Petite dégustation entre amis
Hier soir, j’ai organisé une petite dégustation de vins du sud-est de la France. Le principe était de commencer par déguster les vins en aveugle puis de boire les vins qui nous ont le plus plu autour d’un repas concocté par ma fiancée. Pour la dégustation, j’ai donné à chacun une liste avec la composition des vins ainsi qu’une mention boisé ou pas. L’objectif était de trouver la composition des vins et éventuellement leur AOC. J’avais choisi des vins de compositions assez différentes de façon à faciliter leur identification.
Voici la liste des vins et mes commentaires
En Blancs,
Bandol : Domaine de la Laidière, 2006 (60% Clairette de Bellegarde, 40% Ugni blanc)
Servi autour de 10°C. Vin léger et frais avec un nez fruité sur le citron. Pas génial. Un vin d’apéritif.
Chateauneuf-du-Pape : Domaine du Vieux Télégraphe, 2006 (40% Clairette, 30% Grenache blanche, 15% Bourboulenc, 15% Roussane)
Servi autour de 15°C. Beaucoup mieux. Nez complexe, bouche charnue. On ressent le bois. Un vin à attendre. Le vin s’est montré excellent après la dégustation lors du repas. Pour moi, ce vin est un vin à boire à table. Il y gagne beaucoup.
En Rouges,
Vin de Pays des Bouches du Rhône : Domaine Trévallon, 1998 (50% Syrah, 50% Cabernet Sauvignon)
Servi autour de 18°C. Excellent. Un nez assez herbacé. En bouche, c’est tout en douceur. Les tannins sont veloutés. C’est très élégant.
Coteaux d'Aix : Domaine d’Eole, cuvée Léa, 2001 (50%Grenache, 50% Syrah)
Servi autour de 18°C. Un nez aussi fortement herbacé. Il a perdu beaucoup de son fruit que j’adorais. En bouche, c’est très bon mais je suis quand-même déçu.
Bandol : Château Gaussen J.P., Longue Garde, 2000 (99% Mourvèdre, 1% ???)
Servi autour de 18°C. Première fois pour beaucoup avec un vin 100% Mourvèdre. Tout le monde vante les qualités de ce vin (la typicité, la fraicheur, …) mais personne n’aime vraiment. Moi non plus.
Chateauneuf-du-Pape : Domaine Pegäu, cuvée Laurence, 2001 (75% Grenache, 15% Syrah, 10% Mourvèdre)
Servi autour de 18°C. Un nez sur le kirsch, un peu alcooleux. La bouche est dense voir un peu lourde. Le bois est trop présent mais on sent le potentiel. La finale est très longue. Un vin à attendre de longues, très longues années.
Conclusion :
Une bonne dégustation que tout le monde a beaucoup aimée.
Peu de vin mais c’était bien suffisant.
La qualité des rouges était très homogène.
Le jeu a beaucoup plu.
Certains ont pu identifiés les vins par la couleur de la robe (le halot tuilé du Trévallon a trahis la présence de Cabernet sauvignon, notamment), par déduction du type « je ne connais pas ce nez et le mourvèdre est le seul cépage que je ne connaisse pas donc c’est le 99% Mourvèdre », …
D’autres ont usé de moyens moins orthodoxes comme la forme des bouteilles, aller dans la cuisine et chercher les bouchons, …
A noter, j’avais aussi rajouté différents types de verres avec des bases plus ou moins large et des cols plus ou moins étriqués. Le nez de certains vins a été fortement modifié dans ces verres. Les cols étriqués ont par exemple amplifié fortement et magnifier le bouquet des vins blancs. Pour les rouges, le nez était aussi amplifié mais devenait souvent piquant.
Stéph