Cos. La robe trouble et franchement marronée laisse présager son âge. Il est très élégant mais il aurait du précéder son rival pour être mieux dégusté.
Très bien -
1.13a
Lynch-Bages 1995
Animal, franc.
Bien
1.13b
Chambolle-Musigny 2003 Lignier-Michelot
Bien que n’ayant pas une énorme expérience de la région, Madame et moi ne reconnaissons pas un Bourgogne. C’est trop mûr, confiture diluée.
Médiocre
1.14
Pommard "Les Charmots" 2005 Vaudoisey-Creusefond
Riche en fruits, peut-être trop riche.
Moyen
1.15
Barbaresco "Masseria" 1997 Vietti
J’acquiesse avec mes voisins : du floral, du jasmin, de la jacynthe. C’est concentré en bouche.
Bien + +
1.16
Volnay "Les Caillerets” 1999 Bouchard (ex cuvée Carnot)
Du grillé, du cacao.
Bien
1.17
Sauternes "Crème de tête" 2001 Rousset-Peyraguey
Mariage parfait avec le premier dessert, dont il rappelle les mêmes saveurs d’ananas, d’abricot et de crème brûlée.
Bien
1.18
Rivesaltes 1998 Sarda-Mallet
Fin de parcours difficile, mes notes ont du être écrites à l’encre invisible
De la difficulté de la préparation :
Jean-Pierre avait bien écrit « préparez vos bouteilles » pour éviter d’avoir des vins fermés.
Vous l’aurez compris j’ai été assez, voire très, déçu par mes apports. Cela me turlupine depuis 72h quant à la préparation qui a du avoir des loupés.
Je m’explique. Après maintes lectures de LPVistes ayant fait de bonnes expériences avec des vins ouverts depuis plus de 24h, c’est en toute confiance que les bouteilles ont été ouvertes le matin à 8h30. De toute manière je ne disposais pas de suffisamment de temps pour le faire juste avant de venir.
Carafe étroite avec bouchon pour Mogador 2005 vu la puissance et la jeunesse lue, un aller/retour pour SM 2003 et dégagé aux épaules, une ouverture aux épaules pour Charvin et un simple A/R en carafe pour Montus.
Pour Mogador, je m’interroge encore sur la viabilité de la bouteille, il y avait comme une odeur de renfermé humide en haut de carafe qui s’est ensuite dissipée. Je ne saurai pas s’il s’agissait de la carafe peu usitée ou d’une déviance de la bouteille qui se serait estompée avec la longue aération.
Pour SM 2003, c’est un peu l’inverse, il n’a manifestement pas été suffisamment ouvert puisqu’il s’est amélioré dans les dernières gorgées.
Pour Charvin, Vincent m’a dit à table qu’il en avait goûté un il y a peu sur deux jours et qu’il était resté constant. Du coup, je ne peux me prononcer sur la suffisance de la préparation. La disparition de la confiture de fraise sentie en début de journée me faire tout de même penser qu’il y a eu un trop d’air.
Cela m’aura donc bien démontré de la difficulté de préparation d’un vin. Je relativise cette sévérité à la lecture des avis de la table voisine. On est toujours plus exigeant avec soi-même.
Je sais désormais que les bouteilles restantes vont être oubliées en fond de cave.