Avant de parler des vins et plus précisément des accords avec le très beau menu préparé par Gweno et François (ne le dîtes pas trop mais leur petite table est assurément le meilleur rapport Q/P d'Ile de France
), une réflexion m'est vite devenue évidente au fil de la soirée. Quel magnifique vecteur de convivialité que le vin, quel plaisir que d'associer de francs éclats de rire au partage de si beaux vins? En ce sens, merci à tous pour cette superbe soirée.
Un gros choc pour le
Salon 1995 que j'ai perçu différement de Bruno. Une extraordinaire perception saline, sur des notes de varech, de coquille d'huitre avec une pointe de grillé, type pop corn au nez, grande puissance en bouche sur un équilibre d'une finesse superlative. Très bel accord sur les notes finement iodées et noisetées de la St Jacques crue excitée par une rapée de gingembre. PREMIER MIAM
L'
Extra Brut Laurent Perrier m'a moins ému mais fait tout de même un très beau Champagne apéritif, citronné et élégant. Le jeu des comparaisons ne lui a pas été favorable. A revoir pour une seconde chance.
Second grand accord, le toucher de bouche fondu du
Dom Ruinard 1990 s'est accordé merveilleusement avec un suprême de volaille à la cuisson parfaite et avec les notes beurrées provoquées par la panure aux corn flakes. Le
Deutz Brut Classic, je l'ai adoré sur le Maroilles. Notre hôtesse ayant passé sa jeunesse à dialoguer avec ce fromage, c'est peu de dire qu'il était à point. L'accord est d'anthologie, les notes florales et épicées du vin répondent parfaitement au gras du fromage et à son équilibre doux. MIAM NUMBER 2
Le
Rosé de Saignée de Duval Leroy est intéressant seul, plutôt gourmand, sur un équilibre un peu dosé qui ne passe pas bien sur la viande ou la sauce bourguignonne, mieux sur la sauce aux airelles. A revoir car son ensemble aromatique fruité-épicé est simple mais très plaisant.
Le
Bouzy rouge de Benoit Lahaye vaudrait une petite cote en pirate lors d'une dégustation de vins de la Côte de Beaune. Un nez très classique de Pinot Noir, une belle tenue en bouche. Cette bouteille était issue de la vendange 2003. A revoir sur des millésimes plus classiques pour valider l'essai.
Le plateau de fromage est à se damner !!
Un Gouda de compétition, le genre de fromage pour lequel je me transforme en Jerry prêt à affronter tout Tom essayant de me barrer le passage.
Les notes oxydatives fines de noisettes, d'épices indiennes du
Montcuit 1959, son très léger perlant s'accordaient divinement avec le Gouda, l'accord fonctionnait moins bien sur le comté dont la puissance l'emportait sur le vin. Et quelle robe, une splendeur vieil or pour les yeux. MIAM NUMBER 3
Un privilège pour un jeune dégustateur comme moi que d'accéder à un vin de cet âge.
Merci à chacun des amis présents. Merci pour votre chaleur humaine, votre enthousiasme et votre simplicité dans le partage.