Nous sommes le lundi 22 décembre au matin, nous avons rendez-vous au chateau Latour à 14h00 mais le reste de l'aprés-midi est libre. Pourquoi pas un autre chateau vers 16H00 ?
Oui mais lequel ? J'en ai déjà visité quelques uns ....
Tiens pourquoi pas Rauzan-Ségla sur Margaux ? Allez, je passe un coup de fil. Pas de chance, pas de visite cette semaine. Tant pis !
Grand Puy Lacoste peut-être ? Euuh, non, tiens pourquoi pas chateau Margaux , je connais déjà mais pas mon amie et d'après ce que j'ai lu sur LPV, il y a désormais une dégustation en fin de visite. Je tente le coup sans trop d'illusion. "Mais avec plaisir Monsieur, 16h00, pas de problème".
Je suis agréablement surpris, c'est parfait !
En sortant de Chateau Latour il est déjà 15h55, le retard sera inévitable, un petit coup de fil pour savoir si la visite peut être décalée à 16h30 ? On n'arrive pas à me trouver l'accompagnatrice, j'indique à la dame que nous serons au chateau vers 16h30, nous verrons bien alors si la visite sera maintenue ou pas.
Nous arrivons au moment ou les ouvriers, eux, débauchent ....
L'accompagnatrice nous attend dans son bureau, souriante, ouf ! Ca va, elle ne semble pas agacée. Nous nous excusons.
Petite photo devant le majestueux chateau, superbe !
Comme d'habitude on commence par nous faire une présentation du chateau et des batiments gravitant autour mais cette fois-ci avec une maquette à l'appui. Nous avons droit à l'historique du chateau, l'encépagement, etc ... etc ...
Ensuite nous nous dirigeons vers le cuvier en passant par l'atelier du tonnelier. Lui n'a pas encore quitté les lieux, il est entrain de peindre en noir les arceaux d'une barrique qu'il vient d'assembler. Bizarrement, je préfère quand ils ne sont pas peints. Mais vous savez, les goûts et les couleurs ....
Le cuvier est composé de cuves en bois de 20 et 40 ans d'âge. Cela devient de plus en plus rare chez les grands noms du bordelais qui sont pratiquement tous convertis à l'inox. Mais quelque chose me dit que chateau Margaux ne tardera pas à en faire autant, enfin, je dis ça mais je n'en sais rien finalement. Je leur donne 5 ans. Je prends les paris. (aaa)
Nous passons au chai ou nous pourrons par la même occasion jetter un petit coup d'oeil sur la vinothèque du chateau, là de très vieux millésimes patientent dans le noir et l'humidité qu'on vienne les "délivrer" un jour. On constatera au passage qu'il y a des millésimes de Lafite et autres homologues du classement de 1855. Les chateaux pratiquant quelques échanges ....
Dans le chai de première année, c'est bien évidemment le 2003 qui fait connaissance avec la barrique neuve, ces dernières provenant d'une dizaine de tonnelleries.
Le chai de deuxième année est un chai enterré où le millésime 2002 termine son élevage. Ce chai vouté, même s'il n'est pas aussi imposant est majestueux que celui construit à Lafite présente beaucoup de charme, on se croirait dans une crypte. L'éclairage judicieux et discret y est aussi pour beaucoup. Mais rien ici du début à la fin de la visite n'est tape à l'oeil.
Nous remontons à la surface (bbb) pour conclure cette visite par une dégustation du millésime 98, juste avant nous déposerons quelques mots sur le livre d'or.
Chateau Margaux 98 :
Robe lumineuse et profonde, très jeune encore.
Le nez plutôt épicé, propose aussi du poivron, des petits fruits noirs et rouges et pas mal de fraicheur.
En bouche, le vin présente une belle finesse tout en étant encore assez "carré", par contre en milieu de bouche on a une impression de richesse que j'ai rarement ressenti dans un vin, c'est assez impressionnant ! On ne sait pas si on doit l'avaler ou le conserver en bouche. Ce qui est sûr c'est que je n'ai pas envie de le recracher ! (aaa)
J'imagine déjà la finale ! ....... Et bien ......
Et bien, la persistance est correcte sur un beau retour aromatique mais j'espérais plus ....
Ca reste bien évidemment très bon.
Apogée probable : 2006-2025
92+/100
Nous remercions notre accompagnatrice et Chateau Margaux. (bbb)
Amitiés,
M@nuel.
Message edité (28-12-2003 18:59)
Auteur du sujet