Pour ceux qui se sont inquiétés de mon sort, après 32 tours de périph', en RER en plus, je suis tout de même arrivé à l'heure pour une belle soirée de plus qui m'a permis de rencontrer la relève, pas du tout perdue au milieu de la vieille garde (
), et de partager de belles bouteilles à propos desquelles voici mes impressions.
Champagne André Beaufort Grand Cru, demi-sec 1994 :
Nez un peu poussiéreux. Attaque douce amère, aucun doute, c'est un demi sec. Très bel équilibre sucre/acidité qui se conclue sur une bouche quasi tannique. Le vin a été un peu desservi par sa place en introduction ainsi qu'une température un peu élevé.
Riesling Grand Cru Schlossberg, Paul Blanck, 2003 :
Beau nez, un peu fermé, des notes pétrolées apparaissent à l'aération. La bouche est mûre et présente un beau compromis entre des notes florales et minérales. J'aime beaucoup !
Riesling Grand Cru Clos Windsbühl, Zind-Humbrecht 1996 :
Nez puissant et complexe, sur la coquille d'huitre, le miel, les épices. Ces arômes se retrouvent en bouche avec une pointe d'oxydation en plus. Le genre de vin qu'il faudrait goûter sur quelques heures pour suivre son évolution. Le riesling avait été reconnu mais je lui donnais 10 ans de plus.
Chablis VV Gilbert Picq, 1998 :
Aie, gros défaut au nez, l'impression d'ouvrir une boîte à camembert. Confirmation en bouche où des notes laiteuse désagréables empêchent toute appréciation.
Fiefs Vendéens, Haut des Clous, domaine St Nicolas 2001 :
Re aie et là, c'est pire. Robe trouble, nez déviant de porcherie, bouche perlante. Au secours !
Savennières-Roches-aux-Moines, domaine Laroche 1994 :
Je reconnais ce vin au premier coup de nez (après avoir goûté la gamme sur un salon il y a peu). Complexe, des notes de fruits séchés (poire, coing), de champignon frais partagent la scène avec des aromes plus minéraux. Très belle bouche puissante, sur une acidité assez forte et surtout une salinité impressionnante en finale. De beaux accords à table à prévoir !
Chassagne Montrachet Les Champs Gains, Fernand et Laurent Pillot 2004 :
Le nez est grillé, fumé. Bouche grasse mais qui m'a semblé un peu molle.
Vougeot Premier Cru, Domaine de la Vougeraie, Clos blanc de Vougeot, 2004 :
Nez encore marqué par un élevage puissant. Belle bouche en devenir, sur les fruits blancs, tendue par une belle acidité. Beau vin à suivre.
Nuits Saint Georges, Clos de l’Arlot 1998 :
Ah, un beau vin à point. Grand impression d'élégance, magistral équilibre en bouche entre acidité, matière et gras. Finale longue.
Puligny Montrachet Premier Cru Champs Canet, Louis Carillon 1995 :
Nez quasi muet. La bouche est peu expressive. Je suis passé à travers.
Pouilly-Fuissé, Clos Reyssie, Valette 1996 :
Nez sur la pomme blette, le caramel. Notes oxydées en bouche qui masquent une belle matière et une superbe acidité droite. Clin d'oeil de l'ami Eric suite à une conversation que nous avions eue sur les vins du domaine.
Vin de Pays d’Oc, Mas d’Espanet, 2002 :
Notes de caramel au lait, la bouche est un peu lourde, pataude. Pas mon truc.
Vin de Pays des Cotes Catalanes, Le Soula 2004 :
Arrrgh, la vache ! Au premier coup de langue, j'en crispe les machoires ! Le coup de la pile, le Paic Citron, l'impression d'avoir en bouche un concentré acide qui ferait passer un jus de citron pour un Montbazillac. La vendange volontaire en sous maturité a ses limites, là, on frôle le verjus. Est ce qu'un connaisseur des vins de Gauby peut nous en dire plus car là, je ne comprends pas !
Patrimonio, Clos Alivu, E Poli 2007 :
Aucun doute pour Eric et moi, au nez, c'est du Vermentino/Rolle. Comme dit Gweno, ça sent la garrigue ! Joli vin, pas très puissant, floral. A servir en apéritif
Faugères, Cistus, château de la Liquière 2006 :
Je copie les notes du Bobosse !
Z'ai rien noté sur ce vin, mes excuses à son titulaire.
Chateauneuf du Pape, château de Beaucastel 2002 :
Nez peu causant. En bouche, c'est gras, assez lourd et surtout très marqué par l'alcool.
Vin de Pays du Gard, Roc d’Anglade 2005 (100 % chenin) :
Le nez est réduit, sur des notes levuraires. La bouche est sur la pomme Granny, pas très parlante et sur une acidité forte. Intéressant de comparer ce chenin récolté en sous maturité avec le vin de Gauby. En l'état, c'est pas le Pérou mais je lui redonnerais bien une chance après un bon passage en carafe.
Condrieu Gangloff 1999 :
Là encore une fois, c'était très intéressant de boire ce vin après le jus de planche 2006 bu à Amiens. Impossible de reconnaître les arômes du viognier (j'ai pensé à un Chardonnay sudiste évolué et un peu mou) mais aucune trace de boisé perceptible dans ce vin.
Savennières, Coulée de Serrant moelleux 1995 :
Très beau nez sur les fruits blancs, la poire, le coing. Notes de cire d'abeille. Bel équilibre en bouche, frais et long. Superbe vin.
Je fais mon LaurentM : aucun défaut sur toutes les bouteilles de Coulée que j'ai bues (c'était ma première !)
Montlouis, Les Tuffeaux, F. Chidaine 2005 :
Magnifique nez, d'une élégance folle, sur les fleurs blanches, l'abricot, léger grillé. La bouche est à l'avenant, c'est aussi fin que puissant, d'une légèreté aérienne en bouche. Magnifique !
Hespérides, Mas de Cynanque, Grenache blanc passerillé :
Nez de Pineau des Charentes dilué dans l'eau, à part les raisins sec trempés dans l'alcool, RAS.
Tokaji VT, château Pajzos :
Très joli nez, sur la réglisse, la violette. Je lui trouve des notes de fraise en bouche, c'est puissant, assez sucré mais plutôt régalant.
Les p'tits gars (spéciale dédicace à Gweno), merci à vous pour l'éclectisme de vos choix et les bons moments passés hier soir.
A vos stylos maintenant et à très bientôt.(
)
Merci à Flo et Eric pour la qualité impeccable de l'organisation (j'ose dire picardesque )