Didier Michaud - Planquette 2010 (Vin de France)

Vin bu chez des amis sans prise de note.

Robe foncée avec un début d'évolution et du dépôt.
Nez sur des notes végétales et animales, pas très du tout élégant.

La bouche est longiligne, sur un équilibre frais / acide, ça ne manque pas de matière mais cruellement de fruit ou d'aromatique. En l'état c'est relativement austère et barbant. Le vin ne s'accorde avec rien à table et n'est pas plus intéressant seul. La bouteille ne sera pas terminée.

Sans pouvoir qualifier ce vin de mauvais, je ne lui ai trouvé aucun charme.

Laurent et tous,

Après ce 2010 qui vous a fort déçu ("ça ne manque pas de matière mais cruellement de fruit ou d'aromatique"), je relis un post récent de val59 , car daté de mi-2019 :

"Nez animal, pas forcément très sexy
En bouche par contre, ça explose de fruits sans tomber non plus dans la simplicité avec une très belle longueur .
Très difficile de placer à Bordeaux"

Entre trop de fruits et pas assez, vous me faites peur les amies. Si je n'avais pas mes 2000, 2003 et 2005 à finir, j'en ouvrirai une pour voir !

Didier Michaud - Planquette 2018 (Vin de France)

J'ai raflé une bonne partie du stock d'un caviste du 95 en début d'année. Cela a fait le bonheur d'un collègue à qui j'avais fait découvrir cette cuvée, ainsi qu'à d'autres collègues. Mais lui a eu le coup de cœur. Je le comprends, même si le vin est encore un peu jeune :

Joli bouchon, régulier, taille moyenne. Verre Zalto Universel.
Robe violine, profonde, brillante.
Le nez est bien fruité, sur le cassis, fruits noirs, mais pas seulement : touches florales, légère pivoine, épices douces, pointe de réduction qui s'estompe à l'aération. Le nez a peu évolué au fil des jours (J+2).
La bouche est tonique, bien construite autour de tannins encore légèrement saillants, abondants mais relativement fins. Je les ai perçus au milieu de bouche et en finale, petite astringence qui passe ensuite au second plan, notamment avec une belle pièce de bœuf (J+1). Preuve de la jeunesse et de la bonne tenue du vin.
Longueur moyenne, fruitée.
Je ne pense pas qu'au vieillissement cela donne une grande bouteille, il n'y a pas cette tension, ce côté resserré, contenu, qui laisse entrevoir une concentration hors normes (je pense à certains Las Cases, modèles du genre, mais le terroir de la Planquette n'est pas comparable), non, là je suis plutôt avec un vin très bien construit, délicieux,qui devrait être encore bon voire mieux dans quelques années, car c'est un vin solide, riche, non dénué d'onctuosité, avec un peu de rusticité dans les tannins. Vin d'artisan dans la meilleure acception possible.
J'ai une pensée amicale pour Didier Michaud son géniteur. J'espère qu'il remonte la pente et que, s'il a vent de ce modeste compte-rendu, il prenne celui-ci comme un hommage sincère de ma part.

CR : Planquette 2010, vin de Michaud

Ouverts pour voir si 2010 en Cantemerle ou en Michaud c'est comment, et bien la réponse est la différence est pareil, dirait les Deschiens.

Si ces 2 vins peuvent encore vieillir, le Planquette artisan finit son fruit pour exprimer une matière que je trouve plus dense, mais un poil plus rustique que le grand chateau. Séparément, j'aurai bien aimé les 2, mais je vois qu'on se ressert du Michaud plus facilement ce midi.  Michaud 14/20, Cantemerle 13/20.

Je vois que ce serait Jeremy Borde (que je ne connais pas) qui gérerait Planquette désormais, Didier a passé la main ?

J'apprends par le post de Philou que Didier Michaud ne serait pas au mieux, ben j'en ai l'appétit un peu coupé. Saluez le de ma part.

Je connais également Planquette,j’ai apprécié plusieurs bouteilles,on verra si les nouveaux propriétaires font perdurer le style Michaud.J’ai vu des photos de ce dernier en vacances,souriant mais très amaigri.
Bernard

Château Planquette, vin de très bonne table 2003

"Les cons, ça ose tout" avez vous déjà entendu. Oui, même surclasser un Médoc en Vin de "très bonne" table. Car la très bonne c'est la mienne, et le surclassage est évident tant ce 2003 enterre presque tout ce que j'ai bu de cette région dans ce millésime particulier.
Puissant en diable mais aux tanins polis, enrobé mais pas lourd, boisé mais fondu, un velours énergique que ce vin mature mais qui sera encore bon une décennie, pour sûr si la cave est bonne.
Ha que nous louons ce soir le père vin (dieu, on a pas les moyens et c'est risqué y'a trop de choix) en ouvrant un Jacquesson 742 et ce Planquette 2003.

Un vin de garage de haut vol comme presque tous les Planquette...mais que valait cette vie sans la découverte de ce micro domaine sur une liste de discussion ?
Bon vent au domaine, bisous respectueux au géniteur (de toutes façons, il pique).

j'avais très longuement discuté avec didier (michaud) après avoir visité le "château" et les vignes, et une seule interrogation : quelle bande de conn...ard" peut mettre ce vin en "mauvaise" table ? sans d'éco !
y'a longtemps que je n'en ai plus et que je n'ai plus de contact avec didier... je suis le roi des co...

Planquette, vin de France 2012
L'outsider un peu "nature" de la dégustation
Nez animal (un peu abrupt au départ, mais ça gagne beaucoup à l'aération), on évolue ensuite vers du fruit rouge et de l'hibiscus, ça devient très joli.
La bouche offre une très belle attaque fruitée et soyeuse ... pendant quelques secondes. On se prend rapidement dans les gencives une vague de tanins intenses, qui arrivent en rangs serrés. Le pilonnage exige le maintien du sang froid du dégustateur inquiet pour sa santé. 
Finale d'intensité moyenne.
Le fond de verre offre une magnifique touche florale.
A attendre (même si, je me relis sur le fil Planquette, il devait prêt rapidement et avant le 2011).

bu ici. 

Planquette, 2016

Cela faisait longtemps que je voulais goûter, c'est compliqué maintenant que Didier Michaud arrêté, mais je suis tombé sur le 2016 chez un caviste. Hop je prends une bouteille pour découvrir ...

La robe est sombre, presqu'impérétrable.
Le vin déborde de fruits, plutôt noirs, une petite pointe de quelque chose de très médocain, cèdre ? Epices ? Je ne distingue pas bien. La bouche est assez volumineuse mais reste très savoureuse et gourmande. On se re-sert sans état d'âme ! La persistance n'est pas énorme, mais c'est très bon et donne très bien la réplique à un canard laqué.

Deux jours après, les tanins sont plus perceptibles, bien que mûrs et non astringeants. Hélas, le nez a dévié et part sur la souris. Heureusement il ne restait qu'un verre ...

Thien

Hello, qui a gouté les millésimes 2017, 2018 ou encore 2019 qui sort ?

 Didier Michaud - Planquette 2010 (Vin de France)

Dernière bouteille en cave ouverte pour la science vu l’expérience mitigée vécue sur les bouteilles précédentes.
Pour faire rapide on va dire : pas mieux.

Toujours ces arômes phénolés vraiment désagréables, une amertume rébarbative. En prenant le temps de déguster au calme je pense qu’il s’agit de Brett. La bouteille a fini dans un ragoût d’encornets.

 

chateau Planquette 2004 medoc
j'ai eu le plaisir de rencontrer didier Michaud, qui a donc laissé la main désormais, et passé un moment mémorable avec un monsieur empreint d'humilité et surtout de convictions évolutives, dans la mesure ou c'est quelqu'un de sans cesse à la recherche du mieux, alors gouter ce dernier flacon qu'il a fait, c'est un moment particulier, en espérant surtout que ce ne soit pas trop tard...
le nez sur le poivron grillé me rapelle que ce vin n'aime peut-être pas être bousculé à son ouverture, les notes de fruits rouges acidulés par contre me font penser à toute autre chose...
ce nez fruité rouge et floral à souhaits respire la finesse, la pureté et une certaine élégance même s'il ne plaira pas à tout le monde...
l'attaque en bouche me fait penser à une chose : il y a eu tant de désillusions sur ce millésime que cette attaque équilibrée, dotée de tanins assez amples, pas agressifs, crayeux et surtout diablement gourmande, rappellent surtout des tanins mûrs...
et oui..j'avoue que ce début de senteurs tertiaires du genre cuir fin et zan me plaisent bien, me font donc penser et dire que ce vin n'est pas sur la fin, enfin chez moi si...
la bouche est ample, gourmande, ce qui est souvent une qualité dans cette partie du bordelais, la réglisse vient terminer le milieu de bouche, soulignant le vin de manière un peu trop imposante à mon gout...la finale crayeuse et dotée de finesse, soutenue par des amers magnifiques et surtout une acidité sous-jascente (certains la trouveront vraisemblablement un peu limite) me plait beaucoup
très bien+ et plaisir XXL, merci didier ;)puisent les successeurs arriver à enfanter ce type de flacon !

Chateau Planquette 2010, Médoc artisan

Un peu refroidi par les CR de BLOG un peu plus haut annonçant des bretts sur cette bouteille, je fonce à la cave, et malgré des millésimes plus anciens encore présents, je chope un 2010 et hop, ouverture, vidage d'un demi-verre (notes boisées, chaleureux mais brouillon) et attente 3 heures à18° (température de service).

Certes une pointe de volatile qui n'est pas ici prégnante (je déteste ça !), sinon belle matière (du Planquette, quoi !) et un vin au boisé intégré. Parfait sur la viande grillée du barbecue estival de ce jour. Sera moins à son aise avec le réchauffement (comme tous les rouges du soir car il fait 30° dehors...) alors je lui adjoint un manchon réfrigéré 2/3 minutes et..hop, c'est à nouveau équilibré sur un fruit compoté et une finale fraiche. Bon moment, ouf.