NÉCROLOGIE
Henri Jayer : Célèbre vigneron bourguignon

Henri Jayer, natif de Vosne-Romanée, l'un des plus célèbres vignerons de Bourgogne s'est éteint dans sa 84e année. On le savait malade mais on avait l'impression qu'il était éternel tant sa renommée était devenue légendaire. Ironie du destin, le vigneron de Vosne s'en est allé alors que naît le millésime 2006.
Né en 1922, Henri Jayer, fils de vigneron, a toujours vécu dans le monde du vin depuis sa tendre enfance. Au fil des millésimes, il s'est taillé une renommée mondiale et ses vins sont devenus des produits recherchés, de véritables chefs-d'œuvre de collection. C'était un homme du troisième type, un réaliste. « Ce sont les petits détails qui font la grande qualité. Et la qualité commence dans la vigne. », aimait-il dire.
« Henri Jayer est l'artiste vigneron le plus accompli de Bourgogne », explique, Jacky Rigaux, dans son livre Ode aux grands vins de Bourgogne, consacré à son père spirituel.
Jacky Rigaux qui connaissait Henry Jayer confie aussi que : « Henri est de la trempe de ces hommes qui ont façonné cette extraordinaire mosaïque de crus pour en faire un des fleurons de la culture française. Ce que je sais du vin, des terroirs, de la Bourgogne, je le dois à Henri. »
Jusqu'à son dernier souffle, Henri Jayer s'est opposé aux tentations modernes d'une viticulture éminemment technique et d'une œnologie impérialiste qui ramène le vin au rang de produit.
« Henri a travaillé chez nous, pendant 30 ans, à partir des années quarante. Il était devenu le maître à penser de mon fils Jean-Nicolas. Henri était un précurseur de la macération à froid. Ses bouteilles se vendent aujourd'hui au prix de la Romanée Conti », confiait, hier, Jean Méo-Camuset de Vosne-Romanée, en rendant hommage à son ami.
La Bourgogne a perdu un des fidèles défenseurs de son terroir. « Le terroir, c'est l'âme du vin », clamait-il.
Les obsèques religieuses d'Henri Jayer seront célébrées, mardi 26 septembre, à 10 heures, en l'église de Vosne-Romanée.

Au revoir l'artiste et chapeau bas !

Il a été l'un des acteurs influents du renouveau qualitatif de la bourgogne lors des années 80.

Je lui dois de grandes émotions autour de bouteilles devenues aujourd'hui mythiques (elles n'ont pas toujours été si chères qu'aujourd'hui heureusement) et la découverte du "Cros Parentoux" comme terroir d'exception.

Merci


CR : Bu il y a 6 mois

Vosne Romanée "Cros Parentoux" 1988 Henri Jayer
Robe légérement ambrée sur le disque mais plutot profonde au centre. Nez discret "ça pinote" une touche de rose fanée. Attaque franche, forte acidité, cerise légerement kirschée, finale marquée par des tanins un poil anguleux. En bref, un vin plutot austère, surpris en plein vieillissement et qui demande encore à s'arrondir. Je doute cependant qu'il devienne un jour comme le 1985.

PS : Un modérateur pourrait éventuellement reclasser ce topic au sein de celui d'Henri Jayer.

L'artiste de la Côte de Nuits s'est éteint...

J'espère gouté un jour ne serait ce qu'une larme de Nuits St Georges ou de Vosne Romanée afin de ne pas rester dans l'ignorance...

Ciao l'artiste !

Bastos