Portes ouvertes en Sauternais ce we. Nous nous retrouvons avec Alex, Daniel et Emile pour une balade dans les vignes. Quelques propriétés au programme, quelques découvertes sensationnelles et quelques déconvenues (M'enfin, rien qui ne justifie que l'on défonce comme un sauvage une jolie caisse bois afin de se rassurer, hein Olivier! (aaa)).

Avant de commencer, petit préamb...euh!...petite présentation (aaa) de l'appellation. Sauternes représente 2200 hectares dont 650 sur Barsac sur les 120000 que compte le Bordelais. Il y a environ 200 exploitants dont 26 Crus Classés en 1855. Ces Crus Classés représentent 45% de la superficie mais 30% seulement de la production. Les rendements autorisés sur l'appellation sont de 25hl/ha. Les cépages employés sont le Sémillon (à  environ 75/80%), le sauvignon (15/20%) et le solde en Muscadelle sur certaines propriétés. Voilà , attaquons le CR.

La matinée est celle d'un binôme car Alex et moi même entamons seuls le marathon. Car marathon il va y avoir. 20 domaines seront auscultés sur les 42 qui ouvrent leurs portes. 14 le samedi et 6 le dimanche, mais je serais seul à  ce moment là . Comme d'habitude quand je fais les portes ouvertes, le temps est maussade sur la région (aaa), limite pluvieux (en fait, cette pluie n'interviendra qu'en fin de journée) mais, la température est agréable. J'indique les prix quand j'ai pu récupérer les tarifs.

1) Première étape au Château Haut Bergeron, très belle demeure bourgeoise sur la commune de Preignac. Alex est un habitué du domaine et je me laisse guider. Je ne regretterai pas ce choix. Mr Lamothe accompagné de son fils nous reçoivent fort gentiment. Nous sommes les tout premiers visiteurs. Il faut dire qu'avec Alex, nous nous pointons 10 bonnes minutes avant le démarrage officiel de ces portes ouvertes.

Château Fontebride 2001: Le second de Haut Bergeron. Voilà  une jolie entrée en matière. La robe est d'un bel or pur. Au nez, des arômes de miel et de fruits confits. En bouche, le vin montre un certain volume, des arômes toujours de fruits confits et une légère acidité fort avenante. On perçoit aussi des notes citronnées. La finale est un peu courte mais d'une belle minéralité.

Château Haut-Bergeron 2001: Là , cela devient superbe. Robe or brillante et lumineuse. Le nez est toujours axé sur les fruits confits mais maintenant, les fruits exotiques entrent aussi dans la danse. La surmaturité est nette mais sans être massive. Belle complexité des arômes en bouche sur les fleurs blanches, les fruits exotiques (la mangue et l'ananas) et le miel. Il y a de la profondeur, du volume, du gras, de la richesse et de la puissance. L'équilibre est somptueux avec une acidité parfaitement assimilée. La finale est miellée, confite et d'une magnifique longueur. Ce même vin dégusté à  nouveau dimanche se montre encore une fois somptueux. A 21,5 euros, j'ai acheté.

Château Haut-Bergeron 1997: Vin dégusté le dimanche (car j'y suis retourné pour compléter mes stocks (aaa). Ce qui saute aux yeux, en comparaison du millésime 01, c'est la puissance qui se dégage de ce vin. La sucrosité est fortement marquée. Quelle richesse, quelle ampleur et quelle complexité! Un vin bien charpenté. Les notes de miel et d'acacias sont pleines de charme et le moelleux est bien ancrée dans les sensations. La finale est extrêmement longue avec une pointe boisé qui dénote un élevage en fût un peu plus long que pour le 2001.

2) Nous prenons congé de la très charmante famille Lamothe et nous traversons la route pour nous rendre au Château Haut Mayne, donc toujours sur la commune de Preignac. Là  encore, nous prenons un peu les gens au dépourvu. Personne! Au bout de quelques minutes, Mme Roumazeilles, épouse du propriétaire, ainsi que sa belle sÅ“ur nous rejoignent. Avec Alex, nous ne regrettons pas notre attente car cette compagnie est plus que charmante, vraiment plus que charmante (aaa) ( Ahhhh!, les yeux de Mme Roumazeilles....(aaa)). La famille exploite deux propriétés, l'une située sur barsac (Ch. Grillon), l'autre sur Sauternes (Ht Mayne). Nous goûterons les deux. Le chai est tout récemment refait à  neuf et il est magnifique avec ses pierres apparentes et ses poutres massives et anciennes.

Château Haut Mayne 2001, Sauternes: La robe se donne des reflets sombres. Le nez est légèrement grillé. En bouche, des notes de coco, de fruits secs. Le toasté refait surface en douceur et les fruits confits s'invitent. C'est plutôt dans le registre de la finesse que l'on classerait ce vin. Pas une puissance exubérante mais il y a suffisamment de matière pour espérer le voir sur une table à  l'apéritif par exemple. 15 euros.

Château Grillon 2001, Barsac: Le vin est un cran au dessus, plus complexe, plus profond et plus généreux dans les sensations et les arômes que son cousin du sud (2/3 km au sud (aaa)). La bouche montre une belle ampleur sur des notes de miel, de fruits confits. L'alcool est plus présent que précédemment mais le déséquilibre est imperceptible. Il y a une belle vivacité, une jolie rondeur et de la fraîcheur. La longueur est correcte mais il manque très légèrement de caractère tout de même. Cela reste vraiment correct tout de même. 8 euros.

3) Nous quittons à  regret les yeux...les deux personnes (aaa) et nous nous dirigeons vers notre troisième halte. En passant, nous remarquons un domaine sur la route, non prévu, mais dont le nom du propriétaire ne nous est pas inconnu. Desqueyroux. Et oui ! nous sommes au pays de Mauriac, célèbre auteur du roman «Thérèse Desqueyroux». L'arrêt s'impose. Le Château se nomme Cherchy-Commarque et nous nous trouvons désormais sur la commune de Pujols/Ciron. Le domaine est le premier à  nous proposer un Graves Supérieur (qui sont des liquoreux) que nous nous empressons de goûter.

Château Cherchy Graves Rouge 2002: En fait, pas grand chose à  dire. C'est bof, bof! Passons. 7,3 euros.

Château Cherchy Graves Sup 2001: C'est un peu mieux. Si la robe est très claire, les arômes fruités sont un peu plus marqués mais, une note fort désagréable d'armoire à  pharmacie me pousse à  stopper l'essai. Et en plus, c'est très court. Heureusement! 11,3 euros.

Château Cherchy Graves Sup VV 2001: La montée en gamme est très nette. La robe est assez foncée, tirant sur le vieil or. Belle présence des fruits exotiques, du litchis, en bouche. Le vin est bien équilibré. La finale est capiteuse sur le confit et notamment la poire confite. Toutefois, l'alcool est un peu trop marqué en bout de finale. Ceci dit, jolie persistance. 18,7 euros.

Château de Commarque Sauternes 2002: A nouveau, je ressent cette sensation de plonger mon nez dans une armoire à  pharmacie. La bouche est du même tonneau et annihile ma volonté de poursuivre. 18,7 euros.

4) La route nous conduit sur la commune de Barsac ou nous attend le Château de Piada. Nous entrons dans le chai. Cela devient une habitude: Personne. Alex, toujours aussi ingénieux, prend son portable et appelle le domaine. C'est assez cocasse mais efficace car, immédiatement, on réponds à  notre appel et dans la minute qui suit, nous commençons la dégustation.

Château Piada 1999: Belle robe or vif, lumineuse. Le nez est très parfumé sur les fruits exotiques et les fruits jaunes. En bouche, des notes de noisettes grillées, d'abricots secs. Il y a là  un bien bel équilibre entre sucrosité, acidité et alcool. La puissance est contenue, tout en souplesse et rondeur. La finale, moyenne, est très abricoté. Plus que sympa. Alex le comparera à  un Tokaj hongrois. 20,4 euros.

Château Piada 2002: Le nez est net sur les agrumes, le citron. Ce n'est plus le même vin. Beaucoup de fraîcheur, de vivacité, du volume, de l'ampleur et une petite pointe grillée et vanillée avec aussi des notes fruité exotique, de mangues. L'équilibre sur l'acidité évidente se dessine assez franchement. Cela devient très bon. La finale est longue et fortement citronnée. J'aime beaucoup. 16,35 euros en primeur.

Le prochain arrêt sera pour l'Auberge des Vignes, à  Sauternes. Il est midi et l'estomac crie famine (aaa). L'auberge est très mignonne. Installée dans le centre de Sauternes, elle fait dans le rustique chaleureux. C'est très agréable de déjeuner dans un tel cadre. Un Fourcas Dupre 98 ( un Moulis qui commence à  s'ouvrir doucement en intégrant ses notes boisées et son austérité apparente, et qui commence à  laisser percevoir tout son (grand) potentiel) et un Brondelle 00 (Vin rouge de Graves, rond et souple, prêt à  boire) plus tard et après avoir retrouver Daniel et Emile pour le café, nous reprenons nos fougueux destriers mécaniques (aaa) et reprenons notre périple.

5) Nous sommes à  Sauternes donc le plus sage et d'y rester. Sur la commune, le Château Lamothe nous tend les bras. C'est un second cru classé, notre premier «1855» de la journée.

Les Tourelles de Lamothe 00: Le second vin du second cru classé. La robe est très claire. Le nez recoupe la bouche sur des notes de noix, de litchis mais, la cuvée se montre déséquilibrée avec un dominante de l'alcool assez nette se qui rend le vin assez lourd. La complexité est plus que moyenne alors que la finale se révèle plutôt courte.

Château Lamothe 98: La robe est à  nouveau claire. Le nez est porté sur les fruits confits. Il y a de la finesse dans ce vin. C'est suave mais cela manque un peu de matière et de volume. On retrouve les fruits confits en bouche mais, la complexité est aux abonnés absents. C'est mieux que pour le second vin mais, rien de transcendant. La finale s'avère tout de même chaleureuse.

6) Direction le domaine de La Gauche, à  quelques km de Lamothe. Nous sommes cette fois sur la commune de Bommes. Là  bas, l'ambiance est plutôt baba cool . La saucisse grille sur barbecue. La poitrine de porc l'accompagne. Les odeurs sont avenantes et me mettent en appétit. Je ne sais pas encore pour le vin mais les saucisses, elles, sont excellentes (aaa). Le domaine, lui, affiche clairement ses préférences politiques. Elles sont aussi indiquées sur quelques unes de ses étiquettes. Le nom de la propriété n'est certainement pas le fait du hasard (aaa). J'en emporte un exemplaire de chaque pour l'originalité. Pour info, il s'agit du seul domaine que nous ayons visité a employer encore l'expression «Crème de tête» sur ses bouteilles, ce qui est désormais interdit sur l'appellation. Baba cool et hors-la-loi! (aaa).

Domaine de La Gauche 99: Belle robe jaune d'or. Le nez est complètement fermé. La bouche est peu expressive mais lentement des notes de poires et de rôti, de grillé, apparaissent clairement. C'est assez gras mais sans grand charme. Assez neutre même. 9,75 euros.

Domaine de La Gauche Crème de Tête 00: Le nez est puissant sur cette poire ressentie précédemment mais aussi sur la pêche notamment. C'est un vin assez nerveux qui offre en bouche, en plus des fruits blancs, des notes florales. Le vin développe une certaine finesse mais manque de chair et se montre un peu mou. Finale moyenne et petite persistance sur la poire. 12 euros.

Domaine de La Gauche Cuvée Jean Galant 00: Robe or pale. La poire, toujours la poire. Vraiment le « fil rouge » du domaine que cette sensation sur ce fruit. Le reste est assez plat et quelconque. 12 euros.

Domaine de La Gauche Crème de Tête 01: Assurément la cuvée la plus réussie. La robe est superbe, d'un jaune profond. Le nez est encore un peu fermé mais toujours ces notes de...poires (2 qui suivent! (aaa)) et de fruits blancs. Légère amertume en bouche avec cette poire omniprésente. Belle vivacité, belle nervosité. Il y a de la puissance et un moelleux avenant. La finale est suave accompagnée d'une persistance assez ample. 12 euros.

7) Nous quittons le domaine avec chacun une ½ bouteille de Crème de Tête 98 offerte. Sympa les socialos! (aaa) L'étape suivante nous mène au Domaine de Carbonnieu. Celui-ci ne paye pas de mine. La propriété a tout d'une grosse ferme et on est loin des Châteaux magnifiques qui jalonnent l'appellation. Un seul vin à  la dégustation, le 2001. Il est introuvable en dehors du domaine, celui-ci ayant fait le choix de la vente sur place, en proposant toutefois d'expédier. L'accueil de Mr et Mme Charrier est vraiment très sympathique. Lui à  la moustache gauloise et nous montre fièrement son classement dans le guide de Franck Dubourdieu ainsi que dans le guide des vins de L'Express Magasine. Goûtons d'abord avant de féliciter.

Domaine de Carbonnieu Sélection Prestige 01: Un régal! Une gourmandise! La robe est d'or avec des reflets citron. Le nez est séveux et suave. En bouche, des arômes de noix, de raisins secs, de fruits confits et exotiques. Beaucoup de finesse, d'élégance et d'amplitude. Un parfait équilibre se crée entre moelleux et nervosité. Le vin dégage du gras, une superbe minéralité, une grande fraîcheur, une certaine classe. Très belle et longue finale fruité et gourmande avec une légère pointe d'amertume. Voilà  un vin à  savourer dans l'immédiat. Il est magnifique aujourd'hui. J'ignore si le temps jouera pour lui mais, pour les 7/8 ans à  venir, il promet beaucoup. A 15 euros, j'ai acheté.

8) C'est l'heure de reprendre la route. La prochaine visite sera pour un 1er Cru Classé, l'un des plus prestigieux. Le Château de La Tour Blanche domine une colline. Proche d'Yquem et de Clos Haut Peyraguey, il se trouve sur la commune de Bommes. Accueil de Jean Pierre FAURE, le maître de Chai qui nous indique rapidement la salle de dégustation. C'est là  notre premier bain de foule. Nous nous glissons vers le comptoir et tendons nos verres.

Les Charmilles 2000: Le second vin. La robe est jaune clair. Le nez est vert, végétal. Vive en entrée, la bouche est plutôt sur la finesse des arômes de fruits exotiques mais, le vin est terriblement court. De plus, un retour acide et alcooleux me déroute quelque peu. La vivacité s'est complètement estompée et la finale reste quelconque.

Château La Tour Blanche 98: Enfin, nous y sommes devant le premier «grand» vin, ou supposé tel, de la journée. Et là , pour moi, la première grande déception. La robe est très pale. Le nez est rôti, grillé et confit. Une certaine puissance se dégage et le botrytis est assez clairement marqué. Mais, aucun charme se dévoile. Cela reste plat avec des arômes plutôt masqués. Des notes herbacées apparaissent et le vin devient raide d'un coup. Déroutant. La finale, correcte, n'est pas une réelle réussite. J'en attendais tellement plus de ce vin (jjj). A 40 euros, j'achète pas.

9) Nous quittons, déçus, le domaine pour nous rendre à  notre prochaine étape. Là , je connais pour y être passé 6 mois plus tôt. La Clos Haut Peyraguey, toujours sur la commune de Bommes, est une étape incontournable. Beaucoup de monde, là  encore. Alex connaît la propriétaire, Mme PAULY. Un échange s'engage pendant que nous dégustons.

Clos Haut Peyraguey 98: Intéressant, après le 98 de La Tour Blanche, de goûter ce même millésime dans un autre 1er Cru Classé. La différence est nette en faveur du Clos. La robe est magnifique, sur des notes lumineuses et dorées. Le nez, bien qu'un peu fermé est bien typé sur les fruits confits et le miel. La bouche est vive, charnue, complexe, sur des notes de fruits jaunes et blancs, de fruits exotiques (litchis) avec un boisé discret et bien intégré. Très belle ampleur et un équilibre superbe. Beaucoup de velouté dans ce vin et d'élégance. Du volume, de la finesse aussi. La finale est très longue et suave avec la persistance des fruits confits. Vraiment superbe vin. 32 euros.

10) Le 2001 n'est pas encore en vente ni disponible à  la dégustation. Il le sera en décembre. Je ne manquerai pas de venir faire un tour à  ce moment là . Nous restons dans les très grands. Suduiraut est la prochaine étape. Le Château est superbe, grandiose ce à  quelques petits km d'Yquem mais nous sommes désormais sur la commune de Preignac. Pas trop de monde encore. Le lendemain, lors d'une seconde visite, cela change du tout au tout. La salle est bondée mais, je n'ai pas pu résister au plaisir de goûter à  nouveau ce vin exceptionnel.

Château Suduiraut 97: J'ai donc goûté ce vin 2 fois en 2 jours et la deuxième fois, ce fut féerique. Assurément, le meilleur vin dégusté sur ce long we. La robe est somptueuse, d'un or étincelant. Le nez est complexe, sur la noix, les fruits exotiques et des notes florales. Et quel équilibre! Parfait! La bouche est, tout comme le nez, complexe est d'une grande finesse. Des arômes de miel, de litchis, de mangue, de noix, le tout dans une sensation d ‘élégance folle. Le vin montre du corps et du volume. Des notes d'abricot mûr se développent désormais. Nous sommes à  l'opposé du pâteux, du lourd et le vin est d'une étonnante fraîcheur. La finale est extraordinaire, très légèrement sur une sensation alcoolisée. Très grand vin. Nous sommes tous sous le charme.

Mi-temps!

C'est la PUB! (aaa)

11) Nous reprenons la route pour nous rendre au Clos Dady, petite propriété située là  encore sur la commune de Preignac. L'ambiance est assez bon enfant. Pour la petite histoire, le Clos Dady est le premier vin de Sauternes qui soit parti dans l'espace avec le cosmonaute Français, Michel TOGNINI dans la station Russe Mir. Il est désormais exporté en Russie.

Clos Dady Château de Bastard 01: Le second vin. Le nez est floral et sur des notes de poires. Alex dira qu'il s'agit d'un fruité primaire. La bouche reste sur ce tons de fleurs blanches mais aussi le miel. C'est acidulé, vineux, peut être un peu trop, ce qui semble provoquer un léger déséquilibre. Persistance correcte et finale moyenne sur la poire Williams. 10 euros.

Clos Dady VV 01: Paradoxalement, le nez est moins expressif que pour le second vin. On ressent toujours la poire et la fleur blanche en bouche mais aussi les raisins de corinthe. Il y a un bel équilibre, une certaine élégance, une longueur plus que correcte et une jolie finale sur les fruits blancs. Un vin simple mais sympa. 16 euros.

12) Cela s'accélère maintenant. La nuit ne va pas tarder à  tomber et on se perd très facilement dans ce labyrinthe que sont les routes du Sauternais. Le prochain arrêt sera pour une des stars non classées de l'appellation. Le Château Bastor Lamontagne nous tend les bras. La demeure, toujours sur Preignac, est une grande bâtisse bourgeoise, pleine d'allure. 3 millésimes sont proposés.

Château Bastor Lamontagne 00: Robe or pale mais brillante. Le nez est assez étroit. La bouche est serrée, peu causante sur les fruits confits et exotiques et avec des notes citronnées. C'est assez neutre en fait. Pas de réel défaut hors un manque de matière et de volume mais aucun charme non plus. La persistance, quand à  elle, est plus que moyenne sur des notes de citron. Bof, bof.

Château Bastor Lamontagne 99: C'est un peu mieux mais de peu. Le nez est typé miel. En bouche, les plantes aromatiques apparaissent avec toujours cette sensation de miel très agréable. Mais, c'est plat avec un creux en bouche qui amoindrit sensiblement la perception positive. C'est même dissocié, mal équilibré avec une part belle à  la dominance de l'alcool au détriment des notes sucrées. La finale rattrape un peu ma déconvenue mais, c'est maigre. Et pourtant, c'est le vin le plus intéressant du lot!

Château Bastor Lamontagne 98: Le nez à  un problème. La bouche décèle des notes de carton mouillé. J'espère que c'est la bouteille qui est déficiente. Nous dirons que le vin est bouchonné. Passons. Enorme déception pour moi qui attendait de ce Château d'être ma révélation de la journée (jjj). C'est loin d'être le cas mais, je goûterai volontiers le 01 une autre fois.

13) C'est plus que déçus que nous quittons la demeure. La dégustation suivante n'était pas prévue. Nous devions nous rendre au Château de Rolland mais, la nuit aidant, nous nous sommes égarés et la lumière salvatrice du Château de Laville va nous sauver la vie (aaa). Toujours à  Preignac, cette propriété est l'un des plus ancien cru de la commune. Le Ciron, petit affluent de la Garonne qui délimite la séparation entre Barsac et Sauternes, la borde.

Château Laville Graves Sup 00: Une belle petite découverte que ce Graves Supérieur. La robe est belle, chaleureuse. La bouche très orientée sur les fruits exotiques. Beaucoup de fraîcheur avec une réelle vivacité en attaque. Assez nerveux et doux en même temps, l'équilibre est bien là . C'est simple mais bon. Finale correcte avec une pointe d'amertume en bout. Vraiment une cuvée sympa. 8 euros.

Château Laville Sauternes 00: Nez très parfumé, suave et séveux avec des notes de vanille et d'épices. En bouche, des arômes de coing et de raisins secs. L'acidité est bien présente, la sucrosité est nette mais sans lourdeur. Le vin se montre onctueux, souple et charnu avec un boisé d'une réelle finesse. Bel équilibre que voilà . La finale est assez longue et la persistance du fruité est évidente. Joli Sauternes. 17 euros.

14) Une petite dernière pour la journée. Il est 18h passé et les portes se ferment pour ce samedi à  18h30. Daniel et Emile nous abandonnent. Des obligations les éloignent mais, c ‘était un réel plaisir que de parcourir les routes de ce merveilleux vignoble en leur compagnie. Avec Alex, nous nous rendons au Château Closiot. C'est une petite propriété de 4,5 hectares sur la commune de Barsac. Ces voisins les plus proches sont Climens, Doisy Dubroca, Doisy Daene et Doisy Vedrines. Excusez du peu!

Château Camperos 98: 3,5 hectares de vignes situées à  1 km de Closiot. La robe est claire. Le nez moyennement expressif sur les fruits jaunes, l'abricot. En bouche, la matière n'est pas vraiment présente mais cela reste bien constitué. Des arômes de fruits exotiques et d'agrumes. Belle souplesse, de l'onctuosité et une acidité assez franche. Par contre, c'est court et avec une petite finale. 17,3 euros.

Château Closiot 01: La robe est belle, dorée. Beaucoup de finesse au nez sur des notes compotées et acidulées. En bouche, le vin montre une belle rondeur, de l'amplitude et de la souplesse. C'est complexe avec des arômes de vanille, de fleurs, de noix de coco. Très bien équilibré avec une sucrosité sans excès et une acidité bien marquée. Des notes grillées voient le jour mais, tout en élégance et en finesse. C'est harmonieux et bien construit. Belle finale sur les fruits exotiques. J'aime beaucoup. 22 euros.

Château de Closiot La Passion de Closiot 97: La robe est superbe, brillante et lumineuse. Le nez est fortement marqué par l'alcool et la richesse du fruité. La bouche est complexe sur des notes toatés et de rôti. Des arômes de compote de fruits jaunes. Enormément de gras et d'onctuosité. Réellement liquoreux sans être lourd ou mielleux, la cuvée est fort bien équilibrée. La matière est très importante, la richesse de cette matière aussi. Peut être un peu trop pour moi. La finale est légèrement boisé et sur des notes grillées. De la classe et de la structure dans ce Sauternes. J'aime bien. 39,2 euros.

Et voilà . Avec Alex, nos route se séparent. Il est temps de rentrer. Le lendemain matin, il y avait THE Match. Nous connaissons tous le score et la façon dont les rosbifs nous ont assaisonnés (aaa). J'ai donc choisi de noyer ma tristesse dans quelques verres de Sauternes et suis retourné sur les lieux de notre forfait de la veille (aaa).

15) Après un premier passage par Haut Bergeron et Carbonnieu pour compléter mes emplettes du samedi (et en profiter pour déguster à  nouveau la superbe production des domaines) puis par Suduiraut pour le plaisir de tremper mes lèvres à  nouveau dans un vin immense, mon premier arrêt véritable sera pour le Château de Gravas, sur la commune de Barsac. La demeure est magnifique. Non par sa taille mais par son aspect agréable et chaleureux. La maîtresse de maison nous fait l'honneur de son accueil. Une dame charmante très «Marie Chantal» comme dirait PhR (aaa). Cela surprend au premier abord mais, on est pas là  pour discuter, on est là  pour déguster. Alors, allons-y!

Château Gravas 01: Superbe couleur or. Le nez est sur les fruits exotiques. En bouche, de la vivacité, de la fraîcheur et du volume. Après les fruits exotiques, des arômes de d'agrumes, de citron se développent. Le vin se montre complexe tout en conservant un superbe structure. L'acidité est franche et le vin gagne peu à  peu en nervosité. Le moelleux est magnifique. C'est rond, gras, chaleureux, solide. Bien équilibré sur des composantes fortes mais non dominatrices. Finale ample, longue et suave. A 15 euros, j'ai acheté.

16): Après avoir quitté Gravas, je me dirige vers le Château Caillou, toujours sur la commune de Barsac. On change de dimension. Le domaine est de grande taille. C'est un second cru classé en 1855. Propriété de la famille PIERRE, le château se trouve à  quelques centaines de mètres de Climens et du Cru Barréjats. C'est calme en ce début d‘après midi mais, cela ne durera pas.

Château Caillou 98: Belle robe paille. Le nez est discrètement fumé mais devient ensuite franchement désagréable en développant des notes de méthanol (!). En bouche, le déséquilibre sur l'alcool est net. Puissant, le vin est très vineux, lourd. Je note des arômes de fruits en surmaturité et des notes d'ananas. Le déséquilibre est vraiment trop flagrant et l'alcool domine largement les débats. Je passe. 30 euros.

Château Caillou 99: On change de registre et la souplesse, la finesse et l'élégance refont leur apparition. La robe est toujours aussi belle, avec des reflets sombres. Le nez me transporte vers un pot de miel. En bouche, des arômes de miel toujours mais aussi la mangue et la fleur d'acacias. Très bel équilibre avec un soupçon de puissance, une larme de moelleux, une acidité légère et aérienne, une vivacité bien agréable. C'est bien maîtrisé, structuré, rond et suave avec une longue finale qui montre quelques notes grillées très bien assimilées. Très sympa. 30 euros.

Château Caillou 01: On monte encore en gamme. La robe est magnifique, lumineuse et sensuelle. Le nez est un tantinet fermé mais dévoile un potentiel magnifique sur des notes de fruits blancs, de noix, d'amandes, de miel et de fleurs blanches (heureusement qu'il est fermé, hein! (aaa)). Très belle longueur. Un vin très onctueux, avec ce qu'il faut de nervosité et de puissance et un boisé discret et finement intégré. La sensation liquoreuse est intense, magistrale. L'équilibre est superbe. La finesse de la texture et la trame de la structure sont assez somptueuses. La finale est très longue avec une très belle persistance des fruits blancs. J'aime beaucoup. 30,5 euros. J'ai plus de sousous, j'achète pas (jjj).

17) J'ai passé beaucoup de temps au Château Caillou. J'accélère la cadence pour me rendre au Château de Rolland, sur la commune de Preignac. Nous n'avions pu le situer la veille. Cette fois, j'ouvre mes mirettes et découvre cette très grande propriété, un peu à  l'écart des routes traditionnelles de l'appellation. Nous sommes toujours sur le terroir de Barsac. Propriété de la famille GUIGNARD.

Château de Rolland 99: Le nez est puissant, sur des notes alcoolisées, de miel et de litchis. Légère acidité en bouche avec de la rondeur mais une présence trop grande de l'alcool. Cela masque un peu les arômes, notamment de fruits exotiques (toujours le litchis). Belle persistance et une longueur en bouche moyenne. 14,5 euros.

Château de Rolland 00: Nez parfumé sur les fleurs blanches, l'abricot et la noisette. Mais, c'est court, très court. Souple et lourd en même temps. Le manque d'acidité est net. Malgré tout, le vin apporte une certaine fraîcheur en bouche. Cela manque toutefois de gras, de matière et de charme. Bof! 13,5 euros.

18) Je quitte sans regret le domaine pour me diriger vers une demeure somptueuse dont la caractère historique est évident. Le Château de Malle est grandiose, classé monument historique et datant du XVIIe siècle, il s'apparente à  ces majestueux Châteaux qui dominent la Loire. Nous sommes là  sur la commune de Preignac.

Château de Malle 98: Robe or, très claire. Le nez est puissant, capiteux et l'alcool domine. La bouche développe des arômes de fruits confits et exotiques. Je retrouve le litchis du Château de Rolland. La sucrosité est assez nette, le botrytis assez marqué. La matière est bien présente. Ce n'est pas lourd mais plutôt solide et charpenté. L'acidité, par contre, est assez minime. La finale est chaleureuse sur la noix mais, en bout de cette finale, j'ai une sensation d'une richesse trop importante, qui me donne une perception de lourdeur cette fois.

19) C'était le seul millésime proposé. Je me dirige à  quelques km de là , au Château Rabaud Promis. Je retrouve là  un 1er Cru Classé. Le domaine est situé sur la commune de Bommes. Voilà  un cru qui ne fait pas l'unanimité autour de sa qualité. Le chemin de terre est particulièrement pénible pour accéder au château. Celui-ci se trouve sur un promontoire et les pluies de la veille ont passablement dégradées la route qui y conduit....et j'ai pas un 4x4! (aaa). Enfin, nous y voilà . La salle de dégustation est bondée. Je me fraye un chemin, récupère un verre et attaque la bestiole.

Château Rabaud Promis 97: La robe est magnifique, d'un or vif. Le nez est puissant sur les fruits exotiques. La bouche est lourde, capiteuse, massive. L'alcool domine, c'est clair. La sucrosité est en dedans mais, associée à  cet puissance alcoolique, la matière est énorme. Où est la finesse et la structure? C'est mielleux, chargé en sucre et mou en même temps. L'acidité fait cruellement défaut et c'est dommage car sinon, cela changerait la donne. Là , c'est généreux mais déséquilibré. La finale est moyenne. 27,5 euros.

Château Rabaud Promis 99: Nez encore peu ouvert. On note tout de même la fleur blanche, le fruit confit. En bouche, on retrouve ces mêmes arômes avec l'acacias, l'abricot et la mirabelle. A nouveau, le vin se montre lourd, puissant sur la présence de l'alcool. Cela manque d'amplitude et reste trop chargé, pâteux. Bof! 21,5 euros.

Château Rabaud Promis 01: Là , on change de registre et la finesse et l'équilibre refont surface. Enfin! Nez très aromatique, tout en finesse sur les fruits jaunes. En bouche, la Poire Williams et le kaki. C'est très très bon. L'équilibre est superbe, tout en rondeur, en volume et en élégance. Magnifique de vivacité et de nervosité, le vin apporte une réelle fraîcheur et une splendide minéralité. La persistance est très marquée sur les fruits exotiques et des notes florales. Longue finale avec un léger retour acide. Mais, quelle élégance! J'aime beaucoup. 30,5 euros. J'ai pas acheté car les sousous n'ont pas poussés (aaa).

Ma dernière halte m'amène au Château Saint Amand, sur la commune de Preignac. Je n'en ferai pas le commentaire car, j'ai dégusté un peu rapidement et n'en ai pas un grand souvenir. Non que les vins soient quelconques mais, mes notes sont vraiment insuffisantes. La seule chose que je puisse dire, c'est que les vins me sont apparus sans grands défauts mais sans grandes qualités non plus. A revoir.

Voilà . C'est fini! Marathon Man rentre chez lui.

Comme disait l'autre «J'ferais pas ça tous les jours»

Bonchoir Mesdames, Bonchoir Mesdemoiselles, Bonchoir Mechieurs!

(aaa)

Ouf!
J'ai tout bu sans en perdre une goutte!
Je suis heureux que tu aies parlé du Château Piada. Je crois que ce n'est pas assez connu en regard de la qualité.

Je me rappellerai toujours ma visite au château Clos Haut Péraguey pour goûter 2001: enfin un domaine à  taille humaine! J'aime bien le faste des autres, la grande classe qui contribue à  la magie mais qui cultive aussi le mythe...
Mais se retrouver dans un domaine de 15 hectares reçu dans un tout petit bureau par la fille de l'un des deux créateurs, qui est revenue au domaine, par nécessité mais aussi par passion, ça fait chaud au coeur. Et puis le vin est tellement bon et grand...

Chez Caillou, tu n'as pas eu droit à  la cuvée spéciale (je ne sais plus si c'est crème de tête ou cuvée madame)? J'ai un excellent souvenir de ce vin.

En fait, jérôme, au Château Caillou, il a fallu que j'écourte la visite. Mr et Mme PIERRE sont vraiment des personnes très très gentilles et m'auraient certainement fait goûter tout ce que je voulais mais, le temps passant trop vite....(jjj)

Clos Haut Peyraguey, c'est celui qui m'a fait la plus grosse impression dans l'absolue. Je le place peut être même au dessus de Suduiraut dont le 97 est somptueux, extraordinaire mais propose t-il un 98 aussi réussi que Peyraguey (eee).

Petite précision sur Caillou.

Le domaine propose en fait 1 cuvée Château Haut Mayne en Sauternes (entre 15 et 16 euros) et 3 cuvées Château Caillou en Sauternes. La Cuvée de Base à  30 euros le 2001 (celle du CR), la cuvée Private dont le prix est de 45 euros pour 2001 et la Cuvée Reine au prix "modique" de 110 euros en 2001.

Et bien, moi, j'ai tranquillement terminé ma bouteille de Bastor 2000 devant une belle flambée allumée avec le petit bois de ma caisse, et je persiste à  dire que j'ai été séduit par ce joli Sauternes auquel j'ai trouvé beaucoup de charme et d'élégance. Il a particulièrement bien résisté à  plusieurs jours au frigo, sans vacuum. Ce doit être un vin qui aime le froid et l'altitude!(aaa)

Je note qu'il est quand même passé en 12ème position le samedi soir à  la nuit tombante lors de votre marathon. Circonstances atténuantes?

C'est quoi, les prochaines portes ouvertes, Jean-Claude? Que je prenne le temps de faire péter gentiment le couvercle de mes caisses!(aaa)

Olif

Ben, si tout va bien, Madiran ce we et Pessac Léognan le we suivant.

Tu vois Olivier, y a du soucis à  se faire (aaa)(aaa)(aaa) mais, cela devrait aller: Madiran, c'est normalement des cartons! (aaa)(aaa)

Jean-Claude,
Merci pour ton compte rendu qui reflète bien les dégustations du samedi après midi faites ensemble.
Je regrette de n'avoir pas pu déguster Haut Bergeron. Comme toi je suis un peu déçu par Bastor- Lamontagne.
Domaine de Carbonnieu 2001 est le vin le plus séducteur, et c'est vraiment une réussite, mais je ne crois pas qu'il soit de très longue garde; il n'a pas non plus la complexité et l'équilibre des meilleurs grands crus classés.
Je suis heureux que tu sois retourné dimanche à  Suduiraut qui ne t'avait pas entièrement convaincu samedi ( disons une petite réticence).
C'est pour ma part le meilleur vin dégusté samedi après midi, suivi de près par Clos Haut-Peyraguey( dans un millésime différent ). j'ouvrirai sous peu ma demi-bouteille de 1997 pour faire la comparaison avec Suduiraut 1997
Enfin il est intéressant de voir que ,dans les grands millésimes à  Sauternes, des propriétaires sérieux réussissent de très beaux vins à  des prix très abordables.

Jean-Claude

quel marathon ! Si j'ai bien compris, tu as même dégusté deux fois dans certains domaines ? C'est impressionnant, très informatif et sympa. Bravo ! (hhh)

En plus, j'ai découvert une quantité de vins dont je n'avais jamais entendu parler.

Bettane peut dire ce qu'il veut (il pense peut-être autrement), si on trouve de plus en plus de post comme celui-là  sur LPV.... J'ai déjà  entendu souvent des amateurs de vin me dire que depuis qu'ils connaissaient LPV, ils ne lisaient plus la RVF. Et personne ne dira que nous sommes des vendus et que nous dépendons de nos annonceurs (aaa)

Il en va de même pour moi. Autrefois, je dévorais ce journal en 1/4 d'heure dès sa parution et maintenant je ne fais qu'en survoler distraitement les articles dans un lieu que la bienséance m'interdit de nommer (et où je n'ai pas de connexion internet (aaa) ...Et encore ! j'ai trois numéros de retard car quand je le reçois en Suisse, j'en connais déjà  l'essentiel en ayant lu LPV (aaa).

amicalement

Yves

Daniel,

C'est vrai que samedi j'avouais ma préférence pour Haut Bergeron au dépend de Suduiraut mais dimanche, Suduiraut m'est apparu sous son meilleur profil et a démontré une classe incroyable.

Je venais pourtant de me rendre juste avant à  Haut Bergeron et avait à  nouveau goûté le 01 et découvert le 97. Décidément, ils ne jouent pas dans la même cour. Cela ne diminue en rien les qualités de Haut Bergeron qui est assez sublime dans son genre. Mais, tu auras l'occasion de le découvrir toi aussi lors d'une prochaine visite à  la maison. Je t'en réserve d'ores et déjà  une bouteille. Sinon, on se voit dans quelques jours. Pessac Léognan s'annonce plutôt bien au vu de la liste des participants. Pour rester dans le sujet, dans le magasine In Vino Veritas de novembre, très intéressante dégustation des PL 2000.

Amitiés à  toi et Maryse.

Yves,

Ce qui est formidable avec internet, c'est qe l'on peut faire partager quasi immédiatement les découvertes et autres plaisirs de notre passion. Le seul risque que l'on court c'est de se pointer au domaine et de s'entendre dire "Désolé! Y en a plus! Vos collègues de LPV ont lu votre CR, sont passés avant vous et ont tout raflés!" (aaa)(aaa)

Amitiés.

Jean Claude,

tu rigoles, mais cela m'est arrivé 2 fois...

en tous les cas félicitations et merci pour ces super-périples; tu m'as donné envie de racheter plein de Sauternes...

(hhh)(aaa)

Super, Jean-Claude!

Moi qui séjourne non loin de là , de temps en temps, j'avais l'impression d'entendre le bruit des bosquets de pins, doucement brassés par le vent de novembre... les odeurs de champignons qui surgissent au détour de l'allée qu mène à  une demeure de pierres blanches... le rroucoulllis du Ciron (aah, le descendre en canoé... verre INAO à  bord (bbb))... le bruit des graves roulant sous les semelles vibram, les mêmes qui rigolèrent du haut de la croupe yquemienne lors de la dernière pluie!...

Ceci dit, j'ai quand même dans l'idée qu'il y a de futures balades dans le secteur - y compris Ste Croix du Mont par exemple, non loin - à  la découverte des 2001, qui vaudront le détour!

Au printemps prochain peut-être?...

Amitiés,

PhR

Félicitations pour ton compte-rendu !(hhh)

J'aime le Sauternes, par ces après-midi d'automne au coin du feu... Bravo pour ton travail, tes visites, et ta rédaction.

Je bois peu de Sauternes, mais Dieu que j'aime ça ! (bbb)

Je limite donc généralement mes achats aux TRES grandes années. Pour le millésime 2001 j'ai acheté 4 caisses (Bergeron, Tour Blanche, Rieussec et Guiraud).

Je commence à  lire de plus en plus de choses sur Rieussec... Tanzer dit qu'ouvrir un Rieussec 2001 est tout bonnement un infanticide (finale interminable, vin exceptionnel) et qu'il faut attendre au mimimum 10 à  15 ans de cave pour en ouvrir une...

Je commencerai donc par Tour Blanche et Bergeron.

Merci encore (hhh)

Excellent !!!! Je crois que là  j'ai de quoi choisir ... (hhh)

Bravo !!!

Cela donne vraiment envie, dommage que cela soit si loin (ccc)

Didier

Message edité (21-11-2003 19:18)

Jean-Claude, je te conseille de vendre ta maison, de t'acheter un camping-car et avec le reste des caisses de vins lors de tes portes ouvertes, car comme dégustateur-ambulant, j'ai encore jamais vu mieux. (aaa)

Superbe CR qui va me permettre de raffiner mes achats de 2001 et un candidat sérieux à  la Une de LPV !

Madiran, fais-gaffe aux tannins ... je doute que tu fasse 20 domaines sans devoir aller chez le dentiste (bbb)

J'avais dit, dans la rubrique précédente, que j'attendais le commentaire avec impatience, je n'ai pas été déçu.

Ce compte-rendu et celui fait par Jérôme Perez sur les 2001 se complètent parfaitement pour donner une vision globale de la situation dans le Sauternais.

J'ai aimé lire des impressions sur des propriétés dont j'avais découvert l'existence dans l'ouvrage de Bernard Ginestet, sans jamais en rencontrer une bouteille.

J'ai aimmé également, après les notes de Jérôme Perez sur les "Grands" 2001, avoir une information sur le niveau qualitatif de la production des "Petits" Domaines.

Merci à  vous deux pour cette somme de données sur des vins que j'aime de passion ( plus de 360 bouteilles en cave...)
Les dégustateurs connus sont un peu faibles dans ce domaine, je trouve: exemple Parker... Heureusement, il y a vous deux.

Amitiés,
Thierry